AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP

   



Le Comité pour le droit au retour
France


Communiqué

La coalition palestinienne pour le droit au retour a tenu sa cinquième rencontre annuelle dans la ville de Ghent en Belgique du 6 au 10 octobre 2004. Cette rencontre intervient dans un contexte très difficile pour la cause palestinienne en général et pour la question des réfugiés en particulier à tous les niveaux.

La répression sioniste s'amplifie contre le peuple palestinien en Palestine et surtout contre les camps de réfugiés qui résistent à Jabalya, Rafah, Jénine, Balata, Aïda, Tulkarem ainsi que dans tous les camps en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Cette répression se déroule avec la complicité des Etats Arabes et dans un silence international total.

Aujourd'hui, les Etats-Unis soutiennent ouvertement la politique terroriste de Sharon et de son gouvernement dont l'objectif est de supprimer les droits légitimes nationaux palestiniens en faisant avorter toutes les possibilités d'instaurer un Etat palestinien totalement souverain, ceci en accroissant la colonisation et les confiscations des terres afin de créer un fait accompli politique sur le terrain.

Les comités présents on discuté pendant ces rencontres des questions générales relatives à la coalition pour l'année écoulée ainsi que la situation et les conditions de travail des comités au niveau international. Dans ce cadre la coalition s'est réunie avec le réseau de soutien juridique du centre Badil (Le Centre palestinien pour les droits civiques et les réfugiés palestiniens - Palestine) afin de hausser le niveau de coordination dans le but de renforcer l'utilisation de l'arsenal juridique concernant la cause des réfugiés sur le plan local et international.

Cette cinquième rencontre a donné une grande importance à la situation interne de la coalition ou les statuts ont été discutés et modifiés en fonction de l'expérience de travail des années précédentes et suite aux propositions de modifications de plusieurs membres. Cette cinquième rencontre annuelle a décidé de former un comité de coordination composé de quatre membres représentant les différentes régions - Palestine - Europe - Pays Arabes - Amérique du Nord - plus du centre Badil qui coordonnera la coalition jusqu'à la prochaine réunion annuelle.

Partant des discussions de cette rencontre concernant le droit au retour et des dangers qui le menacent, les membres de la coalition confirment ce qui suit :

1- Le droit du peuple palestinien au retour dans ses foyers, celui de récupérer ses biens ainsi que le droit à des dédommagements pour ses biens matériels perdus ainsi que des compensations pour les souffrances morales subit pendant la Nakba. - Ce droit s'appuie sur les principes du droit international avant qu'il ne s'appuie sur les résolutions des Nations Unies dont la résolution n° 194, qui comprend trois droits complémentaires :
- Le retour, la récupération des biens et le dédommagement.
Ceux qui proposent le dédommagement à la place du retour veulent déformer la signification de la résolution 194 et ont pour objectif de faire accepter les projets d'implantation, d'exil et d'intégration des réfugiés là où ils se trouvent ainsi que la dissolution qui a pour but de fermer le dossier des réfugiés et tourner définitivement la page du retour.

2- Le droit au retour est indissociable du droit à l'autodétermination pour le peuple palestinien. Ce droit qui constitue une base incontournable dans le droit international ne peut toujours pas être exercé par les Palestiniens car la condition fondamentale de son application est le retour effectif sur sa terre. Aussi, la situation du peuple palestinien est remarquable au regard du droit international par le fait qu'il y a un fossé entre ses lieux de dispersions géographiques et son unité juridique. Et ce fossé ne peut être comblé que par l'union entre la terre et son peuple et ceci ne peut se réaliser que par l'application du droit au retour qui est un droit national.

3- Préserver l'unité de la cause des réfugiés dans le cadre de l'unité de la terre et du peuple palestinien sur la terre de la Palestine historique et de la diaspora et le refus absolu de partager (couper - sectionner.) cette cause entre « réfugiés », « déplacés », ou « immigrés » et ceci sous n'importe quel prétexte ou dans n'importe quelles circonstances.

4- La nécessité d'unir le discours sur le droit au retour sur la base des droits nationaux imprescriptibles et incontournables du peuple palestinien. Il est impératif de hausser son niveau afin qu'il soit unificateur et rassembleur des forces du peuple palestinien dans toutes ses structures et institutions politiques et sociales. Il est aussi nécessaire de l'élargir pour qu'il inclue les questions culturelles et éducatives liées aux divers aspects de la société palestinienne.

5- Nous devons absolument préserver le statut d'organisation non gouvernementale du mouvement populaire pour le droit au retour, parce qu'il reprend les intérêts des réfugiés et exprime leurs droits, sans entrer dans la compétition de la représentation politique car nous partons du principe que l'OLP et le seul et légitime représentant du peuple palestinien. Nous insistons aussi sur la nécessité d'entreprendre une coordination et une coopération avec tous les partis politiques palestiniens quand il s'agit d'initiatives sur le droit au retour. Nous ne sommes pas une alternative au mouvement national palestinien comme nous n'avons pas d'alternative au programme des partis politiques agissant dans le cadre de l'OLP et du programme national.

6- Le renforcement de la structure organisationnelle des comités pour le retour là où ils se trouvent et l'élargissement de la participation populaire dans ses initiatives surtout avec les jeunes puis le renforcement du dialogue et l'échange des idées et des informations nous donnera la force d'affronter tous les obstacles auxquels fait face la cause du droit au retour.

7- La nécessité de réfléchir aux difficultés que rencontre certains réfugiés palestiniens dans certains pays d'accueil afin de leur assurer une protection efficace provisoire qui puisse garantir leurs droits civiques et humains jusqu'à l'application de leur droit au retour. Là, nous voyons la nécessité de lier le discours populaire et officiel des pays Arabes d'accueil pour refuser l'implantation des réfugiés et garantir les droits civiques en particulier au Liban.

8- Nous devons agir afin que la communauté internationale connaisse les manques et agisse pour la protection des réfugiés palestiniens. Nous insistons sur l'élargissement du rôle de l'UNRWA et du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) des Nations Unies afin d'assurer une protection internationale efficace aux réfugiés palestiniens qui vivent dans et en dehors des secteurs de l'UNRWA. Cette protection internationale doit se faire sur la base du droit international et non sujette aux changements politiques.

Les comités membres de la coalition ont aussi discuté du programme d'activités pour la nouvelle année et ont déterminé certains points dont voici les principaux :

- Renforcer l'appartenance à la terre et à l'identité palestinienne pour les futures générations du retour à travers des rencontres de jeunes sur la terre historique de Palestine organisées par les Palestiniens résidents et les comités droit au retour en exil.

- Commémorer la journée internationale des réfugiés pour attirer l'attention sur les droits des réfugiés palestiniens qui constituent la plus grande (1/3) et la plus ancienne communauté de réfugiés dans le monde.

- Faire connaître sur la scène internationale la coalition palestinienne en défense du droit au retour, ses objectifs et sa stratégie de travail afin de consolider la campagne internationale en défense des droits des réfugiés pour leur retour, la récupération de leurs biens et des dédommagements.

- Renforcer l'aspect culturel et éducatif du discours sur le droit au retour en éditant des brochures pour les enfants.

- Ceci en plus de l'édition d'éléments d'information sur les réfugiés et la commémoration de dates importantes comme la Nakba et les massacres de - Sabra et Chatila - commis par Israël depuis 1948.

L'assemblée des comités pour le droit au retour, s'incline et salue les sacrifices et les actes de résistances quotidiens de notre peuple. Nous rendons hommage à nos martyres, comme nous saluons les prisonniers palestiniens et arabes résistants dans les prisons de l'ennemi sioniste.

Gloire à L'Intifada Gloire et Eternité pour nos martyres Nous retournerons un jour

Signataires :

Centre Badil (Palestine) - Comité en défense des droits des réfugiés palestiniens (Palestine) - Confédération Européenne des comités en défense du droit au retour (Pologne, Danemark, France, Norvège, Suède, Hollande, Allemagne), Alliance pour le droit au retour en Palestine (Amérique du Nord) - Comité Aedoun (Liban), Comité Aedoun (Syrie), Comité en défense des droits des réfugiés à l'intérieur de la ligne verte, Union des centres sociaux pour les jeunes (camps de réfugiés - Palestine), Les comités populaires (Palestine), Union des centres d'activités pour les femmes (camps de réfugiés de la Cisjordanie palestinienne)

Pour tout Contact :

Comité Retour France - Chez Association des Palestiniens en France
105 rue de l'Abbé Groult - 75015 Paris
adresse mail : comiteretourfrance@hotmail.com

Source : Liste Assawra

 

Ce texte n'engage que son auteur et ne correspond pas obligatoirement à notre ligne politique. L'AFPS 59/62,  parfois en désaccord avec certains d'entre eux, trouve, néanmoins, utile de les présenter pour permettre à chacun d'élaborer son propre point de vue."

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