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Communiqué de Nadi al-asir al-Filistini 05/02/2005
Déclarations
du député prisonnier Hussam Khadr
"Pas
de trêve sans retrait israélien et libération des prisonniers
palestiniens"
"La
formation du nouveau gouvernement palestinien doit être au niveau des
conditions et exigences de la période critique dans laquelle passe notre
cause. Il est nécessaire d'écarter tous les symboles de la corruption,
du manquement et de l'échec dans la formation de tout nouveau
gouvernement." Ce sont les paroles du prisonnier Hussam Khadr, membre
du conseil législatif palestinien et l'un des dirigeants du Fateh, qu'il
a affirmées à l'avocat Riad al-Anis, dans la prison de Haddarim.
Le député Hussam Khadr a salué le président Abu Mazen disant, "je
salue le frère Abu Mazen pour son audace et sa clarté dans l'exposition
et l'application de ses idées, tel que cela a été fait à Gaza lors de
la suppression des agressions sur les biens publics, en posant la question
: "d'où as-tu acquis cela?", principe que je souhaite le voir
appliquer envers tous ceux qui ont utilisé la fortune publique pour eux-mêmes,
en profitant de leurs responsabilités, comme les ministres, les membres
du conseil législatif et les responsables de l'administration et de la sécurité".
Le député a ajouté qu'il est nécessaire "de travailler avec
toutes les forces vives et sincères qui souhaitent voir le peuple débarrassé
des conséquences de l'absence de loi et des institutions pendant toutes
ces dernières années."
Quant à la question du dialogue national et de la trêve, le député
Khadr a affirmé : "Nous apprécions très hautement les efforts déployés
pour renforcer l'unité nationale, l'enracinement des concepts démocratiques
et le pluralisme qui se sont manifestés dans les élections présidentielles
et municipales. Je félicite tous ceux qui ont été élus afin
d'accomplir leurs devoirs et leurs responsabilités. Je félicite également
les frères du mouvement Hamas pour leur participation et leur succès
dans plusieurs conseils municipaux, ce qui impose le respect et montre le
degré de sérieux de Hamas dans l'exposition de ses idées et sa
pratique.
"Concernant la trêve, nous ne devons pas nous précipiter pour arrêter
l'Intifada, Israël doit répondre par la pratique sur le terrain, et exécuter
les retraits des villes et libérer tous les prisonniers et détenus,
avant tout, et le retour à la table des négociations se fera sur la base
des droits essentiels du peuple palestinien, pour la création d'un Etat
palestinien indépendant et souverain sur les frontières de 67.
Je pense que nous accomplissons une erreur historique si nous désarmons
la résistance pour répondre aux demandes israéliennes dans le but de négocier
sur le seul retrait de Gaza".
Le député Hussam Khadr a appelé à ne pas faire supporter à notre
peuple de nouveaux engagements, de laisser la porte ouverte pour qu'Israël
se retire sous les coups de la résistance et la menace de la sécurité
israélienne. Il a également appelé les formations de l'action nationale
à mener une étude de la période et d'agir sur la base de l'intérêt
national en ce qui concerne la trêve, tout en refusant d'abandonner les
droits nationaux et de se plier aux conditions israéliennes.
L'avocat Riad al-Anis a rappelé que le procès plusieurs fois reporté de
Hussam Khadr se déroulera le 6 mars au tribunal militaire de Salem.
De son côté, l'archimandrite Hanna Atallah, porte-parole officiel de l'église
orthodoxe en Palestine, a déclaré que la position de l'Eglise est la fin
de l'occupation des terres arabes, qu'elles soient palestiniennes,
syriennes ou libanaises.
Il a déclaré ce 6 février, à propos d'al-Quds que "Notre Eglise
attend avec impatience le jour où al-Quds reviendra à la souveraineté
arabe. Nous attendons avec impatience la reprise de Bayt al-Maqdis pour
pouvoir affirmer au monde entier, nous, les Musulmans et les Chrétiens,
la fin de l'occupation et la libération d'al-Quds de l'oppression
sioniste honnie". Il a ajouté:
"Pour
que la libération ait lieu, nous devons tous déployer des effots, en
premier lieu les Palestiniens mais également nos nations arabe et
musulmane, ainsi que tous ceux qui appellent à la justice dans ce
monde".
Hanna Atallah a de nouveau affirmé le refus de l'Eglise de toutes les
politiques menées par l'occupation visant à isoler la ville d'al-Quds de
son milieu, par la construction du mur, par l'interdiction aux
Palestiniens d'y entrer, indiquant que "toutes les mesures de
l'occupation dans la ville d'al-Quds sont illégales et illégitimes car
elles sont menées sous occupation".
Concernant les négociations entre Palestiniens et l'Etat d'Israël, le père
Hanna Atallah a affirmé que tout accord ou solution qui ne garantisse pas
la libération totale de la ville d'al-Quds, le retour des réfugiés et
la libération de tous les prisonniers est refusé, expliquant qu"il
ne peut y avoir de paix avec l'oppression, l'occupation et
l'agression".
Cheikh Adnan Asfour, membre de de la direction politique du Mouvement
Hamas, prisonnier
Le prisonnier Cheikh Adnan Asfour, membre de la direction politique de
Hamas en Cisjordanie a déclaré que la priorité pour la libération des
prisonniers doit être pour les prisonniers qui ont de lourdes peines, les
prisonniers anciens, les malades, les femmes et les enfants. C'est au
cours d'une visite effectuée par l'avocat de Ansar el-sageen à la prison
de Gilboa (Shatta) que le dirigeant Adnan Asfour a fait ces déclarations.
Il a hautement apprécié les positions des différences forces et
formations qui ont fait de la question de la libération des prisonniers
une question centrale, la mettant au premier niveau, et a appelé à ce
que cette question soit soulevée dans toutes les tribunes afin que tous
les prisonniers soient libérés, sans conditions.
Asfour a déclaré que les prisonniers entretenaient de très bonnes
relations entre eux, mais que la direction de la prison les privait de
beaucoup de produits, notamment des livres.
Il faut rappeler que la direction de la prison de Gilboa a récemment
ouvert deux sections, les 6 et 7, ces deux sections manquant de tout,
comme les ustensiles pour la cuisine. Dans la section 7, il y a
actuellement 90 prisonniers.
Adnane Asouf est prisonnier depuis plus d'un an, il a été condamné à
25 mois de prison à cause de son activité politique et ses liens avec la
direction du mouvement Hamas.
L'avocat a également visité le prisonnier Uthman Bilal qui est arrêté
depuis 1995, accusé d'être responsable d'opérations militaires contre
l'occupation. Il est condamné à perpétuité, il a déjà passé dix ans
en prison. La famille du prisonnier Uthman Bilal est une famille qui a
donné beaucoup de résistants, trois de ses frères sont en prison, Bikr,
Muadh et Ibada, et récemment, Umar vient d'être libéré.
Uthman est interdit par la direction de la prison de poursuivre ses études
universitaires, pour un an, car il aurait agi contre la loi.
Le ministre des affaires des prisonniers, Hisham Abdel Razeq : les
prisonniers qui seront libérés sont ceux qui étaient détenus avant
l'accord du Caire en 1994.
Hisham Abdel Razeq, le ministre des affaires des prisonniers dans
l'Autorité palestinienne a déclaré que la priorité, pour la libération
des prisonniers, sera donné à ceux qui étaient détenus avant le 4 mai
1994, qui est la date de la signature de l'accord du Caire, c'est ce qui
sera discuté dans une commision mixte israélo-palestinienne.
Pour le ministre, la formation d'une telle commission signifie qu'il est
possible de modifier les critères israéliens pour la libération des
prisonniers, déclarant : "qu'il est nécessaire qu'il y ait
modification des critères, nous avons besoin d'une pression
internationale sur l'Etat d'Israël afin que ce dernier prenne en compte
nos demandes, afin que nous puissions convaincre la rue palestinienne et
les forces politiques de l'efficacité du processus politique pour
parvenir à une trêve".
Il
a ajouté : "Cette question doit être posée au sommet de Charm
el-cheikh, dans la rencontre entre Abu Mazen et Rice, car il s'agit pour
nous d'une question essentielle, elle est prioritaire, il est important
que soient libérés en premier lieu les prisonniers d'avant le 4 mai
1994".
Condamnations
Le tribunal militaire de Salem a condamné ce matin plusieurs prisonniers
pour appartenance au mouvement du Jihad Islamique. Ahmad Saïd Saadi, 28
ans, du camp de Jénine, a été condamné à 6 mois de prison et 2000
shekels, pour avoir aidé à abriter des "recherchés" du Jihad.
Zayd Muhammad Abu Ali (25 ans) de Silat Dhahr a été condamné à 13 mois
de prison et 1000 shekels pour appartenance au mouvement des étudiants
islamiques qui dépend du Jihad. Youssef Shaabane Yassine, 21 ans, du
village Anine a été condamné à 22 mois de prison pour appartenance aux
Brigades al-Quds.
Nadi al-Asir
al-Filistini (Club des prisonniers palestiniens)
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