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Des
témoignages terribles des prisonniers palestiniens
dans les prisons israéliennes
Cisjordanie.
14 août 2004. IPC+ Club du Prisonnier Palestinien.
Les prisonniers de Nafha se préparent à une grève de la faim ,Des témoignages
terribles des prisonniers de Qaddoumim : tortures et comportements
sauvages
L'avocat
de Nadi Al-Assir Al-Filistini (Club du Prisonnier Palestinien) , Faten
Atibi a déclaré que les prisonniers de Nafha (1800prisonniers) se préparent
pour une grève illimitée de la faim, en coordination avec les
prisonniers des autres prisons, à cause de la dégradation de leurs
conditions humaines.
Le prisonniers Muhammad Mousa Taqatiqa a déclaré qu'une coordination a
été mise en place entre les différentes prisons et centres de détention
pour préparer cette lutte, car les prisonniers ne peuvent plus supporter
les conditions de détention, et le prisonnier Taqatiqa est interdit de
visites parentales depuis 7 ans et il est condamné à la prison à vie.
Le prisonnier Taqatiqa a déclaré que la direction de la prison de Nafha
a interdit, récemment, à plusieurs prisonniers inscrits à l'université
hébraïque de poursuivre les études et de s'inscrire, sans donner de
justifications.
Il a également indiqué que la Croix-Rouge internationale n'accomplissait
pas son rôle comme il le fallait, elle ne fait pas d'efforts pour améliorer
la situation des prisonniers, ni pour faire entrer les affaires
personnelles des prisonniers, surtout que les prisonniers sont interdits
des visites familiales.
Par ailleurs, plusieurs prisonniers de la prison militaire de Qaddoumim
(39 prisonniers) ont rencontré l'avocat de Nadi Al-Assir, Jamal Abtili et
lui ont remis des témoignages sur les tortures et les traitements
sauvages et humiliants qu'ils ont reçus au cours de leurs arrestations,
et ces prisonniers sont :
Fadl Riyad Abdel Karim Salim ; de la ville de
kalKylia, âgé de 25 ans, il a déclaré qu'il a été agressé et
durement frappé dès les premières minutes de son arrestation ; le
12 juillet dernier ; bien qu'il souffre de maux de santé dus à une
précédente arrestation et à des coups donnés par les soldats israéliens
près de Tulkarm. Le prisonnier a expliqué que les soldats de
l'occupation l'ont étalé sur le parterre du camion militaire et lui ont
donné des coups de pied sur tout le corps, provoquant une perte de
conscience pendant près de trois heures. Et lors de son retour du
tribunal, il a été insulté par les soldats, et l'un d'eux a introduit
des bâtons dans l'oreille et le nez du prisonnier, pendant que les autres
soldats riaient et l'insultaient. Il a également dit que les soldats ont
ensuite utilisé une clé anglaise pour lui mordre le pied, provoquant des
douleurs atroces. Un des soldats a mis son propre portable devant
l'oreille du prisonnier et lui faisait écouter de façon provocatrice des
sons violents et lorsque le prisonnier secouait la tête, il était giflé.
Le prisonnier a été ensuite emmené vers la porte du camion, le soldat
simulant qu'il allait le jeter du camion qui roulait assez vite. Il a
ensuite déposé son arme sur le corps du prisonnier, comme si ce dernier
était armé, et rapprochant sa tête de la sienne, il a pris une photo
avec son portable, alors que pendant tout ce temps, le prisonnier avait
les yeux bandés et les mains attachées. Lorsque le prisonnier essayait
de bouger pour échapper à son tortionnaire, ce dernier l'insultait dans
plusieurs langues dont le russe. Le prisonnier souffre encore de douleurs
sur tout le corps et n'a pas été soigné.
Le
prisonnier Ahmad Ali Muhammad Beshkar : de Naplouse, âgé de 17 ans.
Il a déclaré que les soldats l'ont dévêtu, dès le moment de son
arrestation, le 14 juillet 2004, entièrement et l'ont transféré tout nu
à un endroit qu'ils ont prétendu être un hôpital mais c'était en fait
un camp de l'armée israélienne. A peine arrivé, il l'ont étalé par
terre, puis l'ont tiré par les bras ce qui l'a blessé au dos et aux épaules.
Le prisonnier est gravement atteint au cerveau, avec des maux de tête et
des états de perte de conscience, mais aucun remède ne lui a été donné.
Il est toujours enfermé dans une cellule individuelle, et interdit de se
rendre aux toilettes. Le prisonnier a subi des interventions chirurgicales
aux yeux.
Les
prisonniers de Qaddoumim subissent des conditions très difficiles ;
ils sont privés même de se rendre aux toilettes, ils reçoivent de
faibles quantités de nourriture et sont privés de boissons.
Ils n'ont pas de produis d'entretien, ni de produits de toilettes, comme
le savon, la crème à raser, etc… Il fait actuellement extrêmement
chaud dans les cellules qui sont exposées au soleil du matin au soir. Les
soldats de l'occupation empêchent les prisonniers de faire l'appel à la
prière. Les prisonniers lancent un appel à la Croix-Rouge afin
d'intervenir pour mettre fin à ces conditions dangereuses de détention.
Source:
http://www.ipc.gov.ps/france/Nouvelles/2004/Aout/071.html
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