L'Europe interdira-t-elle de parler
d'Israël ?
Nadine Ghys
Pourra-t-on encore, dans un avenir proche, parler du sionisme ?
Pourra-t-on, veux-je dire, parler du sionisme et d'Israël, questionner le
sionisme et Israël autrement que comme les adeptes du sionisme veulent
bien qu'on les questionne et qu'on en parle ?
Antisémitisme
http://www.ambafrance-il.org/diplomatie/revuepresse.php?id=2953&rub=3
« L’Europe a arrêté une définition de l’antisémitisme », annonce
dans le Yediot Aharonot Eldad Beck, correspondant du journal à Berlin.
Maintenant, c’est officiel : nier le droit à l’existence de l’Etat
d’Israël est une forme d’antisémitisme, et les actes de terrorisme
dirigés contre les Juifs découlent de l’antisémitisme – souligne le
journaliste.
Il s’agit d’une prise de position officielle de l’Union européenne,
dans un document détaillé qui définit l’antisémitisme avec précision
et trace une limite claire entre la critique acceptable de l’Etat d’Israël
et la critique proprement « antisémite ». La définition a été élaborée
par l’Observatoire européen de l’antisémitisme et de la xénophobie,
dont le siège est à Vienne (Autriche).
Le Yediot ajoute que ce document pose que nier le droit à l’existence
de l’Etat d’Israël, dans le cadre du droit à l’autodétermination
du peuple juif, et les appels ouverts à tuer les Juifs ou à leur nuire
sont des actes antisémites. Les attaques verbales ou physiques contre
l’Etat d’Israël, en tant que « collectivité juive », peuvent être
assimilées à l’antisémitisme. De cette manière, l’UE endosse le
point de vue selon lequel les attentats terroristes contre les Juifs –
en Israël et dans le monde – sont des fruits de l’antisémitisme.
Cette définition a été formulée après des débats très vifs au sein
de l’Union européenne, concernant le caractère du « nouvel antisémitisme
» qui a fait son apparition en Europe ces cinq dernières années. Il
s’agit d’une « première définition de travail », dont le but est
de permettre aux institutions de l’UE et aux Etats membres de lutter
plus efficacement contre le phénomène. Ce document a été communiqué
aux communautés juives de l’Union, et le Yediot Aharonot a pu en
recevoir une copie.
Sont définis comme antisémites la négation de la Shoah ; le refus de
reconnaître le droit à l’autodétermination du peuple juif ;
l’affirmation que l’existence de l’Etat d’Israël a un caractère
raciste ; le fait d’exiger d’Israël d’appliquer des standards différents
de ceux mis en pratique dans les autres pays démocratiques ; la
comparaison entre Israël et l’Etat allemand nazi, etc.
Ce qu'on ne pourra plus dire ni écrire ici, en Europe, à propos d'Israël
et de son racisme, on peut encore le dire et l'écrire en Israël. Israël
nous inviterait-il, cette fois, à plus de démocratie, au respect d'une
liberté démocratique fondamentale, celle de la liberté d'expression ?
Qui le croirait ?
Source
: Michel Collon
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2005-05-20%2016:40:21&log=invites
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