Mercredi 5 mars 2008
Gaza :
arrêter le massacre par Israël
Rassemblement et manifestation
à Lille
Photos GC
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Article Liberté Hebdo
Solidarité
avec Gaza : mobilisation
réussie à Lille
350 personnes ont répondu à l’appel de 18
associations, syndicats et formations politiques
pour manifester dans les rues de Lille ce mercredi 5
mars afin de traduire leur émotion et leur colère
devant les raids criminels de l’Etat israélien
contre la population de Gaza. Il a été rappelé que
c’est toute la Palestine qui est atteinte par les
raids et exactions israéliennes. Ainsi le docteur
Garrigue rappelait il y a quelques jours qu’à
Naplouse chaque soir les canalisations d’eau sont
détruites par l’occupant.
Fondamentalement la logique d’expulsion et de
dépossession menée depuis 60 ans se poursuit.
Annapolis montre son vrai visage, celui d’une guerre
contre le peuple palestinien, menée avec la
complicité des USA, comme de la France de Sarkozy.
Il convient d’ailleurs d’être très vigilant sur les
menaces de guerre régionale.
Les manifestants ont exigé de la France, comme de
la communauté internationale, une politique de
sanctions contre l’Etat israéliens. La France
possède des moyens de pression, à commencer par le
gel de sa collaboration militaire avec Israël, qui
doit être contraint de respecter le doit
international.
Le sort des 11 000 prisonniers palestiniens a été
évoqué lors des prises de paroles, dont celui de
Salah Hamouri, jeune franco-palestinien, prisonnier
en Israël depuis 3 ans après avoir arrêté sans
preuves. Il est indispensable que la pétition
exigeant sa libération immédiate soit massivement
signée.
La poursuite de la mobilisation est indispensable.
Elle l’est tout particulièrement quand le président
israélien Pérès est prochainement reçu avec tous les
honneurs à Paris. C’est indécent. Cela ne saurait
être toléré.
Lille le 5 mars 2006
Gaza : arrêter le
massacre par Israël
Au moins 49 Palestiniens ont été tués et quelque
150 blessés aujourd’hui, samedi premier mars.
Depuis le début de la nouvelle offensive
israélienne mercredi 27 février, plus de 80
Palestiniens ont été tués. Faute de carburant
notamment, des ambulances ne circulent plus.
Ça suffit.
La guerre et le siège israéliens contre le peuple
palestinien dans la bande de Gaza doivent cesser
en urgence.
Tel-Aviv ne peut d’un côté assiéger, tuer,
intensifier en Cisjordanie la colonisation, et de
l’autre prétendre négocier.
Nous condamnons ce terrorisme d’Etat contre la
population civile palestinienne.
A l’heure où les autorités françaises honorent
Israël, entre autres comme invité d’honneur au
salon du livre, nous appelons le gouvernement
français à intervenir notamment au sein du conseil
de sécurité des Nations unies pour faire cesser le
siège et les bombardements israéliens contre la
Palestine.
Nous appelons la France à des sanctions immédiates
contre Israël jusqu’à la fin d’une telle
politique.
Signataires : AFPS 59/62, UJFP, Communauté
palestinienne du Nord, ASTR, LDH, CSP 59,
collectif Afrique, Union syndicale Solidaires,
PCF, LCR, Les Alternatifs, Coordination
communiste, PRCF,
UD CGT du Nord,
Cedralille (Liban). |
Massacre à Gaza et paix
de la terreur
Novembre 2007 : conférence d'Annapolis sous la
houlette des Etats-Unis.
Cette conférence doit mettre fin au conflit entre
Israël et les Palestiniens et conduire, à la fin
2008, à la mise en place d'un Etat palestinien. Du
moins, c'est que ce l'on dit.
Dès le lendemain de la conférence, le premier
ministre israélien Olmert annonce que les délais
ne pourront être respectés et pour montrer qu'il
reste maître du jeu, Israël annonce la
construction de nouveaux logement dans les
colonies et l'armée israélienne poursuit ses
actions à Gaza et en Cisjordanie (attaque contre
Naplouse en janvier et exactions quotidiennes).
Mais la cible principale est Gaza déclarée "entité
hostile" pour cause de HAMAS dès septembre
dernier. Le premier ministre israélien a récemment
déclaré, à propos du blocus de Gaza : "La
population (de Gaza) doit comprendre que tant que
le Hamas est au pouvoir, nous ne lui fournirons
que le strict minimum".
C’est à un véritable
massacre auquel est soumise la population de Gaza
sous prétexte de lutte contre le terrorisme,
blocus imposé à la population ainsi privée
d'électricité, de médicaments et de vivres. Tout
cela sous le regard bienveillant de ses alliés
occidentaux qui lui demandent de temps en temps de
ne pas exagérer. Ainsi, tandis que les agissements
criminels de l'armée israélienne sont appelés à se
poursuivre la France s’apprête à recevoir avec
tous les honneurs le président israélien Pérès.
Cela illustre un soutien ostensible des autorités
françaises à la politique israélienne, lié
notamment au virage atlantiste opéré par Sarkozy,
bientôt en Israël, avec un ralliement à la
stratégie de domination des Etats Unis de Bush au
Moyen Orient.
L’agression contre Gaza c'est la façon israélienne
de fêter les soixante ans
de l’existence de Etat israélien, en oubliant que
la création de cet Etat a été la source d'une
injustice marquée par la destruction de la
Palestine, l'expulsion d'une partie de ses
habitants et, pour ceux qui sont restés en Israël,
la condition de sous-citoyens.
Alors
Annapolis, comme tous les "processus de paix" qui
l'ont précédé, n'est qu'une façon de rappeler aux
Palestiniens que la seule paix acceptable par
Israël et ses alliés est l'acceptation des
conditions israéliennes. Annapolis est en partie
la conséquence de la brisure palestinienne, du
conflit entre le Fatah et le Hamas et de la
séparation entre la Cisjordanie et Gaza. Le
rapport de l’envoyé de l’ONU de Soto, paru début
juillet a montré le rôle des USA comme de l’Europe
dans l’aggravation de cette brisure comme dans les
affrontements de juin 2007. On peut définir
Annapolis comme la cristallisation de la politique
d'Israël et de ses alliés occidentaux consistant à
soutenir l'Autorité Palestinienne contre le Hamas,
sans pour autant reconnaître les droits des
Palestiniens. L’agression à Gaza n'est alors que
l'un des éléments de la politique israélienne pour
détruire la Palestine. Condolizza Rice aura
beaucoup de mal à cacher cette réalité maintenant.
On
pourrait attendre de la part de l'ONU qu'elle
prenne des sanctions contre Israël, après une
agression d’une telle ampleur, comme elle a su le
faire pour d'autres actions criminelles, qu'elle
mette fin à l’impunité israélienne, qui laisse
entendre que, dans ce conflit, ce sont les
Palestiniens qui sont les agresseurs et Israël la
victime qui tente de se défendre. Les autorités
françaises doivent exiger ces sanctions. Elles
doivent immédiatement les mettre en place. Pérès
n’a rien à faire à Paris.
Il faut
exiger la fin d’un conflit qui repose sur le
refus israélien d'une paix qui ne soit pas la
reconnaissance de son hégémonie sur la terre
palestinienne.
Association France Palestine
Solidarité Nord - Pas-de-Calais,
Union des Juifs
Français pour la Paix, Hors les Murs
Lille le 4 mars
2008 |
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Nord-Eclair
jeudi 6 mars 2008
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