AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP |
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Les
Palestiniens du Naqab en danger Les
démolitions de maisons dans les villages non-reconnus a pris une nouvelle
ampleur après la notification ces dernières semaines par les tribunaux
sionistes que près de 500 maisons vont être prochainement démolies. Les
occupants ont décidé de faire vite afin de préparer le terrain aux
colons de la bande de Gaza qui risquent d'en partir mais peut-être aussi
qu'il ne s'agit que d'un prétexte pour cet Etat qui ne cherche qu'à démolir
et a détruire tout ce qui est palestinien pour faire appel aux juifs du
monde entier de venir s'installer dans cette région de la Palestine occupée
en 48. Le
Naqab représente 60 pour cent de la Palestine occupée en 48, et en 1948,
presque toute la population palestinienne a ete expulsée. Aujourd'hui,
150.000 Palestiniens continuent a vivre sur moins de 2 % du Naqab, mais
les sionistes n'en veulent pas. Ils veulent que tout le Naqab riche en eau
soit entre les mains des Juifs. D'où la politique de démolitions,
d'expulsions massives qu'ils sont en train de mettre en place. La
population palestinienne du Naqab craint que ces mois ne soient néfastes
pour eux, et le Conseil régional des villages non-reconnus commence a se
préparer pour une bataille de défense contre les démolitions de leurs
maisons et du vol de leurs terres. En
48 et les années qui ont suivi, l'Etat d'Israël avait dépouillé les
Palestiniens de 98 % de leurs terres. Les Palestiniens ont été regroupés
dans une zone fermée dans les années 50 et 60, au temps du gouvernement
militaire, qu'ils ne pouvaient quitter. Cette zone est située du côté
de la frontière avec la Cisjordanie (sous administration jordanienne à
l'époque), dans le but de pousser la population à s'en aller. Pendant ce
temps, les kibboutz se sont installés sur leurs terres, et c'est ainsi
qu'ils ont perdu 98 pour cent de tout ce qu'ils possédaient. les
autorités sionistes ont créé 7 villages pour y regrouper tous les
Palestiniens du Naqab, mais ce sont des villages dortoirs, et qui ne
peuvent être élargis, au contraire des villes et villages sionistes
juifs qui sont aménagés et équipés pour accueillir les colons juifs du
monde entier. Les
autorités de l'occupation poursuivent depuis quelques années leurs
tentatives pour effacer toutes traces de présence palestinienne dans les
zones situées entre Beer Saba et Arad. Trois villages sont menacés
actuellement d'anéantissement total, il s'agit de Tal Arad, Al-Sdir et
Umm Hiran Utayr. L'histoire des habitants de ces villages montre ce que
fut l'histoire des Palestiniens du Naqab depuis 1948, expulsions et
confiscations de terres a n'en plus finir. Les habitants de ces villages
ont déjà été expulsés deux fois, une fois en 48, de leurs villages
d'origine, une autre fois vers les années 70, lorsque les terres sur
lesquelles ils ont été regroupés ont été confisqués pour construire
d'une part le village sioniste de Omer et d'autre part un aéroport fantôme,
prétexte à la confiscation des terres, et actuellement. Le
plan sioniste prévoit de transférer la population de ces villages vers
les villages reconnus de Ar'ara et de ksaife dont le taux de chômage dépasse
les 65 pour cent. Car
les villages reconnus, les sept où les autorités sionistes veulent
confiner les Palestiniens du Naqab, souffrent d'un manque d'équipements
et de ressources. Les maisons n'ont aucun espace, elles sont construites
les unes collées aux autres, contrairement aux villages-colonies habités
par les Juifs. Si les Palestiniens veulent construire une maison dans ces
villages, ils doivent attendre pendant deux ans l'autorisation, alors que
dans les colonies juives, les autorisations sont obtenues en un mois. Les
autorités sionistes ont lancé pour le Naqab l'opération :
"construit ta maison par toi-même", mais cela s'applique évidemment
aux colons juifs qui débarquent. L'Etat leur fournit la terre, ou bien
ils l'achètent a un prix dérisoire - c'est facile de vendre à bon marché
ce qui ne vous appartient pas et ce qui est volé -. Pour les villages non
reconnus, la politique sioniste consiste plutôt à dire : "Démolis
ta maison par toi-même". Car les Palestiniens vivant dans ces
villages sont obligés de démolir leurs propres maisons, sinon l'Etat les
oblige a payer les frais de démolition lorsque les bulldozers viennent,
accompagnés par les fonctionnaires de l'Etat. Les
autorités de l'occupation proposent aux gens de leur acheter leurs
terrains : 600 shekels par dunum, soit 140 dollars. Pour acheter un
terrain dans un village reconnu, il faut payer 180.000 shekels le dunum,
soit 40.000 dollars. Le président du conseil régional des villages non
-reconnus a fait le calcul : pour acheter un dunum dans un village
reconnu, il faut vendre 350 dunums dans un village non - reconnu. C'est le
genre de marché que les autorités sionistes proposent, et c'est cette
proposition que les médias sionistes et la propagande bon marché font
passer par l'offre généreuse en faveur des Palestiniens des villages
non-reconnus, offre qu'aucun propriétaire ne peut évidemment accepter.
C'est pourquoi les habitants des villages non-reconnus ont décidé de
lutter pour empêcher leurs expulsions. Ils ne veulent pas perdre leurs
terres pour devenir des chômeurs dans les villages reconnus. Comme
le dit Ahmad Tibi, député arabe de la Knesset, la lutte des Palestiniens
du Naqab est une lutte de tous les Palestiniens de l'Intérieur. Elle représente
la lutte contre l'injustice historique que le peuple palestinien subit à
cause de la présence de l'Etat colonial sioniste sur ses terres. Soutenons
la population du Naqab dans sa résistance. Rim -
de Palestine Ces
villages non reconnus (ou villages sans noms) qu’Israël détruit sont
des villages qui existaient bien avant Israël pour la plupart. Ils ne
figurent sur aucune carte israélienne, il regroupent plusieurs dizaines
de milliers de Bédouins. Il y est interdit d’y construire des routes,
des écoles, des dispensaires et toute autre infrastructure. La 11ème
mission civile des CCIPPP avait rencontré ces bédouins en avril 2002 et
constaté l’effet des désherbants déversés par les avions israéliens
sur les cultures (voir photos NAQAB-1 et 2). Le Directeur (israélien) du
département de géographie de l’Université de Beer-shev’a (beer saba’)
était venu apporter ses explications et son soutien( photo NAQAB-3).
Depuis cette date, tous les ans à la même époque les avions israéliens
viennent arroser les cultures, de désherbant, pesticides et autres
produits chimiques. Interdits cette année par la Haute Cour Israélienne
les arrosages ont été remplacés par les bulldozers. Marc
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Ce texte n'engage que son auteur et ne correspond pas obligatoirement à notre ligne politique. L'AFPS 59/62, parfois en désaccord avec certains d'entre eux, trouve, néanmoins, utile de les présenter pour permettre à chacun d'élaborer son propre point de vue." |
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