AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP |
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15
janvier 2005 Communiqué
de Ansar el-sageen
Un
incendie détruit les tentes de la prison de Naqab (Ketsiot) Plusieurs
prisonniers blessés
Les
informations en provenance des prisons font état du déclenchement
d’un incendie dans les tentes des prisonniers du Naqab (Ketsiot) le 15
janvier, à 4h du matin. L’incendie s’est propagé sur toutes les
tentes de la section J1, toutes les affaires personnelles des détenus
ayant été brûlées. Plusieurs
prisonniers ont été blessés, parmi eux Rushdi Nawrasi du camp de Jénine,
qui a été brûlé aux jambes et à la main gauche ainsi qu’une
partie des cheveux. Le prisonnier Nizar Shahine de Tulkarm a été brûlé
légèrement mais a subi une suffocation. L’incendie s’est déclenché
suite à un problème électrique alors que les prisonniers se
trouvaient endormis dans leurs tentes, matières faciles à prendre feu. La
section J1 contient 120 lits. La
prison du Naqab contient 2200 lits, répartis sur vingt sections, 12
pour les prisonniers condamnés et 8 pour les prisonniers
administratifs. Les tentes sont fabriquées avec des matières
inflammables, ce qui met la vie des prisonniers en danger. C’est
pourquoi les prisonniers font porter la responsabilité de tous les événements
de ce genre à la direction des prisons.
Dans la prison de Telmond (informations du 4 janvier 2005) Les
prisonnières battues et humiliées le premier janvier Raed
Mahamid, avocat de Nadi al-asir al-Filistini, a rendu visite aux détenues
de la prison de Telmond. Il a constaté l’état criminel dans lequel
se trouvent les prisonnières : elles subissent toujours les mêmes
humiliations, et pour les raisons les plus futiles, la prisonnière
Amina Mouna est toujours en isolement, parce qu’elle a réclamé un médecin
pour le petit Nour. La prisonnière Nisrine Abu Zeina, de Tulkarm, est
également en isolement. Le
prisonnière Amal Mahmoud a déclaré que les fouilles à nues sont
toujours pratiquées, lors de la visite familiale ou de la sortie vers
le tribunal. Les pièces sont constamment fouillées et des objets sont
confisqués. Les appareils électriques confisqués il y a un mois
n’ont toujours pas été rendues. La
prisonnière Sa’ida Shafiq Zayoud de Sil Harthiyeh (région de Jénine)
rapporte que la situation dans cette partie de Telmond est très dure,
elle a été transférée avec plusieurs de ses sœurs à la prison de
Telmond, dans une tentative de la direction des prisons de briser leur
mouvement et leur solidarité, les prisonnières menant actuellement une
grève des promenades, afin qu’elles puissent s’y rencontrer au
moment des promenades. Amal
Mahmoud de Majdel Shams affirme que les prisonnières de Telmond ont été
battues le premier jour de l’année, et Amal souffre, ainsi que ses
compagnes, de maux au dos. La
prisonnière Abir Mahmoud de Naplouse a affirmé qu’elle souffrait de
maux aux yeux du fait des coups reçus. Concernant
Nour, l’enfant de Manal Ghanem (un an et deux mois), il souffre encore
plus que les prisonnières, étant donné son jeune âge. Il a besoin de
soins médicaux mais la direction de la prison refuse qu’un médecin
vienne le voir. Sa mère est interdite de visites familiales, et son
fils n’a reçu aucun vêtement pour l’hiver. Il
faut réclamer d’urgence que la prisonnière Manal Ghanem et son fils
Nour soient libérés. Prisonniers
malades : la négligence médicale dans les prisons israéliennes (rapport
du 22 décembre) Dans un rapport publié
par Nadi al-asir al-Filistini, 950 prisonniers sont jugés très
malades. Leur vie est en danger du fait de la négligence médicale. La négligence médicale
pratiquée par les autorités sionistes est une politique délibérée
et systématique pour assassiner les prisonniers. Il s’agit de crimes
de guerre violant les divers accords internationaux, dont la 4 ème
convention de Genève. Au cours des quatre
dernières années, la situation médicale des prisonniers s’est
gravement dégradée à cause de la répression, ce qui nécessite une
intervention internationale rapide ; Le rapport indique
qu’il y a 250 prisonniers handicapés du fait des balles tirées par
les forces de l’occupation. 25 prisonniers sont handicapés à moitié,
et 45 ont des maladies nerveuses et psychologiques du fait des tortures
subies à l’intérieur des salles d’interrogatoire. 15 prisonniers et
prisonnières sont malades du cancer, et leur situation est très
difficile. 6 prisonniers sont décédés
du fait des négligences médicales depuis le début de l’Intifada
al-Aqsa. Daprès le rapport, les
raisons ayant conduit à la détérioration de la santé des prisonniers
sont essentiellement : -
Des dizaines de prisonniers ont été arrêtés
juste après avoir été blessés par les soldats de l’occupation. -
Les prisonniers blessés ont été kidnappés
des ambulances et hôpitaux avant qu’ils ne soient soignés. -
Utilisation de méthodes de tortures et de
mauvais traitements envers les prisonniers lors des interrogatoires. -
Absence de cliniques et de médecins dans
les prisons et camps de détention. -
Les interventions chirurgicales nécessaires
aux prisonniers sont remises à plus tard, parfois des années, ce qui
aggrave leur cas. -
Les prisonniers ne sont soignés qu’à
l’aide de pilules contre la douleur. -
Les centres de détention et les prisons
ne sont pas conçus pour une vie humaine digne. -
La répression, les coups, l’aspersion
par des gaz contre les détenus aggravent leur état de santé. -
Absence des produits d’entretien pour
les cellules et les produits contre les insectes et les rats. -
L’alimentation mauvaise et avariée,
plusieurs prisonniers ont déjà été empoisonnés. -
L’humidité des prisons, le manque de vêtements
et de couvertures. -
Manque d’aération des cellules, manque
de soleil et espace restreint pour le mouvement, ainsi que la
surpopulation des prisons. -
L’hôpital de la prison Ramleh n’est
pas équipé pour soigner correctement les malades prisonniers, et le
comportement dans l’hôpital est semblable à celui dans la prison. -
Pressions psychologiques sur les
prisonniers en interdisant les visites familiales et en leur imposant
les punitions. La négligence médicale
dans les prisons de l’occupation a poussé un prisonnier à s’opérer
lui-même, et plusieurs prisonniers ont tenté de se suicider à cause
des pressions psychologiques et la répression sauvage dans les prisons. Le rapport a cité les
cas très graves des prisonniers malades suivants 1 – Maher Jumaa
Badawi, du camp Balata, cancer du rein. 2 – Muhammad Sa’id
Halawe, Khalil, malade des reins et du crâne. 3 – Saleh Muhammad
Diriya, Bethlehem, maux psychologiques et nerveux. 4 – Muhammad Umar Abu
Zahra, Khalil. 5 – Maher Ahmad
Ra’i, Qalqylia 6 – Manal Ibrahim
Ghanam, Tulkarm. 7 – Tha’ir Shrayteh,
Qalqylia. 8 – Abdel Naser
Ya’koub, Ramallah. 9 – Sami Janazira,
Khalil. 10 – Ahmad Yousef
Halawe, Naplouse. 11 – Ahmad Yousef
Tamimi, Ramallah 12 – Riad Dakhlallah
Ammour, Bethlehem. 13 – Souna Ra’i,
Qalqylia. 14 – Ilham Maghribi,
Naplouse. 15 – Khadr Suleyman
Radi, Bethlehem. 16 – Jumaa Mousa Ismaël,
Quds. 17 – Hayel Abu Zayd,
Golan (se trouve actuellement à l’hôpital, à Haïfa). 18 – Jumaa Nahed
Joujou, Bethlehem. 19 – Hamza Rashid
Awde, Bethlehem. 20 – Ghada Hamid, 14
ans, al-Khalil. 21 – Na’ima Nakhle,
Ramallah. 22 – Firas Afif
Mulaytat, Naplouse. 23 – Ahmad Lutfi
Daraghme, Toubas. 24 – Aziz Mahmoud
Halahle, Khalil. 25 – Muhannad Jamal
Abu Hussayn, Jénine. 26 – Muhammad Abu
Ali, Yata al-Khalil. 27 – Hussayn Alayan
Sawa’de, Ramallah. 28 – Alaa Koujak,
Naplouse. 29 – Uthman Muhammad
Asaad, Jénine. 30 – Muhammad Ibrahim
Hamous, Tulkarm, 31 – Ahmad Yousef
Jarbou’, Qalqylia. 32 – Wajdi Ghassan
Ahmad, Silfit. 33
– Abdallah Hassan Youssef, Naplouse. 34
– Alaa Dine Abu Tabikh, Khalil. 35
– Usama Muhammad Janazira, Khalil. Nadi
al-asir appelle toutes les organisations internationales à intervenir
pour faire libérer les prisonniers malades. Prisonniers
administratifs (rapport de 18 décembre) Plus de 950 prisonniers
administratifs se trouvent encore dans les prisons de l’occupation.
Ils n’ont pas été accusés, ils n’ont pas été condamnés. La
plupart se trouvent dans la prison du Naqab (Ketsiot). Selon les informations
de Nadi al-asir, 150 prisonniers ont vu leur peine renouvelée plus de
quatre fois, certains détenus ont eu même leur détention renouvelée
8 fois de suite, comme c’est le cas du prisonnier Ismaël Shakshak, de
la bande de Gaza, emprisonné dans Kfar Youna. La politique de la détention
administrative est une arme illégale utilisée par les autorités de
l’occupation contre le peuple palestinien, il s’agit d’une détention
arbitraire qui viole tous les traités internationaux. La détention
administrative est devenue un ennemi invisible qui attend sa proie, les
détenus administratifs ne sachant pas quel est leur sort, à cause de
la politique de renouvellement continue que pratiquent les forces de
l’occupation. Le prisonnier ne sait pas quand il sera libéré, ce qui
constitue une guerre psychologique contre lui. Le détention
administrative touche également les enfants. 23 enfants sont en détention
administrative. Des femmes sont également détenues, 4 sont en détention
administrative, parmi elles une mineure, Walaa Farouq Hussayn, de Jénine,
qui a été mise pour 6 mois en détention administrative. La détention
administrative s’est aggravée au cours des quatre dernières années,
celle-ci étant devenue une arme pour les forces armées de
l’occupation qui se cachent derrière des dossiers secrets pour arrêter
de façon la plus arbitraire. Ni le prisonnier ni son avocat ne peuvent
avoir accès au dossier et de ce fait, ils ne peuvent se défendre. Récemment, les
prisonniers administratifs ont déclaré la grève des tribunaux à
partir du 29 décembre 2004, car il ne s’agit que de tribunaux formels
qui ne font qu’entériner les décisions des services de
renseignements, la Shabak. Nadi
al-Asir appelle les organisations internationales à soutenir les justes
revendications des détenus administratifs, à populariser leur lutte,
car ils sont devenus des otages politiques entre les mains des autorités
sionistes. Nadi al-Asir explique que plusieurs détenus
administratifs ont été des prisonniers ayant achevé leurs peines, ils
ont été transférés à la détention administrative sans aucune
justification.
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