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-o- DOSSIER  PRISONNIERS  PALESTINIENS -o-

 

 

17 Avril : Journée des prisonniers Palestiniens
Par Arabs48


- Un cinquième du peuple palestinien a été emprisonné
- 174 martyrs depuis 1967
- 200 maisons de prisonniers détruites au cours de l'Int ifada al-Aqsa
- 950 malades graves et chroniques
- 2000 familles interdites de visites familiales
- 95% de prisonniers ont subi des tortures sauvages
- Changer les critères et les conditions israéliennes pour la libération des prisonniers


Le peuple palestinien célèbre le 17 avril la journée du prisonnier palestinien, exprimant la poursuite de sa lutte et de son combat en faveur de la liberté de ses fils et filles détenus dans les prisons de l'occupation. C'est le jour de la liberté... le jour du refus de l'oppression, des chaînes, de la domination de l'occupant sur la vie et la dignité du peuple palestinien.

La journée du prisonnier est le jour où le premier prisonnier palestinien, Mahmoud Bakr Higazi, a été libéré le 17 avril 1974 dans la première opération d'échanges de prisonniers avec la patrie israélienne.

Le conseil national palestinien a adopté au cours de sa réunion de la même année le 17 avril comme journée en faveur de la liberté du prisonnier et de soutien à sa juste cause...

La question des prisonniers palestiniens est considérée comme une des plus grandes questions humaines à notre époque, surtout si l'on sait que près du 1/5 du peuple palestinien a été arrêté depuis le début de l 'occupation israélienne.

On considère qu'il y a eu plus de 800.000 Palestiniens arrêtés depuis 1967, soit 20% du peuple palestinien.

La question des arrestations est rattachée à la lutte incessante pour en finir avec l'occupation, c'est pourquoi pas une seule maison palestinienne n'a au moins un prisonnier parmi ses membres, c'est pourquoi c'est la question de tout un peuple, d'une société reliée organiquement à l'espoir d'une vie humaine et d'un avenir sans chaînes et souffrance.

Le gouvernement de l'occupation n'a laissé aucun moyen militaire ou psychologique sans l'utiliser dans les opérations d'arrestations arbitraires et collectives, sans distinction entre grand ou petit, entre homme ou femme.

C'est une guerre globale et méthodique qui a transformé un peuple en entier en un peuple prisonnier qui porte sur son corps les souffrances de la prison et les douleurs des cellules.

Ses jeunes passent leurs tendres vies dans les ténèbres soumis aux pratiques oppressives et sauvages.

Au cours de l'intifada al-Aqsa, qui s'est déclenchée le 28 septembre 2000, les personnes arrêtées s'élèvent à 40.000 alors que ceux qui sont encore détenus sont au nombre de 8 000, répartis sur 27 prisons, campements et centres de détention et d'interrogatoires, ainsi que des prisons secrètes comme celle qui porte le numéro 1391.

Les autorités d'occupation ont arrêté 3000 enfants, âgés de moins de 18 ans, et 350 d'entre eux sont toujours enfermés.
Alors que près de 500 femmes ont été arrêtées, 120 d'entre elles sont enfermées dans la p rison de Telmond
(et celle de Ramleh).

Les autorités de l'occupation ont amélioré leurs moyens d'arrestations, par les assauts nocturnes sur les maisons, les pièges, les arrestations aux barrages militaires, lors des voyages, l'utilisation des unités spéciales et des chiens, les tirs nourris , l'imposition des couvre-feux et le kidnapping des prisonniers dans les hôpitaux et les ambulances.

Lors de leur détention, les prisonniers sont soumis aux agressions, aux coups, à l'humiliation même avant de comparaît re devant les instructeurs, et avant leur arrivée aux centres de détention "officiels".


Des statistiques indiquent que 80% des prisonniers ont été soumis aux agressions au cours même de l'arrestation, de la part des soldats, sans oublier les agressions sur les habitants des maisons, les intimidations et les menaces contre les membres de la famille, les enfants et les femmes.

Le gouvernement de l'occupation a réactivé la détention administrative, et notamment au cours de l'Intifada al-Aqsa, jusqu'à ce que le chiffre des détenus administratifs arrive à 3000, dont 800 détenus sans aucune charge ni procès, cette détention prohibée sur le plan international a été renouvelée à 150 prisonniers, plus de trois fois de suite, d'autres ont vu leur détention renouvelée 8 fois de suite.

Mais les autorités occupantes ne se sont pas contentées d'arrêter, elles ont imposé des punitions collectives sur le prisonnier et sa famille, en détruisant les maisons des détenus, les autorités de l'occupation ayant démoli 200 maisons appartenant à des prisonniers et a déporté 35 prisonniers administratifs de Cisjordanie vers la bande de Gaza.

Les prisonniers dans les prisons de l'occupation vivent des situations insoutenables..

Ils sont comparé les prisons aux tombes à cause du manque du minimum vital, et le fait que les autorités d'occupation bafouent la dignité des prisonniers, leur humanité, en utilisant des méthodes pour écraser le prisonnier, le détruire psychologiquement et physiquement.

On remarque une politique délibérée et programmée suivie dans les prisons, pendant l'Intifada al-Aqsa, visant à leu rôter tous leurs droits humains, toutes les réalisations obtenues par leurs luttes et revenir en arrière, comme au temps de la répression, l'humiliation et la tyrannie.

Le gouvernement de l'occupation agit comme s'il était au-dessus des lois internationales et humaines, il a exécuté 150 prisonniers de façon extra-judiciaire, après qu'ils aient été arrêtés, le dernier en date étant Mahmoud Kamil de Jénine, il tue de sang-froid et commet des crimes considérés par le droit international comme des crimes de guerre.

Les prisonniers souffrent des tortures et des traitements inhumains au cours de leurs interrogatoires, 85% des prisonniers ont été soumis aux tortures pratiquées par les instructeurs dans les cellules des interrogatoires, et parmi eux les enfants...

Des méthodes immorales ont été utilisées, comme le harcèlement sexuel, les menaces de viol, l'arrestation des épouses des prisonniers, l'envoi de meutes de chiens sauvages contre les prisonniers et les agressions et coups et autres, autant de méthodes en violation avec les lois internationales.

Des nouvelles méthodes de tortures ont été inventées contre les prisonniers de l'Intifada al-Aqsa, et des aveux ont été arrachés aux enfants sous la menace et la torture.

Les prisonniers souffrent de la politique de la négligence médicale, 950 prisonniers sont gravement malades, et sont soumis à la mort lente.

Des prisonniers sont malades du coeur, ont le cancer, souffrent des reins, des articulations, sont diabètes, et des prisonniers sont handicapés, d'autres souffrent de maux nerveux. La direction de la prison reste très lente pour les faire soigner ou pour ordonner des interventions chirurgicales à certains.

A cause de la torture et de la négligence médicale, et l'absence des nécessités humaines dans les prisons et les camps, plus de 174 prisonniers sont tombés martyrs dans les prisons de l'occupation, depuis 1967, le dernier étant Rasem Ghunaymat, de Ramallah, mort lors de l'incendie des tentes de la prison de Meggiddo.

Les cris des prisonniers s'élèvent tous les jours à cause des assauts continus sur eux. Sans aucune retenue humaine ou morale, ils subissent une répression féroce menée par des unités spéciales formées spécialement pour ce but, dont les unités Nahshon et Messada, à laquelle il faut ajouter la politique des fouilles à nus humiliants , et l'assaut contre leurs cellules jour et nuit, de façon provocatrice, avec la confiscation de leurs biens personnels.

Ils subissent aussi les vols et les pillages de leur argent par l'imposition d'amendes financières pour les raisons les plus futiles et des punitions dans les cellules, comme la privation des visites et de la cantine.

Plus de 2000 familles de prisonniers sont toujours privées des visites à leurs enfants, par décision des services de renseignements israéliens, sous le prétexte de sécurité , et même les familles qui visitent les prisonniers se heurtent à des barrages en plastique dans les chambres des visites, ce qui empêche que les visites soient humaines et naturelles entre le prisonnier, sa famille et ses enfants.

La guerre que mène les autorités des prisons contre les prisonniers a touché toute chose dans leur vie, que ce soit dans la nourriture avariée qu'ils reçoivent, l'absence de produits d'entretien et la surpopulation des cellules, l'interdiction de faire entrer des vêtements et des denrées alimentaires, pour les obliger à acheter à la cantine dont les prix sont très élevés.

La politique de l'isolement des prisonniers dans les cellules individuelles, pour une période longue, en tant que punition, est la plus grave des politiques qui menace leur vie, 15 prisonniers vivent dans l'isolement total depuis plus de quatre ans, comme les deux prisonniers Ahmad Shukri de Ramallah, Hassan Salma de Gaza, qui se trouvent dans des cellules sales, pourries, étroites, où ni le soleil ni le vent n' y pénètrent.. Des odeurs nauséabondes s'en dégagent...

Le gouvernement de l'occupation se comporte avec le priosnnier palestinien comme s'il était un criminel et un terroriste et qu'il mériterait la mort et la destruction, c'est ce qui en ressort des tribunaux de l'occupation qui prononcent des peines très dures et élevées contre les prisonniers, qui leur imposent des amendes très lourdes de manière répétée, sans aucune considération pour une justice équitable et juste.

Le traitement sauvage subi par les prisonniers à l'intérieur des prisons traduit cette vision raciste et arrogante basée sur la haine profonde des prisonniers.

Cette attitude est issue d'une position idéologique et politique du gouvernement de l'occupation qui refuse de reconnaître le caractère légal des prisonniers, en tant que prisonniers de guerre et des soldats d'une résistance légale contre l'occupation.

Les pratiques du gouvernement de l'occupation indiquent qu'il bafoue tous les accords internationaux et humains ainsi que toutes les décisions des Nations-Unies, comme les troisième et quatrième convention d e l'ONU ainsi que la déclaration mondiale des droits de l'homme.

Cette attitude a été manifeste lors des accords politiques signés entre l'OLP et le gouvernement d'Israël, ce dernier a conservé sa vision et ses critères basés sur l'accusation des prisonniers d'avoir les mains entâchés de sang, et son refus de libérer des milliers de prisonniers, dont 370 sont emprisonnés avant les accords d'Oslo, en 1993, Israël refuse de les libérer, dont 21 prisonniers ayant passé plus de 20 ans en prison, le plus ancien étant Saïd Atabeh, de Naplouse, qui a passé 28 ans à l'intérieur de la prison.

Le gouvernement de l'occupation a imposé une politique de division , de classification des prisonniers, selon l'accusation, l'appartenance politique et le lieu de résidence, et a longtemps matrîsé le genre et les noms des prisonniers libérés, il a utilisé les libérations comme des ballons d'essai avec des conditions politiques et sécuritaires avec le but de négocier, de ne pas reconnaître la légalité de la lutte et du combat des prisonniers palestiniens.

Le peuple palestinien espère, surtout après le s dernières discussions de Sharm el-sheikh, pouvoir changer radicalement la manière de discuter la question des prisonniers en refusant les critèr es précédents israéliens et en mettant la question des prisonniers comme une part essentielle d'une solution politique, et non selon ce qui s'appelle les bonnes intentions ou la construction de la confiance, surtout que l'expérience précédente a montré clairement que le dossier des prisonniers est une bombe qui peut exploser à tout moment et faire voler en éclat toutes discussions, toute entente, et toute stabilité si elle n'est pas réglée de façon globale et juste, étant donné qu'elle occupe une place centrale dans la conscience populaire palestinienne.
Source : www.arabs48.com  
Traduction : Centre d'Information sur la Résistance en Palestine

Source : ISM France
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=2679&type=analyse&lesujet=Prisonniers

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