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Rapports Nadi al-asir et Ansar el-sageen
samedi 19 février Manifestations à Ghaza, Ramallah et Naplouse
Des milliers de Palestiniens ont participé à la manifestation de
solidarité avec les prisonniers palestiniens qui se trouvent dans les
prisons israéliennes, à Ghaza.
La manifestation s'est déroulée à partir de la Place Falastine, au
centre de la ville, parcourant la rue Umar al-Mukhtar pour arriver devant
le siège du conseil législatif palestinien. Les manifestants portaient
les portraits des prisonniers. Les participants ont demandé la libération
de tous les prisonniers et détenus, sans conditions, refusant les critères
israéliens. Des manifestations similaires ont eu lieu dans la ville de
Naplouse et à Ramallah. Les responsables politiques ont affirmé au cours
de ces manifestations qu'il ne peut y avoir aucun cessez-le-feu tant que
les prisonniers ne sont pas libérés. A Ramallah, Cheikh Hassan Yousef
ancien détenu et un des dirigeants du mouvement Hamas a affirmé que la
libération de tous les prisonniers est une des conditions de la trêve.
Pour la sixième fois, les autorités de l'occupation israélienne
prolongent la détention administrative dans le centre de détention de
Ofer pour le prisonnier Wajih Nazzal, un des responsables du mouvement
Hamas, de Qalqylia. Cheikh Nazzal est détenu depuis le mois d'août 2002,
il est malade du coeur et a besoin de soins réguliers. Le mouvement Hamas
a protesté contre le prolongement de la détention et fait porter aux
autorités israéliennes l'entière responsabilité sur sa vie. Le
mouvement demande aux organisations de droits de l'homme pour faire
pression sur les autorités d'occupation pour libérer immédiatement
cheikh Nazzal car sa détention et celle de milliers de prisonniers ne
sont des signes de détente.
Les prisonniers de Nafha : refus de la transaction sur les prisonniers Les
prisonniers de Nafha ont déclaré à l'avocat de Nadi al-asir
al-Filistini, Fawaz Shaloudi qu'ils souscrivent entièrement à l'opinion
des prisonniers de Beer Saba' (Ohali Kedar) que l'accord prévu par la
partie palestinienne pour la libération des prisonniers n'est qu'une
farce, car disent-ils la partie palestinienne refuse de considérer le
dossier des prisonniers comme central dans la trêve, comme si elle
voulait faire la trêve à tout prix, sans prendre en considération
toutes les revendications des prisonniers.
Ils se disent prêts à aider l'Autorité dans ses efforts, donnant une
chance aux efforts palestiniens, mais il faut des critères clairs ainsi
qu'une programmation claire des libérations. Et dans le cas contraire les
prisonniers sont prêts à engager une grève de la faim politique des
anciens prisonniers jusqu'à ce que leur sort soit défini, car si la
question des anciens n'est pas résolue, rien ne le sera. Les prisonniers
se demandent comment l'espoir peut-il être donné à la population dans
la rue palestinienne s'il n'y a pas de libération des anciens
prisonniers, des malades, des femmes et des enfants ?
Les prisonniers appelent les négociateurs palestiniens à ne pas tomber
dans le piège, comme à Oslo, alors qu'ils savent ce qui s'est passé.
Ils demandent de mettre à profit ce moment pour exiger la libération de
tous les prisonniers, sinon de mettre un calendrier clair et ferme pour la
libération de tous, car "la clé du règlement de la question
commence par le dossier des prisonniers".
De son côté, l'avocat note que la situation dans la prison de Nafha
s'est détériorée rapidement, ces derniers temps. Les prisonniers sont
contraints d'acheter à la cantine tous les objets dont ils ont besoin, et
surtout des produits alimentaires, la cuisine étant entre les mains des
prisonniers de droit commun qui font des repas que nul être humain ne
peut avaler. La situation des prisonniers de Nafha est semblable à celle
de Ohali Kedar, qiu souffrent également du manque de tout. Et la négligence
médicale des autorités carcérales se poursuit, l'avocat ayant remis ls
noms des prisonniers suivants :
1- le prisonnier Tareq Adnan Muhammad Hussayn, de Tulkarm, 29 ans, qui a
été arrêté le 10 février 2001 et condamné à trois perpétuités.
2 - Le prisonnier Khadr Sulayman Radi de Bethlehem, 24 ans. Ce prisonnier
a subi des tortures lors de son séjour dans la prison de Ramleh.
3 - Mahmoud Ahmad Muhammad Ata de Ramallah, 21 ans, qui a été arrêté
le 1 juillet 2004.
Dans la prison de Nafha, 250 prisonniers sont interdits de visites, dont
certains depuis plus de quatre ans, comme Umar Ghoul, Kamal Abu Na'im,
Muhammad Sharakiha de Gaza.
Les prisonniers de Atzion déclarent la grève de la faim après la détérioration
de leur situation
L'association Ansar el-sageen dans la ville d'al-Khalil a annoncé que les
prisonniers du centre de détention de Atzion ont déclaré la grève de
la faim, demandant d'informer à propos de leur situation les
organisations internationales des droits de l'homme. Dans un communiqué
de presse, Ansar el-sageen annonce que plus de dix prisonniers sont
malades et leurs souffrances augmentent jour après jour, comme les
prisonniers Abdallah Yousef Haroub, Iyad Hasjim Ismaël Qabaja, 'Aref
Qasem Ra'i du camp Arroub (40 ans).
Selon Ansar el-sageen, les cellules de détention sont noyées par l'eau,
elles sont humides et froides et la plupart des objets envoyés par
l'association ont été confisqués par la direction.
Chez les prisonnières de Telmond
La prisonnière Amné Mouna a expliqué à l'avocat de Nadi al-asir Raed
Mahamid que les gêoliers sionistes volent l'argent des prisonnières et
prétendent que l'argent a été perdu. Elle témoigne sur l'état des
cellules, disant qu'elles sont sales, mal aérées, que les tuyaux en
mauvais état causent des maladies parmi les prisonnières. Les cellules
sont également infestées de rats, de cafards, qui se retrouvent sur le
sol ou au plafond, et même dans les aliments.
Elle ajoute " Nous sortons trois heures seulement pour nous rendre
dans la pièce de la récréation, qui est une toute petite pièce, mais
nous sommes interdites de prière. Nous sommes privées de tout, et
surtout des vêtements." L'avocat a déclaré que les prisonnières
sont toujours fouillées à nues, pratique humiliante qui vise également
les visiteurs. 18 étudiantes sont interdites de poursuivre leurs études
dans les universités, et 11 mineures ne peuvent terminer leur terminale.
Mais le problème essentiel reste celui des prisonnières malades qui ne
sont pas soignées. Parmi elles, Amina Mouna, Souna Ra'i, Amal Mahmoud,
Firial Jaara, Abir Amrou, Nour Ghanem, le fils de Manal Ghanem, A'isha
Ubayat, Samah Abdellah, Rawan Thawabita, Ibtisam Isawi, Ahlam Jawarish.
Le prisonnier Jawad Abdel-Latif Hussayn Shtiye, du village de Tell, près
de Naplouse, risque de perdre la vue.
Cela fait plus d'un an et demi qu'il est en prison, alors que depuis le début
de l'Intifada, il était recherché. Iyad Shtiye, son frère, explique que
son frère, âgé de 30 ans, a subi pendant trois mois des interrogatoires
où il a été torturé. Il a durement frappé à la tête à la prison de
Petah Tikva, causant une hémorragie interne aux poumons et à l'estomac.
Les soldats ont même tiré sur lui après l'interrogatoire. Au lieu de le
soigner, son état de santé est devenu une arme de chantage entre les
mains des services de renseignements, ce qui a causé à la détérioration
de sa santé, et il a eu une inflammation aux yeux. Selon les dernières
informations, Jawad a été emmené d'urgence à l'hôpital Afoula sous la
pression des prisonniers de Shatta. Mais alors qu'il devait subir une
intervention chirugicale aux yeux, il a été de nouveau mis en isolement.
Malgré les efforts de l'avocat Jawad Boulos et de la Croix-Rouge de faire
entrer au prisonnier des lunettes ou des lentilles, la direction de la
prison refuse et a interdit même les visites.
Le frère du prisonnier a affirmé que Jawad a subi plusieurs tentatives
de meurtres dans la prison, et de plus, les membres de la famille sont
menacés. La maison a été incendiée, 5 de ses frères ont été arrêtés,
Jihad, son frère, a été sauvagement battu, tous les membres de la
famille sont interdits de déplacement et de visites à la prison. Bien
qu'il ait nié toutes les accusations, Jawad est accusé d'appartenir aux
Brigades d'al-Aqsa.
Réouverture d'une nouvelle prison Communiqué de l'association Ansar
el-sageen
Il semblerait que la libération proposée de plusieurs prisonniers par
les autorités israéliennes dans une mesure unilatérale s'accompagne de
l'ouverture de prisons supplémentaires. Les autorités israéliennes ont
réouvert la prison de Damoun, sur les monts du Carmel, pour y maintenir
les prisonniers politiques. Cette prison avait été fermée suite à un
ordre ministériel à cause de son état, il y a plus de deux ans. La
prison n'est pas apte à recevoir des êtres humains. Les prisonniers
rencontrés par l'avocat de Ansar el-sageen, Khaled Awad Abu Kamila de
Naplouse et Samer Frayhat d'al-Yamoun (près de Jénine) affirment que
tout manque dans la prison, où se trouvent 116 prisonniers. Il n'y a ni
matelas, ni couvertures, ni produits d'entretien en nombre suffisant et il
n'y a pas de plaques chauffantes ni de télévision.
Source : R. Ousseiran (Liste Assawra)
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