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Campagne
de solidarité avec les prisonniers palestiniens
de tous les prisonniers politiques palestiniens
Plus de 8500 prisonniers
politiques palestiniens sont détenus dans les prisons, centres de détention
et d'interrogatoire israéliens. Ces prisonniers sont issus de toutes les
régions de la Palestine historique, mais aussi du Golan occupé et des
pays arabes.
Depuis 1967 (occupation de la Cisjordanie et de Gaza), plus de 650.000
Palestiniens ont connu les geôles israéliennes, ce qui représente
environ 20% de la population palestinienne des territoires occupés (40%
de la population masculine). Parmi ces prisonniers, certains sont détenus
pour plusieurs dizaines d'années.
PARMI CES PRISONNIERS,
Il y a près de 350 enfants, âgés de 12 à 18 ans.
Il y a plus de 120 femmes, dont plusieurs mères : 2 ont accouché en
prison.
Plus de 1000 prisonniers, blessés ou gravement malades, ne sont pas soignés.
400 Palestiniens sont d'anciens prisonniers, c'est-à-dire qu'ils étaient
déjà détenus avant les accords d'Oslo, en 1994. 5 prisonniers ont passé
plus de 25 ans en prison.
Parmi ces 8500 prisonniers, plus de 1000 sont en " détention
administrative ", ce qui signifie qu'ils ont été arrêtés sans
charge et qu'ils n'auront pas de procès. Ils sont arrêtés parce qu'ils
sont Palestiniens et qu'à ce titre, les forces de l'occupation les considèrent
comme une menace potentielle. La détention des prisonniers administratifs
est renouvelée sur simple demande des services de renseignements de
l'occupant israélien : 6 mois minimum, parfois jusqu'à 6 ans !
POURQUOI SONT-ILS EN PRISON ?
Revendiquant la libération de son pays, son autodétermination dans sa
propre patrie et l'application du droit au retour des réfugiés expulsés
depuis 1948,
le peuple palestinien subit la guerre sans merci menée par l'Etat d'Israël.
L'arrestation et la détention de dizaines de milliers de Palestiniens
représentent un des aspects de la violence coloniale que subit le peuple
palestinien depuis près de soixante ans.
De nombreux prisonniers se sont opposés à l'occupation de leur pays. Ils
ont résisté à l'occupation que ce soit par les armes ou non.
Pour beaucoup d'autres, le prétexte de la sécurité menacée suffit à
l'armée d'occupation pour les jeter en prison, lors de rafles,
d'invasions, aux barrages, ou tout simplement en les enlevant de leurs
maisons.
CONDITIONS DE DETENTION
En plus de l'arbitraire qui régit les arrestations, les interrogatoires,
les peines..., ces prisonniers sont détenus dans des conditions non
conformes au droit international.
Les témoignages d'anciens détenus, d'avocats et d'associations de défense
des droits humains, font état de nombreuses violations de la part de l'Etat
d'Israël :
Lors des interrogatoires, les prisonniers sont torturés : tortures
psychologiques (menaces de mort, de viol, de représailles sur la famille
et la destruction, bien réelle, de maisons) ou physiques (positions du
shabeh consistant à briser le dos du prisonnier, privation de sommeil,
coups et brutalités)... Plusieurs prisonniers sont décédés des suites
des tortures et mauvais traitements qui leur ont été infligés.
Dès leur arrestation, les prisonniers sont soumis aux brutalités des
soldats de l'occupation : plusieurs prisonniers sont blessés, ou même exécutés,
lors de leur arrestation.
Dans les cellules, les prisonniers sont humiliés, privés de toutes
conditions de vie humaine. Les cellules sont malsaines, mal éclairées,
mal aérées... Les violences exercées par les geôliers et les unités
spéciales de répression sont courantes. Les rations alimentaires sont
insuffisantes et de mauvaise qualité... Les prisonniers sont régulièrement
punis : enfermement dans des cellules individuelles ou des cachots,
amendes, interdiction des visites familiales.
Les malades et les blessés ne sont pas soignés comme il convient :
plusieurs détenus (38 depuis 1967) sont morts en prison à cause de négligences
médicales. D'autres, faute de soin, ont perdu la vue, l'ouïe, ont été
amputés de bras ou de jambes...
Dans les prisons militaires, les prisonniers sont sous les tentes. Les
incendies entraînent la mort de prisonniers.
Le travail des associations humanitaires, comme la Croix-Rouge
Internationale, et des avocats est soumis aux conditions imposées par
l'occupant.
Les familles sont souvent interdites de visiter les prisonniers : les
forces de l'occupation délivrent des ordres d'interdiction de visite à
des membres des familles : aux mères ou aux pères, même âgés de plus
de 70 ans, aux enfants âgés de plus de 16 ans, etc... Les interdictions
sont arbitraires mais les forces de l'occupation les justifient par la
" sécurité ".
Refusant de reconnaître les prisonniers palestiniens comme des
prisonniers de guerre, Israël viole les conventions relatives aux
prisonniers de guerre.
Refusant de reconnaître que les territoires de Cisjordanie, de la bande
de Gaza et de Jérusalem sont des territoires occupés, Israël viole les
lois internationales relatives à la protection des personnes civiles et
notamment des enfants. Israël viole les conventions relatives à la
protection de l'enfance en emprisonnant les enfants palestiniens (ordre
militaire 132).
Il viole les conventions contre la torture et a légalisé la pratique de
la torture des prisonniers palestiniens.
Par cette politique d'arrestations massives, et en s'attaquant particulièrement
à la jeunesse palestinienne, les autorités israéliennes s'imaginent
pouvoir annihiler le désir national du peuple palestinien. Cette
politique, de même que la mise à l'écart d'une grande partie de la
population masculine, fait partie de la stratégie globale de
l'occupation. Elle vise à destructurer de plus en plus la société
palestinienne.
Pour le peuple palestinien, la question des prisonniers palestiniens est
une question cruciale. Il refuse les critères israéliens qui établissent
une division entre les prisonniers. Pour le peuple palestinien, tous
doivent être libérés, et en premier lieu les anciens prisonniers. Il
s'agit de ne pas recommencer l'expérience des accords d'Oslo où près de
400 prisonniers sont restés otages entre les mains des autorités de
l'occupation.
En Europe, la collaboration avec le régime tortionnaire israélien
se poursuit, malgré ces violations flagrantes des droits les plus élémentaires
du peuple palestinien. C'est pourquoi nous devons exiger de nos
gouvernements :
. la suppression de l'accord d'association qui les lie à l'Etat d'Israël,
. l'arrêt de toute collaboration militaire avec Israël.
. des sanctions contre cet Etat pour l'amener à respecter le droit
international, et notamment les conventions relatives aux prisonniers de
guerre.
. le refus d'accueillir dans nos pays des criminels qui refusent
d'appliquer la convention internationale de 1984 contre la torture et
autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants.
Pour rejoindre la campagne d'information et de mobilisation, vous pouvez
contacter une des associations signataires de l'appel, écrire aux chefs
d'Etat et aux gouvernements respectifs de votre pays, intervenir auprès
de vos élus locaux, intervenir dans les médias, intervenir auprès des
diverses associations de droits de l'homme pour les amener à participer
à cette campagne d'information et de mobilisation.
Exigeons la libération inconditionnelle et immédiate par Israël de tous
les prisonniers politiques palestiniens et arabes.
Signatures :
Abnah Filistine - CAPJPO Euro-Palestine - Comité Action Palestine
(Bordeaux) - Comité Orlysien pour le soutien au peuple palestinien -
Comité de Soutien au Peuple Palestinien (Ottignies - Belgique) - Comité
Ivry pour la Palestine - Mouvement Justice pour la Palestine -
Nanterre-Palestine - Palestine en Marche - Palestinian
Corporation for University Students - Union des Démocrates Arabes en
France - Tint'/ theater international (CH-zuric) - Sa'wijan
schweiz
Source
: Liste Assawra
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