AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP |
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Manal Ghanem s'inquiète pour son fils qui vient de subir une intervention chirurgicale dans l'hôpital de la prison.
Nour a un an et demi. Il est né en prison, et depuis, il n'a pas
respiré un autre air que celui de la prison où sa mère est détention,
à Telmond. Manal est condamnée à 50 mois de prison. Elle a déclaré
que l'état de santé de Nour est en nette détérioration, il a été
sorti de l'hôpital le jour même où il a subi l'intervention
chirurgicale. Lorsqu'elle s'est retrouvée à l'hôpital, elle était
accompagnée de 4 gardiens et gardiennes, qui ont voulu la menotter
pour qu'elle ne puisse pas toucher son fils, lorsqu'il criait de
douleur, mais Manal a refusé violemment d'être attachée.
Elle a affirmé que depuis l'opération, Nour n'a pas été ausculté
pour examiner la blessure et l'état de sa santé, alors qu'il a grand
besoin des soins post-chirurgicaux.
L'avocat Raed Mahamid, avocat de Nadi al-asir, a déclaré que Manal
lui a rapporté que son fils n'a aucun droit, il ne peut même pas
s'amuser comme les autres enfants, elle et son fils sont interdits de
sortir de la cellule, sauf lors de la récréation qui dure trois
heures. Ils restent 21 heures dans une cellule qui mesure 3 m sur 3,
avec d'autres prisonnières. La nourriture qui est donnée à Nour
n'est pas adaptée à son âge, elle est trop épicée, et Nour n'a
pas du lait frais, elle est obligée d'en acheter à la cantine, malgré
son prix exhorbitant.
Manal a encore déclaré que Nour commençait à parler normalement,
mais il a reçu un choc lors de la dernière agression du mois de
novembre 2004, lorsque les forces spéciales armées ont envahi la
cellule des femmes pour les arroser d'eau avec des jets puissants et
pour les frapper sauvagement avec des batons et des matraques. Nour
avait été touché par cette agression, il est resté malade pendant
trois semaines, et a perdu son aptitude à la parole depuis cette
date. Depuis cette date, il crie la nuit, craint les gardiennes de la
prison qui viennent le matin pour le comptage, et ne s'arrête de
pleurer que lorsqu'elles sortent.
La prisonnière Manal a déclaré que la direction de la prison l'a
punie, elle et son fils, des visites pendant un mois parce qu'elle
apprenait à son fils comment marcher, lors des récréations. Nour ne
peut donc pas voir et faire connaissance avec ses frères et soeurs,
qui l'attendent et ont hâte de le voir, comme Majid, 11 ans, Nivine,
9 ans et Ihab, 7 ans.
La prisonnière Manal Ghanem appelle les institutions juridiques et
des droits de l'homme à agir avec constance pour la libération de
toutes les mères de famille qui sont détenues dans les prisons
sionistes, et de ne pas oublier de même les épouses des martyrs dont
les enfants attendent leur libération, n'ayant personne pour
s'occuper d'eux.
Source : Palestine en marche |
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