Communiqué
de Nadi al-asir
al-filistini, n°
083 25/09/2004
(club
du prisonnier palestinien)
108
prisonnières dont 5 mineures et 20 mères qui attendent de voir
leurs enfants
L'occupation cible les femmes palestiniennes
Un
rapport émis par le ministère des affaires des prisonniers et
des libérés le 20 septembre rapporte que les forces de
l'occupation cible les femmes palestiniennes, en les arrêtant
et les brutalisant.
Le rapport établit que le nombre des femmes
arrêtées s'est particulièrement élevé au cours de l'intifada
al-Aqsa, passant de trois femmes avant l'Intifada à 108, dont 5
mineures et 20 mères de familles qui attendent de retrouver
leurs enfants.
Le rapport ajoute que deux femmes ont accouché
à l'intérieur des prisons, Manal Ghanem et Mirvet Taha. Les
prisonnières sont réparties dans la prison de Telmond (56
prisonnières) et celle de Ramleh (44), pendant que les autres
subissent des interrogatoires dans les prisons de Jalama,
Moskobiyya et Atzion.
Le rapport indique que 45 femmes ont été
lourdement condamnées, certaines jusqu'à des centaines d'années
de prisons, alors que 58 prisonnières attendent encore leur
jujgement, et 5 prisonnières sont en détention administrative.
Concernant la situation sociale des prisonnières,
le rapport indique que 75 femmes sont célibrataires, 8 sont
divorcées, 20 sont mariées, 5 sont mineures. 8 prisonnières
étaient employées, 80 étudiantes, 20 sont des femmes au
foyer.
Concernant leur lieu d'habitation, le rapport
indique que la région de Naplouse est la plus visée, le nombre
de prisonnières habitant cette région est de 25, 20 femmes
viennent de Jénine, 17 de la province de Tulkarm, 13 d'al-Khalil,
8 de la région d'al-Quds, 7 de Bethlehem, et 6 Palestiniennes
des terres de 48, ainsi que 5 de la région de Ramallah, 4 de la
région de Qalqylia, 2 de la région de Gaza et une d'Ariha (Jéricho).
Les prisonnières subissent des conditions de
détention très dures, elles sont fouillées à nu, leur état
de santé est négligé, elles sont privées des visites
familiales. Les filles mineures sont enfermées avec des
adultes, et la vitre de séparation a été installée dans les
parloirs pour séparer l'avocat et les familles d'une part, de
la prisonnière de l'autre. Les pièces de détention sont
humides, les prisonnières manquent de vêtements et de
couvertures, surtout pour l'hiver prochain, elles sont
interdites de poursuivre leurs études et d'accomplir leurs prières,
elles sont constamment insultées de façon grossière, et
subissent les châtiments collectifs et les amendes. Elles n'ont
aucun moyen de se divertir ni de faire du sport.
Nadi
al-Asir al-Filistini (Club des
prisonniers palestiniens)
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