AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP |
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Communiqué de Nadi al-asir al-filistini, No. 098 18/10/2004 (club
du prisonnier palestinien) Deux
prisonniers témoignent sur les tortures
Les deux prisonniers ont rapporté avoir été torturés au cours de leur arrestation et leur interrogatoire à Moskobiyyah. Ahmad Muhammad Zaghari, 13 ans, a déclaré qu'il a été arrêté le 8 juin 2004. Il a été interrogé immédiatement, avant même d'être en prison, par les soldats qui l'ont arrêté. Les soldats ont lâché des chiens contre lui et se sont mis à tirer au-dessus de sa tête. Lors de son transfert dans une voiture militaire, un chien a été lâché sur lui qui lui a mordu le dos. Les soldats ont tenu sa tête et se sont mis à le cogner contre la voiture, lui causant des douleurs atroces. Il a également témoigné sur les interrogatoires subis dans la prison de Moskobiyya, qui ont duré 93 jours : "au cours de l'interrogatoire, ils m'ont placé sur une chaise, les mains liées à l'arrière, les attaches fixées à la chaise en fer, et la chaise fixée au sol. Je suis resté ainsi environ 5 à 8 heures par jour." Le jeune Zaghari a décrit la cellule où il se trouvait : la cellule fait 2mx2m, il y a un trou dans le sol en guise de toilettes, plein de détritus et qui dégage une odeur nauséabonde. Les murs sont gris foncé, sans fenêtres, la lumière est jaune pâle, gênante pour les yeux. Pour le jeune détenu, le comportement des geôliers est extrêmement dure, ils crient tout le temps, ils insultent et provoquent. Les geôliers mènent des fouilles permanentes dans les cellules, et pendant ces moments, les prisonniers ont les yeux bandés et les mains attachées. Il ajoute : "je dormais sur un matelas sur le sol, le matelas dégage une odeur insupportable, il est sale et humide." Il a aussi déclaré que les prisonniers malades dans Moskobiyya ne sont pas soignés, citant le cas de Muhammad Dar'awi, de Bethlehem qui a perdu connaissance dans la cellule mais les geôliers ont refusé de le transporter à l'infirmerie pour qu'il soit ausculté et soigné. Le prisonnier Khaled Nayef Daoud Salem, du camp de Dheyshé, a été arrêté le 8 juin 2004. Il a été blessé au cours de son arrestation par deux balles, l'une dans sa jambe et l'autre dans sa main, par les soldats de l'occupation. Malgré ses blessures, il a été sauvagement frappé lors de son transport dans la jeep militaire. Il fut emmené à l'hôpital Hadassa à Eyn Karm, mais il ne lui fut donné que des calmants. A l'intérieur de l'hôpital, sa main gauche et sa jambe gauche ont été attachés au lit. Parce qu'il n'a pas été soigné, il a mené une grève de la faim et a refusé de prendre les médicaments jusqu'à ce qu'ils l'opèrent. Il fut ensuite emmené à la prison de Ramleh où il est resté 20 jours, puis transféré au centre d'interrogatoire à Moskobiyyah. Khaled a décrit comment il a été fouillé à nu lors de son arrivée à la prison, comment il a été attaché par la jambe blessée. Il a subi le shabeh sur une chaise, de façon continue et l'un des officiers des interrogatoires, appelé Mikha, l'a frappé. Les geôliers provoquent les prisonniers, ils les insultent à longueur de journée. Le manque d'aération des cellules provoque des états d'étouffement chez les prisonniers. Nadi al-Asir al-Filistini (Club des prisonniers palestiniens) |
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