Traitements inhumains envers les prisonniers 
de Moskobiyya et Qaddoumim

Les avocats de Nadi al-asir al-filistini, Fahwi Awiwi et Ma'moun Hushaym qui ont rencontré plusieurs prisonniers dans le centre d'interrogatoire de Moskobiyya, ont rapporté que les prisonniers sont traités avec violence et inhumanité.

Les prisonniers de Moskobiyya ont subi une répression féroce de la part d'une unité spéciale qui a mené un raid sur les cellules des prisonniers, battant les prisonniers avec des batons, et les obligeant à se déshabiller, pour les obliger à arrêter leur grève de la faim qu'ils avaient entamée pour protester contre leurs conditions difficiles et leur maintien à Moskobiyya alors que les mesures administratives (interrogatoires) sont terminées.

Le prisonnier Muhammad Kayed Nashash, de la ville de Bethlehem, a déclaré que les couvertures mises à leur disposition sont pourries et dégagent des odeurs insupportables, et la nourriture est infecte. Il a aussi déclaré qu'il a demandé au juge du tribunal militaire d'Ofer de former une commission d'enquête sur les pratiques sauvages dans la prison de Moskobiyya, et le juge, semble-t-il, a demandé au tribunal d'examiner la demande.

Plusieurs prisonniers soumis aux interrogatoires ont témoigné avoir subi de mauvais traitements humiliants, et parmi eux

1 - Le prisonnier mineur (enfant) Hudayfa Salih Issa Qassem, de la ville de Bethlehem, âgé de 16 ans. Il a rapporté que l'infirmier de la prison l'a jeté au sol, alors que le prisonnier souffrait d'une crampe, et au lieu de le soigner, il a été jeté au sol.

2 - Wissam Youssef Faqih, de Ramallah, 25 ans, il a rapporté avoir été frappé lors de son transfert, les soldats l'ont placé sur le parterre de la voiture et se sont mis à le piétiner et à le frapper avec des matraques, avant de le transférer à la colonie Hilmish, alors qu'il avait les mains et les pieds liés. Il a subi le shabeh à la prison de Moskobiyya pendant 25 jours consécutifs, chaque jour pendant 14 à 16 heures d'affilée, alors qu'il avait les yeux bandés, et les mains menottées, assis sur une chaise.

Il a ajouté que les officiers chargés de l'enquête l'ont menacé de détruire sa maison, qu'ils interdiraient que sa mère hospitalisée n'ait l'intervention chirurgicale nécessaire, s'il n'avouait pas.

3 - Le prisonnier Hani Arwaychid, de la ville d'al-Khalil, qui souffre d'une maladie de peau à cause de l'insalubrité des cellules dans lesquelles il se trouve, et le manque de produits d'entretien. Il a besoin d'urgence de soins, de médicaments et de vêtements pour se changer.

4 - Le prisonnier Maher Muhammad Ali, de la ville de Bethlehem, qui souffre d'insuffisance respiratoire, mais la direction de la prison refuse de lui donner le nécessaire et de le faire soigner.

5 - La prisonnière Ferial Jaafira, du camp de 'Aïda, âgée de 17 ans, elle a déclaré devant le juge du tribunal que les inspecteurs de l'interrogatoire l'ont obligée, sous la pression, à signer des documents en hébreu, qu'elle ne comprend pas, mais le juge a refusé de l'entendre et a refusé la demande de libération déposée par l'avocat, sa détention a été renouvelée de 12 jours.

6 - Mahmoud Adnan Salah, de Bethlehem, qui s'est plaint d'être en cellule depuis 80 jours, il a déclaré que les conditions dans les cellules sont très mauvaises, car elles sont étroites, que seules deux personnes peuvent y rester, que les insectes y pullulent, et il s'est plaint de la nourriture dans laquelle il trouve souvent des bestioles. Il a aussi été agressé par les membres de la police parce qu'il a réclamé de sortir des cellules.

7 - Le prisonnier Tha'ir Khadr Ahmad Musalima, âgé de 16 ans, qui souffre de troubles psychologiques importants, il était soigné à l'hôpital psychiatrique de Bethlehem, et a besoin de soins particuliers.

Par ailleurs, l'avocat de Nadi al-asir, Jamal Ibtili, a rapporté que les prisonniers du centre de détention de Qaddoumim (34 détenus) souffrent de dures conditions, à cause de la faible quantité de nourriture, de sa mauvaise qualité, et le prisonnier manque de plusieurs produits de base, comme le sel, le sucre, le savon, les papiers de toilette, les rasoirs et les peignes. Les prisonniers ont expliqué qu'ils souffrent de la forte chaleur dans les cellules, étant donné que les pièces ne sont pas protégées par une ombre, elles sont exposées au soleil depuis le matin jusqu'à l'après-midi.

8 - Le prisonnier Tha'ir Marwan Nazal, de la ville de Qalqilya, âgé de 18 ans, a déclaré avoir été battu sauvagement lors de son arrestation, avec les mains, les pieds et les crosses des fusils. Il a également reçu des coups sur une cicatrice.