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Pourquoi le boycott s’impose The
Guardian 20 avril 2005 Omar Barghouti, Lisa Taraki, Campagne palestinienne pour le boycott universitaire et culturel d’Israel, université de Birzeit, Mona Baker, (palmem -bouncer@monabaker.com). Traduit de l’anglais par ISM. Les arguments que l’on oppose au boycott des universités israéliennes omettent le fait qu’il existe des analogies criantes entre le système d’apartheid israélien et celui de l’Afrique du Sud. Mgr. Desmond Tutu, Prix Nobel de la Paix, a récemment souligné les similitudes entre les deux systèmes, et il appelle au boycott d’Israël. Dans le cas de l’Afrique du Sud, l’ONU avait mis en place une série de sanctions qui aboutirent effectivement à la fin de l’apartheid. Universitaires, athlètes, artistes et hommes d’affaire étaient tous appelés à pratiquer le boycott, et les intellectuels britanniques jouèrent un rôle éminent dans ces campagnes. Les sanctions anti-apartheid avaient reçu le soutien décisif de la Cour internationale de justice en 1971, lorsque celle-ci dénonça l’occupation illégale de la Namibie par l’Afrique du Sud. Lorsque le même tribunal a émis la même condamnation en juillet 2004 pour dénoncer le mur colonial édifié par Israël et son régime d’occupation, Palestiniens, Arabes et progressistes du monde entier ont eu l’espoir que tous les gens d’honneur autour du monde adopteraient des mesures punitives semblables contre Israël afin de l’obliger à respecter la législation internationale. La décision récente adoptée par le Conseil Mondial des Eglises de « prendre sérieusement en considération des mesures économiques » contre Israël afin de mettre un terme à l’occupation des territoires palestiniens occupés est hautement encourageante à cet égard. Les institutions académiques israéliennes sont toutes impliquées dans la politique raciste et colonialiste de leur Etat, dans la mesure où elles fournissent le soutien pratique et idéologique indispensable à la poursuite de l’occupation. C’est ainsi par exemple qu’elles offrent des services de conseil à l’establishment militaire et sécuritaire, et financent la recherche utilisée pour justifier le nettoyage ethnique, les meurtres extra-judiciaires, la ségrégation raciale et les expropriations. Il n’y a pas un corps universitaire israélien qui ait protesté publiquement contre les enseignants-chercheurs israéliens qui produisent des travaux racistes sous prétexte de couvrir les cursus des étudiants. Certains universitaires bine intentionnés ont suggéré que les activités conjointes d’universitaires palestiniens et israéliens pourraient favoriser un climat de paix. Mais les projets conjoints ne sont pas a-politiques, ils passent outre le contexte d’oppression coloniale et envisagent, sur un mode défaitiste, la possibilité d’une paix et d’une réconciliation sans considération des causes à la racine du conflit. Les seuls projets conjoints qui devraient être encouragés sont ceux qui contribuent à la résistance contre l’injustice. L’appel palestinien au boycott vise les institutions universitaires israéliennes, et non pas les individus. C’est une réponse justifiée, non violente, moralement et politiquement éprouvée, à une oppression coloniale israélienne qui ne connaît pas de répit. Traduit
de l’anglais par Charlotte de Saussure.
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