AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP |
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L’occupation aboutira à
l’effondrement du sionisme
Iqbal Jassat
Une étude récente menée par un organisme basé
à Genève confirme un consensus grandissant, selon lequel la
confiscation de la terre par les Israéliens sera le facteur principal
qui mènera à la chute honteuse du projet colonial sioniste.*
Le Centre for Housing Rights and Evictions 1(COHRE), un groupe Suisse respecté pour les droits humains, avertit que la continuation de l’existence d’Israël sur la base de « deux Etats » est devenue pratiquement impossible. Et cela est entièrement du au pillage continuel de la propriété palestinienne par l’état juif. Il explique en détail que le rythme de confiscations en cours et la continuation de la construction du Mur d’apartheid - auquel Israël se réfère comme à sa « barrière de sécurité », réduira le territoire palestinien en Cisjordanie occupée et à Gaza à moins de 8 % du Mandat palestinien. Une masse de terre rapetissée qui rend physiquement impossible d’en faire un état. Ce qui signifie que même la notion de « bantoustans » - homelands d’un régime d’apartheid - est rejetée comme irréalisable et non viable ; en dehors du fait qu’elle est complètement immorale. Ce qui fait que l’énigme sociale à laquelle fait face Israël aujourd’hui n’a d’égal que son instabilité politique. Des divisions profondes et des tensions qui arrivent au point d’ébullition sur la question des « colonies », qui traditionnellement étaient considérées comme un des articles de foi du sionisme, reflètent des failles de plus en plus grandes. Les pères fondateurs du sionisme n’ont-ils pas promis une terre sans frontières où les Juifs du monde entier pourraient vivre sans jamais craindre de devoir la quitter ? Israël n’était-il pas la « terre promise » ? Pourtant, les défenseurs d’Israël ne réussissent pas à expliquer pourquoi le sionisme a échoué à protéger le moindre de ses idéaux racistes. Les guerres de conquête ou de domination coloniale ne constituent aucune base pour la possession perpétuelle de la terre d’un autre. C’est la leçon qu’apprennent les dirigeants israéliens aujourd’hui. Ce qui sera aussi significatif pour eux sera de reconnaître que la défaite de leur « projet de colonies » à Gaza n’est pas du à l’altruisme ; c’est une conséquence directe de la détermination de leurs victimes de continuer à lutter contre l’occupation. Un désespoir absolu et une frustration totale sont évidents dans la conduite de la politique israélienne. Elle ne peut pas gagner la bataille engagée devant le tribunal de l’opinion publique. Pas plus qu’elle ne peut attirer davantage d’immigrants juifs, comme il elle l’a fait à son heure de gloire, quand les « kibboutz » faisaient fureur. La réalité aujourd’hui est que le régime sioniste est en faillite. Les conclusions de COHRE montrent clairement que la saisie de terres, paradoxalement, accroît la masse physique des terres tout en dépouillant Israël du masque artificiel d’"Etat" qu’il présente au monde.
*voir sur le site l’article du 20 mai 2005 la Nakba et le droit au retour Iqbal Jassat est Président de Media Review Network (MRN), basé en Afrique du Sud. traduction : Anne Jégou, Afps
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