AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP

   


DOSSIER 
L'eau en Palestine

 


Histoire d'un canal d'eau
 
Une dépêche de l'agence Reuters datée du 9 mai 2005 indique que la Jordanie, Israël et l'Autorité palestinienne ont signé un accord d'étude préalable à la construction d'un canal reliant la mer Rouge à la mer Morte, destinée à régler la grave pénurie d'eau dans la région.
"A ce stade, il s'agit d'une étude de faisabilité. Elle devrait prendre deux ans. Les experts étudieront l'impact économique et environnemental du projet", a annoncé Ghassan al-Khatib, ministre palestinien au Plan, après la rencontre organisée sur la rive jordanienne de la mer Morte.
Mais le projet, relancé dans le cadre du contexte régionale d'après le sommet de Charm-el-Cheikh en février 2005, "revêt une dimension politique dans la mesure où il contribue à resserrer les liens entre les pays de la région", a déclaré Benjamin Ben-Eliezer, ministre des Infrastructures de l'autorité occupante.
Le canal doit permettre à la fois d'augmenter les réserves d'eau, d'irriguer les terres agricoles, de produire de l'électricité destinée à alimenter un centre de désalinisation, et de lutter contre l'assèchement de la mer Morte.
Prélever de l'eau dans la mer Rouge servira notamment à relever le niveau dans la mer Morte, qui a chuté de 27 mètres au cours des 50 dernières années et se situe actuellement à 417 mètres en-dessous du niveau de la mer.
Le canal suscite cependant des craintes écologiques, risque d'endommager les récifs coralliens de la mer Rouge et pourrait faire retirer à la mer Morte ses propriétés médicinales.
Le coût total du projet devrait s'élever à 3,5 milliards de dollars. Les 20 millions de dollars requis pour l'étude de faisabilité seront partiellement financés par la Banque Mondiale.
Politiquement, les Palestiniens redoutent ne pas pouvoir revendiquer de droits sur ce nouveau réservoir d'eau. Surtout s'il est alimenté par un canal qui coule sur des territoires occupés de la Palestine... de la mer rouge jusqu'à la mer morte.
Raison pour laquelle il est plus juste d'en finir d'abord avec l'occupation. Car ce projet s'apparente plutôt à vouloir mettre la charrue devant les bœufs !
Ce que tout paysan sensé vous dira que cela ne sert strictement à rien, même en dépensant des milliards.


Source :  http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=2162

 

Retour  Dossier Eau  -  Dossiers  -  Ressources  -  Débat  -  Communiques  -  Accueil