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CAMPAGNES

"UN RESEAU DE MURS EN PLEIN COEUR DE LA CISJORDANIE"


La région la plus fertile des Territoires palestiniens,
concentrant 40% des terres agricoles de Cisjordanie, a été éventrée.

Des maisons rasées, des oliviers déracinés, des serres démolies, des kilomètres de canalisation d'eau détruits, des milliers d'hectares de terres rasées... Depuis juillet 2002, des bulldozers s'activent par centaines pour construire le Mur imaginé par le gouvernement israélien dans le but déclaré de séparer la Cisjordanie de l'Etat d'Israël.
En réalité, ce Mur ne suit pas la Ligne verte, limite internationalement reconnue depuis 1967 entre Israël et les Territoires palestiniens. Son tracé est en revanche déterminé par le souci d'inclure un maximum de colonies dans l'Etat israélien. Il serpente à l'intérieur de la Cisjordanie occupée, au plus près des zones d'habitations. Il traverse les terres les plus fertiles et une grande partie des réserves aquifères de la région.

160 kilomètres de "Mur" érigés en moins d'un an !

Fin juillet 2003, le premier tronçon a été achevé : 125 kilomètres de Mur du nord-est de Jénine au sud de Qalqilya. Deux autres portions séparent déjà le nord et le sud de Jérusalem du reste de la Cisjordanie.
Dans une seconde phase, approuvée par le gouvernement israélien en octobre 2003, entre le sud de Qalqilya et le sud de Jérusalem, le Mur s'enfoncera de plus de 20 kilomètres à l'intérieur du territoire palestinien (notamment au niveau de la colonie d'Ariel). La région au sud de Jérusalem sera close par la suite de la même manière.

Enfin, le projet prévoit un autre mur, à l'est de la Cisjordanie, le long de la vallée du Jourdain, ainsi que l'enclavement d'Hébron et l'isolement de Jéricho.
A terme, 650 kilomètres de Mur seraient ainsi construits et plus de 60% de la Cisjordanie placés sous contrôle de l'Etat israélien1.

Ni clôture, ni "Mur", mais un dispositif complexe de murs.
Il est constitué :

- d'empilement de barbelés
- de tours de guet tous les 200 mètres
- de tranchées de 4 mètres de profondeur
- de détecteurs électroniques
- d'une route à 2 voies
  pour les patrouilles militaires
- de panneaux de béton hauts de 8 mètres
  autour de Qalqilya et Tulkarem.
La largeur de ce dispositif est comprise
entre 30 et 100 mètres et l'ensemble est entouré d'un no man's land de 400 mètres
Chaque kilomètre de ce gigantesque
projet coûte 2 millions d'euros.

1Selon le rapport de B'tselem,
Behind the barrier, mars 2003

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