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Le 14 janvier à Lille: réunion « Parrainage des prisonniers
palestiniens » par AFPS 59/62 Elle se tenait à la MRES à
Lille en soirée. C’était la première soirée consacrée aux parrainages sur la
métropole. Tous les parrains et marraines du 59/62 avaient été invités :
92 personnes. Plusieurs parrains, ne pouvant être présents, ont écrit leur
souhait d’être tenu au courant par un compte-rendu et de rester en contact. L’échange durant une heure et
demie s’est surtout fait entre personnes ayant déjà la pratique de l’écriture
aux prisonniers, en particulier sur l’objectif du parrainage. Parrainer pour
tous est un geste militant, politique
mais l’aspect humanitaire occupe une place différente d’un parrain à l’autre. Certains sont plus touchés de
n’avoir de réponse du prisonnier, ils ont développé une relation très
affective. Pour les autres, ne pas recevoir de réponse « fait partie du
parrainage » et est accepté des le début. Périodicité : l’écriture
tous les mois est difficile à toujours tenir. Un petit mot, une carte témoignent de la solidarité.
Il est conseillé de ritualiser l’envoi: la première semaine du mois par
exemple et de réfléchir à cette lettre quelques jours avant. L’écriture se fait pour les
présents en anglais avec une note en arabe pour qui en a la possibilité. Il serait possible de proposer des modèles
de formules à recopier. Contenu : Il peut être
très variable d’un parrain à l’autre selon leur conception du parrainage. Certains
parlent de leur vie, d’autres de leur ville ou région. Il n’est pas
nécessaire de parler de l’activité militante soumise à la censure de l’administration
pénitentiaire. Photos, cartes postales, timbres français sont joints selon la
personnalité des parrains. L’acte d’écrire est déjà politique. Le responsable
national, Moncef Chahed précise que les prisonniers vivant dans des
conditions très difficiles ( 13 au lieu de 8 par cellule, souvent placés en
isolement….) attendent les lettres et apprécient les photos de nature,
paysages… L’attitude de l’administration
pénitentiaire israélienne fut largement commentée. Composée souvent de
colons. L’arbitraire est très important. La distribution ou non des courriers
est très variable, et dépend des surveillants, les lettres sont toujours
ouvertes avant d’être distribuées. Les livres, timbres et autres dans les
courriers sont souvent gardés par les surveillants. Un point a été fait sur le
travail entrepris par le responsable national des prisonniers l’automne
dernier, auprès des familles: l’appareil répressif israélien change régulièrement les prisonniers de centre de détention. Il pense
que l’envoi de timbres israéliens afin que les prisonniers répondent à leurs
parrains ne sert à rien, les surveillants les gardant souvent. L’obstacle
n’est pas matériel ou financier. Le gros de leurs échanges sont avec les familles : 2 fois par
mois (très difficiles ne serait-ce que pour des raisons matérielles et
l’éloignement) et les avocats. Son retour sur place est que les Prisonniers sont très demandeurs
de parrains. Nous pensons également que la promiscuité permet des échanges
entre prisonniers parrainés ce qui déplait aux autorités Parfois, les lettres ne sont distribuées qu’en fin de peine donc
il ne faut pas oublier de noter
dans la correspondance le n° du courrier. En cas de remise tardive du
courrier cela doit contribuer à ce que le prisonnier récupère son dû. Le gros des parrainages de
prisonniers palestiniens se fait en France : 3300. Un parrainage commence
à apparaître en Grande-Bretagne, en Belgique et en Espagne (300). Une association palestinienne
« Le club des Prisonniers » essaye actuellement de mettre à jours
les fichiers afin que chaque parrain « suive » le prisonnier qu’il
parraine. Un peu de patience ! Les parrains doivent rester
solidaires et pourquoi pas se rencontrer régulièrement. Parrainer est un acte fort en
cette période très difficile : 30 Prisons en Israël, 6700 prisonniers
dont 320 enfants. |