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Annexion de la vallée du Jourdain: les problèmes s’accumulent pour Netanyahou

Par René Backmann

 

À moins d’une semaine de la date annoncée par Israël pour l’annexion de la vallée du Jourdain, le gouvernement israélien, l’administration Trump et les organisations de colons ne sont toujours pas d’accord sur les modalités. Pour les Palestiniens, cela serait le point de non-retour.

 

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou avait promis à son électorat qu’il annoncerait le 1er juillet l’annexion à Israël de 30 % de la Cisjordanie, dont la vallée du Jourdain, comme le prévoit « l’accord du siècle » dévoilé par Trump en janvier.

 

À moins d’une semaine de l’échéance, il n’a pas renoncé à son objectif même si les problèmes s’accumulent. Au point que son équipe de communicants multiplie les confidences et les fuites volontaires pour tester des scénarios alternatifs. Lesquels pourraient lui permettre de reculer en bon ordre, sans perdre la face, ni le soutien des colons et du cœur de l’électorat de droite. Tout en montrant à ceux qui condamnent son projet, à l’intérieur mais surtout à l’étranger, qu’il est capable de souplesse et d’ouverture.

 

Ce qui est faux. Netanyahou n’est ni souple ni ouvert. Il est cynique et peut faire preuve de pragmatisme, si cela est favorable à ses intérêts. Sa pratique du pouvoir le montre. Mais son habileté politicienne, son absence de scrupules et sa force de frappe médiatique sont telles qu’il est capable de vendre cette fable à son pays et au monde, au moins pendant quelques mois. L’important pour lui n’est pas de se préparer à renoncer à son projet mais d’attendre les circonstances propices pour le mettre en œuvre. 

 

Des manifestants protestent contre le projet d'annexion le 23 juin 2020 à Tel-Aviv. © Jack Guez/AFP

Des manifestants protestent contre le projet d'annexion le 23 juin 2020 à Tel-Aviv. © Jack Guez/AFP

 

Car l’annexion est à ses yeux à la fois un objectif idéologique et une ambition, voire une mission biblique. Et surtout, compte tenu de sa situation actuelle de prévenu, appelé à répondre des accusations de corruption, fraude et abus de confiance, c’est le moyen de s’inscrire dans l’histoire comme l’unificateur de la terre des juifs et non comme un premier ministre inamovible mais délinquant. Le tout en renforçant sa popularité pour être en mesure demain de mobiliser la rue contre les juges si l’issue de son procès est défavorable. Ce qui n’est pas impossible. 

 

« Il ne faut pas tomber dans son piège, avertit, dans la presse israélienne Wassel Abou Youssef, membre du comité exécutif de l’OLP. Quelle que soit la solution proposée, cela ne fait aucune différence. Netanyahou tente simplement de tromper l’opinion internationale, qui rejette l’annexion. » « Malgré son procès, confie un ancien parlementaire israélien qui connaît le premier ministre depuis vingt ans, sa popularité est au zénith. Les sondages lui promettent une victoire facile en cas de nouvelle élection. Aujourd’hui, il ferait élire un cheval à la Knesset… Il sait qu’il doit affronter des obstacles avant de réaliser son grand projet. Il se donne simplement le moyen de les négocier ou de les contourner en gagnant du temps. »

 

Au cours des dernières semaines, Netanyahou et ses conseillers ont donc multiplié les ballons d’essai, cherchant visiblement à justifier l’ajournement possible de « l’annonce historique » attendue pour le 1er juillet. La presse a ainsi rapporté, mêlant le vrai et le faux, que la commission d’experts américano-israélienne chargée de définir les limites de l’annexion n’avait pu se réunir en raison de la pandémie de Covid-19 et que les cartes du territoire à annexer n’avaient toujours pas été dressées.

 

Les médias israéliens ont également avancé qu' il existait entre le projet d’annexion figurant dans le « plan » de Donald Trump et celui dressé par les experts israéliens, ou par le Yesha, l’organisation des colons de Cisjordanie, de telles divergences qu’il serait difficile de les régler avant la date fatidique. Ou que, compte tenu de toutes ces difficultés, le cabinet du premier ministre, la Knesset et le conseiller juridique du gouvernement n’auraient pas le temps d’examiner et de valider un texte de cette importance avant le 1er juillet. 

 

La semaine dernière, les collaborateurs du premier ministre ont mobilisé les colonnes du tabloïd Israel Hayom, quotidien gratuit et plus gros tirage de la presse israélienne, offert en 2007 à « Bibi » par son ami Sheldon Adelson, empereur américain des casinos, pour faire connaître la « nouvelle idée » de Netanyahou : l’instauration de la « souveraineté » – le mot est moins violent, à leurs yeux qu’annexion – en deux phases. Cette stratégie prévoirait, dans un premier temps, l’imposition de la « souveraineté » israélienne aux colonies isolées de Cisjordanie, dont la superficie totale tournerait autour de 10 % du territoire. 

 

Cette première étape franchie, le gouvernement israélien demanderait aux Palestiniens – qu’on imagine dans les meilleures dispositions après pareille initiative unilatérale – s’ils accepteraient une reprise des négociations en vue d’un accord de paix, gelées depuis 2013. En cas de refus, Israël étendrait alors sa « souveraineté » à la totalité des colonies de Cisjordanie. En se retranchant, face aux critiques éventuelles de la communauté internationale, derrière le fait que les Palestiniens auraient refusé les négociations. 

 

Cette « souveraineté en deux phases » aurait, selon les sources de Israel Hayom, deux mérites. Elle enverrait aux chancelleries inquiètes ou indignées un signal indiquant qu’Israël entend leurs critiques et agit avec prudence. Et elle pourrait convenir à la Maison Blanche qui conçoit, paraît-il, le projet de Trump comme un plan de paix plutôt que comme un plan d’annexion. En outre, le fait de commencer l’annexion par des colonies enclavées au cœur de la Cisjordanie, plutôt que par la vallée du Jourdain, apaiserait les inquiétudes jordaniennes. 

 

Pourquoi Netanyahou, fort de sa récente confirmation au pouvoir, après ralliement de ses anciens adversaires centristes, et du soutien inconditionnel de Washington serait-il contraint de retarder sa décision d’annexion ou d’en atténuer la portée en changeant d’objectif au dernier moment ? Parce que le nombre et le ton des mises en garde adressées à l’État d’Israël à l’approche du 1er juillet ne peuvent pas être ignorés. Et peut-être surtout parce que certaines d’entre elles, inattendues, sont jugées assez sérieuses par le premier ministre et ses conseillers, pour mériter un infléchissement de la stratégie gouvernementale. Ou un nuage de fumée médiatique destiné à camoufler, provisoirement, l’ampleur et la gravité de cette nouvelle violation du droit international.

 

C’est un fait : des avertissements, venus de tous les horizons, ont été adressés au gouvernement israélien ces dernières semaines. Du monde arabe évidemment, où l’Égypte, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, la Ligue arabe, ont manifesté leur opposition. En Jordanie, où plus de la moitié de la population est d’origine palestinienne, comme la reine Rania issue d’une famille originaire de Tulkarem, le roi Abdallah a averti : « Toute mesure israélienne unilatérale d’annexion de terres en Cisjordanie est inacceptable et sape la perspective de parvenir à la paix et à la stabilité dans la région ». Et ce, tout en multipliant les vidéo-consultations diplomatiques avec les États-Unis et les capitales européennes.

 

Habituelles, ces démarches arabes, dictées davantage par des considérations de politique intérieure que par la solidarité avec la cause des Palestiniens. Les régimes arabes ne peuvent en effet ignorer la place que tient la « Question de Palestine » dans l’identité nationale de leurs peuples. Mais ces protestations et mises en garde ne paraissent pas de nature, pour l’heure, à infléchir la résolution de Netanyahou. Même si elles semblent remettre en question la stratégie de « normalisation » entre les pays du Golfe et Israël, encouragée par Washington. Normalisation que le premier ministre israélien jugeait utile, voire indispensable dans la perspective d’un possible futur affrontement avec l’Iran. 

 

Plus désagréables ont été les réactions du Royaume-Uni et de l’Allemagne. À Londres, Boris Johnson a mis en garde Israël contre toute « violation du droit international » tandis que la vénérable Chambre des lords se demandait si, en cas d’annexion, Israël pourrait continuer à bénéficier d’un accès préférentiel, pour ses exportations, au marché britannique.

 

Quant au ministre allemand des affaires étrangères, Heiko Maas, il s’est déplacé en Israël pour rappeler à Netanyahou qu’une annexion de territoires occupés serait contraire au droit international (voir ici la carte interactive réalisée par B’Tselem et Forensic Architecture) et pourrait inciter certains pays à imposer des sanctions à Israël, voire à reconnaître l’État palestinien. Démarche prise d’autant plus au sérieux que Mas passe pour un ami d'Israël, et que Berlin entretient de très bonnes relations avec le régime israélien, au point de lui livrer les armes stratégiques que sont ses sous-marins équipés de missiles nucléaires. Le tout sans oublier que l’Allemagne doit assumer le 1er juillet la présidence du Conseil européen pour six mois et celle du Conseil de sécurité de l’ONU pour un mois. 

 

Premier partenaire commercial d’Israël, l’Union européenne a rituellement publié une déclaration hostile à l’annexion approuvée par 25 de ses membres à l’exception de la Hongrie et de l’Autriche. Condamnée par la règle de l'unanimité à une attitude stérile de critique sans sanctions, l’Union européenne s’est abstenue d’évoquer, même devant une telle violation du droit, la moindre menace crédible.

 

En fait, la vraie nature des intentions européennes a été révélée la semaine dernière, le 18 juin, lorsque le Parlement européen a ratifié par 457 voix contre 102, avec 147 abstentions, l’accord Union européenne-Israël « Ciel ouvert ». Cet accord, qui réduit les tarifs aériens et favorise la création de nouvelles liaisons, aurait pu entrer dans un marchandage diplomatique sur l’annexion. Il n'en a pas été question. Ce sera en fait un coup de pouce majeur, sans contrepartie, pour l’économie israélienne. 

 

En réalité, les problèmes les plus sérieux pour le gouvernement israélien dans la perspective de l’annexion, les seuls pris en compte pour l’instant par les conseillers de Netanyahou, sont venus de l’allié principal, Washington, et de l’intérieur. La Maison Blanche, où a été conçu « l’accord du siècle » qui devait valoir à Trump au moins le Nobel de la paix, est à la dérive, entre la gestion catastrophique de la pandémie, les suites incontrôlables de l’affaire George Floyd, les cascades de témoignages sur les égarements alarmants du président. Le tout avec, à l’horizon de novembre, une élection présidentielle qui se présente mal. 

 

Dans ces conditions, tenter d’obtenir de l’administration Trump un soutien résolu et concret à une annexion massive, soulevant des problèmes diplomatiques notamment avec le monde arabe, que la Maison Blanche voulait rapprocher d’Israël, paraît difficile. D’autant que des divergences subsistent entre Israël et les États-Unis sur l’étendue des zones à annexer, sur le calendrier des opérations et sur leur contexte politique. Washington souhaiterait que la stratégie d’annexion soit le fruit d’un consensus de l’ensemble de la coalition réunie autour de Netanyahou et non du seul Likoud.

 

Les collaborateurs de Trump souhaiteraient notamment que les deux anciens chefs d’état-major Benny Gantz et Gabi Ashkenazi, fondateurs du mouvement Bleu et blanc qui s’est rallié à Netanyahou au lendemain des élections législatives, soient associés à cette initiative. Gantz qui avait, il y a quelques semaines envisagé de mettre quelques conditions à l’annexion y a finalement renoncé. Il ne proposera pas non plus, d’organiser, comme certains de ses amis le lui suggéraient, un referendum sur l’annexion. Ce qui aurait pu mettre en difficulté Netanyahou. Selon un sondage récent, les Israéliens, attachés au statu quo confortable de ces dernières années avec les Palestiniens seraient en majorité opposés à l’annexion de la Cisjordanie.

 

Le fait que la victoire en novembre du candidat démocrate Joe Biden ne soit plus exclue et que le Parti démocrate comme son candidat se soient prononcés clairement contre l’annexion complique encore la donne pour les dirigeants israéliens. D’autant que les quatre membres de la Chambre des représentants démocrates qui ont écrit à Netanyahou au nom de la majorité de leurs collègues pour le mettre en garde contre son projet sont connus pour leur soutien historique à Israël. Il en va de même pour les trois sénateurs démocrates qui ont signé un texte condamnant explicitement le projet israélien.

 

Pour toutes ces raisons, le gouvernement israélien pencherait pour l’annexion à brève échéance de blocs de colonies de la périphérie de Jérusalem, ressuscitant grosso modo le vieux projet de « grand Jérusalem », plus facile à présenter comme une affaire intérieure israélienne et pour un report – en clair après l’élection présidentielle américaine – de la décision d’annexer ou non la vallée du Jourdain, les autres blocs et le reste des colonies éparses.

 

Les exigences des colons

 

Mais les négociations avec « l’ami américain » qui vont se poursuivre cette semaine en Israël en présence d’Avi Berkowitz, proche collaborateur du gendre de Trump, Jared Kushner, qui a piloté l’élaboration de « l’accord du siècle », ne seront pas les seules à mobiliser Netanyahou avant le 1er juillet. Car, à domicile, le projet d’annexion, qui ne rallie pas la majorité des électeurs, a également été critiqué, et même rejeté sous sa forme actuelle, par des secteurs inattendus de la société israélienne. 

 

On sait déjà que plus de 300 officiers supérieurs et anciens dirigeants des services de sécurité réunis au sein des « Commandants pour la sécurité d’Israël » multiplient depuis des mois les interventions publiques condamnant un projet d’annexion « qui ne contribue en rien à la sécurité du pays » et qui comporte infiniment plus de risques que de bénéfices.

 

On sait aussi que le chef d’état-major, Aviv Kochavi, le chef des renseignements militaires Tamir Hayman et le directeur du Shin Beit, Nadav Argaman, ont fait connaître leurs réticences, qui reposent surtout sur le risque de déstabilisation du régime jordanien. Seul, parmi les responsables de la sécurité, le patron du Mossad, Yossi Cohen, connu comme nationaliste religieux et proche de Netanyahou, n’a émis publiquement aucune critique. 

 

Au début du mois, un autre militaire écouté, l’ex-général Amos Gilead, spécialiste du renseignement, a estimé que l’annexion sera « un fiasco qui peut saboter la stabilité du régime jordanien, mettre en péril le traité de paix avec Israël, et gravement affecter les efforts nécessaires sur le front iranien ». D’autres voix, parmi les militaires, relèvent que la vallée du Jourdain, contrairement à ce qu’affirme le premier ministre, n’est en rien indispensable à la sécurité d’Israël. « De ce point de vue, explique l’un d’entre eux, la profondeur stratégique que nous offrent le traité signé avec la Jordanie en 1994 et la coopération sécuritaire avec Amman est beaucoup plus importante que le contrôle de la vallée du Jourdain. »

 

Ces critiques et réticences ont, semble-t-il, peu ému Netanyahou. En revanche l’attaque frontale du Yesha, l’organisation qui représente les colons de Cisjordanie, contre le « Plan Trump », dont l’annexion de la vallée du Jourdain est un élément clé, est l’une de ses sources d’inquiétude les plus vives. Les colons ne contestent pas le projet d’annexion de 30 % de la Cisjordanie contenu dans le « Plan Trump ». Au contraire.

 

Ce qu’ils contestent, voire refusent, c’est que ce plan prévoit aussi la création à terme d’un État palestinien. Un État en miettes, enclavé dans le territoire israélien, constitué d’un archipel de zones palestiniennes séparées par des espaces sous contrôle israélien et reliées entre elles par des ponts et des tunnels. Proposition de « bantoustanisation » jugée – légitimement – inacceptable par les Palestiniens.

 

Ce qu’ont réclamé les dirigeants du Yesha, lors de leur dernière réunion, fin mai est « l’application de la souveraineté à la Judée-Samarie [Cisjordanie – ndlr] et à la vallée du Jourdain dès que possible ». Dans la même déclaration, ils ont aussi rappelé leur opposition totale à tout accord sur la création d’un État palestinien. En d’autres termes, le plan américain leur paraît encore trop favorable aux Palestiniens et ils entendent obtenir de Netanyahou, en même temps que l’annexion de la vallée du Jourdain, une carte de la Cisjordanie confirmant l’impossibilité de la création d’un État palestinien. Plusieurs projets de documents circulent. Aucun, à ce jour, n’a obtenu leur accord.

 

Netanyahou, qui ne peut se priver du soutien des colons, cœur de son électorat, n’a plus qu’une semaine pour trouver une solution. Le conseil des ministres de dimanche devrait livrer des informations précieuses sur la direction adoptée…

 

L’extraordinaire, dans cet épisode est de constater que les principaux intéressés – les Palestiniens – sont absents, apparemment considérés comme de simples figurants dans le paysage. Instruits par trois quarts de siècle d’occupation et de colonisation illégales et impunies, par la passivité du reste du monde et notamment de leurs frères arabes, ils ont rapidement pris la mesure de ce qui se passe aujourd’hui et dont dépend leur destin.

 

Eclipsés, depuis des années de la scène politique régionale par les révoltes arabes, puis par les guerres de Syrie et du Liban, ils y ont été réinstallés – contre sa volonté – par Netanyahou et son projet d’annexion. Auquel le président palestinien Mahmoud Abbas a répondu, fin mai, en déclarant la fin des accords conclus avec les États-Unis et Israël, en particulier les arrangements sécuritaires israélo-palestiniens. Les Palestiniens ont peu de cartes à jouer dans cette partie, mais sont résolus à utiliser toutes celles dont ils disposent. Notamment dans l’opinion publique et les institutions internationales.  

 

Comme le fait observer un diplomate : « L’annexion de fait de la vallée du Jourdain et des autres zones en discussion existe déjà. La seule chose qui changera c’est la légalisation – du point de vue israélien – de cette annexion que nous voyons chaque jour sous nos yeux et que nous vivons déjà. »

 

Que faire alors ? Au terme d’une manifestation contre l’annexion, à laquelle ont participé des milliers de Palestiniens mais aussi les ambassadeurs de l’Union européenne, de la Jordanie, de la Chine et de la Russie, ainsi que le représentant local de l’ONU, lundi à Jéricho, Jibril Rajoub, membre de la direction du Fatah, qui contrôle l’Autorité palestinienne, a prévenu : « S’il y a annexion, nous ne souffrirons pas seuls et nous ne mourrons pas seuls. »

 

« Nous ne sommes ni des nihilistes ni des fous, explique de son côté, dans le New York Times, Hussein al-Sheikh, chargé des relations avec Israël au sein de l’Autorité, et proche conseiller du président palestinien Mahmoud Abbas. Nous sommes pragmatiques. Nous ne voulons pas que les choses atteignent le point de non-retour avec Israël. Et l’annexion signifie non-retour dans nos relations avec Israël. »

 

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