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Samedi 19 octobre Marche à Lille pour rendre hommage aux victimes algériennes du 17 octobre 1961 L'AFPS était signataire et présente à la Marche en hommage aux victimes algériennes du 17 octobre 1961. Ponctuée de slogans contre les colonisations, de l'Algérie à la Palestine, et de rappels de massacres coloniaux par la France de Madagascar au Cameroun..., une gerbe de fleurs a été déposée sur le quai de la Deûle et des fleurs y ont été jetées par les participants en mémoire des centaines d'Algériens jetés dans la Seine sur les ordres de Papon/De Gaulle. Intervention de l'AFPS 59/62 : « Le massacre du 17 octobre 1961 représente l’horreur de la colonisation. Car la colonisation, c’est toujours la violence. Cela ne peut être rien d’autre que de la violence. Le génocide en cours à Gaza n'est pas juste le résultat de la folie d'un homme, ou de la radicalité d'un gouvernement. C'est l'essence même de la colonisation. » Frantz Fanon : « Le régime colonial est un régime instauré par la violence. C’est toujours par la force que le régime colonial s’est implanté. C’est contre la volonté des peuples que d’autres peuples plus avancés dans les techniques de destruction ou numériquement plus puissants se sont imposés. […] Violence dans le comportement quotidien, violence à l’égard du passé qui est vidé de toute substance, violence vis-vis de l’avenir. » La colonisation est donc une violence totale, et cette violence a pour seule limite la résistance du peuple colonisé, et son soutien international. Quel est le lien entre la lutte de libération nationale du peuple algérien, et celle du peuple palestinien ? Elles partagent en commun deux combats contre une colonisation européenne de peuplement. Mais au-delà, ce sont deux luttes organiquement liées. Car Israël n'est pas un projet colonial porté uniquement par le mouvement sioniste, et qui ne viserait que la terre de Palestine. La raison d’être de l’État d’Israël est de servir de gérant d’affaire des intérêts des puissances impérialistes européennes et étasuniennes au Moyen-Orient. Parce que cette région est au croisement de l’Afrique, de l’Asie et de l’Europe et parce qu’elle est riche en matières premières, elle est d’une importance primordiale pour les grandes puissances qui dominent le monde. Ces mêmes grandes puissances qui ont colonisé hier le Tiers-Monde et qui continuent d’asservir ce qu’on appelle aujourd’hui le Sud Global. C’est pourquoi la France et le Royaume-Uni se sont partagés le Moyen-Orient par les Accords Sykes-Picot en 1916. C’est pourquoi les Britanniques sont devenus les parrains du sionisme à partir de la déclaration Balfour en 1917. C’est pourquoi les USA ont remplacé les Britanniques en tant que parrain du sionisme après la Seconde Guerre mondiale. Et c’est pourquoi Israël n’existe pas en tant qu’entité coloniale totalement autonome, même aujourd’hui. Sa raison d’être est de permettre aux impérialistes de tous les pays de maintenir leur mainmise sur la région et d’empêcher la grande Nation arabe de s’unir pour lutter ensemble, de l’Algérie à la Syrie, contre le colonialisme et pour les droits des peuples à l’autodétermination. Comme l'avait résumé l'ancien président algérien Houari Boumédiène : « Après l’indépendance, les pays développés ont pensé à une autre stratégie pour préserver leurs intérêts dans le monde arabe. Cette stratégie est Israël. » C'est pourquoi l'État algérien n'a jamais reconnu aucune légitimité à l'entité sioniste qui s'est baptisée "Israël". Boumédiène avait dit aussi : « Nous sommes avec la Palestine, qu'elle ait tort ou raison ! » Mais au-delà de ses dirigeants, le peuple algérien a toujours été largement solidaire de la lutte du peuple palestinien. Et particulièrement dans l'immigration algérienne en France. Ainsi, à partir des années 1920, l’Union Intercoloniale, fondée notamment par l'indépendantiste algérien Hadj-Ali Abdelkader, fait figurer dans son journal « Le Paria » de nombreux articles dénonçant le projet sioniste et la déclaration Balfour. De même, les partis nationalistes algériens (ENA, PPA, MTLD, FLN) feront systématiquement référence à la question palestinienne dans leurs analyses et leurs prises de positions. De même, à l’initiative des nationalistes algériens en France, est créé en 1948 le « Comité algérien pour la Palestine arabe », dont l’objectif est de : « Aider la Palestine à se libérer de toutes les emprises impérialistes d’où qu’elles viennent, afin de permettre aux Juifs et aux Arabes de Palestine de vivre en paix, sans haine et sans craintes mutuelles, conditions qui sont délibérément sacrifiées par la politique du partage. » En conclusion, parce que notre association porte la solidarité en flambeau, nous faisons nôtre cette déclaration de Samora Machel, Président de la République populaire du Mozambique : « La solidarité internationale n’est pas un acte de charité : c’est un acte d’unité entre des alliés qui se battent pour le même objectif sur différents terrains »
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