AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP

   



Women`s Organization for Political Prisoners (WOFPP)
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Bulletin Mai 2005

 

A présent, toutes les prisonnières politiques palestiniennes sont détenues dans la Prison de Hasharon (Telmond), après que les autorités de la prison y ont transféré le dernier groupe de prisonnières de Névé Tirtza, à l'exception de Tali Fahima. 

Dans beaucoup de cellules les fenêtres sont recouvertes pendant 24 heures par jour, empêchant la lumière et l'air frais de pénétrer. . 

Dans la Prison de Hasharon il y a maintenant environ 115 femmes, dont six prisonnières administratives et 16 mineures. Environ cinq femmes se trouvent dans des centres de détention.

Visites des familles  

Un grand nombre d'obstacles ont pour résultat que les visites des familles sont devenues rares. Le premier obstacle est le bouclage continu; il y a aussi des personnes qui ne sont pas autorisées de quitter leur domicile ou bien de se rendre à la prison. Par exemple, Lyla Bouhary de Naplouse  n'a pas vu sa famille depuis trois ans.

Ensuite il y a les punitions: Les autorités de la prison punissent les femmes en les privant  de visites des familles. Amne Muna, Aaysha Abayat, Sanaa Aamr et Fairuz Marhil, par exemple,  furent punies par la privation de visites de leurs familles pendant une période de six mois. Les avocats qui ont protesté contre cette mesure, ont été informés que la période maximale pour cette punition est de deux mois. Pourtant, les autorités de la prison ont trouvé un moyen de tourner ce règlement: Après deux mois, elles permettent une visite pour ensuite de nouveau les défendre et de répéter cette ruse à volonté.

Quand les familles ont enfin réussi de visiter leurs proches, la visite est très difficile. Il y a 15 familles d'environ trois membres dans la même salle; la salle est divisée par une cloison en plexiglas et deux barrières en fer, ce qui rend la communication extrêmement difficile.

Problèmes de santé

Les soins médicaux continuent d'être négligeables. Par exemple, beaucoup de prisonnières ont besoin de soins dentaires. Un dentiste visite la prison une fois tous les deux mois. Pour le voir, la prisonnière doit attendre huit mois. Beaucoup de femmes ont des problèmes de santé: Problèmes des reins, de l'estomac, de la vésicule biliaire, des problèmes dermatologiques, douleurs au dos,  des problèmes psychiatriques.

Maha Awad a des problèmes de la vue et a besoin de lunettes. Les autorités de la prison ne permettent pas à sa famille de lui apporter les lunettes sous le prétexte qu'il lui faut obtenir la permission de l'ophtalmologiste de la prison, dont la dernière visite a eu lieu il y a quatre mois. 

Les études

33 prisonnières ont demandé à participer aux examens de baccalauréat. Les autorités de la prison stipulent que les prisonnières qui n'ont pas encore été jugées ne peuvent participer à un tel examen. Chaque année les autorités tâchent à trouver des moyens pour empêcher la participation aux examens   Le 14 avril 2005,  l'avocate de la WOFPP, Taghrid Jahashan,  a pris des attestations de Maha Awad et Bayan Alkhada, ainsi que des représentatives des prisonnières, Lina Jarbuny et Amne Muna. Sonia Bulus, l'avocate de l'Association pour les Droits Civils,  a appelé de cet acte arbitraire des autorités de la prison, et celles-ci ont cédé.

Il n'y a pas assez de livres pour étudier. Les prisonnières ont demandé à la Croix Rouge à leur apporter des livres, mais elles n'en ont pas encore reçus.

Plusieurs prisonnières désirent faire des études en arabe par correspondance. Les autorités de la prison ne permettent que les études en hébreu, pourtant ces femmes ne savent pas l'hébreu.

Cantine

A présent, les autorités de la prison  demandent que les reçus de payement soient présentés, afin que les prisonnières puissent acheter à la cantine. C'est une nouvelle mesure bureaucratique pour rendre la vie plus difficile. Malgré ces problèmes de cantine, les femmes ont fait don d'une part de leur argent aux prisonnières palestiniennes mineures, dont la situation est encore pire que la leur.

Il y a à présent une table de ping-pong dans la cour, et les femmes peuvent s'en servir pendant la récréation.

La campagne de libérer Manal et Nour.

Le 8 Aavril, WOFPP a déposé une pétition pour la mise en liberté immédiate de Manal

(http://www.addameer.org/addameer/campaigns/manal/activities.html)

au Comité International de la Croix Rouge, au Ministre de Défense Israélien et au  Commandant en Chef Israélien. Il y a à présent environ 280 signatures. Il n'y a pas encore eu de réponse.

Tout récemment, la prison a permis à la Croix Rouge d'apporter des jouets pour Nour, le bébé de Manal.  À cause d'une hernie, Nour avait besoin d'une intervention chirurgicale. Manal l'a accompagné à l'hôpital, mais a dû rester avec les menottes et n'a même pas pu le tenir. 

Tali Fahima. La Cour Suprême a décidé de la détenir jusqu'à la fin des procédures. Les débats judiciaires reprendront en juillet 2005.

Nouvelles prisonnières

Malak Ziad Mahmud Hanefa, Athsha Sabihat, Kholud Safi Mansur, Muntaha, Magda Fidda et Mariam Altarabine.

En théorie, chaque prisonnier et prisonnière qui a servi deux tiers de sa sentence a le droit de demander la mise en liberté. Dans la pratique, les demandes des prisonniers politiques sont toujours refusées.

Mises en liberté

Suad Ghazal fut mise en liberté en mars 2005 après environ six ans et trois mois en prison.

Mirvat Taha fut libérée après que son avocat a interjeté appel à la Cour Régionale de la décision du Comité de Sursis qui a refusé sa requête de libération. Sa mise en liberté a eu lieu le 4 février 2005 après deux ans et huit mois en prison.

Dalia Srandah, une étudiante de Jérusalem, fut détenue pendant huit mois sans procédure. Arifa Duykat fut mise en liberté le 13 mars 2005.

Sumayah Alshaar, de Gaza, mère de neuf enfants. Elle fut libérée après un mois en prison.

Quatre femmes furent libérées conformément à l'accord de libérer 500 prisonniers palestiniens: Rawda Rabiaa, Amira Abu Daraa, Amal Alan et Nima Nakhle.

Source : Pour la WOFPP Susanne Moses


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