|
|
|
Mardi 29 novembre
à Lille BDS: débat et mobilisation! avec Geneviève Coudrais,
Pierre Stambul et Imen Habib Jean-François Larosière Dans le cadre du Festival Palestine 2016, cinq organisations dont l’AFPS Villeneuve
d’Ascq et l’AFPS 59/62, organisaient sur Lille une rencontre autour du
mouvement BDS. Trois intervenants l’ont introduite: Geneviève Coudrais,
avocate, présente les sessions du Tribunal Russell sur la Palestine, Imen
Habib, porte-parole de BDS France, indique les orientations de son mouvement
tandis que Pierre Stambul, vice -Président de l’Union Juive Française pour la
Paix, précise l’engagement de son organisation dans BDS. Suivront les
échanges avec la salle. La soirée commence par l’observation d’une minute de silence à la
mémoire de Béatrice Thellier, grande figure lilloise de la lutte pour les Sans-Papiers
et pour les droits nationaux du peuple palestinien, décédée il y a peu. Les trois intervenants se revendiquent de BDS dont la banderole
figure en tribune. Geneviève Coudrais
présente le Tribunal Russell sur la Palestine et ses différentes
sessions. Une dernière, extraordinaire, se tint à Bruxelles en septembre 2014
après le nouveau massacre israélien à Gaza et se conclue par un appel
confirmé à BDS contre Israël coupable d’un nouveau crime. Elles se tiennent
successivement à Barcelone, Londres, Le Cap, New York et Bruxelles, à partir
de 2009. Elle indique que le Tribunal aboutit à la condamnation d’Israël pour
crime d’apartheid sur les bases définies par l’ONU et pour crimes contre
l’Humanité; ces crimes sont imprescriptibles. Imen Habib présente l’appel
de la société civile palestinienne de 2005 et son déploiement en France et à
l’international, en liaison avec la résistance palestinienne. L’appel de
2005 revendique la fin de l’occupation et de la colonisation de la
Palestine, l’égalité pour les Palestiniens d’Israël et le Droit au Retour des
réfugiés. Le volet boycott précise que celui-ci se place sur le terrain
économique, culturel ou universitaire. Elle présente la campagne d’embargo
militaire contre Israël en liaison avec un nouveau projet d’achat de drones
israéliens par l’armée française: une journée d’action est prévue le
samedi 10 décembre 2016. Le boycott n’est pas illégal en France en dépit de
la répression féroce exercée par le pouvoir actuel. Pierre Stambul, après
avoir précisé ce qu’est l’UJFP, fait d’abord le point sur la confusion
volontairement entretenue par les dirigeants israéliens (et ses officines)
entre lutte contre Israël comme Etat criminel et l’antisémitisme. Il précise
que des Israéliens soutiennent le boycott dont il se réclame: «un boycott
complet». Il fait part de ses rencontre tant en Cisjordanie qu’à Gaza où les
victoires BDS sont sollicitées, en insistant sur le volet culturel. Concernant la discussion, notons d’abord, puisqu’elle fut évoquée par plusieurs personnes, qu’une
figure régionale émerge: celle de Jean Claude Willem qui appela au
boycott des produits israéliens après le massacre de Jénine en 2002, dans la
ville de Seclin dont il était maire. Il fut victime de la répression qui
se poursuit avec les condamnations pour appel au boycott à Mulhouse ou
récemment à Toulouse. Un combat tout particulier se poursuit en France où
la répression porte atteinte à la liberté d’expression. Le volet « Désinvestissement »
fait l’objet de plusieurs interventions. Veolia, transporteur colonial à
Jérusalem, fut l’objet d’une campagne régionale, nationale et internationale
victorieuse conduisant la multinationale impliquée jusqu’au traitement des
déchets à se retirer des colonies israéliennes. Parmi les succès récents
notons celui sur Orange conduisant au même résultat. L’étiquetage des
produits des colonies, certes très insuffisant, est acquis. Une campagne sur
les banques démarre alors que la rupture de l’accord UE/Israël de 2002 est
exigée dans une campagne en cours. Les sanctions sont à l’ordre du jour. Place à l’action unitaire ! |