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Droit au retour

 

 

Réfugiés palestiniens
70% de notre peuple est réfugié : il réclame son retour

www.arabs48.com

27 avril 2005
 
Des personnalités palestiniennes ont affirmé la nécessité de protéger le droit des réfugiés palestiniens à retourner dans leur pays et le refus de le supprimer dans le cadre des changements internationaux et régionaux actuels. Cette affirmation fut la conclusion du congrès populaire pour la défense du droit au retour organisé par le comité populaire pour la défense du droit au retour en collaboration avec le programme universitaire sur l'émigration forcée de l'Université nationale an-Najah.
 
Dr Rami al-Hamdullilah, président de l'Université, a affirmé que la question des réfugiés et notamment la question du retour de ceux qui ont été chassés de leurs terres et de leurs maisons en 1948, et ce qui s'est ensuite passé en 1967, sont considérées comme les bases et les constantes essentielles de la phase de la lutte palestinienne,  et que l'Autorité Palestinienne, malgré toutes les difficultés et les pressions, les a considérées jusqu'à présent comme les questions prioritaires pour elle.
 
Tayseer Nasrallah, coordinateur du comité populaire pour la défense de droit au retour, "A'idun", a affirmé que le congrès a déclaré que le peuple palestinien est passé d'une attitude de réaction à celle de l'action réelle. "Nous sommes une partie du mouvement du retour, qui commence à prendre de l'essor de façon indescriptible. Ce congrès n'est qu'une partie d'un long travail sans relâche, d'un effort continu et organisé, de plusieurs organisations, de comités et d'institutions, de forces dans la province de Naplouse, qui croient et défendent les droits des réfugiés, en tant que droits sacrés. Nous ne pouvons y faire des concessions et ces droits ne sont pas supprimés avec l'ancienneté".
 
Il a ajouté que les dernières années ont été le théâtre d'une prise de conscience et de regroupement jamais réalisés jusqu'à présent, autour du droit au retour. Plusieurs organismes ont vu le jour, comme le rassemblement palestinien pour le droit au retour, la confédération européenne pour la défense du droit au retour et divers comités se développent et se multiplient en tous lieux où se trouve le peuple palestinien, sur la terre de Palestine ou en exil. Ceci montre la conscience et la force du lien qui unit le Palestinien à sa terre." Il a ajouté que ce "lien a trait à ce qui est culturel, social, religieux, politique, mais aussi à toute l'existence palestinienne". Tayseer Nasrallah a ensuite vivement critiqué le document de Genève affirmant que le droit au retour est non négociable, et appelant l'Autorité Palestinienne à rester attachée ce droit.
 
Dr. Yousef Abdel-Haq, conférencier à l'université an-Najah, et membre de "A'idun", a transmis le message de Salman Abu Setta, l'écrivain et chercheur palestinien exilé, qui a critiqué "ceux qui essaient de supprimer le droit au retour sous prétexte de réalisme", en se demandant "pourquoi les réfugiés de Bosnie, d'Albanie, de Georgie, d'Afghanistan, d'Irak, ont pu retourner alors que le retour des réfugiés palestiniens est considéré comme irréaliste ?"
 
Il a ensuite lu un message du député prisonnier, Hussam Khadr, qui affirme que le peuple palestinien est attaché au droit au retour.
Dans son allocution sur "le droit au retour et les projets de règlements politiques", dr. Abdallah Hourani, coordinateur du rassemblement populaire pour la défense du droit au retour, a mis en garde les politiciens palestiniens contre l'adoption d'alternatives au droit au retour pour régler la question des réfugiés, disant que "cela a fait croire au monde et à Israël que les Palestiniens sont prêts à faire des concessions sur la question du retour" et indiquant que ce droit est devenu imprécis et reste incompris pour le citoyen arabe car il a disparu du discours officiel palestinien.
 
Dr. Nayef al-Jarrar, le conseiller du conseil national palstinien, a déclaré que les caractéristiques de la politique israélienne les plus importantes restent de transformer le peuple palestinien en minorité sur sa propre terre, afin de faciliter la domination israélienne sur les Palestiniens, et l'occupation a intentionnellement commis des massacres pour vider le pays de sa population.
 
De son côté, dr. Muhammad Jaradat, coordinateur du rassemblement palestinien des comités de défense du droit au retour, a affirmé que les institutions de défense des réfugiés ne représentent pas des partis politiques. Dans sa conférence sur "le rôle des mouvements de défense du droit au retour dans la phase politique actuelle", il a déclaré que les réfugiés ne sont pas une frange isolée ni séparée du mouvement politique de la société palestinienne, pour qu'ils forment un parti politique spécifique, en mettant en garde contre l'introduction de termes ayant trait à des solutions alternatives dans la mentalité de la société palestinienne et les sociétés arabes, avec les nombreuses initiatives proposées.
 
La seconde séance du congrès, dirigée par Ghada Abdel Hadi, présidente de l'association Hawa pour la culture et les arts, a discuté de l'attitude des forces politiques palestiniennes à propos du droit au retour.
 
Jamal Zahalka, député palestinien au parlement israélien, a présenté sa contribution sur la réalité palestinienne à l'intérieur de la ligne verte, après 57 ans de Nakba, où il a affirmé que les citoyens arabes ont payé le prix de l'instauration d'un Etat juif démocratique qui ne peut être réalisé qu'avec une majorité juive, ce qui a poussé les sionistes à envisager l'expulsion. Il a ajouté que les Palestiniens de l'Intérieur luttent pour la survie contre les autorités israéliennes, en s'appuyant sur un terrain ferme, celui de rester attachés à leurs droits sur leur terre, tout en demandant à la direction palestinienne de ne pas parler en leur nom si elle envisage de faire des concessions.
 
De son côté, le dirigeant du mouvement de la résistance islamique, Hamas, Sheikh Hassan Youssef, a déclaré qu'il y a actuellement 6 millions de Palestiniens réfugiés qui attendent l'application du droit au retour. Il a ajouté que ces réfugiés représentent plus de 70% du peuple palestinien, et que plus de 25% des habitants de la Cisjordanie et 70% des habitants de la bande de Gaza sont des réfugiés, auxquels s'ajoutent les réfugiés qui sont exilés dans d'autres lieux dans le monde.
 
Il a ajouté que le droit au retour est un droit individuel de tout réfugié mais aussi un droit collectif de la nation et du peuple palestinien, insistant sur le fait qu'aucune institution ni aucun cadre, que ce soit l'OLP, l'Autorité Palestinienne, ou tout mouvement, parti ou organisation politique, ne peut le négocier ou l'abandonner.
 
Dr. Mustafa al-Barghouty, secrétaire de l'Initiative nationale palestinienne, a parlé du droit au retour et de l'Etat palestinien indépendant, disant que le droit au retour a besoin aujourd'hui d'une protection, contre ceux qui prônent des idées alternatives, de façon démocratique et civilisationnelle. Il a affirmé qu'il n'est pas possible de négocier le retour, car il s'agit d'un droit, et les droits ne sont pas négociables. Mais la négociation peut se réaliser sur la manière d'appliquer ce droit. Il a ajouté que la concession sur le droit au retour ouvre le chemin à l'effondrement de la position palestinienne dans les négociations et l'effondrement des revendications palestiniennes.


Source : Liste Assawra

 

 

Ce texte n'engage que son auteur et ne correspond pas obligatoirement à notre ligne politique. L'AFPS 59/62,  parfois en désaccord avec certains d'entre eux, trouve, néanmoins, utile de les présenter pour permettre à chacun d'élaborer son propre point de vue."

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