AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP |
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Communiqué de Nadi al-asir al-filistini, n° 081 20/09/2004 (club du prisonnier palestinien)
Communiqué de l'association de solidarité avec le prisonnier Hussam Khadr et les prisonniers palestiniens
Report
du procès du prisonnier député Hussam Khadr
Le tribunal militaire vient de reporter ce matin le procès du député Hussam Khadr au 28 novembre prochain pour entendre de nouveau les mêmes témoins et émettre un nouvel ordre pour dévoiler les renseignements secrets concernant l'affaire du député Khadr. Le tribunal s'était réuni pour une séance spéciale à Salem, ce dimanche 19 septembre pour juger de l'affaire du député prisonnier Hussam Khadr, membre du conseil législatif palestinien et président du comité de défense des droits des réfugiés palestiniens. L'avocat Riad al-Anis qui assurait la défense du député Khadr a déclaré que le tribunal a tenu deux séances, l'une le matin, au cours de laquelle le témoin prisonnier Khaled Khadish, secrétaire du mouvement Fateh dans le camp de Balata, et que les autorités israéliennes de l'occupation emprisonnent depuis un an et demi sans jugement, a été entendu. Khadish a nié toute relation militaire entre lui et le député Khadr. Au cours de la seconde séance, qui était fermée, avec la présence du procureur israélien, le conseiller juridique des services de renseignements israéliens, ainsi que l'avocat Riad al-Anis, les témoins du procureur, qui sont du Shin-Beth, qui avaient arraché des aveux sous la torture à un des prisonnier blessés et que ce dernier avait nié lors de la dernière séance du tribunal, environ six mois auparavant, le 15 mars dernier. Le premier témoin membre du Shin-beth, dénommé Ariel, a déclaré que les accusés qui avaient avoué contre le député Khadr l'avait fait de plein gré et sans pressions, d'après lui, et lorsque l'avocat Riad al-Anis a essayé de contrecarrer ces prétentions, et de décrire les moyens utilisés par les services de renseignements pour arracher des aveux, les services de renseignements ont apporté un ordre du dirigeant de la région militaire israélienne centrale interdisant de dévoiler tout renseignement sur les moyens utilisés lors des interrogatoires par les services de renseignements.
Le député Khadr a été amené au tribunal, les mains et les pieds attachés, il semblait fatigué, surtout après les 18 jours de grève de la faim qu'il avait menée avec ses compagnons prisonniers. Mais il avait toujours ce regard qui exprime sa forte détermination. I faut rappeler que les forces de l'occupation israélienne avait mené un raid contre la maison du député Hussam Khadr, dans le camp de Balata, il y a un an et demi, en dynamitant ses portes, en mettant à sac toutes les affaires et en tirant des coups de feu dans tous les sens, après avoir confisqué des documents personnels, ainsi que l'ordinateur. Les forces de l'occupation l'ont arrêté et l'ont accusé d'être en relation avec les brigades des martyrs d'al-Aqsa, ce qu'il a nié tout au long des interrogatoires dans les cellules des services des renseignements, qui ont duré trois mois. Pendant ces mois d'interrogatoires, Hussam Khadr a subi toutes formes de pressions, psychologiques et corporelles, il a été torturé par les services de renseignements et transféré dans diverses prisons. Il y a quelques jours, les forces de l'occupation ont mené un raid contre le bureau du député Hussam Khadr, dans la ville de Naplouse, cassant les portes et détruisant ce qui s'y trouvait. Le tribunal n'a autorisé qu'à sa mère et son jeune fils, Ahmad, âgé de sept ans, d'entrer dans la salle du tribunal. Sa grande fille, Amani, âgée de 13 ans, a déclaré qu'elle s'attendait à voir son père, qu'elle n'avait pas vu depuis six mois, lors de la dernière séance du tribunal. Etant donné que les parents n'ont pas le droit de visite, les séances du tribunal sont les seules occasions pendant lesquelles les parents peuvent voir ceux qui sont emprisonnés. Nadi al-Asir al-Filistini (Club des prisonniers palestiniens) |
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