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Les lourdes
condamnations
ne nous dissuaderons pas de poursuivre notre voie
Communiqué du mouvement Abnaa al-Balad
Palestine
28 février 2005
Après un an de détention, le tribunal central de Haïfa, composé de
trois juges, a émis son jugement le 22 février 2005 contre le camarade
Hussam Kana'ina, membre du comité central du mouvement Abnaa al-Balad, le
condamnant à 10 ans et demi de prison ferme, et à 4 ans de prison dont 3
avec sursis, suite à un arragement entre le procureur géénral et l'équipe
des avocats. Les chefs d'accusation contre le camarade Hussam sont comme
suit :
1 - La rencontre d'un "agent étranger".
2 - Le soutien à l'"ennemi" en période de guerre
3 - Assurer des services à une organisation illégale.
La lourde condamnation injuste envers notre camarade Hussam ne nous
étonne pas, bien qu'elle ne corresponde pas à l'arrangement avec le
procureur, car nous avons su que le procureur général et ceux qui sont
derrière lui, les services de renseignements et les institutions
politiques de l'Etat, ont voulu une condamnation dissuasive non seulement
contre notre mouvement mais contre les masses arabes palestiniennes de
l'intérieur, croyant ainsi qu'ils nous empêcheraient de poursuivre notre
activité politique, sociale et culturelle, d'insister sur notre
attachement à notre identité nationale palestinienne, à notre
appartenance nationale arabe et à notre liaison politique, sociale et
culturelle avec nos frères palestiniens, notre nation arabe et toute
l'humanité... La condamnation ne fut pas étonnante, mais nous ne nous
attendions pas à ce que l'appareil judiciaire accepte la demande injuste
du procureur général, surtout après l'échec du procureur à émettre
une condamnation similaire contre le camarade Muhammad Kana'ina - Abu
Asaad...
Quant à nous, Abnaa al-Balad, nous considérons la question du point de
vue de la poursuite politique qui vise notre mouvement et les militants
politiques de notre peuple, qu'ils soient dirigeants, membres de la
Knesset ou actifs au service des masses arabes..
Le samedi 7 février 2004, une force impressionnante des services de
police a investi la maison du camarade Muhammad Kana'ina, Abu Asaad, et du
camarade Hussam Kana'ina, et les a arrêtés, après avoir semé la
destruction dans la maison, et agressé les membres de la famille. Les
membres de la police ont confisqué des papiers personnels et des
documents, ainsi qu'un ordinateur personnel. Ils ont également investi le
club de Abnaa al-Balad à Arrabe pour démolir son contenu. Au même
moment, une autre force de police investissait le siège du mouvement et
de la revue al-Jeel al-Jadid à Haïfa, détruisant tous les meubles,
confisquant les ordinateurs, les papiers et divers documents (dont il
s'est avéré qu'ils n'avaient aucune relation avec les interrogatoires).
Le même jour, la camarade Sahar Abdo, secrétaire de rédaction de la
revue Jeel al-Jadid, était arrêtée à la frontière avec la Jordanie,
lors de son retour de ce pays, et le camarade Yousef Abu Ali peu de jours
après. Tous furent interrogés (individuellement) pendant 20 jours sans
qu'il leur soit autorisé de rencontrer un avocat. Plusieurs méthodes de
torture, de pressions psychologiques et corporelles furent utilisées lors
des interrogatoires. Les camarades Yousef Abu Ali et Sahar Abdo furent libérés
sans qu'il y ait de chefs d'accusation, Muhammad Kana'ina fut condamné à
30 mois de prison, 24 mois de sursis pendant trois ans, après être
parvenu à un arrangement avec le procureur, sur la base d'une
"rencontre avec un "agent étranger" seulement, bien que
Muhammad Kana'ina ait affirmé que les rencontres avec Ibrahim Ajoua,
considéré par le chef d'accusation comme un "agent étranger"
font partie de l'activité politique du mouvement et entrent dans le cadre
des rencontres avec des militants politiques, syndicalistes, intellectifs,
parlementaires et du comité de résistance à la normalisation.
Aux masses de notre peuple,
Le mouvement Abnaa al-Balad considère que l'arrestation et la
condamnation, et toute l'affaire font partie des poursuites politiques
engagées contre le mouvement en particulier et les masses arabes en général
(surtout que le camarade Muhammad Kana'ina ait été interdit d'entrer en
Jordanie, en Egypte, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, et que la
camarade Rawiya Shanti ait reçu les mêmes interdictions plus tard).
Cette affaire n'est pas séparée de celles qui touchent les frères
otages d'al-Aqsa (le mouvement islamique avec le cheikh Raed Salah), les
frères Ghassan et Sirhan Athamneh, ni séparée des interrogatoires subis
par les membres arabes de la Knesset, des accusations portées contre les
actifs de notre peuple, ce qui constitue une campagne politique
d'intimidation sur toute les masses palestiniennes de l'intérieur. Cette
affaire n'est pas non plus séparée des déclarations racistes de
dirigeants de l'Etat, qu'ils soient politiques ou militaires, qui incitent
contre ce que représentent nos masses pour le caractère juif de l'Etat
(selon leur conception), nous considérant comme un danger démographique
ou une bombe à retardement....
Nous appelons les masses de notre peuple et la direction politique en
particulier de considérer ces interrogatoires, ces arrestations et ces
condamnations comme faisant partie des poursuites politiques qui visent
tout notre peuple palestinien de l'intérieur. Nous devons nous rassembler
et nous unifier, rester unis pour mettre fin à ces poursuites et protéger
les individus pour protéger la collectivité, protéger notre présence
politique, nationale et nationaliste sur le sol de notre terre, dans notre
patrie que rien ne pourra remplacer.
Nous y resterons comme l'olivier et le figuier, la tête relevée, dans la
dignité, fiers de notre identité nationale palestinienne et notre
appartenance à la nation arabe.
Liberté pour les prisonniers de la liberté Libération de nos vaillants
prisonniers
Ensemble sur le chemin
Mouvement Abnaa al-Balad
Département de l'information
28 février 2005
Source : R. Ousseiran (Liste Assawra)
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