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Agissez pour faire libérer Khalida Jarrar :

Du 30 juin au 2 juillet, mobilisez-vous pour la liberté !

Par Samidoun

Le 25 juin 2018

Traduit de l’anglais par Yves Jardin

http://samidoun.net/2018/06/take-action-to-free-khalida-jarrar-june-30-july-2-organize-for-freedom/

 

 

http://samidoun.net/site/wp-content/uploads/2018/06/free-khalida-1024x689.jpg

La dirigeante palestinienne Khalida Jarrar, parlementaire de gauche et féministe,emprisonnée par l’occupant israélien, est incarcérée sans inculpation ni jugement depuis le 2 juillet 2017. Alors que ses amis, sa famille et ses camarades attendaient sa libération, ils ont au contraire été informés le 14 juin que sa détention administrative a été renouvelée pour la troisième fois pour une durée supplémentaire de quatre mois. Agissez pour exiger la libération immédiate de Khalida Jarrar et de ses camarades prisonnier-e-s palestinien-ne-s ! 

 

Alors que les Palestiniens marchent  à  Gaza dans la Grande Marche du Retour, et alors qu’ils descendent dans les rues en Cisjordanie dans le cadre du mouvement Levez les Sanctions, l’occupant israélien prolonge la détention sans inculpation ni jugement de Khalida Jarrar  pour tenir cette forte et puissante dirigeante en dehors des rues et à l’écart de son peuple.

 

Il est prévu que le renouvellement de la détention administrative de Khalida soit approuvé par un tribunal militaire israélien le 2 juillet. Avant que n’ait lieu cette approbation, il est  important que la solidarité internationale se fasse entendre, haut et fort, en exigeant sa libération ! 

 

Khalida Jarrar défend depuis longtemps la liberté des prisonnier-e-s palestinien-ne-s, elle est la Vice-Présidente d’Addameer, Association  de Soutien aux Prisonniers et de défense des Droits Humains et est son ancienne Directrice Exécutive. Députée au Conseil Législatif Palestinien, élue en tant qu’appartenant au Bloc Abu Ali Mustafa, formation de gauche, liée au Front Populaire de Libération de la Palestine,  elle préside le Comité des Prisonniers membres du CLP.

 

Elle est aussi une dirigeante au franc-parler dans la lutte pour tenir les responsables israéliens comme passibles de rendre des comptes devant le Tribunal Pénal International  pour crimes de guerre. Elle est membre aussi d’une commission palestinienne  chargée de porter plainte et d’instruire les dossiers devant le tribunal international sur les crimes  israéliens persistants à l’encontre des Palestiniens, depuis les attaques contre Gaza à la confiscation des terres et à la construction de colonies, en passant par les  arrestations et les incarcérations collectives. 

 

Ce n’est pas la première fois  qu'elle a eu à faire face à l’arrestation et aux persécutions. En 2014, elle a résisté -et fait échec - à une tentative israélienne de la déplacer de force de  son foyer familial de El-Bireh vers Jéricho. Neuf mois plus tard seulement, en avril 2015 elle a été arrêtée par les forces d’occupation israélienne et a fait l’objet d’un ordre de détention administrative, emprisonnement sans inculpation ni jugement. Après une protestation mondiale, elle a été amenée devant les tribunaux militaires israéliens et a fait face à 12 chefs d’inculpation fondés sur son activité politique, depuis le fait d’avoir prononcé des discours à celui d’avoir participé à de manifestations de soutien aux prisonniers palestiniens. 

 

Après qu’elle ait été libérée en juin 2016, elle n’a repris son rôle dirigeant dans le mouvement de libération de la Palestine, que pour être arrêtée une fois de plus le 2 juillet 2017 et jetée une fois encore en prison sans inculpations ni jugement. Sa détention a déjà été renouvelée pour une durée de six autres mois en décembre 2017, et il est évident que l’occupant israélien n’a nulle intention de libérer Khalida, une des dirigeants parmi les 6.200 prisonniers palestiniens (dont près de 500 détenus administratifs) dans les prisons israéliennes.

 

De même que ses camarades détenus administratifs, elle boycotte les tribunaux militaires israéliens qui tamponnent leurs ordres de détention administrative. Ils exigent qu’il soit mis fin à la pratique de la détention administrative, pour la première fois introduite en Palestine par le mandat colonial britannique avant d’être adoptée par l’occupant sioniste. Les ordres de détention administrative peuvent être émis pour une durée atteignant six mois à la fois, et ils sont indéfiniment renouvelables. Des Palestiniens ont passé des années à la fois en étant incarcérés sans inculpation ni jugement dans le cadre de la détention administrative. 

 

À l’intérieur des prisons de l’occupant israélien, elle a joué un rôle dirigeant en soutenant l’enseignement des filles mineures qui y étaient détenues, en organisant des cours sur les droits humains et des révisions pour les examens obligatoires de fin d’études secondaires étant donné que les autorités pénitentiaires refusaient aux filles la présence d’un professeur. 

 

Nous savons que les audiences des tribunaux militaires israéliens sont une parodie. Mais il est plus important que jamais que nos voix soient entendues et que nos actions soient visibles au cours de la semaine prochaine pour exiger la libération de  Khalida Jarrar. Des manifestations sont déjà en cours d’organisation à New York et ailleurs dans le monde. Rejoignez-nous et agissez.

 

AGISSEZ:

 

1.Signez la pétition: Dénoncez l’emprisonnement sans inculpation ni jugement  de Khalida. Signez la pétition sur  http://bit.ly/FreeKhalidaJarrar pour y ajouter votre nom.

 

2. Organisez une action de protestation, une manifestation, ou un autre rassemblement ou évènement pour Faire Libérer Khalida Jarrar - en particulier le 30 juin, le 1er ou le 2 juillet. Apportez des affiches ou des tracts sur la cas de Khalida et tenez une manifestation, ou rejoignez une manifestation avec ces renseignements importants. Tenez un rassemblement ou un débat public, ou incluez le cas de Khalida dans votre prochaine initiative relative à la Palestine et à la justice sociale.  Cherchez ici l’ambassade israélienne la plus proche:  https://embassy.goabroad.com/embassies-of/israel. Ecrivez-nous à  samidoun@samidoun.net ou contactez-nous sur Facebook pour nous informer de votre action ! 

 

3. Contactez votre Député ou Sénateur, ou votre Député européen. L’attaque contre  Khalida est une attaque contre  la légitimité parlementaire et l’expression politique palestiniennes. Les parlementaires ont une responsabilité pour faire pression sur Israël afin d’annuler cet ordre…

 

4. Boycott, Désinvestissement et Sanctions. Tenez Israël pour devant rendre des comptes pour ses violations du droit international. N’achetez pas de produits israéliens, et faites campagne pour mettre fin aux investissements dans les sociétés qui tirent profit de l’occupation. Apprenez-en davantage sur bdsmovement.net.

 

 

 

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