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BALADI – Al-Quds 20 – Avril 2015 

 

Al-Quds au cœur de la Palestine et de la nation :

Soutien à la résistance maqdisie palestinienne

 

L’assassinat du jeune Ali Abu Ghannam au barrage militaire installé devant le village Az-Zaïm, le 27 avril dernier, a suscité la colère des Maqdissis qui ont riposté par des révoltes éparses dans la plupart des quartiers palestiniens. Bien que la résistance maqdissie ne se soit pas complètement arrêtée depuis l’assassinat de Mohammad Abu Khdayr, en juillet dernier, les autorités de l’occupation ont été surprises par le ton nettement combatif des jeunes qui leur ont tenu tête pendant plusieurs jours, malgré la féroce répression qui se poursuit toujours d’ailleurs. Les jeunes et les moins jeunes Maqdissis ne craignent plus l’occupant, ils l’affrontent soit de manière individuelle, en utilisant leurs voitures et en fonçant sur des attroupements de soldats ou simplement de colons, dans la ville d’al-Quds, soit de manière collective en organisant la résistance des quartiers et des bourgs, lorsqu’il faut protester contre les destructions des maisons, les incursions violentes de l’armée d’occupation et les fouilles humiliantes des maisons. C’est dans ce sens que les autorités sionistes ont finalement accepté la présence de la police palestinienne dans certains quartiers, espérant que celle-ci parviendrait à maintenir l’ordre colonial au profit de l’occupant, même si elle prend des apparences de maintien de l’ordre social en luttant contre la drogue, diffusée d’ailleurs par l’occupant ou en réglant la circulation. Bien qu’abandonnés, les Maqdissis multiplient les initiatives pour préserver leur patrimoine et défendre la mosquée al-Aqsa, de plus en plus menacée par les profanations menées par des juifs extrémistes. Mais qu’ils soient laïcs ou religieux extrémistes, les sionistes profitent ensemble de la situation mondiale et régionale pour accélérer la judaïsation de la capitale palestinienne.

 

I - Al-Quds occupée : résistance palestinienne

Des affrontements ont eu lieu entre les forces de l’occupation et la population maqdissie dans ‘Issawiya, le 12-13 avril, lorsque celles-ci ont voulu arrêter des jeunes du bourg.

Le 29 avril, les jeunes Maqdissis ont lancé des pierres et des feux d’artifice contre la colonie Maale Hazitim. Des affrontements ont eu lieu entre les forces de l’occupation et les jeunes, jusqu’à Bab al-‘Amoud.

Quelques jours auparavant, les Maqdissis ont participé en grand nombre au cortège funèbre du martyr enfant Ali Mohammad Abu Ghannam, dans Jabal Zaytoun/ At-Tor, tué par l’occupant à un barrage militaire installé devant le village Az-Za’im. Les forces de l’occupation ont confisqué ce jour les cartes d’identité des Maqdissis à l’entrée de la mosquée al-Aqsa et interdit aux étudiants d’y entrer.

Un résistant parvient à lancer sa voiture contre des soldats de l’occupation dans At-Tor, et prend la fuite après en avoir blessé trois d’entre eux. Les forces de l’occupation ont lancé des grenades de gaz en direction de l’hôpital al-Maqassid, ce qui a provoqué des affrontements entre jeunes Maqdissis et forces de l’occupation, affrontements qui se sont étendus aux quartiers voisins, et dans la vieille ville, notamment dans la rue Wad et les quartiers Saadiya et Bab Hatta. Le quartier At-Tor a été transformé en caserne militaire, avec la présence des troupes et cavaliers de l’occupation, ce qui n’a pas empêché les jeunes de poursuivre leur révolte. Dans la rue Wad, les jeunes ont lancé des feux d’artifice contre le point de colonisation connu pour être la maison de Sharon, et la voiture du maire de l’occupation, Nir Barakat, a été visée par les lanceurs de pierres. Au même moment, le quartier de Selwan se révoltait et affrontait les forces de l’occupation, notamment dans Ayn Lawzé.

A Issawiya, les affrontements se sont étendus tard dans la nuit et le quartier a été encerclé par les voitures militaires. L’occupant a isolé le village de Anata, au nord-est d’al-Quds, lorsque des jeunes Maqdissis en colère ont attaqué le barrage de l’armée à l’entrée du camp de She’fat. La tour de contrôle de l’occupant a été partiellement incendiée. Des jeunes du camp ont été blessés par balles, et à Issawiya, les jeunes furent asphyxiés par les grenades lacrymogènes lancées par l’occupant.

A Beit Hanina, un car transportant des colons a été attaqué par des Maqdissis qui ont lancé des pierres. Un autre car de la compagnie Kifiyim a été incendié rue 443. Des affrontements ont opposé la population à Selwan aux forces de l’occupation le 19 avril, qui se sont étendus à Ayn Lawzé.

Les initiatives des Maqdissis se multiplient, visant à demeurer dans la capitale de la Palestine, malgré les efforts menés par l’occupant sioniste pour judaïser la ville et réduire le nombre des Palestiniens qui y vivent, à défaut de pouvoir les expulser. Une association maqdissie a mis en place un bus dénommé (Shabus de « Shabat » et bus) pour circuler le jour du samedi, et remplacer les transports communs de l’occupation, qui s’arrêtent ce jour. L’idée étant d’assurer le transport des Palestiniens qui doivent se déplacer, et qui n’ont pas de véhicules privés.

De même, l’Université d’al-Quds a fondé une bibliothèque de lecture publique, à l’intérieur des murs de l’ancienne ville, qui offre un vaste choix de livres aux lecteurs maqdissis.

La présence des Palestiniens, Maqdissis ou venant d’une autre région, dans la mosquée al-Aqsa est un acte de résistance à la judaïsation de ce lieu saint. C’est pourquoi les organisations palestiniennes organisent des journées d’accueil et d’activités à l’intérieur de l’esplanade, comme la journée consacrée aux enfants « Caisse des enfants maqdissis », qui y viennent pour mener des activités culturelles avec leurs parents. Ils étaient des milliers à participer cette année, et 13 cars ont transporté les Palestiniens des territoires occupés en 48. Et du 4 au 11 avril, des milliers de Palestiniens ont participé à la foire commerciale organisée par les commerçants de la ville occupée, dans le but d’activer l’économie maqdissie.

 

II - Al-Quds occupée : asphyxie et purification ethnico-religieuse

La cour suprême de l’occupation a approuvé la loi visant à confisquer les propriétés des « absents » maqdissis situées dans la partie Est de la ville d’al-Quds. Cette loi sioniste permet de confisquer les propriétés des Palestiniens maqdissis vivant en Cisjordanie. Une nouvelle loi qui légalise les pratiques de l’occupation.

L’occupant élargit le barrage installé à l’entrée du camp de She’fat, dans la ville d’al-Quds, après avoir investi et démoli des bâtiments appartenant à la famille Dajjani.

La municipalité de l’occupation a commencé à faire circuler début avril un train pour transporter les colons installés à l’ouest de la ville vers l’Est, jusqu’à la vieille ville, et la zone du Mur al-Bouraq. Le fonctionnement de ce train vise à augmenter le nombre de touristes et de colons autour de la mosquée al-Aqsa.

Un article paru par un quotidien sioniste remarque que la visite des fidèles musulmans (tourisme arabo-musulman) à al-Quds et la mosquée al-Aqsa permet le développement du tourisme sioniste, notamment en cette période de crise politique et sécuritaire de l’entité coloniale. L’entité coloniale sioniste n’a que très peu découragé les pélerins musulmans à se rendre dans la ville sainte, à condition qu’ils admettent la domination sioniste sur les lieux. Les appels de Mahmoud Abbas (président de l’AP) aux musulmans de venir « soutenir les Maqdissis » en visitant les lieux saints s’insèrent parfaitement dans le sauvetage de l’économie sioniste, et consacrent la normalisation des liens entre les pays musulmans et arabes et l’entité coloniale.

Début avril, les engins de la destruction de l’occupation ont détruit des murs et des maisons situés dans la zone « al-Hisba » dans Wadi al-Joz, près des enceintes historiques de la ville, dans le but de supprimer le caractère arabo-palestinien de la ville. Noureddine Amro, propriétaire d’une des maisons démolies a affirmé que les bulldozers de la municipalité et d’importantes forces de la police sioniste sont arrivées tôt dans la matinée pour démolir et empêcher toute protestation et interdire aux médias d’assister à leurs crimes. La surface visée par les démolitions est de 25 dunums, et comprend 100 maisons. Le terrain appartient au waqf musulman.

Des chercheurs ont mis en garde contre le nouveau projet de judaïsation en préparation dans la zone de Bab al-Amoud, à l’entrée de la vieille ville. Le plan s’étale sur 35 dunums de terrains et vise à unifier l’est et l’ouest de la ville occupée, avec la fermeture de nombreux quartiers arabes palestiniens.

L’occupant autorise une marche de drapeaux organisée par les colons dans le quartier musulman de la vieille ville.

Le quartier al-Qarmi, dans la vieille ville, est de plus en plus menacé par les tunnels creusés par l’occupant. Situé à proximité du « quartier juif », le quartier Qarmi est particulièrement visé par les sionistes. Les murs des maisons se fissurent et les 240 personnes qui y vivent (6 familles) risquent d’être expulsées pour causes d’insalubrité. C’est la pratique des sionistes depuis 1948 pour expulser la population palestinienne de ses terres et ses biens.

Selon le chercheur Ziad Hammouri, directeur du centre al-Quds pour les droits économiques et sociaux, l’occupant a fermé plus de 250 boutiques dans la vieille ville, à cause de l’augmentation des impôts, entre 1987 et 2015.

 

III – Al-Quds occupée : répression

Le ministre de la guerre sioniste a donné l’ordre de la détention administrative contre le Maqdissi Abdel Rahim Al-Abbassi, 30 ans, pendant trois mois. Il a été arrêté le 30 mars, dans sa maison à Ayn Lawzé, dans Selwan et transféré au centre Moskobiyya, pui interrogé. Le ministre est intervenu, après que sa détention ait été renouvelée, pour ordonner la détention administrative. Abdel Rahim Al-Abbassi a été arrêté pendant 5 ans (entre détention à domicile et détention effective) et a été libéré il y a deux ans, après 38 mois de prison.

5 Maqdissis ont été éloignés de la mosquée al-Aqsa, début avril. Au cours du mois d’avril, 34 Palestiniens ont été éloignés de la mosquée, dont deux enfants et 11 femmes. Le 27 avril, 3 Maqdissies ont été arrêtées à l’intérieur de la mosquée al-Aqsa, et non aux portes de la mosquée. Selon un rapport récent, plus de 100 fidèles ont été arrêtés depuis le début de l’année 2015 dans la mosquée parce qu’ils s’étaient opposés à sa profanation.

La torture des enfants Maqdissis : un rapport établi par une organisation humanitaire dénonce les violations des droits des enfants palestiniens maqdissis, qui sont arrêtés par les forces de l’occupation : il leur est interdit d’être accompagnés par leurs parents, d’avoir recours à un avocat, ils sont privés de sommeil, obligés de signer des « déclarations » écrites dans la langue de l’occupant, qu’ils ne comprennent pas, ils sont battus, et récemment, ils sont électrocutés pour les obliger à des aveux.

Quatre jeunes ont été arrêtés dans le bourg ‘Issawiya le 13 avril : il s’agit de Yazan Mhaysen, 21 ans, Moussa Ubayd, 19 ans, Anas Ubayd, 20 ans et Mohammad Kayed Mahmoud 21 ans. Deux enfants de 16 ans ont été arrêtés, de la famille Abu Khdayr, le 13 avril, dans le bourg de She’fat, ainsi que deux enfants de 15 ans à Selwan, Mohammad al-Qaq et Murad Faroukh.

L’occupant réprime des festivités dans Selwan à l’occasion de la libération du responsable du Fateh dans al-Quds, Adnan Ghayth, après 5 mois de détention administrative, et a investi le lieu des festivités à l’occasion de la libération du prisonnier Mohammad Qawasmi.

L’enfant Khaled Abu Ghannam (15 ans) et Mahmoud Abul Hawa ont subi la prolongation de leur détention. Il en a été de même pour Mohammad et BahaAbbassi, Mohammad Rishq et Hassan Ghayth. L’occupant a prolongé la détention du jeune Fadi Saleh, accusé d’avoir exécuté l’opération d’écrasement dans at-Tor.

Le 27 avril, la police sioniste a arrêté deux jeunes, Mohammad Uwaysat (19 ans) et Ahmad Uwaysat dans at-Tor, qui ont été emmenés au centre de détention dans la rue Salaheddine. 3 femmes ont été arrêtés le 27 avril, Imane Abu Sneine, Suad Ubaydiya et Ikram Ghazawi. Le 28 avril, 4 jeunes de Selwan ont été arrêtés et brutalisés : Mahmoud Abd Raouf, Murad Shaloudi, Mohamad Atiyé et Ali Mahmoud.

Une tentative d’incendie menée par les colons a touché le bourg de Selwan, notamment la tente de protestation installée contre la destruction de 88 maisons appartenant à des Palestiniens. Le 18 avril, les forces d’occupation ont mené une incursion dans Issawiya, et investi la maison de la famille Shrayteh. Des incursions ont été menées dans les quartiers de Qfar Aqab et Semiramis où la population a résisté en lançant des pierres et des cocktails molotov.

Blessé, le jeune Mohammad Salayma, accusé d’avoir voulu écraser des soldates dans la rue n°1, au mois de mars dernier, est arrêté et hospitalisé. Le tribunal a prolongé sa détention.

Le tribunal de l’occupation a condamné le jeune Ahmad Rishq à 10 ans de prison et Isma’il Abu Mfalfel à 8 ans de prison, accusés d’avoir aidé « l’ennemi » en temps de guerre. Les jeunes Rashid Rasmi Rishq (15 ans) et Fadi Salaymeh (17 ans) ont été condamnés à 15 et 12 mois de prison pour s’être opposés aux colons.

 

IV - Al-Quds occupée : les lieux saints

Un rapport mensuel concernant les incursions et violations de la mosquée al-Aqsa par les colons signale que 1400 colons et membres des services sécuritaires ont profané la mosquée al-Aqsa au cours du mois d’avril. Ces colons ont tenu à accomplir des rites talmudiques à l’intérieur de la mosquée et provoquer les musulmans qui s’y trouvaient, protégés par les forces sécuritaires, notamment le 4 avril, où 180 colons ont envahi la mosquée. Ils ont également tenu à danser et à chanter, notamment devant Bab al-Silsila, et pris en photos les fidèles.

Le 23 avril, une sioniste a menacé de mort les fidèles dans la mosquée, sans qu’elle soit empêchée et refoulée par les forces sécuritaires de l’occupation. Le 8 avril, les colons ont bousculé les fidèles et jeté le saint Coran par terre.

Un tunnel est en cours de creusement au centre de Ayn Selwan, en direction de la mosquée al-Aqsa.

Le 22 avril dernier, plus de 40 colons ont envahi la mosquée al-Aqsa, suite à l’appel lancé par des partis et personnalités sionistes affirmant que « le mont du temple est entre nos mains ». Ces colons ont soi-disant découvert les sites juifs qui y existeraient sous la direction d’un guide qui explique la soi-disant histoire du temple.

L’occupation, qui régule l’entrée dans la mosquée, a interdit à 200 Palestiniens de la bande de Gaza d’y venir, sous le prétexte du lancement d’une fusée à partir de Gaza sur les territoires occupés en 1948.

Les forces sionistes empêchent les chrétiens, d’al-Quds et des autres régions de la Palestine, de participer librement au défilé religieux à l’occasion des Pâques, qui se déroule dans la vieille ville. La présence massive des forces sionistes, sous prétexte d’assurer la sécurité, a transformé les rues d’al-Quds en caserne militaire de l’occupation.

 

V – Al-Quds occupée : Bayt al-Sharq (la Maison de l’Orient, Orient House)

Le bâtiment fut construit par Isma’il Moussa al-Husseiny, en 1897, dans la rue Abu Ubayda, dans Bab as-Sahira. Il fut utilisé comme lieu d’accueil des visiteurs, et notamment des personnalités politiques. En 1906, l’empereur allemand Guillaume II y fut accueilli lors de sa visite à al-Quds. Au début des années 30, le roi Fayçal et le roi Abdallah accueillirent les personnalités venues présenter leurs condoléances pour la mort de leur père, Hussein qui fut enterré près de la mosquée al-Aqsa. La maison demeura comme lieu d’accueil pour la famille al-Husseyni jusqu’à la Nakba, en 1948. A cette date, le bâtiment fut loué par l’UNRWA avant de devenir le siège de l’hôtel al-Shark al-Jadid, qui ferma ses portes en 1967. Il fut alors la demeure de la famille Ibrahim bin Isma’il al-Husseiny et en 1980, Fayçal al-Husseiny y loua une partie pour en faire le siège de l’Association des Etudes arabes, fondée dans al-Quds. Le but de l’association était de soutenir les Maqdissis et préserver le patrimoine de la ville grâce à des études consacrées à la ville occupée. Plusieurs centres de recherches y furent fondées, comme le centre géographique, le centre de l’archivage, le centre de recherches sur les terres…. En 1988, sous des prétextes sécuritaires, les autorités de l’occupation ferment la Maison de l’Orient mais autorisent sa réouverture en 1992, date à laquelle Fayçal al-Husseiny loue toute la maison, après être devenu le chargé de la question d’al-Quds dans le comité exécutif de l’OLP. C’est alors que la maison de l’Orient devint peu à peu l’antenne de l’OLP dans la ville d’al-Quds, et prépare activement la conférence de Madrid. Elle y reçoit des délégations étrangères. Mais les sionistes craignaient le poids politique représenté par la Maison de l’Orient à l’intérieur de la ville occupée, visée par la judaïsation. En août 2001, elle fut investie par l’occupant qui confisque tous ses documents et travaux, et qui arrête 7 de ses gardiens et retire le drapeau palestinien.

 

VI - Al-Quds : solidarité

L’institution Internationale al-Quds (IIQ) a publié un communiqué appelant à soutenir la révolte des Maqdissis contre l’occupation et ses pratiques coloniales. Le communiqué dénonce l’assassinat du jeune Maqdissi Ali Abu Ghannam (17 ans) au barrage militaire le 25 avril dernier et considère que la révolte actuelle rappelle celle qui s’est déclenchée en juillet dernier lors de l’assassinat de Mohammad Abu Khdayr. Le communiqué réclame la solidarité internationale et l’attention des médias au déroulement des affrontements incessants dans la ville d’al-Quds.

Le centre culturel turc, situé dans la ville occupée d’al-Quds, a organisé une exposition sur la ville d’al-Quds à l’époque ottomane, d’après les archives ottomanes.

 

 

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