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Vendredi 21 septembre à Lille Ciné-débat autour du film
« Amal » co-organisé par l'UD CGT Nord et l'AFPS 59/62 Dans le hall de
la Bourse du Travail, deux expositions de photos, « 25 affiches pour
Gaza » du numéro spécial de l’Humanité en 2014 et
« Murmur(e)s » de Geneviève Caré accueillent les visiteurs
ainsi que des stands notamment celui de l’AFPS. Devant une
soixantaine de personnes, dans la salle de projection, Jean-Paul, secrétaire
général de UD CGT Nord a expliqué, en introduction de la soirée, l’adhésion
de son syndicat au sein de l’AFPS 59/62 avec notamment le soutien à Salah
HAMOURI, tout en rappelant l’engagement internationaliste de la CGT. Stéphane
Valentin, le réalisateur du film Amal, a ensuite retracé son parcours de
cinéaste engagé et expliqué que c’était sa rencontre avec Jean-Marie Dansette
du Philistin qui l’a amené à visiter la Palestine pour la 1ère
fois en 2008. C’est le 3ème film qu’il réalise sur la Palestine,
après Terre de Sumud et Ramallah’s Maradonna. Le film Amal
nous donne à voir 21 Palestiniens/Palestiniennes qui racontent ce que
signifie pour eux ce mot « amal », espoir en arabe. Ils /elles
racontent majoritairement leur désir de sécurité, de paix et de liberté
notamment d’aller et venir entravés par la colonisation et l’espoir de
retrouver la terre dont ils ont été chassés. Un habitant de la vieille ville
de Hébron nous livre un témoignage poignant des persécutions qu’il subit de
la part des colons pour qu’il quitte sa maison et qui ont provoqué trois fois
la mort de l’enfant qu’attendait son épouse. Un débat
animé par Mireille de l’AFPS 59/62 a suivi le film, constitué essentiellement
de témoignages de personnes ayant visité la Palestine et de quelques questions
concernant les perspectives. Clara de
l’UNEF a souligné que le film donnait des visages aux Palestiniens que la
colonisation déshumanise et insisté sur l’importance du travail de terrain
pour informer la population en France et gagner son soutien. Jean-Claude,
quant à lui, a fait partie d’une délégation de la CGT en 2002 qui a coïncidé
avec la 2ème Intifada, et nous a raconté l’apartheid, la violence
meurtrière de l’occupant, son acharnement à effacer toute trace historique et
géographique de la présence palestinienne et l’importance de la résistance
palestinienne par la culture et l’éducation qu’il avait pu observer alors. Jean-Claude a clairement dénoncé les pratiques racistes
du syndicat israélien Istadrout. Stéphane
Valentin a rappelé la réalité de l’apartheid pratiqué par Israël en rappelant
notamment que pour des accusations identiques, les Palestiniens étaient jugés
par des tribunaux militaires tandis que les Israéliens juifs comparaissaient
devant des tribunaux civils et a insisté sur l’importance du mouvement BDS. Mireille pour
l’AFPS a rappelé les campagnes nationales qui s’inscrivent dans le BDS :
la campagne en collaboration avec la CGT et Solidaires contre les banques et
assurances françaises qui financent la colonisation et celle contre le
tramway de Jérusalem à laquelle s’est jointe la Cfdt. Elle a par ailleurs
insisté sur la légalité du boycott bien qu’il soit criminalisé par le
gouvernement français, complice du gouvernement israélien. Elle a appelé à
revoir les entretiens accordés par Ahed Tamimi qui symbolise la résistance de
la jeunesse palestinienne. Si
quelques personnes ont fait part de leur pessimisme quant à l’avenir de la
Palestine, un camarade qui a parcouru plus de 60km pour assister à la soirée,
a conclu que quelque soit la réalité géographique de l’emprise de la
colonisation israélienne, le ressort de notre mobilisation c’est la
conviction profonde que la Palestine finira par vaincre. Les
échanges se sont poursuivis autour du pot de l'amitié avec dégustation
palestinienne de pain, huile et zaatar. C’est
un nouveau public qui a apprécié la richesse de notre stand d'informations et
de produits palestiniens. Engagement
a été pris entre l'AFPS et la CGT de mener plus activement des actions BDS
communes. |