AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP |
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"Ils arrachent et nous cultivons" www.arabs48.com par Yaser Uqbi Les forces israéliennes poursuivent depuis trois jours leur agression sur les terres des Palestiniens Bédouins du Naqab, dans la région al-Araqib. 16 bulldozers sont en train de raser 4000 dunums de terres cultivables et cultivées au sud de la ville de Rahat. Les forces de la police israélienne et des garde-frontières ont formé des unités spéciales conçues pour disperser les manifestations. Ces unités protègent les bulldozers qui détruisent, les bulldozers appartenant à l'Administration des terres d'Israël. Ces terres que les forces israéliennes veulent détruire appartiennent aux familles des Touri, Uqbi et Abu Siyam. Se sentant puissante par cette force déployée, la police dirigée par le chef de la région sud, Uri Barlev et le dirigeant de la police du Naqab, Nasim Shaham, ont ignoré les protestations des populations réunies depuis plus d'une semaine sur les terres menacées, la police a ouvert la route par les bulldozers afin de détruire les terres, après avoir encerlé les manifestants et les terres en terres menant aux champs cultivés, afin d'empêcher quiconque d'arriver à la zone qu'ils veulent détruire. Les habitants de la région de Araqib ont installé une tente de protestation sur la terre menacée avec l'aide de l'association (maan, ensemble) et le conseil régional des villages non reconnus. La Cpur Suprême a refusé, au cours de la semaine, d'autoriser sa démolition suite à une requête de l'association Adalah. Ata Abu Dghaym dit : "la destruction et la démolition menées par l'Administration des terres d'Israël dans la région de Araqib n'est que la poursuite de la politique d'expropriation des terres des Arabes du Naqab, c'est une intensification de la politique gouvernementale visant à judaïser les terres des Arabes du Naqab. Nous sommes ici, nous résistons, et nous n'acceptons aucun compromis, qui signifie la vente de nos terres. Aujourd'hui, leurs bras sont puissants, avec des forces superarmées, mais nous serons les vainqueurs en fin de compte car nous sommes les maîtres du droit. Eux arrachent et nous cultivons". Abu Mudaygham a affirmé que la terre sera de nouveau cultivée, appelant les membres arabes de la Knesset et les associations actives de participer à la manifestation prévue le jeudi 3 février. Quant au chef de la tribu Touri, Ahmad Abu Dughaym, il semblait très irrité et en colère, il dit : "Nous assistons à des actes criminels, les autorités israéliennes détruisent nos cultures desquelles nous vivons. Ceci me rappelle l'année 1951 lorsque nous avons été chassés de nos terres. Voilà de nouveau les ordres militaires, et au lieu de s'excuser des crimes commis en nous chassant et en nous exilant, en nous privant de nos droits les plus élémentaires sur nos terres, ils nous transforment en criminels disant que nous avons envahi la terre, que nous sommes des envahisseurs. Ils n'ont pas honte. Ils ont envahi la Palestine toute entière et ils nous considèrent comme des envahisseurs sur nos propres terres. Nous avons des documents, la terre est enregistrée dans le département des cadastres. Ils viennent nous parler, nous allécher avec d'autres terres ou de l'argent, mais nous ne vendrons pas nos terres, quel que soit le prix à payer." Sheikh Abu Dughaym ajoute : "Israël fait de "ses" citoyens arabes du Naqab des ennemis. Ils ont détruit aujourd'hui 4000 dunums, ils sont à nous et à nos enfants. Aucun ETat au monde ne fait ainsi à "ses" propres citoyens.. Le député Talab Sane' et le maire de la ville de Rahat, Talal Qarnawi, ainsi que Hussayn Rafay'a, président du conseil régional des villages non reconnus ont essayé de s'opposer aux bulldozers en intervenant physiquement, mais la police les a éloignés pour laisser les bulldozers poursuivre les destructions. La représentante de l'Administration des Terres d'Israël a prétendu : "Nous avons ramené à la propriété de l'Etat 4000 dunums, après que les Bédouins les aient envahis de façon illégale, les envahisseurs avaient refusé de louer ces terres pour de petites sommes, deux shekels par an pour un dunum". Tsabar prétend que cette terre était cultivée d'orge pour les animaux, affirmant que la destruction de la terre vise à ramener les 11000 dunums agricoles que les Bédouins ont envahis dans le Naqab. Il faut indiquer que la Cour Suprême avait émise dimanche dernier une décision interdisant de démonter la tente de protestation suite à la destruction par les autorités israéliennes des terres cultivables dans la région Araqib dans le Naqab, il y a une dizaine de jours. Le procureur a décidé de faire appel contre la plainte déposée par Adalah, association juridique de défense des Palestiniens de l'intérieur (1948) à ce propos. Les Palestiniens du Naqab s'attendent à ce que l'Administration des Terres d'Israël poursuive les destructions des terres cultivables dans différentes régions du Naqab. Le président du conseil régional des villages non-reconnus, Hussayn Rafay'a a déclaré que "l'Administration des terres d'Israël prévoit de détruire ces terres, mais cette politique va rencontrer une très forte résistance de la part de la population. Plusieurs députés arabes, appartenant à divers partis, sont arrivés au Naqab pour soutenir les propriétaires des terres menacées, et ont participé à la tente de la protestation. Le Conseil régional des villages non-reconnus a décidé de placer la région d'al-Araqib dans le conseil avec un délégué permanent, pour prouver aux autorités sionistes que malgré l'expulsion de la population, qui était revenue ces dernières années sur ses terres, les propriétaires réels de la terre n'ont au moins pas vendu, et même si la terre est expropriée, même si le KKL y plante des arbres, comme il le fait sur les terres expropriées, la terre reste à ses propriétaires.
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Ce texte n'engage que son auteur et ne correspond pas obligatoirement à notre ligne politique. L'AFPS 59/62, parfois en désaccord avec certains d'entre eux, trouve, néanmoins, utile de les présenter pour permettre à chacun d'élaborer son propre point de vue." |
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