AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP |
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Communiqué de Nadi al-asir al-filistini, No. 106 31/10/2004 (club du prisonnier palestinien)
Témoignages sur les tortures et les traitements inhumains et cruels Plusieurs
prisonniers et prisonnières ont témoigné aux avocats de
1 - La prisonnière Rasha Khaled Mahmoud Izza Âgée de 16 ans, de Bethlehem, Rasha a été arrêté le 18 août 2004. Elle a déclaré à l'avocat Hanane al-KHatib qui l'a visitée dans la prison de Ramleh que depuis son arrestation dans sa propre maison, les soldats la fouillent à nu. Menottée, elle a été emmenée au centre d'al-Moskobiyya pour être interrogée, et dans ce centre également, elle a été fouillée à nu. Elle a déclaré : ils m'ont mis dans une cellule où se trouvait un jeune homme et lorsque le jeune homme a protesté, ils ont prétendu qu'ils m'ont mise là par erreur, et ensuite ils m'ont mise dans une cellule qui ressemble à la tombe, tellement elle est étroite, et je ne pouvais même pas étendre mes pieds.
Rasha a décrit la cellule disant qu'elle n'a pas de fenêtre, elle est mal aérée, avec une lumière jaune, qui fatigue les yeux. Elle a ajouté que la cellule est extrêmement sale, inimaginable, et qu'un trou dans le sol, plein de terre et de détritus, qui dégage des odeurs nauséabondes, tient lieu de toilettes. Elle a dit qu'un ventilateur envoyait de l'air glacial dans la cellule, le matelas est sale, plein de poussière et de cheveux. Les murs de la cellule sont gris, avec des protubérances comme des piquants pour éviter de s'y adosser.
Rasha a déclaré que les instructeurs l'ont insutlé et humilié, disant du genre : "vous les arabes, vous êtes des détritus.."
L'interrogatoire se déroulait à partir du matin, jusqu'à 19 h, sans repos aucun. Elle se sentait fatiguée, à cause des liens sur ses mains et sa position de shabeh, sur une petite chaise, pendant une période très longue. Elle a déclaré la grève de la faim à cause des liens qui la serraient et la saleté de la cellule dans laquelle elle se trouvait. Elle s'est alors effondrée, elle a été emmenée à l'infirmerie de la prison, ne pouvant plus se tenir debout. Ils lui ont donné une piqûre nourrissante.
"Lorsque je me suis retrouvée devant le tribunal, j'ai informé le juge à propos de la cellule dans laquelle je me trouvais. Il a alors émis un ordre pour la changer et pour m'autoriser à me laver. Ils m'ont changé de cellule, où il y avait un lavabo, avec un filet d'eau très fin, mais sans savon ni éponge."
Tout au long de l'interrogatoire, les instructeurs m'insultaient grossièrement et ils m'ont interdit de rencontrer mon avocat.
La prisonnière Adila Hassan Muhammad Jawabira 21 ans, de Asira Shamaliyye, arrêtée le 15 septembre 2004. Elle a subi un interrogatoire dans la prison de Petah Tikva. Au cours de l'interrogatoire, "ils m'ont informée que j'étais très malade, pour me rendre dépressive", les instructeurs l'insultaient grossièrement, insultaient ses parents aussi.
Elle a déclaré : "l'instructeur dénommé Ariel, et un autre Amir, m'ont interrogé un jour entier, j'étais assise sur une chaise, les mains liées, les pieds attachés la chaise, celle-ci était fixée au sol, je suis restée ainsi pendant trois jours de suite".
Jawabira a décrit la cellule dans laquelle elle s'est retrouvée comme étant très mauvaise, ses murs sont gris foncé, avec des protubérances, un ventilateur envoie de l'ai glacial, la cellule est sale, le repas est infecte. Elle a ajouté : "pendant 9 jours, ils m'ont interdit de me laver, je demandais à boire ils ne répondaient pas".
3 - Khadr Hssan Khadr Dis 24 ans, de Gaza, arrêté le 12 janvier 2004. Il a déclaré que lors de son arrestation dans la maison, les soldats l'ont jeté du haut des escaliers, ce qui lui a causé beaucoup de douleurs, et lors de son transfert dans la voiture militaire, les soldats le frappaient,et l'insultaient grossièrement.
Dans la prison de Moskobiyya, il a été fouillé à nu, mis en position de shabeh, les mains liées vers l'arrière et les pieds attachés à la chaise fixée au sol. Il a déclaré : "Ils m'ont interdit pendant de longues heures de dormir, chaque fois que je m'assoupissais, ils cognaient sur la table. Ils mettaient un ventilateur qui soufflait un air glacial, puis un autre pour l'air chaud, et ainsi de suite. Mon état de santé s'est alors détérioré.
Même quand je me lavais, ils entraient dans la salle de bains, alors que j'étais nu, et cela me mettait dans l'embarras pendant l'interrogatoire.
Il a déclaré que les instructeurs l'ont menacé d'interrogatoires militaires et d'arrestations de tous les membres de sa famille, de démolition de sa maison et de détruire la source de revenus de son père qui est commerçant.
Il a indiqué qu'au cours de l'interrogatoire, "ils ont cassé mes lunettes. J'étais fatigué et très malade, et ils ne m'ont pas fait soigner, j'ai été interrogé pendant 50 jours, ils m'ont interdit de contacter l'avocat, m'ont obligé à me laver dans de l'eau froide, puis m'ont emmené dans un lieu où il y avait de l'air chaud.
4 - Ayman Sa'id Mashaqi 28 ans, de Naplouse, arrêté le 10 août 2004. Il a indiqué avoir été interrogé dans la prison de Jalame. Les instructeurs hurlaient et l'insultaient grossièrement. Il a été torturé dans la position du shabeh, les maisn et les pieds liés, et cela a duré des journées entières.
Il a décrit les cellules de Jalame comme étant très étroites et sales, il a été interdit de se laver tout au long de la période d'interrogatoire, ce qui lui a causé des maladies de peau. Dans la cellule, une lumière pâle en permanence gêne les yeux, un ventilateur d'air glacial tourne en permanence, mais l'air naturel est inexistant.
Il a été interdit de rencontrer son avocat pendant 22 jours et n'a pu obtenir des sous-vêtements . Nadi al-Asir al-Filistini (Club des prisonniers palestiniens) |
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