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Communiqué de Nadi al-asir al-Filistini 31/01/2005
Plus de 950 prisonniers administratifs se trouvent
encore dans les prisons de l’occupation. Ils n’ont pas été accusés,
ils n’ont pas été condamnés.
La plupart se trouvent dans la prison du Naqab (Ketsiot).
Selon les informations de Nadi al-asir, 150 prisonniers ont vu leur peine
renouvelée plus de quatre fois, certains détenus ont eu même leur détention
renouvelée 8 fois de suite, comme c’est le cas du prisonnier Ismaël
Shakshak, de la bande de Gaza, emprisonné dans Kfar Youna.
La politique de la détention administrative est une arme illégale utilisée
par les autorités de l’occupation contre le peuple palestinien, il
s’agit d’une détention arbitraire qui viole tous les traités
internationaux.
La détention administrative est devenue un ennemi invisible qui attend sa
proie, les détenus administratifs ne sachant pas quel est leur sort, à
cause de la politique de renouvellement continue que pratiquent les forces
de l’occupation. Le prisonnier ne sait pas quand il sera libéré, ce
qui constitue une guerre psychologique contre lui.
Le détention administrative touche également les enfants. 23 enfants
sont en détention administrative. Des femmes sont également détenues, 4
sont en détention administrative, parmi elles une mineure, Walaa Farouq
Hussayn, de Jénine, qui a été mise pour 6 mois en détention
administrative.
La détention administrative s’est aggravée au cours des quatre dernières
années, celle-ci étant devenue une arme pour les forces armées de
l’occupation qui se cachent derrière des dossiers secrets pour arrêter
de façon la plus arbitraire. Ni le prisonnier ni son avocat ne peuvent
avoir accès au dossier et de ce fait, ils ne peuvent se défendre.
Récemment, les prisonniers administratifs ont déclaré la grève des
tribunaux à partir du 29 décembre 2004, car il ne s’agit que de
tribunaux formels qui ne font qu’entériner les décisions des services
de renseignements, la Shabak.
Nadi al-Asir appelle les organisations internationales à soutenir les
justes revendications des détenus administratifs, à populariser leur
lutte, car ils sont devenus des otages politiques entre les mains des
autorités sionistes. Nadi al-Asir explique que plusieurs détenus
administratifs ont été des prisonniers ayant achevé leurs peines, ils
ont été transférés à la détention administrative sans aucune
justification.
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