AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP |
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Tsahal négocie
avec les maires du Hamas
P. Saint-Paul
" Défiant les directives gouvernementales israéliennes,
l’administration civile de Tsahal dans les Territoires palestiniens
est prête à établir des contacts avec les élus locaux du Hamas.
L’annonce intervient alors que les Etats membres de l’Union européenne
et les Etats-Unis s’abstiennent toujours de toute relation avec les
islamistes radicaux du Hamas, un mouvement qui figure sur leur liste des
organisations terroristes."
Le gouvernement israélien interdit tout contact officiel avec le Hamas, qui ne reconnaît pas l’existence d’Israël. Mais l’administration civile dit avoir déjà rencontré des responsables locaux du mouvement. « Nous leur avons dit que nous ne négocierons avec aucun membre du Hamas recherché pour des activités terroristes, c’est notre ligne rouge, explique Shlomo Dror, porte-parole de l’administration civile de l’armée israélienne dans les Territoires palestiniens. Si ces responsables du Hamas veulent établir en Palestine un Etat islamique, c’est leur problème. Cela ne nous concerne pas tant qu’ils ne sont pas impliqués dans des activités terroristes. » L’administration civile estime que Palestiniens et Israéliens partagent des intérêts communs et jugent utile de coopérer avec les municipalités récemment conquises par le Hamas, notamment dans le domaine de la gestion de l’eau et de la préservation de l’environnement. « Par exemple, la ville palestinienne de Qalqiliya en Cisjordanie partage l’eau avec la ville israélienne de Kfar Sabah, poursuit Shlomo Dror. Il est dans l’intérêt de tous que nous nous entendions avec la municipalité de Qalqiliya pour que la nappe phréatique soit préservée et pour éviter de la polluer. De même, nous pouvons éviter de brûler nos déchets à proximité des villes palestiniennes et eux peuvent faire de même à proximité de nos villes, afin d’éviter de faire inhaler aux populations voisines des fumées toxiques. » Le maire de Qalqiliya, l’une des principales municipalités récemment conquises par le Hamas, est emprisonné en Israël. Mais l’administration civile israélienne se dit prête à rencontrer ses adjoints. Elle affirme aussi vouloir participer à la formation de médecins pour un nouvel hôpital à Gaza et faciliter l’obtention de permis de travail en Israël pour des travailleurs palestiniens. « Nous sommes prêts à coopérer avec le Hamas pour faciliter la vie des citoyens palestiniens, pas pour encourager le terrorisme », affirme Shlomo Dror. Le chef du Hamas à Gaza, ... nie l’existence de tout contact avec les autorités israéliennes. « Ce sont des mensonges, dit-il. Il s’agit d’une tentative pour noircir l’image du Hamas dans la rue palestinienne avant les élections législatives. Le Hamas interdit toute forme de rencontre avec Israël. » Plusieurs responsables locaux du Hamas ont toutefois confirmé qu’il existe bien des contacts avec les autorités israéliennes. « Il n’y a pas d’obstacles à de telles rencontres, puisqu’elles sont destinées à fournir des services aux résidents palestiniens et à leur rendre l’occupation moins pénible. Mais nous ne considérons pas qu’il s’agisse de négociations politiques entre Israël et le Hamas », estime le cheikh Hassan Youssef, principal dirigeant du mouvement en Cisjordanie. L’Union européenne, qui apporte une aide financière importante aux municipalités palestiniennes, est embarrassée par le basculement de certaines d’entre elles aux mains du Hamas. « Si les Etats-Unis et l’Union européenne veulent continuer d’aider financièrement ces communes, nous n’y voyons pas d’inconvénient, à condition que l’argent ne finance pas des activités terroristes », affirme Shlomo Dror.
P. Saint-Paul
Jérusalem, 19 mai 2005 - http://www.lefigaro.fr/internationa...
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