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Communiqué
de Nadi al-asir
al-filistini, No.
099 24/10/2004
(club
du prisonnier palestinien)
Harcèlement sexuel à Petah Tikva
Détérioration des conditions de détention dans la prison de Qaddoumim
L'avocat de Nadi al-asir Samer Nimri a rencontré plusieurs
prisonnières dans
la prison de Petah Tikva. Il a déclaré que la prisonnière Hala Hussayn
Jabr
de Jénine a été soumise à la torture et à des traitements cruels. La
prisonnière a déclaré qu'elle est restée 22 jours en isolement, au
cours
desquels elle a été harcelée sexuellement pendant l'interrogatoire pour
l'obliger à signer des aveux. Elle a affirmé souffrir d'un ulcère à
l'estomac, d'un mal au genou mais qu'elle n'a pas été soignée. Elle a
été
arrêtée le 16 septembre 2004.
L'avocat a également rencontré deux prisonnières : Sa'ida Hassan Zayoud,
de
Jénine et Arifa Muhammad Salman, de Naplouse, qui sont soumises aux
interrogatoires dans la prison.
Par ailleurs, les prisonniers de Qaddoumim (39 détenus) ont rencontré
l'avocat de Nadi al-asir Jamal Ibtili, qui a déclaré que leurs
conditions de
détention se détériorent sans cesse. Le détenu mineur Abdallah Rahman
de
Qalqylia (16 ans) a déclaré que le centre de détention de Qaddoumim
n'est
pas équipé pour une vie digne, il manque aussi de produits d'entretien
et
les prisonniers n'ont pas de vêtements.
Il a aussi déclaré que même pendant le mois de Ramadan, les prisonniers
n'ont pas de boissons chaudes, et que la nourriture est mauvaise. Il n'y a
ni sucre ni sel pendant les repas. L'avocat a rencontré les prisonniers
Isma¨'il Jayyous, de Qalqylia (28 ans), Baha' Arbas de Qalqylia, 25 ans,
Tha'er Shawahna, Qalqylia, 16 ans, Abdallah Rahman, 16 ans, de Qalqylia.
La politique des amendes dans les tribunaux militaires : un pillage
organisé
et méthodique des prisonniers et de leurs familles
Les avocats de Nadi al-asir ont déclaré que les tribunaux militaires
israéliens se sont transformés en marché de chantage pour voler
l'argent des
prisonniers et de leurs familles. 90% des prisonniers ont été condamnés
à
payer des amendes en plus des condamnations de prisons, par les tribunaux
militaires, et notamment ceux de Ofer et Salem.
Le phénomène d'imposition des amendes au cours des quatre dernières années
a
augmenté et s'est étendu jusqu'à arriver à des sommes importantes,
comme des
amendes de 100.000 shekels.
Les avocats affirment que l'échange des années de prison en contrepartie
d'amendes indique la détérioration des bases juridiques et légales dans
les
tribunaux israéliens. Ce qui indique aussi qu'il s'agit de condamnations
politiques visant à imposer des punitions économiques sévères aux
familles
des prisonniers.
L'avocat Riad Arida a déclaré que les amendes imposées aux prisonniers
sont
devenues de lourdes charges aux familles, et que l'Etat d'Israël a ainsi
pris des milliers de shekels pendant les dernières années. Il semble y
avoir
une politique de pillage méthodique suivie par le gouvernement de
l'occupation où les amendes sont imposées sur le prisonnier dans sa
prison,
comme punition, et pour les raisons les plus dérisoires. Les amendes
imposées aux prisonniers de Shatta au cours d'un seul mois ont atteint
30.000 shekels, ces sommes étant soutirées des comptes personnels des
prisonniers.
Riad Arida et les autres avocats ont appelé à faire le point sur cette
situation qui prévaut dans les tribunaux militaires israéliens et de
prendre
des mesures juridiques face à l'imposition des amendes qui s'ajoutent aux
condamnations à la prison.
Nadi al-Asir
al-Filistini (Club des prisonniers palestiniens)
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