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Rapports de Nadi al-asir al-Filistini (20 - 23 mai 2005) Les prisonniers de Nafha ont affirmé à l'avocat de Nadi al-asir al-Filistini, Fawaz Shaloudi que la direction de la prison a intensifié sa répression en tentant de supprimer leurs droits acquis. La dernière attaque a consisté à diviser la prison en plusieurs parties pour empêcher les prisonniers de communiquer entre eux, voulant les isoler les uns des autres. Le prisonnier Khaled Azraq a affirmé que cette division a transformé chaque section en prison séparée, et non seulement les prisonniers ne peuvent plus communiquer, mais également le représentant des prisonniers ne peut plus passer d'une section à l'autre.
Il a également affirmé que ces derniers temps, les incursions de nuit
sur les cellules se sont multipliées, augmentant la pression
psychologique et l'angoisse des prisonniers. Un grand nombre de
prisonniers de Nafha sont interdits des visites familiales. De plus, les
prisonniers ont subi une grande déception à cause de l'échec des
derniers pourparlers entre l'Autorité Palestinienne et le gouvernement
israélien au sujet de leur libération. Mais il semble qu'ils se préparent
à engager une mobilisation afin que leur cause soit entendue et qu'elle
soit posée de façon sérieuse sur la table des négociations.
Par ailleurs, les prisonniers malades de la prison du Naqab ont témoigné
à l'avocat Fawaz Shaloudi, lui disant que leur état de santé se dégrade
sans qu'aucun soin ne leur soit fourni. Parmi ces prisonniers malades :
1 Iyad Saïd Muhammad 'Id, de la ville d'al-Khalil, 34 ans, dont l'état
s'est détérioré suite aux tortures subies dans la prison de
Moskobiyya. Il peut à peine marcher, voir, et il semble souffrir de
talassémie. Le médecin de la prison lui a déclaré qu'il était un
mort en sursis, souffrant de nombreuses maladiesmais cela n'a pas pour
autant activé son transfert à l'hôpital.
2 - Ahmad Abdel Karim Hussayn Dik, 35 ans, qui souffre d'insuffisance
respiratoire aigue, mais aussi de blessures dues à des tirs israéliens,
pendant son arrestation. Le seul remède proposé est l'analgésique.
3 - Noureddine Hafez Sawafita, de Toubas, 22 ans, qui souffre à la main
à cause des coups qu'un soldat israélien lui a donné. Il a demandé
à être transféré à l'hôpital pour se faire soigner, mais sa
demande a été refusée.
4 - Muhammad Alaa Adib, de Tulkarm, 36 ans, qui souffre de plusieurs
inflammations dans le cou et le dos.
5 - Shukri Mahmoud Khawaja, de Ramallah, 37 ans, qui souffre des yeux.
Son cas nécessite une intervention chirurgicale.
Situation difficile pour les prisonniers d'Ohali
Kedar
L'avocat de Nadi al-Asir, Fawaz Shaloudi a pu visiter les prisonniers de
Beer Saba', Ohali Kedar, et a rencontré plusieurs prisonniers qui ont témoigné
des dures conditions de détention. Ils affirment être privés des
soins médicaux et surtout pour les prisonniers suivants :
1 - Hamze Melhem Abdel Qader Abul Hayja, de Jénine, 25 ans, arrêté
depuis le 15 janvier 2003. Il est condamné à 26 ans de prison. Il
avait été blessé par un accident avant son arrestation, et a été
blessé par balle. Les médecins de la prison lui promettent,
sadiquement, une intervention chirurgicale lors de sa libération.
2 - Maher Muhammad Khalaf Salem, 26 ans, de Bethlehem, arrêté, souffre
de calculs rhénaux, et récemment, sa vue a brusquement baissé.
Le prisonnier Sharif Muhammad Yousef Naji de la ville de Ramallah a
expliqué que la situation dans cette prison, où se trouvent 450
prisonniers palestiniens, est très difficile. Les prisonniers ne
peuvent laver leurs vêtements, et lorsqu'ils arrivent à le faire, ils
ne peuvent que les étendre dans la cellule. L'élévation de l'humilidité
a favorisé l'apparition de maladies de peau, 60 prisonniers ayant été
touchés par ces maladies. Les prisonniers craignent que la maladie se
propage encore car aucun remède approprié n'a été donné.
Les prisonniers égyptiens ont l'intention de commencer
une grève de la faim à partir du premier juin
L'avocat a indiqué que trois prisonniers égyptiens détenus à Ohali
Kedar ont l'intention d'entreprendre une grève de la faim afin que les
médias internationaux, et surtout égyptiens, soient au courant qu'il y
a toujours des prisonniers égyptiens dans les prisons israéliennes,
alors que les autorités égyptiennes ont récemment affirmé le
contraire.
Le prisonnier Khalaf Salem témoigne à propos de la torture subie par
le martyr Abdel Fattah Raddad, décédé à
l'hôpital de la prison de Ramleh le 5 mai 2005
"Je me trouvais dans l'hôpital de la prison où j'étais soigné
pour mes reins, le 4 mai, à trois heures du matin. A 8 heures, les médecins
ont emmené le prisonnier Raddad de sa chambre, et l'ont ramené à 14
heures. J'ai entendu le prisonnier dire : Ils ne pourront pas me faire
dire une parole... Il n'a plus rien dit. Vers minuit, il est devenu tout
jaune. Je lui ai demandé ce qu'il avait, mais les battements de son
coeur sont devenus très forts. Les prisonniers ont commencé à réclamer
les soins urgents pour le prisonnier, car il était dans un état
critique. Mais les geôliers ont affirmé qu'il s'agissait d'un état
psychologique, les médecins sont arrivés et ont dit la même chose.
Les prisonniers les ont cru.
Mais l'état du prisonnier devenait encore plus critique. Il demandait
qu'on lui applique de l'eau sur la poitrine, pour limiter la douleur.
Les médecins sont venus et ont demandé aux prisonniers de le
transporter vers la chambre des médecins. Ils ont réclamé un lit,
mais les médecins ont refusé, disant que les prisonniers pouvaient le
transporter. Un prisonnier l'a transporté vers les médecins. A 5h45 du
matin, le 5 mai, les prisonniers apprirent la nouvelle de la mort du
prisonnier".
L'avocat de Nadi al-asir al-Filistini, Raed Mahamid, a rencontré
plusieurs prisonniers détenus dans Gilboa- Shatta.
Il déclare que l'état de la prison est vétuste et n'est pas approprié
à abriter les humains. L'humidité est très élevée, l'aération
n'est pas suffisante. De plus, il y a une forte surpopulation dans les
cellules, ce qui oblige les prisonniers à dormir par terre. Les
prisonniers ont témoigné à l'avocat des pratiques des geôliers qui
deviennent de plus en plus violentes, qui ne cessent de les provoquer
par tous les moyens, comme le fait de ne pas appeler le médecin lorsque
les prisonniers sont malades, mais aussi le fait de les déplacer
souvent pour les empêcher de s'organiser.
De plus, les prisonniers poursuivent leurs délibérations au sujet des
élections législatives, et ont déjà proposé des candidats :
Marwan Barghouty et Hussam Khadr pour la prison de Haddarim, Ramzi Fayad
pour la prison du Naqab et Yaser Abu Bakr et Jamal Huwayel pour la
prison de Gilboa.
Par ailleurs, l'avocat Raed Mahamid a visité la prison de Damoun, où
le prisonnier Shadi Yousef Kamil de la ville de Qabatiya a déclaré que
l'état de la construction est tellement vétuste que les pierres
tombent du plafond sur les prisonniers, et que le soleil n'entre jamais
dans les cellules. De plus, la direction de la prison transfère les
prisonniers d'une prison à l'autre pour éviter leur stabilité
psychologique et l'organisation de leur vie.
Les prisonniers de Damoun ont entrepris une
grève de la faim, et la direction de la prison essaie de briser la grève.
Ils revendiquent les soins urgents aux blessés et malades qui se
trouvent parmi eux, comme :
Muadh Ibdah, de Salfit, Ahmad Yousef Kamil, de Qabatiya et Shadi
Yousef Kamil.
Dans la prison de Qaddoumim (centre de détention),
où sont détenus 20 prisonniers, la direction de la prison a limité de
temps de promenade et retardé l'heure du repas, que les prisonniers
sont obligés la plupart du temps à jeter aux poubelles car les rations
sont avariées la plupart du temps. De plus, les prisonniers manquent de
chaussures et de vêtements.
Plusieurs prisonniers ont été transférés de Qaddoumim vers
d'autres prisons : Samir Ahmad Hassan Hashash, Yihya Arayche, Ramez
Hashash, transférés au centre d'interrogatoire de Jalame, et Murad
Fathi Rashid Musa, transféré à Meggido.
Prison de Haddarim : les chiens pour
fouiller les prisonniers, négligence médicale et interdiction de
visites
Le prisonnier Abdel Naser Shaker Issa, du camp de Balata, qui est détenu
dans la partie de l'isolement et condamné à deux perpétruités, a déclaré
à l'avocat de Nadi al-Asir, Hanane al-Khatib, que 120 prisonniers
vivent dans cette section de l'isolement, dans des conditions très
difficiles. Il s'est plaint de la privation des visites familiales.
Depuis 5 ans, il n'a pu recevoir la visite d'aucun membre de sa famille,
sous prétexte de sécurité. Il est de plus interdit de s'inscrire dans
une université israélienne pour poursuivre ses études, et les élèves
de Tawjihi qui se trouvent dans cette section ont été interdits de se
présenter aux examens.
Il a mentionné que trois prisonniers sont gravement malades et
dont l'état nécessite des soins urgents. Il s'agit de Firas Abu
Shkheidem, de la ville d'al-Khalil, et de Bassam Abu Akr, ainsi que
Naser Suwaylem, de Bethlehem. Il a aussi affirmé que la direction des
prisons a fait fouiller les cellules par des chiens, pour provoquer et
humilier les prisonniers. Pour les prisonniers pouvant recevoir les
visites, celles-ci se passent à travers une vitre de séparation, même
pour les avocats.
De leur côté, les prisonniers jordaniens de Haddarim ont transmis une
lettre au roi de Jordanie lui demandant de transférer leur dossier du
ministère de l'intérieur vers le palais royal, expliquant le fait par
leur manque de confiance dans les gouvernements successifs et que lui
seul a la possibilité de mettre fin à leurs souffrances.
Source : Palestine en marche
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