Dans la prison de Ramleh

 

L'avocat de Nadi al-asir al-filistini a rapporté, suite à sa visite à la prison de Ramleh - Nitsan, qu'il a rencontré Lou'ai Awde, représentant du FPLP. Ce dernier lui a déclaré qu'une encontre entre tous les représentants des prisonniers, des diverses organisations, se sont réunies avec la direction de la prison, qui leur a communiqué que pour le mois de Ramadan, une amélioration va intervenir dans la situation des prisonniers, en raison de la détérioration manifeste des conditions de vie.

 

L'avocat a rapporté que l'accord a été établi pour l'amélioration de leurs conditions à travers ces mesures:

- autorisation pour chaque prisonnier d'acheter de la viande et des légumes (1 kg et demi)

- autorisation d'acheter de l'huile, de la miramiyye et du café (à la cantine)

- autorisation aux prisonniers de prendre des photos avec leurs familles lors des visites, pour les membres de la famille qui ont plus de 60 ans.

- autorisation de faire entrer des médecins spécialistes dans les chambres, deux heures et deux fois par jour.

- augmentation de la durée de la promenade jusqu'à 5 heures par jour.

- autorisation de faire entrer des cassettes

- autorisation de contacter les parents dans des cas spéciaux, comme une longue période sans visite des parents. Pour les contacts, une demande est présentée à la direction qui juge du bien-fondé.

 

Ces revendications interviennent une longue période après la grève de la faim menée par les prisonniers pour l'amélioration de leurs conditions de détention.

 

Quant à l'hôpital de la prison de Ramleh, la situation semble encore très critique, d'après l'avocat de Nadi al-asir, Hanane al-Khatib, qui a pu rencontrer plusieurs prisonniers. Parmi eux, Kamal Issa Mahmoud Sayegh, qui a été arrêté le 29 septembre 2004, qui a déclaré que son arrestation s'est passée dans de très mauvaises conditions, alors qu'il souffre d'une maladie au coeur, son état a été négligé et sa santé s'est détériorée depuis son arrestation.

 

L'avocat a ajouté qu'il y a actuellement à l'hôpital de la prison 8 prisonniers originaires de Palestine 48, 10 malades ne pouvant pas se déplacer sauf dans des chaises roulantes. Tous ces malades sont fouillés corporellement, la fouille étant menée par des forces spéciales. Le malade Kamal Sabbagh lui a affirmé qu'il ne savait pas pourquoi il a été arrêté, et qu'il manque de vêtements. La plupart des détenus malades ne savent pas d'ailleurs la raison de leur arrestation. Ils ont été arrêtés lors de raids de l'armée et ont été blessés pendant les raids, mais ils ont été longtemps abandonnés sans soins, avec leurs blessures, avant d'être emmenés à l'hôpital, ce qui peut avoir des conséquences difficiles, pour certains.

 

L'avocat Hanane al-Khatib a déclaré que les conditions de détention dans l'hôpital étaient mauvaises, car c'est plus une prison qu'un hôpital, aucune aération correcte, aucune condition de propreté et très peu de soleil. Les geôliers se comportent avec les malades comme ils se comportent avec les prisonniers, ils sont privés des visites familiales, n'ont pas de vêtements de rechange et sont constamment fouillés.

 

De plus, l'avocat a fait état de la présence dans cet hôpital-prison d'un cas extrêmement difficile, un malade nommé Imad Mara'neh, qui souffre de sa jambe droite blessée au cours de l'arrestation. Il n'a pas encore été soigné, et attend avec angoisse ce qui va lui advenir, et ce qui va advenir à sa jambe. Il partage une chambre étroite avec 6 autres malades qui tous ne savent pas ce qui les attend.

 

Nadi al-asir réclame des associations internationales des droits de l'homme de mener une campagne pour réclamer la fin de la détention des prisonniers malades.