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Soirée “Jour de la Terre” avec l’Union palestinienne des Comités de Travail Agricole (UAWC) et France Import Palestine

 

 

 

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Ce 29 mars, pour la Journée de la Terre en Palestine, l'AFPS 59/62 a donné la parole à Sana Karajeh, responsable de l'UAWC, et à Jean-Marie Dansette, de France Import Palestine.

 

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En 1ère partie de soirée, en direct de Palestine et en visio, Sana, francophone, a évoqué la résistance du peuple palestinien et sa détermination à rester sur sa terre et à la cultiver, malgré le vol des ressources naturelles par l'Etat colonial, les attaques des colons, le mur illégal, les routes interdites aux Palestiniens, la pêche à Gaza limitée…

 

L'UAWC a été créée par un groupe d’agronomes bénévoles pour préserver les terres palestiniennes et défendre les droits nationaux et démocratiques des paysans.

 

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Les activités de l'UAWC sont nombreuses et variées : gestion des ressources en eau, construction de canaux d'irrigation, développement de pâturages, plantation de millions d'arbres, conservation, reproduction et amélioration des semences locales (40 variétés de graines indigènes préservées), suivi juridique contre le vol de terres par Israël, formations qualifiantes, développement de l'autonomie économique des femmes...

 

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Sana a évoqué dans un second temps les attaques fréquentes des colons contre les biens et les personnes ainsi que la désignation de l'UAWC en tant qu’"organisation terroriste" par l'Etat colonial israélien. Ceci a remis en cause le maintien des activités et la réception des fonds des donateurs (principalement les Pays Bas).

 

Dans les échanges avec la salle, de nombreuses questions, variées, ont permis de mieux connaître la situation de l’agriculture et des paysans palestiniens. Ce lien concret avec Sana nous a permis d’envisager un partenariat durable avec l’UAWC.

 

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En seconde partie de soirée, le film "Terre de Sumud" nous a fait découvrir la richesse et la vitalité des productions, industrielle et artisanale, palestiniennes ainsi que la professionnalité de leurs chefs d’entreprise et commerciaux. La ténacité des Palestiniens se traduit dans une volonté et une capacité marquées pour affronter et vaincre les défis que leur opposent les occupants. Ceci, particulièrement pour exporter leurs productions: ils doivent passer par les barrages militaires israéliens ou « checkpoints » (où la marchandise est descendue du camion pour être fouillée et rechargée de l’autre côté du barrage sur un autre camion) et utiliser les ports israéliens ce qui augmente les délais et les coûts. Dans le film, les intervenants insistent : ils exigent d’être considérés « normalement » malgré la situation actuelle de leur pays et les conditions effroyables dans lesquelles Israël les fait « vivre », ils refusent  absolument la « charité » ou d’être perçus comme des miséreux, des nécessiteux ou des mendiants… Souvent leur entreprise est ancienne, parfois ce sont des entreprises familiales de plusieurs centaines d’années…Ils croient en ce qu’ils font et en sont fiers.

 

 

C’est à partir de cette exigence que Jean-Marie a pris la parole pour faire un bref récit de son parcours personnel jusqu'en Palestine, sa démarche et son travail. En réponse aux questions de la salle. il a exposé les difficultés que son entreprise (France Import Palestine) rencontre pour faire parvenir la marchandise palestinienne en France et la vendre. Il est parvenu à créer des liens avec les artisans et producteurs qu’il admire et a réussi, malgré tous les problèmes de sécurité aléatoire, de finances et de délais, grâce à la confiance partagée avec ces travailleurs. Les prix de ses produits suivent étroitement les coûts de la matière première, les salaires des travailleurs, les taxes, le transport, la fabrication des bouteilles et des étiquettes pour l’huile d’olive… Le prix de vente peut donc apparaitre élevé mais acheter ces produits est un acte militant de soutien au peuple de Palestine en lutte et au travail.

 

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Il conseille d’y aller, de se déplacer en Palestine, d’aller voir et rencontrer ces gens. Dans ses articles en vente, un guide touristique du Palestinien Georges Richmaweh permettra aux voyageurs d’ouvrir les yeux sur la réalité et la vérité, loin de tout ce qu’on peut nous faire croire ici ou avec cet esprit « qu’on va aller faire quelque chose pour eux »… Il incite plutôt à y aller sans projet précis mais en faisant confiance aux Palestiniens là-bas et sns hésiter à aller à leur rencontre pour échanger avec eux.

Une intervenante a expliqué que sa paroisse étant jumelée avec la paroisse catholique de Ramallah, des séjours ont lieu régulièrement dans les 2 sens ; elle-même y étant allée 4 fois. Elle a expliqué son engagement ainsi que celui du CCFD à faire en sorte que les pèlerinages chrétiens contribuent à l'économie palestinienne (transport, hébergement chez l’habitant, artisanat) et contre leur accaparement par l'Etat colonial, spécialement dans le choix de guides touristiques palestiniens pour entendre le récit palestinien et non le récit sioniste imposé aux touristes.

Une bonne partie des spectateurs a tenu à exprimer combien ils ont été impressionnés par le témoignage de Sana et par la combativité des Palestiniens sous occupation. Donc un retour très positif des participants, pour lesquels la Palestine a été abordée sous un angle nouveau. De plus, un nouveau contact prometteur avec une lycéenne a été enregistré.

 

 

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