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Mardi 16 septembre 2008

à Lille - Maison de Quartier de Wazemmes

TOURNÉE DES ANARCHISTES CONTRE LE MUR

 à l'appel de l'UJFP et de l'AFPS 59/62

 Gaï Davidi, documentariste israélien et militant des
 
Anarchistes contre le Mur,
était en tournée dans une dizaine de villes françaises du 15 septembre au 1er octobre 2008. Pour cette visite, les anarchistes israéliens et français se rejoignent, car la tournée se tient à l’initiative conjointe de l’OCL (Organisation communiste libertaire) et de l’UJFP. Dans certaines villes, d’autres groupes participent à l’organisation de cette tournée au niveau local, notamment la CGT, le PCF et les collectifs locaux de solidarité avec la Palestine.

Fondé en 2003, les Anarchistes contre le Mur est un groupe très actif en Israël, avec une présence forte à des points chauds au long du Mur de séparation en Cisjordanie occupée. Une des premières actions du groupe, en décembre 2003, a été de sectionner le grillage du portail principal du chantier où le Mur était érigé près du village palestinien de Masha. C’est là que, pour la toute première fois, l’armée israélienne a tiré à balles réelles contre des manifestants israéliens, blessant grièvement un des militants du groupe. Grâce à une bonne couverture médiatique, cette action a soudé le groupe et a eu un fort impact sur l’opinion publique, à un moment où la plupart des Israéliens étaient indifférents à l’édification du Mur. Depuis, les actions des Anarchistes contre le Mur se sont multipliées, seules ou - le plus souvent - avec la participation d’autres associations anticolonialistes israéliennes et des villageois palestiniens expropriés pour sa construction. La plupart des villages affectés se révoltèrent et se structurèrent en comités locaux de résistance. Depuis, neuf Palestiniens protestant contre le Mur ont été tués par l’armée israélienne, entre cinquante et cent ont été blessés par balles enrobées de caoutchouc et hospitalisés. Quant aux Anarchistes contre le Mur, un nombre important de leurs militants ont été arrêtés par l’armée et condamnés à des peines plus ou moins lourdes. Ce soulèvement populaire palestinien, impulsé et soutenu par les Anarchistes contre le Mur, a porté ses fruits. La construction du Mur a été ralentie dès 2004. C’est alors que le village de Bil’in et son comité populaire de résistance ont pris la relève (ce mouvement fut surnommé « l’Intifada du Mur »). Une nouvelle étape était alors franchie et la résistance exemplaire de Bil’in devait contribuer amplement à la venue des médias, des volontaires internationaux et des militants israéliens. Le défi des Anarchistes contre le Mur est de maintenir et d’élargir à long terme leur réseau de communication et leur présence sur le terrain, en collaboration avec les divers comités populaires locaux. Le groupe appelle également à un soutien financier dans l’objectif de recueillir les fonds nécessaires pour assurer les frais juridiques, de matériel et de transport nécessaires à ses activités, soit un budget de 36 600 € par an. Pour leur tournée en France, les Anarchistes contre le Mur seront représentés par Gaï Davidi, militant du groupe de la première heure, objecteur de conscience et réalisateur du film « In Working Progress » qui traite des conséquences du Mur sur la vie des ouvriers palestiniens du bâtiment en Cisjordanie. Gaï est actuellement en train de travailler sur un deuxième film documentaire. Pour plus d’information, voir l’article dans le fichier attaché <Anarchistes contre le Mur> écrit par notre ami Michel Warschawski, président du Centre d’information alternative de Jérusalem, qui fait d’eux un vibrant éloge.

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