Maxime
Rodinson, les marxistes et la question palestinienne
La
rencontre-débat remplit l’espace-Marx
Au moins 80 personnes ont participé
samedi 18 octobre après midi à Hellemmes à la rencontre débat organisée
autour de Maxime Rodinson.
Sébastien Boussois, journaliste
et historien, a présenté les éléments qui se trouvent dans son ouvrage :
« Maxime Rodinson, un intellectuel du XXème siècle ». Il a montré que Maxime Rodinson, était un
des premiers à dénoncer le fait colonial israélien, en France. Symbole du
savant comme du militant il représente un type d’intellectuel dont il faut
aujourd’hui faire le deuil. Françoise Germain-Robin, journaliste à l’Humanité
a indiqué sa collaboration avec l’orientaliste, comme l’opportunité à saisir,
pour l’Europe, au vu de la situation internationale actuelle, pour être à
l’initiative en faveur de la création d’un Etat palestinien sur les territoires
occupés en 1967. Ziad, porte parole du FPLP en Belgique, a indiqué le rôle
que tenait Maxime Rodinson pour les perspectives de libération nationale de
la Palestine, comme la perspective d’un seul Etat démocratique et laïque, et
la place que peut tenir la gauche palestinienne pour y parvenir.
La discussion, d’une heure et
demi, avec de très nombreux intervenants, a porté tant sur Maxime Rodinson,
son évolution y compris ses incertitudes lors de l’agression des USA contre
l’Irak, que sur la situation en Palestine et les perspectives pour la
résistance et la libération nationale.
A été notamment interrogée, voire très contestée, la place que
pourrait tenir l’Europe pour une solution de la question palestinienne, alors
que, aux côtés des USA, elle appuie les positions israéliennes. Débat aussi
autour d’un seul ou de deux Etats sur le sol de la Palestine. Faut-il passer
par des phases, dont celle d’un Etat sur les « territoires
occupés » ? Cet Etat « juif » n’est-il pas porteur de la
poursuite des injustices pour une partie de sa population ? La place que
tient le droit au retour et la résolution 194 de l’ONU a été soulignée.
S’il n’a pas été tiré de
conclusions générales de cette rencontre c’est un soutien à la cause
palestinienne qui s’est dégagé, soutien à inscrire dans les quartiers
populaires. A noter le renouvellement de l’appel à la mobilisation pour la
libération immédiate de Salah Hamouri dont le comité national de libération a
été présenté au Sénat l’avant veille.
Jean-François Larosière
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Liberté Hebdo n°828 17/23 octobre 2008
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