AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP |
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Israël prépare
l'expulsion de plus de 100.000 Palestiniens : Pendant que des cercles de soi-disant intellectuels cherchent encore à analyser le conflit engendré par l'occupation de la Palestine en 1948, pour essayer de comprendre la nature de ce conflit et comment réagir, afin d'éviter les "dérives communautaires et/ou "antisémites"", l'Etat d'Israël poursuit son crime inhérent à son existence : vider le pays de la Palestine de ses habitants autochtones.
Alors que l'Union européenne vient de décider que toute remise en
cause de la légalité de l'Etat d'Israël constitue une forme d'antisémitisme,
son protégé poursuit impunément, du moins par rapport à l'Europe, sa
politique de nettoyage ethnique envers les Palestiniens.
Le gouvernement de cet Etat hors-la-loi, peuplé de colons et de
fils de colons, sur des terres illégalement acquises, trouve que le
peuple palestinien est encore trop nombreux sur sa propre terre.
Que les "intellectuels" en mal de réflexion continuent à réfléchir,
à trouver les mots qui n'effarouchent pas ceux qui ont du mal à
admettre que l'Etat d'Israël est un Etat foncièrement colonial et
raciste, malgré les exemples quasi-quotidiens fournis par le mouvement
sioniste, de l'intérieur et de l'extérieur.
Lors de la création de cet Etat, les Palestiniens expulsés revenaient
"illégalement" sur leur terre : ils étaient immédiatement
abattus, afin que l'Etat montre sa fermeté : "ce qui a été volé
ne sera pas rendu". Cet Etat hors-la-loi a la prétention de juger
"illégal" tout Palestinien revenu sur sa terre, par le biais
du mariage.
26 juin 2005
Le gouvernement israélien a approuvé ce dimanche un projet de loi
interdisant le séjour de longue durée à tout époux ou épouse d'un
citoyen israélien, qui se trouverait en "Israël" de manière
illégale, et l'expulsant du territoire.
Cette décision israélienne est conçue spécialement pour les familles
palestiniennes dont l'un des membres est originaire des territoires
occupés, la Cisjordanie et la bande de Gaza, ou des pays arabes.
Les médias israéliens affirment que le projet de loi a été proposé
au gouvernement par le ministre de l'intérieur, du parti travailliste.
Le projet de loi spécifie que "le ministre de l'intérieur ne
donne pas de visa ou de permis de séjour en Israël à celui qui entre
en Israël ou qui y reste de façon illégale, que cela soit fait délibérément
ou non, ou dans des conditions dans lesquelles il aurait été difficile
d'obtenir le visa".
Le projet de loi note aussi que le ministre de l'intérieur ne donne pas
de visa ou d'autorisation de séjour en Israël "à toute personne
constituant un danger sur la sécurité de l'Etat
israélien et la tranquillité du public".
Dans la décision on lit aussi que toute personne se trouvant en Israël
de façon illégale sera expulsée, elle devra quitter le pays et
ensuite, faire une demande de visa de long séjour à condition que sa
présence illégale en Israël n'ait pas dépassé un an. La décision
du gouvernement israélien interdit au ministre de l'intérieur
d'accorder un visa de séjour permanent en Israël à celui qui s'appuie
sur l'article 7 de la loi de la citoyenneté, qui spécifie la
possibilité d'obtenir la citoyenneté israélienne par suite de mariage
avec un citoyen israélien. Cet article de la décision vise spécialement
les Palestiniens qui se marient avec les Palestiniens portant la
nationalité israélienne.
Le quotidien Yediot Aharanot avait indiqué en fin de semaine dernière
que le nombre des membres de ces familles est de l'ordre de 100.000, et
que l'époux qui ne porte pas la nationalité israélienne est menacé
d'expulsion, lui et probablement aussi les enfants issus de ce
mariage.
Il faut indiquer que le gouvernement et la Knesset (cet organe démocratique
de l'Etat hors-la-loi) ont approuvé récemment de prolonger l'effet de
la modification de la loi sur la citoyenneté qui empêche le
regroupement des familles, si l'un des époux est Palestinien (des
territoires occupés ou des pays arabes) et ne porte pas de visa de séjour
en Israël. Israël prolonge l'effet de cette modification depuis 2002.
L'association des droits du citoyen : "les entraves les plus
difficiles et celles qui bafouent le plus les droits de l'homme"
L'association des droits du citoyen s'est adressée ce dimanche 26 juin
au premier ministre et aux ministres leur demandant de s'opposer à
cette proposition de loi présenté par le ministre de l'intérieur qui
met des entraves à la nationalisation en Israël, sachant que ces
entraves sont les pires et celles qui bafouent le plus les droits de
l'homme, depuis que le gouvernement a décidé d'interdire de donner aux
Palestiniens (des territoires occupés en 67) le droit de séjourner en
Israël depuis mai 2002.
L'association a déclaré que les entraves ne prennent pas en
compte les conditions de plusieurs demandeurs de nationalité ainsi que
la situation juridique dans l'Etat d'Israël aujourd'hui. Par exemple,
Israël n'accorde aucune place aux Palestiniens (des territoires) mariés
à de citoyens et habitants de l'Etat (Palestiniens de 48) et à
leurs enfants s'ils sont en situation "irrégulière", et
cette proposition de loi va toucher énormément les citoyens bédouins,
qui sont nés dans le Naqab mais qui ne possèdent jusqu'à présent
aucun lieu "juridique" en Israël (villages non-reconnus).
Le communiqué de l'association affirme que l'Etat d'Israël n'a jusqu'à
présent une politique imprécise en ce qui concerne l'émigration vers
Israël pour les non-Juifs. Le comportement est varié en fonction du
demandeur, d'après des réglementations internes du ministère de l'intérieur,
qui ne sont pas publiées. La plupart du temps, les instructions
n'appliquent pas les mêmes critères précis et clairs, mais s'appuient
sur des discussions internes entre fonctionnaires du ministère de l'intérieur.
Le communiqué demande également que l'Etat définisse une
politique d'émigration claire et publique, aborde tous les aspects de
l'émigration, les devoirs de l'Etat envers ses citoyens et ses
habitants ainsi que ses engagements internationaux. Cette politique
devra s'appuyer sur des critères clairs et publics pour donner aux
Non-Juifs une place en Israël.
D'autre part, le gouvernement israélien a adopté une loi pour accorder
la citoyenneté aux enfants des travailleurs immigrés entrés illégalement
en Israël, à leurs parents se trouvant en Israël. Selon cette
proposition, le ministre israélien de l'intérieur pourra donner des
autorisations de séjour permanents aux enfants qui se trouvent en
situation irrégulière en Israël, nés en Israël, avec certaines
conditions, comme le fait que l'enfant soit né en Israël, qu'il y
habite de façon permanente jusqu'à aujourd'hui, date de la
proposition, que "l'enfant ait entre 10 et 18 ans, à la date du 21
décembre 2005, et qu'il accomplisse le service militaire, que les
parents de l'enfant soient entrés en Israël avec une autorisation
avant qu'ils aient eu l'enfant, que l'enfant ait reçu son instruction
dans une école israélienne, qu'il sache l'hébreu et au cas où son
expulsion constituerait un acte de séparation de sa civilisation, et de
sa culture pour se rendre dans un Etat auquel il ne se sent pas
appartenir". Après lui avoir accordé une place en Israël, le
ministre de l'intérieur a la prérogative d'accorder à ses parents et
à ses autres frères une situation qui les autorise à rester, même de
façon provisoire.
Le président du parti Shas a critiqué le gouvernement pour cette décision
qui accorde la citoyenneté aux enfants des travailleurs étrangers,
affirmant qu'une telle loi limiterait le caractère juif de l'Etat.
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