AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP

   



www.arabs48.com
du 31 mai au 2 juin 2005

 

Faits accomplis : 
la colonisation sioniste rampe en Cisjordanie et dans al-Quds

 

Naplouse, du correspondant Romel Shahrour Suyuti
 
Les forces de l'occupation israélienne ont procédé cette semaine à une campagne d'élargissement des colonies sionistes se trouvant à l'est de Naplouse. La population des villages de Deir al-Hatab et de Azmout ont déclaré que les bulldozers israéliens, sous la protection de l'armée d'occupation, ont commencé à aplanir le terrain autour de la colonie Alon Moreh, et d'autres terrains situés à environ 1 km. en face de cette colonie.
Ayman Zamel, du village de Deir al-Hatab a souligné que cette opération a commencé il y a trois semaines, que les bulldozers essaient d'agir sans être visibles par la population, c'est pourquoi beaucoup de gens n'ont pas encore aperçu les engins. Il a précisé que les opérations d'élargissement se font du côté ouest, en direction de la ville de Naplouse, sans que les forces d'occupation aient averti les propriétaires des terres de la décision de confiscation. La surface visée par la colonisation s'élève à environ 100 dunums.
Les citoyens ont manifesté leur crainte concernant des bruits qui courent sur l'intention du gouvernement de l'occupation d'installer de nouveaux colons, venant de la bande de Gaza, après l'application du plan de désengagement que Sharon a proposé unilatéralement.
Des témoins affirment que les forces de l'occupation ont également commencé des travaux d'aplanissement et de la construction de tours de contrôle près de la colonie Itmar, située sur les terres des villageois de Urta et Beit Furik, à l'est de Naplouse. Les forces de l'occupation ont commencé à installer ces tours il y a une dizaine de jours. Les témoins affirment également que les bulldozers et autres engins travaillent à des heures tardives, pour ne pas attirer l'attention.
Les villageois de Urta et Beit Furik affirment que la construction de ces tours visent à annexer plus de 4 kms de terres appartenant aux deux villages, à l'ouest de la colonie, comme cela s'est déjà passé avec la colonie Alon Moreh.
Il faut rappeler que le gouvernement de l'occupation avait émis il y a un an et demi un ordre d'élargissement de la colonie d'Itmar, dix fois plus, et les villageois craignent qu'il soit en train d'appliquer cet ordre.
Il y a un mois, les forces de l'occupation israélienne ont émis un ordre de confiscation de 1606 dunums des terres de Deir al-Hatab, les forces de l'occupation ont délivré des documents signés par le chef de l'armée israélienne en Cisjordanie, annonçant aux villageois la confiscation de ces vastes surfaces nécessaires aux besoins militaires. Et selon le document que le site arabs48 a obtenu, cette décision est justifiée par des conditions sécuritaires spéciales, les forces israéliennes voulant empêcher les opérations militaires, d'après leurs dires.
Mais il est clair que cette décision a pour but d'élargir les colonies au détriment des terres des Palestiniens et non comme le prétend l'occupant, pour des raisons sécuritaires (et même ??) L'auteur du document appelle les propriétaires des terrains confisquées à se diriger aux bureaux de liaison et de coordination situés dans la ville de Naplouse pour obtenir des compensations. Cette décision israélienne a soulevé la colère des villageois qui affirment qu'il n'y a aucune raison sécuritaire pour confisquer des terres, et que le but de ces confiscations est d'élargir la colonisation dans cette région.
Les villageois dont les terres vont être confisquées sont Mustafa Sami Muhammad, Sulayman Yousef Umran, Muhammad Hassan Awad, Ali Abdallah Awad, Mustafa Shihade Abdel Rahmane, Abdel Baqi Shehade Abdel Rahman, Sakina Muhammad Abdel Hadi, Sameh, Maria et A'isha Abdel Hadi, Muflih et Faleh Hussain Abu Hassan.
Il faut également indiquer que les terres sur lesquelles les travaux d'élargissement sont en cours sont fermées à l'accès de leurs propriétaires depuis le début de l'Intifada al-Aqsa, malgré les efforts entrepris pour y arriver, en passant par le bureau de liaison israélien, mais les colons et l'armée d'occupation ont empêché les propriétaires d'y accéder.
 
 
Plan d'expulsion des Palestiniens à al-Quds
Bilal Dhaher
 
Les autorités israéliennes d'occupation ont intensifié ces jours-ci leur plan d'expulsion des Palestiniens du quartier d'al-Bustan, dans la banlieue de Selwan, plan qui vise à expulser des milliers de Palestiniens originaires de la ville d'al-Quds. L'avocat Sami Irshid a déclaré que la municipalité d'al-Quds-occidentale a remis récemment aux habitants des décrets leur annonçant l'intention de la municipalité de détruire leurs maisons dans la région. Représentant les habitants menacés, l'avocat a ajouté que la population visée habite dans le quartier d'al-Bustan, et comprend plus de 1000 personnes. Les maisons visées par la destruction sont au nombre de 88, abritant 200 familles. Il s'agit de la plus grande opération israélienne de destruction des maisons dans la partie est d'al-Quds et d'expulsion de ses habitants depuis 1967.
Pour la municipalité, le prétexte de la destruction des maisons est qu'elles sont illégales, comme l'a précisé l'avocat, mais "il ne s'agit que d'un prétexte avancé par les autorités municipales pour masquer leur plan de judaïser al-Quds et l'expulsion de ses habitants palestiniens."
Il a ajouté que "90% des maisons construites dans la partie orientale d'al-Quds, après l'occupation en 1967, sont considérées illégales", car elles n'ont pas obtenu de permis. Il a précisé que les autorités israéliennes de l'occupation ont intentionnellement évité de tracer des plans dès 1967 afin d'empêcher l'organisation de la construction, ce qui oblige les Palestiniens à construire sans permis, étant donné l'augmentation de la population au cours de ces vingt dernières années.
Mais l'avocat qui représente les familles menacées a précisé qu'il représente des familles dont les maisons ont été construites avant 1967 qui ont quand même reçu des décrets de démolition. Il a indiqué qu'avec d'autres avocats représentant les familles, ils ont découvert récemment un document qui est un plan israélien rédigé par le comité ministériel israélien en 1977 visant à transformer toute la région entourant la vieille ville d'al-Quds en jardins publics. "Ceux qui ont rédigé ce plan ont écrit que le but de celui-ci est de trouver les moyens de mettre la main sur les quartiers arabes entourant la vieille ville et la vider de ses occupants palestiniens".
L'architecte de la municipalité Uri Shitrit a avoué, dans le quotidien Haaretez que le plan dénommé AM9 déposé en 1977 vise à transofmer la région entourant la vieille ville en "zones ouvertes au public et toutes constructions dans ces zones sont illégales".
L'avocat Irshid rappelle que le plan en question a mis en avant que la zone était un lieu archéologique important, et qu'à cause de cela, il faut y construire des jardins publics. Il craint que la question ne s'arrête pas à ce quartier, car le plan mis en 1977 vise à l'expulsion de milliers d'habitants d'al-Quds, la preuve étant que la semaine dernière, la municipalité a émis des ordres de démolition de dix maisons situées dans les banlieues de Beit Hanina et Shaf'at, au nord d'al-Quds.
Quant à l'architecte de la municipalité, il avoue que le but est d'installer ce jardin public qui serait rattaché à la ville de David (?) "pour faire une zone reliée sans aucune présence palestinienne".
Quant aux habitants du quartier al-Bustan, ils ont décidé de s'opposer aux décrets de démolition et d'expulsion.
Une tente de protestation a été installée dès le 31 mai. Les députés Azmi Bishara et Jamal Zahalqa s'y sont rendus, pour affirmer leur solidarité avec les habitants menacés.
Azmi Bishara a déclaré qu'il y a un vaste plan israélien pour s'emparer de toute la ville d'al-Quds, de toutes les terres, "à commencer par la vieille ville jusqu'aux quartiers qui l'entourent, et Selwan tout entier est visé. Nous pensons que la programmation simultanée de la décision de démolir les maisons avec le désengagement n'est pas un hasard, le but étant de masquer les plans de colonisation aux yeux de l'opinion internationale". "Pour riposter à ce plan sioniste, il faut planifier et agir dans la constance, avoir de la volonté et agir dans la solidarité. Nous devons organiser la lutte sur le terrain, poursuivre au niveau juridique mais aussi rassembler la solidarité locale et internationale. Nous agirons dans ce sens".
Pour Jamal Zahalka, la décision de démolition des maisons est une déclaration de guerre contre la population palestinienne de la ville d'al-Quds. A la Knesset, le parlementaire palestinien a déclaré : "le plan de démolition est une tentative de la part de la municipalité et du gouvernement israélien d'expulser les Palestiniens de la ville. Les habitants ont le droit de défendre leurs terres et de résister à cette guerre déclarée contre eux et contre leur présence dans la ville. Les maisons ne sont pas légales, mais l'occupation israélienne de la ville d'al-Quds n'est pas légale, elle est en violation avec le droit international."

 

traduit par Centre d'Information sur la Résistance en Palestine


Source : Palestine en Marche


Avertissement
L'AFPS 59.62 a pour vocation la diffusion d'informations relatives aux événements du Proche Orient. 
Les auteurs du site travaillent à la plus grande objectivité et au respect des opinions de chacun, soucieux de corriger les erreurs 
qui leur seraient signalées.
Les opinions exprimées dans les articles n'engagent que la responsabilité de leur auteur et/ou de leur traducteur. En aucun cas l'AFPS 59.62 ne saurait être tenue responsable des propos tenus dans les analyses, témoignages et messages postés par des 
tierces personnes.
D'autre part, beaucoup d'informations émanant de sources externes, ou faisant lien vers des sites dont elle n'a pas la gestion, l'AFPS 59.62 n'assume aucunement la responsabilité quant à l'information contenue dans ces sites.

Retour  Ressources  -  Débat  -  Communiques  -  Accueil