Communiqué
de Nadi al-asir
al-filistini, n°
075 12/09/2004
(club
du prisonnier palestinien)
Témoignages
sur la torture des prisonniers
La
vitre de séparation dans la prison de Ramleh est enlevée et
Possibilité
pour les prisonniers de contacter leurs parents par téléphone
Plusieurs
prisonniers de la prison de Ramleh ont témoigné avoir été
sauvagement torturés et d’avoir été soumis à des traitements
inhumains lors de leurs arrestations et interrogatoires. C’est
au cours de leur rencontre avec l’avocat de Nadi al-asir, Hanane
al-Khatib que les prisonniers suivants ont donné ces témoignages:
1
– Wissam Abdallah Jaradat, 25 ans, de Sa’ir, al-Khalil. Il a
été battu et insulté dans le centre de détention de Atzion, il
a été interdit de boire et de se rendre aux toilettes. Il a
indiqué que les soldats l’ont battu avec les crosses des
fusils, sur son visage et d’autres parties de son corps. Les
traces des coups sont encore visibles. Il a déclaré que six
soldats de la prison de Atzion l’ont attaqué violemment, avant
qu’il ne soit placé dans une cellule individuelle dans ce
centre de détention. Il était obligé d’utiliser une bouteille
pour faire ses besoins. Les repas qui lui étaient remis étaient
maigres et de mauvaise qualité. Le prisonnier a raconté son
transfert pour interrogatoire à la prison de Ascalan, où il a été
menacé de voir sa fiancée arrêtée, sa maison et celle de ses
parents démolie. Il a été insulté avec des termes orduriers
par les officiers des interrogatoires. Un officier dénommé Yoav
l’a giflé plusieurs fois jusqu’à ce qu’il perde
connaissance. Il a subi le shabeh sur une chaise, les mains et les
pieds liés, et les yeux bandés, pendant de longues heures, lui
causant de terribles douleurs au dos et au cou.
Concernant
les conditions dans les cellules, il dit : la superficie des
cellules est de 2,2x3, avec un trou au sol en guide de toilettes,
sans lieu pour se laver. La couleur des murs est gris foncé, et
les murs sont recouverts de bosses pour que les prisonniers ne
puissent pas s’y adosser. Une lumière rouge vif est toujours
allumée, causant des douleurs aux yeux. De plus, un ventilateur
envoie de l’air très frais, causant des douleurs au dos.
2
– Firas Muhammad Abdallah Jabarin, 20 ans, du camp Aïda,
Bethlehem, arrêté le 26 février 2002. Il dit : l’un des
soldats qui l’ont arrêté l’a jeté très violemment sur le
siège en fer de la voiture militaire, lui causant des maux
importants. Il a été jeté dans une cellule individuelle de
Moskobiyya, sale et humide, avec une eau nauséabonde. Il y a dans
la cellule un ventilateur très froid, mais aucun air frais
naturel n’y entre. La lumière dégagée en permanence par une
lampe est blanche et éblouissante, un trou dans le sol en guide
de toilettes, duquel se dégage des odeurs et des insectes.
3
– Lou’ai Muhammad Awda, 24 ans, d’al-Quds, arrêté le 4 mai
2004. Il a parlé des coups que reçoivent les détenus dans la
prison de Ramleh. Il a mentionné que les 130 prisonniers de
Ramleh avaient eu des droits comme la levée de la vitre
d’isolation, l’autorisation de contacter les parents, la
promesse de transférer les prisonniers en isolement vers les
prisons.
Nadi
al-Asir al-Filistini (Club des
prisonniers palestiniens)
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