AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP |
|
|
Les enfants
prisonniers sont exploités au travail
Alors que le gouvernement de l'occupation israélienne essaie de montrer
son intérêt pour les droits de l'homme et notamment les droits de
l'enfant, et qu'il est soutenu par quelques organisations
internationales des droits de l'homme, le quotidien al-Hayat al-Jadida,
publié à Ramallah, affirme dans un rapport publié le lundi 11 avril
que la direction de la prison de Telmond exploite les enfants
prisonniers en les obligeant à travailler 8 heures par jours pour
obtenir 5 shekels.
Selon le quotidien, l'un des enfants palestiniens libérés a affirmé
que la direction de la prison dispense également des cours d'hébreu
aux enfants : une femme soldat donne trois heures par semaine de cours
d'hébreu aux enfants prisonniers.
L'enfant Muhammad Imad Khalaf, 16 ans, qui a passé en prison la moitié
de sa condamnation de 4 mois dans le centre d'interrogatoire de
Moskobiyya à al-Quds, et le reste à Telmond, affirme que "la
direction de la prison oblige tous les prisonniers de Telmond à
travailler 8 heures par jour pour un "salaire" dérisoire, précisant
que certains de ces enfants sont obligés de travailler à l'intérieur
même de la prison.
Il poursuit : "les soldats viennent à 7 heures du matin dans les
cellules, ils nous obligent à en sortir, ils nous enchaînent les pieds
et nous tirent à l'intérieur d'un tunnel de la prison spécifié pour
le travail. Chaque prisonnier commence à remplir et à envelopper des
cuillères en plastique à l'intérieur de cartons. Le prisonnier passe
la plupart de son temps debout, sous la garde des soldats". Khalaf
a indiqué que l'un des prisonniers avait une main cassée, mais le
soldat l'a obligé à sortir et à se diriger au travail, sans considération
pour son état."
Selon les sources palestiniennes, le nombre des prisonniers enfermés
dans Telmond est de 400, ce que confirme Khalaf, en précisant que
Telmond est spécifié pour enfermer les enfants, et disant qu'avec un
âge de 22 ans, il était le plus âgé.
Au moment où Israël exploite les enfants prisonniers, l'administration
ne leur offre que deux repas, l'un à 11 heures et l'autre à 18 heures.
Les enfants sont également obligés de dormir sur des matelas de 5 cm
d'épaisseur posés sur le sol, avec quatre prisonniers par cellule.
Le prisonnier Khalaf décrit les souffrances quotidiennes des enfants
prisonniers, souffrances qu'il a vécues tout au long des 4 mois de son
incarcération. Il raconte comment le 7 décembre dernier, il se
dirigeait avec des amis du camp al-Am'ary vers l'un des barrages du
quartier sémiramis, au sud de Ramallah, pour lancer des pierres sur les
soldats, il a été arrêté. Les soldats se sont jetés sur lui en le
frappant avec les crosses des fusils, il est resté trois heures sous la
pluie, debout devant l'une des patrouilles de l'armée d'occupation.
Khalaf explique que les soldats lui ont attaché les mains, lui ont bandé
les yeux et l'ont utilisé comme bouclier humain devant la patrouille
pour empêcher les jeunes de lancer des pierres sur la patrouille.
Il poursuit, disant qu'après son arrestation par les soldats et les
coups reçus, il a été transféré au centre d'interrogatoire à
Moskobiyya, où il a subi pendant deux jours de suite un interrogatoire.
Les séances d'interrogatoire duraient jusqu'à 3 heures du matin, les
soldats l'empêchaient de dormir, ils l'agressaient comme ils
agressaient les autres prisonniers, ils l'insultaient et le menaçaient
de le tuer. L'un des officiers dénommé Shadi, qui était responsable
de l'interrogatoire, l'a frappé avec des menottes en fer sur sa tête.
Khalaf explique que le dénommé Shadi l'a frappé après lui avoir
demandé pourquoi les jeunes lançaient des pierres et si leurs parents
les envoyaient jeter des pierres pour se faire arrêter et recevoir de
l'argent, Khalaf a répondu qu'ils lançaient des pierres parce que
"vous occupez notre terre et tuez nos enfants". L'officier
s'est mis en colère et m'a giflé plusieurs fois et m'a frappé avec
les menottes sur la tête".
Khalaf a également dénoncé comment les instructeurs ont essayé de le
faire travailler pour eux en leur fournissant des informations sur les
hommes de la résistance, affirmant qu'il a refusé toutes les
propositions, ajoutant : "ils croient que leurs méthodes ne sont
pas connues par nous, ils pensent qu'il est facile pour nous de vendre
notre pays et de collaborer", et son refus catégorique lui a valu
encore plus de coups.
Khalaf a indiqué que ces méthodes sont utilisées par les forces de
l'occupation pour trouver de nombreux collaborateurs, et notamment parmi
les enfants prisonniers.
Des sources de la sécurité palestinienne affirment que les appareils
israéliens utilisent de nombreux moyens pour faire collaborer les
enfants avec eux, pour transmettre des informations sur les activisites
palestiniens, ce qui constitue un grand danger sur la vie de ces enfants
en les mettant au-devant des affrontements. Des associations
humanitaires palestiniennes dénoncent ces méthodes en soulignant que
les enfants déjà sont privés de leur enfance et qu'ils vivent
des moments très durs dans les prisons. Pour le ministère des
prisonniers, il y a environ 360 enfnats dans les prisons israéliennes,
200 d'entre eux ont moins de 16 ans, ils sont exploités et opprimés de
la façon la plus inhumaine possible.
L'un des responsables du ministère, Ziad Abu 'Ayn a déclaré que
l'exploitation des enfants par la direction des prisons israéliennes
constitue une violation flagrante des lois et des traités
internationaux qui interdisent la détention des enfants. Il a ajouté
qu'Israël vise à dtruire moralement ces enfants, à briser l'avenir
palestinien en pratiquant l'humiliation et la torture envers eux.
"Si la loi internationale interdit le travail des enfants, Israël
ne viole pas seulement cette loi mais agit de façon délibérée à le
violer en obligeant les enfants à travailler à l'intérieur de la
prison. "
Traduction du Centre d'Information sur la Résistance en Palestine Source : Palestine en Marche |
|
Avertissement L'AFPS 59.62 a pour vocation la diffusion d'informations relatives aux événements du Proche Orient. Les auteurs du site travaillent à la plus grande objectivité et au respect des opinions de chacun, soucieux de corriger les erreurs qui leur seraient signalées. Les opinions exprimées dans les articles n'engagent que la responsabilité de leur auteur et/ou de leur traducteur. En aucun cas l'AFPS 59.62 ne saurait être tenue responsable des propos tenus dans les analyses, témoignages et messages postés par des tierces personnes. D'autre part, beaucoup d'informations émanant de sources externes, ou faisant lien vers des sites dont elle n'a pas la gestion, l'AFPS 59.62 n'assume aucunement la responsabilité quant à l'information contenue dans ces sites. |
Retour - Actualité - Ressources - Dossier prisonniers - Accueil