AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP

   



Jéricho, vu de Charm El-Cheikh 
( Jeudi, 17 Mars 2005 )
 
Que s'est-il passé à Jéricho ce mercredi 16 mars de l'an 2005 ?
Pour répondre en toute objectivité et avec le plus de précisions à cette question, rien de mieux que d'aller voir sur place. Non pas que la situation soit bien compliquée ou complexe, mais les différents protagonistes sont si bien impliqués à mettre en oeuvre les accords décidés le 8 février dernier à Charm El-Cheikh qu'il est difficile de voir clair.
Contradictions ? Non, réalisme !
Charm El-Cheikh ne s'inscrit pas dans une politique de paix mais dans une stratégie sécuritaire de l'occupant envers l'occupé. L'objectif de Sharon n'est pas de respecter les droits nationaux et légitimes du peuple Palestinien mais d'écraser toute forme de résistance à l'occupation. Au jour le jour, le Président Abbas se différencie du candidat qu'il fut lorsqu'il prétendait avancer sur les pas de son illustre prédécesseur. Car il n'y a pas eu de compromis à la station balnéaire égyptienne, c'est seulement  l'occupant qui a dicté ses conditions.
Ce que Jéricho illustre parfaitement aujourd'hui en matière de retrait des villes occupées.
Voyons donc ce qui s'est passé sur le terrain.
L'armée a retiré dans la matinée les blocs de béton qui servaient à filtrer le passage au principal barrage à l'entrée sud de la ville, sur la route principale la reliant à Jérusalem.
Le déplacement des blocs est censé permettre aux véhicules de pénétrer dans la ville plus librement, alors que les soldats toujours en place à ce barrage se contenteront de contrôler la sortie de la ville.
Cependant, les soldats de la force d'occupation continuaient en début d'après-midi de contrôler les identités d'automobilistes et de passagers entrant dans Jéricho, selon un correspondant de l'AFP sur place.
"A quoi bon cet accord dont on a entendu parler à la radio", se lamente un chauffeur de taxi.
De plus, un autre barrage est  établi à 1 kilomètre plus loin par la police palestinienne pour contrôler les voitures entrant dans la ville et pour empêcher les Israéliens d'y pénétrer.( sic )
Par ailleurs, l'armée d'occupation a évacué le barrage d'Al-Douyouk au nord-ouest de la ville, ce qui devrait permettre une circulation sans entrave entre Jéricho et Ramallah. Toutefois, un "point d'observation" sur une colline dominant le barrage a été maintenu.
D'autres blocs de béton bloquant la route reliant Jéricho à Naplouse resteront en revanche en place à ce stade et pourraient être enlevés dans trois ou quatre semaines.
Dans ces conditions, rejoignant le constat du chauffeur de taxi, le gouverneur de Jéricho, Sami Moussallam déclare à l'AFP : " Il est faux de parler d'une remise du contrôle de Jéricho aux Palestiniens. Ce qui a eu lieu est une levée partielle du bouclage qui était imposée à la ville. Ils n'ont fait que démanteler un barrage et faciliter le passage à un autre".
"Cet accord ne représente pas grand chose. Les soldats israéliens et leurs tours de guet sont toujours présents aux entrées de la ville et l'armée les contrôle totalement", a renchéri Fathi Barahmeh, directeur d'une agence de presse locale à Jéricho. "Les Israéliens contrôlent toujours aussi la route 90", précise-t-il.
Kadhem Al-Mouaqet, directeur de la Chambre de Commerce de Jéricho, a également minimisé le transfert. "Le barrage israélien est toujours à l'entrée de la ville et les soldats peuvent à tout moment arrêter la circulation. Cet accord n'aura aucun impact sérieux sur la situation économique de la ville".
Charm El Cheikh ou la "Paix" de l'occupant, la preuve par Jéricho !
 
Lire : http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=2020

 

Source : liste de Diffusion " Assawra "
S'inscrire en envoyant un message à :  assawra-subscribe@yahoogroupes.fr

 

 

Ce texte n'engage que son auteur et ne correspond pas obligatoirement à notre ligne politique. L'AFPS 59/62,  parfois en désaccord avec certains d'entre eux, trouve, néanmoins, utile de les présenter pour permettre à chacun d'élaborer son propre point de vue."

Retour  Ressources  -  Débat  -  Communiques  -  Accueil