Journal
des Palestiniens
03
au 05-03
Par M.Lemaire
Ce
journal est obtenu par la lecture journalière des
journaux en ligne (Afp- ats - Ap - Reuters ainsi
que les sources d'informations de la résistance).
ensuite
patiemment
je fais les recoupements...
Référendum
alibi !
Le comité central du
Likoud, le parti de M. Sharon demande à la
fraction parlementaire du parti d'œuvrer en
vue d'un vote au parlement d'une loi sur le référendum
portant sur le plan de retrait de Gaza qui,
compte tenu des rapports de forces à la
Knesset, n'a aucune chance d'être adoptée.
Autrement dit, ce n'est
que cinéma, pour amuser la galerie, opinions
publiques et presse internationale !
De plus, cette
opposition musclée ( sic ), ou extrémiste,
comme certains préfèrent l'appeler, aurait
servit au passage de donner une image de
Sharon d'un homme modéré, pacifique, voir de
compromis, même au prix de lourds sacrifices.
En fait, le plus
important était à venir de la bouche de
Sharon lui-même, en devant le comité central
du Likoud, (son parti ) que, je cite : "
le retrait de la bande de Gaza n'annonçait
pas la fin de la colonisation en Cisjordanie
et notamment dans la région de Jérusalem-est.
Grâce à la colonisation, nous garderons pour
l'éternité des positions importantes,
essentielles à notre existence, à Jérusalem
notre capitale unifiée pour toujours, dans
les blocs d'implantations qui se trouvent dans
les lieux les plus sacrés de notre histoire
et dans les zones de sécurité capitales pour
notre défense ." - Fin de citation.
Et voilà, le tour est
joué.
En une seule phrase, il
évacue toutes les questions fondamentales qui
forment l'ossature des droits nationaux légitimes
du peuple Palestinien :
. Le droit de retour des
réfugiés dans leurs foyers
. Le démantèlement
sans exception, de toutes les colonies
. Le retrait de
l'ensemble des territoires occupés depuis
1967
. Jérusalem, capitale
de la Palestine
Sommaire :
Politique
Palestinienne
1-1
Processus de paix :
1-2 Les grandes
manœuvres
1-3
Sur le terrain
1-5
Diplomaties & engagements
1-7
Action contre le Mur
de la Honte
1-8 Action
contre la politique
colonialiste israélienne
(Colonisation & colonies)
2-1 Des
Canons ... pas du beurre
2-4
Les grandes manœuvres…
"plan
de redéploiement",
2-5 Diplomaties &
engagements
2-6
Social (à l'israelienne)
Des canons…pas de beurre
2-8 Politique
colonialiste israélienne
(Colonisation &
colonies)
Faits
divers
3 Politique internationale
des territoires occupés
Le
Quartette a demandé à
l'Autorité palestinienne d'arrêter
et de traduire en justice les
auteurs de l'attentat de tel
Aviv
Mahmoud
Abbas: "nous ne prendrons
pas de mesures de sécurité
sous la pression de quiconque",
3-3 Usa
02-03
le général
américain William Ward va
diriger un groupe chargé de
coordonner le soutien aux
efforts palestiniens en terme de
sécurité,
3-4 Ue
Déclaration
finale de la conférence de
Londres sur les réformes
palestiniennes
Les
membres du Quartet ont déclaré
que ni Israéliens ni
Palestiniens ne devaient
"prendre des mesures unilatérales
Les
membres du Quartet encourage les
deux camps à "continuer
sur la voie du dialogue et de la
négociation directs"
La réunion
de Londres a confié aux Européens
le soin d'aider à la mise en
place des nouvelles institutions
politiques palestiniennes, t
La déclaration
finale qui sera faite à l'issue
de la Conférence ne fera pas référence
à la lutte contre les
activistes palestiniens,
3-5 Uk
Le maire
de Londres Ken Livinsgtone parle
…
3-6
Egypte
L'Egypte
a appelé Israël à la retenue et
à "s'abstenir de toute
mesure susceptible d'aggraver la
tension" dans les territoires
palestiniens.
3-7 Tunisie
Les
autorités tunisiennes ont empêché
une manifestation organisée par
plusieurs partis
d'opposition et des Ong pour
protester contre le projet de
visite de Sharon en Tunisie,
4 Actes
de résistance dans les territoires
palestinien occupé :
4-1
Décompte des pertes humaines
4-2 Détails
par région
Cisjordanie
Naplouse
(nord de la Cisjordanie)
Saylat
Al Daher,
village
de Bit Sorek au nord -ouest de Jérusalem.
Zita,
Bande de
Gaza
Rafah
(non loin de la frontière
entre la bande de Gaza et
de l'Egypte)
Camp
de réfugiés de Rafah
Tal
Al-Sultan
5 Médias :
Les
media israéliens
toujours hostiles au
peuple palestinien
6 Les brèves
Peter
Malkin, l'agent des
services secrets
israéliens qui
avait enlevé Adolf
Eichmann à Buenos
Aires en 1960, est
mort
Le
criminel de guerre, Robert
Hatem, vit à Paris.
7 Dossier
7-1
Dossier Otan (vue
d'israël)
a)
Israël dans
l'OTAN ?
b)
la doctrine stratégique
d'Israël
c)
" Toc, Toc !
Israël appartient
à la communauté
euro-atlantique
"
d)
Malgré sa
localisation, Israël
est un pays
occidental. La
communauté
euro-atlantique
est son habitat
naturel.
f)
" La
dimension
atlantique
d'Israël "
g) " Un
partenariat avec
l'OTAN ? "
7-2
Point de vue
de Robert Fisk
: Barbouzes
israéliens,
syrophobie et
une paix qui a
du mal à
percer
7-3
Point de vue
de Khalil
Attyah : Le
dilemme d’Abou
Mazen
8 Annexe
8-1
la volonté de réforme du président
palestinien Mahmoud Abbas,
8-2
Le Parlement palestinien a investi
le gouvernement Qoreï remanié
8-3 Composition
du nouveau gouvernement
palestinien :
8-4 La
nouvelle carte israélienne du
"Plan de Désengagement"
8-5 Sondage (Deux
sondages, l'un assez succinct du côté
israélien, l'autre beaucoup plus
fouillé du côté palestinien.-
|
02-03 au 05-03 :
Peuple Palestinien : 0
tué - 13
blessés
1 Politique
Palestiniene
1-1
Processus
de paix :
01-03
le premier ministre palestinien Ahmed Qoreï a
refusé l'établissement d'un Etat palestinien
avec des frontieres temporaires, mentionnant
que cela sabotera le processus de paix
Et, Il a appelé aux Etats unis et la
Communauté internationale de fixer une date
pour les négociations palestino- israéliens
afin d'établir un Etat palestinien indépendant
avec Jérusalem Est comme capitale n basés
sur les frontières de1967. et de résoudre la
question des réfugiés palestiniens
02-03
- Le président
palestinien Mahmoud Abbas a l'intention de
capitaliser sur la "nouvelle ère de
paix et d'espoir" au Proche-Orient pour
oeuvrer à la création d'un Etat
palestinien "dans les meilleurs délais".
Dans cette
perspective, il a encouragé l'Union européenne,
premier bailleur de fonds des Palestiniens
avec 250 millions d'euros par an, à
poursuivre son soutien et renforcer son rôle
politique au sein du Quartette (Etats-Unis,
UE, Russie, Onu) parrain de la Feuille de
route pour le règlement du conflit.
"Aujourd'hui,
nous parlons d'une nouvelle ère de paix et
d'espoir", "Soyons optimistes et
restons-le", a-t-il ajouté, réaffirmant
son but ultime de parvenir à la création
de l'Etat palestinien prévu par le plan de
paix du Quartette.
02-03
Mahmoud Abbas a
renouvelé le souhait des Palestiniens
"que l'UE puisse jouer un rôle
politique majeur au sein du Quartette"
et souligné les besoins palestiniens
d'"assistance pour la sécurité et
l'administration".
"J'apprécie
grandement le soutien de l'Union européenne,
aussi bien économiquement que
politiquement", a-t-il souligné.
"Nous espérons que l'UE va continuer
ses efforts pour faire des prochaines élections
un succès", a-t-il ajouté.
1-2 Les grandes manoeuvres
03-03
Le premier
ministre palestinien Ahmed Qoreï a appelé
Washington à déterminer une date pour les négociations
du statut final de la Palestine afin de mettre
un terme du conflit.
04-03
32 membres du mouvement du Fatah, la "
jeune génération ", ont fait une déclaration
commune pour protester contre la "
mauvaise gestion " de l' " ancienne
garde " du Fatah.
Ahmad Ghonaim, un des signataire, a déclaré
qu’il p n'avait pas l'intention de
confronter l' "ancienne garde ",
mais qu’il s’agissait plutôt d’une
tentative de prévenir des fissures possibles
dans le mouvement du Fatah.
1-3
Sur le terrain
04-03
Selon des témoins, au
moins 13 hommes membres d'Al-Adoua, ont pris
position autour du poste et ont ouvert le feu
sur un poste de police de Naplouse, obligeant
les policiers à répliquer.
Des membres d'Al-Adoua,
ont indiqué avoir ouvert le feu après que la
police ait tenté d'arrêter un de leurs
collaborateurs qui conduisait une voiture volée.
Un porte-parole de la
police a précisé que le groupe avait souhaité
venger un de ses membres, frappé en garde à
vue.
De sources hospitalières,
on précisait que trois personnes ont été
blessées dans ces violences, dont une grièvement.
04-03
concernant les efforts de forces de la sécurité
palestinienne de maintenir l'ordre et le calme
dans les territoires palestiniens, le président
palestinien pense que les troupes
occupationnelles doivent quittent les
territoires palestiniens, car ces forces de sécurité
affrontent beaucoup de difficultés de garder
l'ordre.
actuellement
vu leur présence…
05-05
Le Parlement
palestinien des jeunes formé par un groupe
d'enfants de la ville de Rafah, a présenté
un mémorandum avec l'aide d'un groupe
d'avocates américains à New York, accusant
le Caterpillar d'être responsable d'assassiner des
enfants palestinien, et ont
décidé de citer Caterpillar américain en
justice pour l’emploi par l'armée israélienne
de bulldozers de D - 9, (utilisés pour des
actions illégales de destruction de maisons
palestiniennes et de cultures
agricoles)
Et le rôle qu’à eu celui-ci dans
l’augmentation de leurs souffrances
1-5
Diplomaties & engagements
02-03
L'argent commençait déjà
à arriver en direction des Palestiniens,
avec 330 millions de dollars (250 millions
d'euros) déjà promis par l'UE, la
Grande-Bretagne ajoutant 30 millions de
livres (43.6 million euros). Une autre
"enveloppe" de 350 millions de
dollars a également été annoncée par les
Etats-Unis, ainsi que 60 millions de dollars
par le Japon.
02-03
Le président de l'Autorité palestinienne a
rencontré Hosni Moubarak et les ministres
saoudien et jordanien des Affaires étrangères
Le porte-parole de la présidence égyptienne
Souleimane Aouad a rapporté que Mahmoud
Abbas a demandé au président Moubarak "d'intervenir
personnellement pour poursuivre la mise en
œuvre de l'accord de Charm el-Cheikh",
conclu le 8 février 2005.
"Le président
Abou Mazen (Mahmoud Abbas) a fait part de
son souhait de voir le président Moubarak
intervenir personnellement auprès d'Israël
pour qu'il dépasse la crise née de
l'attentat de Tel-Aviv, poursuive ses
contacts avec les Palestiniens et mette en
application les engagements pris lors du
sommet de Charm el-Cheikh", a
t'elle déclaré
1-7
Action contre le Mur de
la Honte
03-03
interview avec l'agence de Reuters,
Ahmed Qoreï
a) Le trop long délai
des négociations (entre six ou
douze mois ) du statut final donnera
à Israël la possibilité de
continuer la construction du mur da
la honte.
b) L'expansion coloniale dans les
territoires palestiniens occupés,
conduit à détruire le processus de
paix et à faire perdre l'espoir
d'un Etat palestinien indépendant.
1-8 Action
contre la politique colonialiste
israélienne (Colonisation &
colonies)
03-03
le président Abass a renouvelé ses
appels à l'arrêt de la colonisation
dans les territoires occupés qui
menace la création d'un Etat
palestinien et le processus de paix.
"La communauté internationale
considère que la colonisation ne peut
être qu'un obstacle pour le processus
de paix",
"La colonisation et le mur sont
tout à fait illégaux et bâtis sur
notre territoire.
Ces points-ci sont toujours à
l'agenda des discussions avec la
partie israélienne", a-t-il
affirmé.
Reprenant les
termes employés par le Quartette , M.
Solana a appuyé le président
palestinien en affirmant que
"rien ne sera accepté sur le
terrain qui puisse préjuger d'un règlement
final" du conflit.
1-9 Prisons
03-03
Le
président palestinien Mahmoud Abbas a confié
au mufti de Jérusalem, Ekrima Sabri, plus
haute autorité religieuse dans les
territoires palestiniens, l'examen des
dossiers de Palestiniens condamnés à mort
afin de "s'assurer de l'équité, au
regard de la charia (loi islamique), des
sentences rendues par les tribunaux".
51 cas de condamnations à mort prononcées
depuis la création de l'Autorité
palestinienne en 1994 seront examinés.
Selon
le général Saëb Al-Qidwa, chef de
l'organisme en charge des tribunaux
militaires, pour qui "il faut une
solution radicale au chaos sécuritaire qui règne
actuellement",.
Rappel :En janvier 2001, 2 Palestiniens accusés
de "collaboration avec Israël" ont
été exécutés, malgré les
appels
de la communauté internationale, et notamment
de l'Union européenne,
à commuer leur peine de mort en
prison à perpétuité, provoquant une levée
de bouclier de la communauté de Cisjordanie
qui ont approuvé l'organisation d'un référendum
consultatif sur la question.
Nb : 9
Palestiniens ont été exécutés depuis
1994, selon le Centre palestinien pour les
droits de l'Homme (PCHR).
03-03
Le grand mufti de Jérusalem
Ikrema Sabri a approuvé l'exécution future
de cinq Palestiniens, sur les 51 qui ont été
condamnés à la peine de mort,
Les 51 prisonniers
palestiniens ont été condamnés à mort
ces six dernières années, mais l'ordre
d'exécution avait été suspendu.
Le grand mufti avait
été chargé d'examiner quinze dossiers.
"Le report des
ordres d'exécution a encouragé le phénomène
de vengeance au sein de la communauté
palestinienne", a observé Ikrema Sabri.
"La vengeance est formellement
interdite par la religion, et l'Autorité
palestinienne devrait exercer son rôle et
les gens ne devraient pas faire la loi eux-mêmes".
Environ la moitié des
51 condamnés à mort sont accusés d'avoir
transmis des renseignements à Israël. Les
autres ont été condamnés pour meurtre ou
d'autres crimes violents.
AP ir/v311
04-04
L'Autorité
Nationale Palestinienne va reprendre dans le
courant du mois de mars ses exécutions
capitales pour la première fois depuis août
2002, pour envoyer "un signal de fermeté"
à la population et "contribuer à rétablir
la sécurité".
Les sentences de mort
doivent être entérinées en dernier lieu
par le président palestinien avant d'être
appliquées.
2 Politique
Israélienne
2-1 Des
Canons ... pas du beurre
01-03
–
L'armée israélienne
a annoncé que le général Dan Halutz succèderait
au général Moshe Yaalon à la tête de l'état-major
le 1er juin, un mois avant la date prévue
et sept semaines avant le début fixé au 20
juillet du retrait israélien de la Bande de
Gaza et de quelques colonies de Cisjordanie.
st/v516
2-4 Les grandes manœuvres…
"plan
de redéploiement",
04-03
Le comité central
du Likoud a voté en faveur d'un référendum
destinée surtout à empêcher l'évacuation
en juillet des colonies de Gaza et de
quatre autres dans le nord de la
Cisjordanie.
Lors d'une séance
tumultueuse, marquée par des slogans
"Sharon démission" et des
quolibets adressés au chef du mouvement,
qualifié de "dictateur".
La résolution, non
contraignante, a été approuvée
(700 membres du comité étaient présents
sur les 3.000 que compte cette instance,) ce
qui est un chiffre inférieur au quorum
d'un tiers en principe requis.
Elle appelle
"les membres du groupe parlementaire
du Likoud à œuvrer pour promouvoir un
texte de loi sur un référendum au sujet
du désengagement".
Réactions
04-03
Contre
a) Sharon estime que
le référendum n'est qu'une "stratégie
visant à retarder la mise en œuvre de
son plan". Il s'en est pris aux
membres du Likoud qui menacent de ne pas
voter pour le projet de budget qui
pourrait entraîner sa démission.
Ariel Sharon a déclaré
: "Il est interdit de tenter de faire
tomber notre gouvernement".".
"Le gouvernement et le parlement ont
pris des décisions difficiles. Elles
seront réalisées",. "Je n'ai
jamais cédé à la menace et il n'y a
aucune chance que je le fasse
aujourd'hui"
b) "Ceux qui
ont voté ne représentent pas le parti et
leur véritable objectif est de détruire
le parti de l'intérieur", a affirmé
le ministre du commerce et de l'Industrie,
Ehud Olmert
Pour
l’ancien ministre
Uzi Landau, lui a rétorqué que le vote
représentait le "Likoud
authentique", fidèle au dogme du
Grand Israël, de la Méditerranée au
Jourdain, et a accusé M. Sharon d'avoir
renié ses propres conceptions.
Actions
04-03
le député Likoud
Michael Eytan, président de la Commission
des lois, a annoncé qu'il présenterait
une proposition de référendum à l'aval
de la commission.
Elle pourrait être
adoptée par cette instance mais compte
tenu des rapports de force parlementaires,
elle n'a guère de chance d'être votée
par le parlement en séance plénière.
05-03
Sondage
deux sondages publié
par le quotidien Haaretz,selon lesquels près
de 69% des israéliens voteraient pour le
retrait et 28% voteraient contre
05-03
Fort du soutien de
l'opinion publique, Sharon apparaît plus
déterminé que jamais à appliquer son
plan de retrait de la bande de Gaza
2-5 Diplomaties &
engagements
05-03
Le ministre
jordanien des Affaires étrangères Hani
Moulki se rend en Israël, l'objectif est
de "réchauffer les relations"
entre les deux pays. après 4 ans
d’absence
2-6 Social
(à l'israélienne) Des
canons…pas de beurre
01-03
Des dizaines de
retraités ont manifesté devant les bureaux
du Bitouah Léoumi, les assurances
nationales, pour protester contre la
situation désastreuse des personnes âgées
dans le pays. Ils ont affirmé que le
Bitouah Léoumi était responsable de cette
dégradation et ont dénoncé également
l’augmentation des impôts fonciers imposée
aux couches défavorisées de la population.
2-8 Politique
colonialiste israélienne (Colonisation
& colonies)
01-03
Le parquet veut
incriminer les résidents des localités
juives de Judée-Samarie et de Gaza qui
manifestent en compagnie de leurs enfants.
L’adjoint du
procureur de l’Etat Shaï Nitsan, nommé
à la tête de la nouvelle équipe chargée
de traiter les ‘’provocations’’
des militants de droite, a adressé une
lettre à ce sujet au directeur du
Conseil pour le bien-être de
l’Enfant.
Il écrit dans sa
missive qu’une personne qui agit ainsi
"peut être considérée comme
agissant de façon irresponsable avec un
mineur et faire l’objet de poursuites
judiciaires".
03-03
Sharon a promis
que la colonisation en Cisjordanie et à
Jérusalem allait se poursuivre.
APma/v122
03-03
Le vice-Premier
ministre Pérès a estimé que l'Autorité
palestinienne sous la houlette de son président
Mahmoud Abbas est sur la bonne voie …
"Il y a un
changement, un profond changement et
certaines choses que les Palestiniens
ont faites sont dignes d'être saluées",
en exemple du déploiement de la police
palestinienne dans la Bande de Gaza
"Il y a un
calme relatif. Il y a aussi, à l'évidence,
des gens qui tentent de nuire aux
efforts de paix, cela ne me surprend
pas",
03-03
Pérès s'est
entretenu avec le ministre palestinien
Mohammed Dahlan. Cette rencontre qui
portait sur des questions économiques
Pérès a précisé
qu'il avait évoqué la possibilité
qu'Israël remette aux Palestiniens plus
de 400 hectares de serres dans les
colonies juives de peuplement de Gaza
après le désengagement israélien
. APma/v214
03-03
Les autorités israéliennes
ont libéré la prisonnière Amani Muhammad
Uways, (après une détention administrative
qui a duré 9 mois,) de la prison de
Ramleh.
Les autorités
d'occupation avaient arrêté Amani dans sa
maion, à Jénine, le 2 juillet 2004 après
avoir investi la maison en pleine nuit.
Amani avait été emmenée au camp de Salem,
puis transférée au centre d'interrogatoire
de Jalamah où elle est restée plus de
trois semaines.
Explosion ? ? ? ? Que se
passe t’il … ce n’est pas des
terroristes palestiniens ? ? ?
Tel Aviv
02-03
Explosion prêt d'un
glacier de Tel Aviv
Aucun autre détail n'était
disponible dans l'immédiat.
Les autorités évoquaient
un possible lien avec le crime organisé et
non l’œuvre d'activistes palestiniens.
Bilan : un blessé
grave,
3 Politique internationale
des territoires occupés
01-03
Le Quartette (UE,
Russie, Etats-Unis, Onu),a demandé à
l'Autorité palestinienne d'arrêter et de
traduire en justice les auteurs de
l'attentat suicide de vendredi à Tel-Aviv
(cinq morts, une cinquantaine de blessés),
appelant à une "action
soutenue" pour prévenir les actes de
terrorisme. Une déclaration jugée
"positive" par le gouvernement
israélien.
Cette intervention a
provoqué une vive réaction de Mahmoud
Abbas: "nous ne prendrons pas de
mesures de sécurité sous la pression de
quiconque", a-t-il assuré, insistant
sur le fait que certaines mesures ont déjà
été prises "car nous y avons intérêt".
"La sécurité
de la région est la sécurité de
l'ensemble de la communauté
internationale",
3-3 Usa
02-03
le général américain
William Ward va diriger un groupe chargé
de coordonner le soutien aux efforts
palestiniens en terme de sécurité,
signalant une implication directe de
Washington sur le terrain.
3-4 Ue
Déclaration finale
de la conférence de Londres sur les réformes
palestiniennes
01-03
Les membres du
Quartet (Etats-Unis, Union européenne,
Russie et Nations unies) ont déclaré que
ni Israéliens ni Palestiniens ne devaient
"prendre des mesures unilatérales
qui préjugeraient de la résolution des
questions du statut final" et ont réaffirmé
que le futur Etat palestinien devrait être
"véritablement viable" et ne
pas consister en territoires éparpillés.(
le futur Etat palestinien devait être
d'un seul tenant.)
Les membres du
Quartet encourage les deux camps à
"continuer sur la voie du dialogue et
de la négociation directs" et à
respecter entièrement les engagements
pris le mois dernier lors du sommet de
Charm el-Cheikh.
Soulignant "les
progrès significatifs" de l'Autorité
palestinienne et estimant que le programme
de réformes présenté par Mahmoud Abbas
est "une étape majeure dans
l'application des engagements palestiniens
dans le cadre de la 'feuille de
route'", les participants ont
"pressé" Israël d'agir pour
respecter ses propres engagements.
Le retrait israélien
de la Bande de Gaza devra être
"entier" et répondre aux
exigences de la "feuille de
route" pour la paix.
Et "le
renouveau de l'économie palestinienne dépendra
d'un démantèlement significatif du système
de blocus et de restrictions imposé par
Israël à la circulation des biens et des
personnes" dans les territoires
palestiniens.
02-03
La réunion de
Londres a confié aux Européens le soin
d'aider à la mise en place des nouvelles
institutions politiques palestiniennes,
tandis que les Etats-Unis coordonneront un
groupe sur la sécurité et la Banque
mondiale se concentrera sur le développement
économique.
"Nous serons
avec vous jusqu'au bout de la Feuille de
route", a promis Javier Solana en
retour au président palestinien. "Ce
que nous avons vu dernièrement est
vraiment fantastique", a estimé le
Haut représentant, en se félicitant que
"M. Abbas fasse ce qu'il a dit qu'il
allait faire".
M. Barroso a souligné
de son côté l'importance "de mettre
un terme à la violence, qu'il s'agisse de
la violence du côté d'Israël ou de la
violence venant des mouvements
terroristes".
"Il est temps
que les peuples de cette région bénéficient
d'une véritable opportunité pour la
paix", a ajouté le président de la
Commission, que M. Abbas a invité à se
rendre prochainement dans les territoires
palestiniens.
03-03
La déclaration
finale qui sera faite à l'issue de la
Conférence ne fera pas référence à la
lutte contre les activistes palestiniens,
affirme le quotidien israélien "Haaretz"
dans son édition de mardi.
Selon "Haaretz",
qui affirme avoir obtenu une copie du
document, les Palestiniens ont persuadé
leurs " amis " d’éviter
toute mention à un engagement palestinien
d'empêcher toutes les attaques des
activistes ou de faire cesser les tirs de
roquettes.
Selon "Haaretz",
les Palestiniens n'évoquent qu'en termes
vagues leurs engagements en matière de sécurité,
parlant d'une politique "qui crée
les conditions conduisant au processus de
paix avec l'objectif immédiat de rétablir
en interne la loi et l'ordre et la prévention
de la violence".
"Haaretz"
ajoute toutefois que, tout en rejetant les
réserves israéliennes au projet de déclaration
finale, le Blair et la Rice ont promis de
faire référence, dans leur discours, à
la nécessité de démanteler les
organisations militantes palestiniennes.
Tribune
publiée par "The Guardian
04-0
Le
maire de Londres Ken Livinsgtone parle
…
"Ariel
Sharon, le Premier ministre d'Israël,
est un criminel de guerre qui devrait être
en prison plutôt qu'à ce poste",
écrit notamment Livingstone avant de
faire clairement allusion à
l'implication de Sharon dans les
massacres de centaines de Palestiniens
dans les camps de réfugiés de Sabra et
Chatilla au Liban en 1982.
"L'expansion
d'Israël inclut le nettoyage
ethnique", poursuit le maire de
Londres avant de souligner que
"Sharon continue d'organiser le
terrorisme": "Plus de trois
fois plus de Palestiniens que d'Israéliens
ont été tués au cours des violences
actuelles".
Et a également
accusé Sharon de mettre les Londoniens
en danger en alimentant la colère dans
le monde.
3-6
Egypte
04-03
L'Egypte a appelé
Israël à la retenue et à
"s'abstenir de toute mesure
susceptible d'aggraver la tension"
dans les territoires palestiniens. Le
Caire estime que le processus de paix peut
continuer malgré les violences, tandis
qu'Israël pose comme préalable l'arrêt
de toute attaque pour poursuivre ses
contacts avec l'Autorité palestinienne.
04-03
L'Egypte s'est par ailleurs félicitée
des résultats de la conférence de
Londres, où elle était représentée par
M. Aboul Gheit.
M. Awad a rappelé que "le soutien
politique et le soutien financier doivent
aller de pair", afin de permettre à
l'Autorité palestinienne de conforter sa
position face aux groupes palestiniens armés
et mieux maîtriser la situation sécuritaire
dans les territoires palestiniens.
Selon M. Awad, M. Abbas a par ailleurs
indiqué que la conférence de Londres
constituait une "victoire qui a
permis de sortir les Palestiniens de leur
isolement" après la mise en
quarantaine du dirigeant défunt Yasser
Arafat par Israël et les Etats-Unis
pendant plus de trois ans.
3-7 Tunisie
05-05
Associated Press
(AP).
Les autorités
tunisiennes ont empêché une
manifestation qu'entendaient organiser à
Tunis plusieurs partis d'opposition et des
organisations non gouvernementales pour
protester contre le projet de visite de
Sharon en Tunisie,
Le premier ministre
israélien a été invité par le
gouvernement tunisien à assister au
sommet mondial sur la société de
l'information (SMSI) parrainé par l'ONU,
Le centre de la
capitale et les rues adjacentes ont été
quadrillés par un important dispositif de
sécurité qui a interdit tout
regroupement de manifestants.
Selon une source du
parti démocratique progressiste (PDP),
deux dirigeants de cette formation, Maya Jéribi
et Mehdi Mabrouk, ainsi que les militantes
des droits de l'Homme, Radhia Nasraoui et
Oum Ziad, ont été agressés par des
policiers lors d'une tentative de
manifestation dans une artère de la
capitale.
Par ailleurs, un
communiqué signé par quatre formations
d'opposition et quatre associations,
certaines légales et d'autres non
reconnues, signale des manifestations d'étudiants
ayant eu lieu à Tunis et dans plusieurs
villes de l'intérieur en signe de
protestation contre l'invitation adressée
au "criminel de guerre" Ariel
Sharon. Ce mouvement estudiantin a été réprimé
par les forces de l'ordre, selon le
communiqué qui fait état de dizaines de
blessés parmi les étudiants et de
l'interpellation de nombreux d'entre eux
dont certains ont été déférés devant
la justice à Sfax dans le Sud du pays.
APBg/BB
4 Territoire
palestinien occupé :
4-1
Décompte des pertes humaines ((Depuis
le début de l'Intifada le 25 septembre
2000 )
2-1
Palestine :
Civils &
résistants tués :
4.015
dont :
645 de moins de 21 ans
Internationaux soutenant
la Palestine :
3
Palestiniens
blessés par les forces israéliennes
et les colons :
44.480
(balles réelles
ou caoutchoutées, gaz lacrymogène,
autres moyens)
Arrêtés
: 18065 (1)
En prison
: 7.300
Pacifistes
en prison ou arrêtés : +
10
Autres actes
Journalistes tués : 9
Nombre
de maisons palestiniennes détruites
ou
partiellement
démolies :
66.237
2-2 Occupants:
Israéliens tués :
1.039
320
militaires
Israeliens blessés : 5.685
1173
militaire
Chiffres tenu à
jour par ML
(suivant un décompte
gouvernemental palestinien (pour la
Palestine) & de Arouts 7( pour israël)
Rapport publié par le Centre National
d'Information (PNIC) d'SIS.
Depuis le début
de L'Intifada en Septembre 2000 jusqu'à
janvier 2005,
3993 palestiniens ont été
tués
737, enfants tués âgés moins de
18 ans,
344 membres de sécurité
817 élèves, ont été
tués
44403 ont été blessés,
Le rapporté signale que le nombre total de
maisons palestiniennes démolies depuis le début
de l'Intifada est 69.843 dont 7438 complètement
détruites.
Confiscations des terres
03-03
L'autorité d'occupation
israélienne ont remis un ordre de
confiscation de 10.677 dunums de terres
autour d'hebron des villages d'Al Samo , Yatta
, Al Zaherya et Dhahiriya dans la région d'al-Khalil,
en Cisjordanie, pour la construction du
mur de la honte
(voir les brèves)
4-2 Détails
Cisjordanie
Naplouse
(nord de la Cisjordanie)
03-03
Explosions aux premières heures près de
soldats israéliens assurant la garde du
tombeau de Joseph à Naplouse, en
Cisjordanie, a déclaré l'armée israélienne.
Bilan : une Palestinienne et ses quatre
enfants ont été hospitalisés après avoir
été touchés par des éclats de la bombe,
a-t-on précisé de source proche des
services de sécurité israelien
03-03
Selon des sources locales, la mère et
ses enfants ont été blessés par les
soldats israéliens
Jénine
(nord de Cisjordanie,).
03-03
Les forces de l'occupation israélienne ont
envahi la ville et le camp de Jénine, Les
soldats ont arrêté cinq citoyens de
la famille d'Al Sadi.
03-03
Village de Saylat
Al Daher, (sud de Jénine )
Arrestation
de trois membres du Fatah.
Autres
territoire palestinien en Cisjordanie
occupée par Israël depuis 1967
village
de Bit Sorek au nord -ouest de
Jérusalem.
03-03
Selon un responsable du Conseil du village
, des soldats israélien d'un unité spéciale,
ont encerclé (Mohmed Khalad , Ahmed Al
Chikh , Mohmed Al Jamal , et un autre du
village de Bedou âgés de 14 ans et qui
se trouvaient sur leurs terres
agricoles et les ont arretes
03-03
Les forces israéliennes ont attaqué les
habitants de Bit Sorek quimanifestait
contre la confiscation de leurs terres
agricoles pour la construction du mur de séparation.
Le coordinateur du Comité de résister le
mur au village , Hassien Al Jamal , a dit
que les habitants du village protesté
contre le rasage de leurs terres depuis
quatre
Il a ajouté que les soldats ont attaqué
les habitants innocents tirant a balles réelles
et lançant des gaz lacrymogènes contre
eux.
Bilan :Le cultivateur Jamel Al
Abad , 65 ans, a été blessé après
avoir fortement frappé par les soldats
israéliens. Et arrestations de 9 citoyens
05-03
Le correspondant de WAFA a signalé que les
forces de l'occupation israélienne appuyées
par des blindés avaient fait irruption dans la
ville
Les (FOI) ont arrête Mohammed Abou Zahra, 26
ans, et le conduisant vers une destination
inconnue.
Zita,
au nord de la ville de Toulkarem.
05-03
Des témoins ont déclaré à l'agence
palestinienne de WAFA, que les soldats ont assiégé
l'école du village et empêché les élèves
d'arriver à leurs cours, et retenus trois élèves
pendant plus de trois heures.
Bande de Gaza
Rafah
(non loin de la frontière
entre la bande de Gaza et de l'Egypte)
03-03
Jehad Joda, 13 ans, a été blessé
par les tirs de soldats israéliens
.Selon des témoins, les soldats israéliens
ont ouvert le feu contre les maisons dans Al
Shot et Bloc ''G''
par les tirs de soldats israéliens ...
Camp
de réfugiés de Rafah
04-03
Une explosion s'est
produite vendredi dans le camp de réfugiés
blessant trois personnes: deux
adolescents de 14 ans et un bébé de
six mois, selon des témoins.
L'armée israélienne
a déclaré ne disposer d'aucune
information.
Tal
Al-Sultan, (camp de réfugiés de
Rafah), près de la frontière entre la bande
de Gaza et l'Egypte ,
04-03
3 enfants jouaient…et se trouvaient devant
leur maison à proximité immédiate de
l'endroit où l'explosion s'est produite.
Il s’agirait de l’explosion d’un obus
laissé par l'armée israélienne,
Selon des témoins, un bébé de neuf mois était
assis sur les genoux de son père. Tous 4 se
trouvaient devant leur maison à proximité
immédiate de l'endroit où l'explosion s'est
produite.
Bilan : Un des enfants, Ibrahim Al-Najar,
14 ans, a été grièvement blessé par des
éclats,
Amjad Nofal , 9mois , Ahmed Kafa , 12 ans,
souffrent de blessures qualifiées de
"sérieuses
selon des sources médicales de l'hôpital le
corps qui a explosé était "probablement
un obus laissé par l'armée israélienne",
qui opère de fréquentes incursions dans la région.
5
Médias :
Les
media israéliens encore toujours
hostiles au peoule palestinien
Rapport:
|
GAZA.
1 Mars 2005.
La
rapport annuel du State Information Service
sur les média israéliens accuse ceux-ci de
maintenir une trajectoire hostile contre le
peuple palestinien et justifiant les tueries
et les destructions de leurs forces, commises
dedans les territoires palestiniens.
Le
quatrième rapport annuel du SIS, publié pour
l'année 2004 et intitulé " Media War
", qui a été préparé par le département
de " Media Watch ", indique que la
couverture des média israéliens sur les événements
n'est pas crédible et décrit seulement
l'effort du tueur pour tuer la victime, alors
que la victime est complètement oubliée.
Le rapport comprend aussi une description de
plusieurs actes de tuerie, commis par la
machine contre les civils palestiniens, non
armés, qui ont été justifiés par les media
israéliens. Par exemple, le bombardement
d'une manifestation pacifiste dans la ville de
Rafah, au sud de la bande de Gaza, en mai
2004, qui a pris la vie de 22 civils
palestiniens. Les média israéliens ont prétendu
que les manifestants avaient été tués par
des activistes palestiniens qui tiraient des
missiles anti-air.
Le rapport du SIS remarque aussi plusieurs
nouvelles fausses, lancées par les média
israéliens afin de servir certaines
intentions, comme par exemple une nouvelle
diffusée par la Radio israélienne en avril
2004, qui mentionnait que les forces de sécurités
israéliennes avaient fait échoué une série
d'attaques terroristes pendant la fête de
Pessac juif, dont une bombe comprenant une
quantité du sang, infestée par AIDS. La
nouvelle a été diffusée antérieurement à
la visite faite par Ariel Sharon aux
Etats-Unis.
Selon le même rapport, les média israéliens
ont essayé d'humaniser l'occupation en
augmentant les cas d' " humanité
excessive " du gouvernement israélien
vers les palestiniens au moyen des
facilitations, la plupart faux.
Le rapport consigne aussi des tentatives des média
israéliens d'inciter les citoyens
palestiniens les uns les autres, en répandrant
des nouvelles fausses et inventées, en prétendant
que le président Yasser Arafat possédait des
billions de dollars en comptes privés et
secrets, ou que la bande de Gaza était le témoigne
des affrontements entre l'Autorité Nationale
palestinienne et le mouvement du Hamas.
Il parle aussi des beaucoup d'incitations des
média israéliens, utilisées contre le
peuple palestinien et sa direction, alors que
les incitations concentraient sur l'ancien président
Yasser Arafat. Le rapport documente sur des
dizaines de remarques d'incitation faites par
les officiels israéliens ; par exemple la
remarque d'Ariel Sharon sur l'assassinat du
Cheikh Ahmad Yassin, le considérant un droit
naturel pour Israël, ou la radio israélienne
qui considérait les universités
palestiniennes comme des serres pour grandir
les terroristes palestiniens.
Sur les practices israéliennes contre les
journalistes arabes et étrangers, le rapport
indique que la décision du gouvernement israélien
de n'accorder pas aux journalistes la carte de
presse, seulement après l'approuve du Shabak,
en soulignant que les forces israéliennes
avaient fusillé intentionnellement plusieurs
membres de la presse qui se trouvaient dedans
les territoires palestiniens.
source
: centre de presse internationale
|
6 Les brèves
02-03
1)
Peter Malkin, l'agent des services
secrets israéliens qui avait enlevé
l'ex-responsable nazi Adolf Eichmann à Buenos
Aires en 1960, est mort à New York à l'âge
de 77 ans, ont annoncé mercredi les médias
israéliens. La cause du décès n'a pas été
précisée.
Eichmann était chargé
de mettre en oeuvre la "solution
finale" pour exterminer les juifs. Six
millions d'entre eux ont péri pendant la
Deuxième Guerre mondiale, dans et hors des
camps de concentration et d'extermination.
AP
st/v523
2
) La France, terre d'accueil ?? Pour qui ??
: Le criminel de guerre, enfant chéri
et allié de l'Etat d'Israël, Robert Hatem,
vit à Paris.
Qui
est Robert Hatem ? Surnommé Cobra, il a été
le garde de corps d'Elie Hobeika, et est un
des exécutants des massacres de Sabra et
Chatila, sous la responsabilité israélienne.
Responsable d'avoir massacré
personnellement 400 Palestiniens en
septembre 1982 et d'avoir participé à
l'assassinat de plusieurs milliers de
Palestiniens dans les camps de Sabra et
Chatila, de près de 3000 Syriens et
Palestiniens au Liban et d'officiers de
l'armée libanaise, en 1980.
Le
criminel de guerre Robert Hatem est également
un homme du Mossad.
En
1997, le sinistre personnage obtient un
permis de séjour en France, à cause de ses
liens passés avec les services de
renseignements français, mais semble-t-il,
le ministère des affaires étrangères a
refusé de lui donner un séjour permanent
car '" il a tué de sang -froid des
dizaines de personnes", mais refuse
cependant de le remettre à un pays où il
risque la peine de mort.
Ce
sinistre personnage a participé à une
manifestation de protestation devant
l'ambassade syrienne à Paris, avec les
membres de l'opposition.
Ce
criminel de guerre a commencé par adhérer
aux Phalanges, et a participé à l'unité
104, une unité secrète des Phalanges
libanaises qui s'entraînait en Israël et
au Sud-Liban,
.
Il a même participé à la protection
personnelle de Sharon lorsque l'avion de ce
dernier s'est posé à Beyrouth, en 1982.
7-1
Dossier Otan (vue d'israël)
a) Israël dans
l'OTAN ?
Pour
la première fois, le 24 février 2005, un secrétaire
général de l'OTAN était en visite officielle
en Israël. Ce voyage prend place dans une série
de déplacements destinés à mettre en œuvre
l'Initiative de Coopération d'Istanbul (ICI).
La question de l'adhésion de plusieurs États
qui participent depuis deux ans au dialogue méditerranéen
est donc ouverte.
Ron Prosor, directeur général du ministère
israélien des Affaires étrangères, note dans
le Jerusalem Post que son pays a tenu à
s'organiser de manière quasi-autarcique. Cet idéal
biblique a néanmoins ses limites dans le monde
moderne. Israël doit apprendre à nouer des
partenariats. Une approche prudente voudrait
qu'il noue d'abord des accords bilatéraux avant
de s'engager trop en avant dans des partenariats
multilatéraux.
Uzi Arad, ancien conseiller politique de
Benjamin Netanyahu, observe dans le Daily Star
que les États-Unis ont besoin d'Israël pour
mener à bien leur projet de " grand
Moyen-Orient " et que l'État juif est par
essence une nation occidentale en terre
orientale. Israël a donc toute sa place dans
l'OTAN. Ze'ev Boim, vice-ministre israélien de
la Défense, va même plus loin dans Ha'aretz.
Pour lui, Israël est une base avancée du monde
occidental libre au Proche-Orient. Bref,
l'argument principal déployé dans les
quotidiens de la région par des responsables
politiques israéliens est qu'Israël doit
entrer dans l'OTAN parce que c'est une colonie
occidentale ; une présentation que les mêmes
responsables politiques qualifient d'antisémite
lorsqu'elle faite par d'autres qu'eux en Europe.
" La dimension atlantique d'Israël "
Source : Jerusalem Post
Référence : " Israel's Atlantic dimension
", par Ron Prosor, Jerusalem Post, 24 février
2005.Ron Prosor est directeur général du
ministère israélien des Affaires étrangères.
b) la doctrine
stratégique d'Israël
Les pionniers de la doctrine stratégique d'Israël
se sont beaucoup appuyés sur la notion biblique
d'une nation qui ne peut compter que sur elle-même.
Israël devait être autosuffisant et capable de
se défendre seul. Cela a permis à Israël d'être
à la pointe de l'innovation agricole et des énergies
alternatives. Cela nous a aussi permis de bien développer
nos capacités d'utilisation des nouvelles
technologies dans notre défense.
Toutefois, dans le monde moderne, aucune nation
ne peut être totalement autosuffisante. Notre
capacité de défense a été construite en
partie grâce à nos liens avec les États-Unis
et cette relation est la pierre angulaire de
notre politique étrangère et de défense. Israël
s'ouvre également sur le monde dans le domaine
économique et notamment en direction de l'Union
européenne, mais aussi de la Turquie et de
l'Inde. Israël a compris l'intérêt des
partenariat internationaux et ce changement de
psychologie est reflété dans le développement
de nos liens avec l'OTAN ; un rapprochement qui
intervient alors que l'Alliance se réforme et
accueille de nouveaux membres.
Deux des principaux objectifs de l'OTAN (la
lutte contre le terrorisme et la lutte contre la
prolifération des armes de destruction massive)
sont partagés par Israël alors même que
l'Alliance développe son action au
Proche-Orient. Cette nouvelle relation ne doit
pas remplacer les relations bilatérales que
nous avons avec les États membres de l'OTAN,
mais il faut profiter de la venue de Jaap de
Hoop Scheffer à Jérusalem pour mettre au point
un plan visant à renforcer ce lien avec
l'Alliance atlantique. Il n'est pas question
aujourd'hui d'une adhésion à l'OTAN, mais d'un
renforcement du partenariat." Toc, Toc !
Israël appartient à la communauté
euro-atlantique "
Source : Daily Star
Référence : " Knock, knock : Israel
belongs to the Euro-Atlantic community ",
par Uzi Arad, Daily Star, 24 février 2005.
Uzi
Arad est ancien directeur du renseignement du
Mossad et ancien conseiller de politique étrangère
de Benjamin Netanyahu. Ancien chercheur au
Hudson Institute, il est professeur au Centre
interdisciplinaire de Herzliya dont il dirige l'Institute
of Policy and Strategy. Il est signataire de
l'appel des 115 atlantistes contre Vladimir
Poutine.
c) " Toc,
Toc ! Israël appartient à la communauté
euro-atlantique "
c) Le " grand Moyen-Orient " est le siège
de la plus grande menace stratégique pour la
communauté euro-atlantique : la prolifération
des armes de destruction massive et le
terrorisme international. Il s'agit de deux
menaces qui touchent également Israël, ce qui
place ce pays encore davantage du côté
euro-atlantique. L'Histoire montre que les
menaces communes renforcent les partenariats.
L'OTAN est en train de débattre du changement
de ses orientations stratégiques et cela
pourrait avoir des effets stratégiques pour
Israël, aussi les deux partis doivent développer
leurs relations à l'occasion de la visite de
Jaap de Hoop Scheffer en Israël.
L'OTAN est la première institution de la
communauté euro-atlantique et comme l'Union
européenne développe ses relations avec Israël,
l'OTAN doit suivre ce mouvement, comme cela a été
annoncé lors de la conférence d'Istanbul. En
fait, il y a une reconnaissance croissante de la
place d'Israël dans la communauté
euro-atlantique.
Il reste à déterminer cependant ce que doit être
l'objectif à long terme de cette coopération.
Nous devrions nous inspirer des relations de
l'OTAN avec la Suisse, l'Irlande ou la Suède,
mais on peut aussi imaginer une adhésion israélienne
à long terme. Cela profiterait à l'Alliance
car Israël a une bonne capacité de défense.
Cette adhésion pourrait être une offre faite
à Israël en échange de ses abandons de
territoire dans le cadre de la " feuille de
route " et cela offrirait un moyen pour la
communauté euro-atlantique de s'engager dans le
processus de paix.
Tribunes
libres internationales - 25 février 2005
Source
: Daily Star
Référence : " Knock, knock : Israel
belongs to the Euro-Atlantic community ",
par Uzi Arad, Daily Star, 24 février 2005.
Uzi Arad est ancien
directeur du renseignement du Mossad et ancien
conseiller de politique étrangère de Benjamin
Netanyahu. Ancien chercheur au Hudson Institute,
il est professeur au Centre interdisciplinaire
de Herzliya dont il dirige l'Institute of Policy
and Strategy. Il est signataire de l'appel des
115 atlantistes contre Vladimir Poutine.
d) Malgré sa localisation, Israël est un pays
occidental. La communauté euro-atlantique est
son habitat naturel.
La récente
adhésion de sept nouveaux pays dans l'OTAN est
l'expression la plus nette des changements
enregistrés dans l'organisation, mais ce ne
sont pas les seuls. L'effondrement de l'URSS a
créé une nouvelle réalité mondiale. À la
place deux blocs se faisant face, on n'a plus
qu'une seule superpuissance. Dans cette
situation, la vraie menace est aujourd'hui le
terrorisme globale qui menace le monde libre.
Or, ce terrorisme trouve ses racines dans le
fondamentalisme musulman et il tire ses forces
principales du Proche-Orient. Il n'y a donc rien
de surprenant à ce que l'OTAN voit désormais
cette région comme un objectif stratégique.
C'est dans cet optique qu'il faut observer les résultats
de la conférence d'Istanbul en juin dernier qui
a soutenu la mise en place d'un dialogue entre
l'OTAN et des pays comme Israël, l'Égypte, la
Tunisie, la Libye et l'Algérie. Chacune de ses
relations aura lieu dans un cadre bilatéral.
Israël n'apprécie traditionnellement pas
beaucoup les discussions avec des organisations
multinationales, mais discuter avec l'OTAN est
important dans la situation actuelle. Il n'est
pas question d'une adhésion, mais il faut développer
notre partenariat.
Israël est une " base extérieure "
du monde occidental libre au Proche-Orient et la
visite de Jaap de Hoop Scheffer, cette semaine,
sera l'occasion de développer nos liens.
"
Un partenariat avec l'OTAN ? "
Source : Ha'aretz
Référence : " A partnership with NATO ?
", par Ze'ev Boim, Ha'aretz, 25 février
2005.
Ze'ev
Boim est vice ministre israélien de la Défense.
e) Israël
dans l'OTAN ?
Pour la première fois, le 24 février 2005, un
secrétaire général de l'OTAN était en visite
officielle en Israël. Ce voyage prend place
dans une série de déplacements destinés à
mettre en ouvre l'Initiative de Coopération
d'Istanbul (ICI). La question de l'adhésion de
plusieurs États qui participent depuis deux ans
au dialogue méditerranéen est donc ouverte.
Ron Prosor, directeur général du ministère
israélien des Affaires étrangères, note dans
le Jerusalem Post que son pays a tenu à
s'organiser de manière quasi-autarcique. Cet idéal
biblique a néanmoins ses limites dans le monde
moderne. Israël doit apprendre à nouer des
partenariats. Une approche prudente voudrait
qu'il noue d'abord des accords bilatéraux avant
de s'engager trop en avant dans des partenariats
multilatéraux.
Uzi Arad, ancien conseiller politique de
Benjamin Netanyahu, observe dans le Daily Star
que les États-Unis ont besoin d'Israël pour
mener à bien leur projet de " grand
Moyen-Orient " et que l'État juif est par
essence une nation occidentale en terre
orientale. Israël a donc toute sa place dans
l'OTAN. Ze'ev Boim, vice-ministre israélien de
la Défense, va même plus loin dans Ha'aretz.
Pour lui, Israël est une base avancée du monde
occidental libre au Proche-Orient. Bref,
l'argument principal déployé dans les
quotidiens de la région par des responsables
politiques israéliens est qu'Israël doit
entrer dans l'OTAN parce que c'est une colonie
occidentale ; une présentation que les mêmes
responsables politiques qualifient d'antisémite
lorsqu'elle faite par d'autres qu'eux en Europe.
Tribunes libres
internationales - 25 février 2005
f) " La
dimension atlantique d'Israël "
Les pionniers de la doctrine stratégique d'Israël
se sont beaucoup appuyés sur la notion biblique
d'une nation qui ne peut compter que sur elle-même.
Israël devait être autosuffisant et capable de
se défendre seul. Cela a permis à Israël d'être
à la pointe de l'innovation agricole et des énergies
alternatives. Cela nous a aussi permis de bien développer
nos capacités d'utilisation des nouvelles
technologies dans notre défense.
Toutefois, dans le monde moderne, aucune nation
ne peut être totalement autosuffisante. Notre
capacité de défense a été construite en
partie grâce à nos liens avec les États-Unis
et cette relation est la pierre angulaire de
notre politique étrangère et de défense. Israël
s'ouvre également sur le monde dans le domaine
économique et notamment en direction de l'Union
européenne, mais aussi de la Turquie et de
l'Inde. Israël a compris l'intérêt des
partenariat internationaux et ce changement de
psychologie est reflété dans le développement
de nos liens avec l'OTAN ; un rapprochement qui
intervient alors que l'Alliance se réforme et
accueille de nouveaux membres.
Deux des principaux objectifs de l'OTAN (la
lutte contre le terrorisme et la lutte contre la
prolifération des armes de destruction massive)
sont partagés par Israël alors même que
l'Alliance développe son action au
Proche-Orient. Cette nouvelle relation ne doit
pas remplacer les relations bilatérales que
nous avons avec les États membres de l'OTAN,
mais il faut profiter de la venue de Jaap de
Hoop Scheffer à Jérusalem pour mettre au point
un plan visant à renforcer ce lien avec
l'Alliance atlantique. Il n'est pas question
aujourd'hui d'une adhésion à l'OTAN, mais d'un
renforcement du partenariat.
Source : Jerusalem Post
Référence : " Israel's Atlantic dimension
", par Ron Prosor, Jerusalem Post, 24 février
2005.
Ron Prosor est directeur général du ministère
israélien des Affaires étrangères.
g " Un
partenariat avec l'OTAN ? "
La récente adhésion de sept nouveaux pays dans
l'OTAN est l'expression la plus nette des
changements enregistrés dans l'organisation,
mais ce ne sont pas les seuls. L'effondrement de
l'URSS a créé une nouvelle réalité mondiale.
À la place deux blocs se faisant face, on n'a
plus qu'une seule superpuissance. Dans cette
situation, la vraie menace est aujourd'hui le
terrorisme globale qui menace le monde libre.
Or, ce terrorisme trouve ses racines dans le
fondamentalisme musulman et il tire ses forces
principales du Proche-Orient. Il n'y a donc rien
de surprenant à ce que l'OTAN voit désormais
cette région comme un objectif stratégique.
C'est dans cet optique qu'il faut observer les résultats
de la conférence d'Istanbul en juin dernier qui
a soutenu la mise en place d'un dialogue entre
l'OTAN et des pays comme Israël, l'Égypte, la
Tunisie, la Libye et l'Algérie. Chacune de ses
relations aura lieu dans un cadre bilatéral.
Israël n'apprécie traditionnellement pas
beaucoup les discussions avec des organisations
multinationales, mais discuter avec l'OTAN est
important dans la situation actuelle. Il n'est
pas question d'une adhésion, mais il faut développer
notre partenariat.
Israël est une " base extérieure "
du monde occidental libre au Proche-Orient et la
visite de Jaap de Hoop Scheffer, cette semaine,
sera l'occasion de développer nos liens.
Source : Ha'aretz
Référence : " A partnership with NATO ?
", par Ze'ev Boim, Ha'aretz, 25 février
2005.
Ze'ev Boim est vice ministre israélien de la Défense
7-2
Point de vue de Robert Fisk : Barbouzes israéliens,
syrophobie et une paix qui a du mal à percer
On
savait qu’il allait se produire quelque chose.
J’avais rencontré un vieux collègue
journaliste, autour d’un café, samedi, et
nous nous étions confié mutuellement qu’il y
avait une ambiance nouvelle – menaçante –
à Beyrouth. Nous n’évoquions pas la vie hors
de prix ni les sempiternelles histoires de
corruption, mais le langage incendiaire dans
lequel s’exprimait désormais la vie politique
libanaise. " Walid Jumblatt a intérêt à
compter ses abattis ", observa mon collègue.
J’acquiesçai. Tout juste en janvier dernier,
le dirigeant druze du Liban avait annoncé que
c’était des " éléments " [sans
doute : " ‘anâçir ", ndt] du parti
Baath syrien qui avaient trucidé son père,
Kamal Junblatt, en 1975.
Que voilà des propos explosifs – et ces
propos, Walid les a tenus devant un public chrétien
maronite à l’Université Saint-Joseph ! La réponse,
la semaine dernière, fut encore plus lourde de
dangers. Le parti Baath a exigé de l’Etat
libanais qu’il poursuive M. Junblatt pour
diffamation et haute trahison. Puis Omar Karaméh,
le Premier ministre libanais insipide et
outrageusement pro-syrien – qui succède à
Rafiq Hariri – a affirmé que les représentants
de l’opposition politique libanaise qui
exigent le retrait de la Syrie du Liban sont en
train de " travailler pour Israël ".
D’autres ont utilisé le mot " Mossad
", à la place du mot " Israël
". Au Liban, ce genre de discours conduit généralement
à la déflagration.
Les élections à venir – accompagnée d’une
tentative de charcutage électoral susceptible
de priver les factions anti-syriennes d’une
partie de leurs sièges parlementaires – ont
eu le don d’aggraver la controverse déjà
largement entamée par l’adoption au Conseil
de Sécurité de l’ONU de la résolution 1559,
principalement soutenue par les Etats-Unis et la
France, et qui exige le retrait de toutes les
troupes syriennes du Liban.
Bien sûr, on le sait, ces troupes sont venues
ici, au Liban, en 1976, en vertu d’un accord
de la Ligue Arabe permettant, espérait-on, de
mettre fin à la guerre civile – ce qui ne se
produisit malheureusement pas – et cet accord
avait à l’époque été approuvé par le président
Jimmy Carter, et aussi – pour partie – par
Israël. Mais l’accord signé après la guerre
civile, en 1989, à Taïf [Arabie saoudite], préconisait
un retrait des troupes syriennes dans la vallée
de la Biqâ’, située dans la partie orientale
du Liban, chose que la Syrie n’a pas fait. Ses
protégés au Liban ont annoncé à grands cris
qu’ils ne voulaient à aucun prix que les
Syriens s’en aillent.
Le président français Jacques Chirac n’a
cessé d’insister sur la nécessité de leur départ.
Hariri était l’un des meilleurs amis de
Chirac. Ils avaient même pris une bière
ensemble dans le centre restauré de neuf de
Beyrouth, lors de la dernière visite du président
français au Liban. A l’époque : aucun garde
du corps. Pas de sécurité. Mais les choses ont
drôlement changé, depuis…
Voici quelques semaines, les Américains s’en
sont mêlés, avertissant qu’ils ne tolèreraient
aucune violence avant la tenue des élections
libanaises – ce qui s’est passé hier a
montré où les ennemis de l’Amérique se
mettaient cet avertissement – et réitérant
leur exigence d’un retrait de la Syrie. "
Pas question, tant que toutes les autres résolutions
de l’ONU n’auront pas été mises en
application ", a répliqué Emile Lahoud,
le Président de la République libanaise,
constamment opposé à M. Hariri et en
permanence fidèle à la Syrie.
Les Israéliens doivent quitter la Cisjordanie
avant que la Syrie ne parte du Liban. Les chrétiens
libanais, opposés à la Syrie, ont insisté sur
la violation des accords de Ta’if par Damas
– ce qui est exact. Karaméh et Nabih Berri,
président du Parlement, ont tenu une grande
conférence afin de faire observer que les
exigences des Américains et de l’opposition
libanaise – comportant notamment le désarmement
du Hizbollah – n’étaient rien d’autres
que des politiques américaine et israélienne.
Ce qui n’est pas faux non plus.
Dimanche dernier, des véhicules blindés
libanais ont descendu la Corniche (front de mer)
à Beyrouth. Je connais deux amis qui ont
d’ores et déjà acheté de grandes quantités
d’eau minérale en bouteilles. L’un
d’entre eux a acheté un nouveau générateur.
Manœuvres de routine, allez-vous me dire ? Précautions
contre un été particulièrement brûlant, ou
en vue des habituelles pannes du réseau électrique
beyrouthin ? Va savoir, Charles…
Les Libanais n’ont plus le moindre appétit
pour la guerre. Le conflit qui a pris fin en
1990 a détruit leurs familles et leurs
domiciles, ôtant presque tout sens à leur vie.
Une nouvelle génération est revenue, après
avoir étudié à l’étranger, ambitieuse,
irritée par le confessionnalisme impénitent de
la vie officielle tout autant que par la présence
militaire syrienne, pourtant considérablement réduite.
Mais les services du renseignement syrien sont
bien encore là – leur QG est situé dans la
ville d’Aanjar, dans l’est du Liban – et
leur chasse aux espions israéliens et aux traîtres
éventuels a tourné à l’obsession.
Dans ce sombre scénario, M. Hariri envisageait
l’avenir avec confiance, ne voyant le mal
nulle part et prétendant n’entendre aucun
signe préoccupant. On peut dès lors se
demander quel rôle réel il jouait, dans
l’opposition ? Etait-il ce simple observateur
désintéressé, regardant avec condescendance
depuis la terrasse de son palais les petits
nains de la politique libanaise en train de se
chamailler autour de frontières politiques
charcutées ?
Ou bien avait-il d’autres ambitions ?
Ce qui s’est passé hier a montré que
quelqu’un, quelque part, pensait que tel était
le cas…
14.
Chirac rejette la demande du ministre israélien
des Affaires étrangères, Silvan Shalom,
d’ajouter le Hezbollah à la liste européenne
des organisations terroristes par Aluf Benn
in Ha’Aretz (quotidien israélien) du lundi 14
février 2005
[traduit de l'anglais par Marcel Charbonnier]
Le président français Jacques Chirac a rejeté,
ce lundi, la demande du ministre israélien des
Affaires étrangères Silvan Shalom, de placer
l’organisation activiste Hezbollah sur la
liste des organisations terroristes de l’Union
européenne.
Au cours d’une rencontre officielle avec
Shalom, ce lundi après-midi, Chirac a indiqué
que les efforts de la France, durant les
semaines à venir, se concentreront
essentiellement sur le processus démocratique
au Liban et aux élections annoncées, dans ce
pays, dans les deux mois.
Shalom avait présenté sa requête au cours
d’une rencontre avec son homologue français
Michel Barnier, voici quelques jours de cela.
L’Union européenne procèdera à une
discussion préliminaire à la demande d’Israël,
fondée sur le danger potentiel que le Hezbollah
(est censé) représente(r) pour le nouveau président
de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
Des sources tant israéliennes que
palestiniennes ont accusé le Hezbollah de
chercher à organiser des attaques
palestiniennes contre Israël, aux fins de
torpiller les accords de cessez-le-feu obtenus
entre Abbas est le Premier ministre Ariel
Sharon, à Sharm el-Sheikh, la semaine passée.
Le rôle de la France a été décisif dans le
blocage de l’ajout du Hezbollah à la liste
européenne des organisations terroristes,
jusqu’à nouvel ordre.
Shalom demande à la France d’user de son
influence dans le monde arabe pour encourager un
réchauffement des relations arabo-israéliennes.
Il a également demandé à la France d’user
de son influence dans le monde arabe afin de
contribuer l’instauration de relations
arabo-israéliennes plus chaleureuses. Il a
demandé également à la France d’utiliser
son influence dans le monde arabe afin d’aider
à promouvoir de meilleures relations entre Israël
et les pays du Golfe et d’Afrique du Nord.
S’exprimant après avoir rencontré en tête-à-tête
le président Jacques Chirac, Shalom a indiqué
que la France pourrait jouer également un
" rôle clé " en isolant des groupes
voués au sabotage des efforts de paix entre
Israéliens et Palestiniens.
" J’ai demandé au Président Chirac de
nous aider à avoir de meilleures relations avec
les pays d’Afrique du Nord et du Golfe ",
a déclaré Shaom, qui a ajouté : " et
aussi d’user de son influence dans ces pays
afin que s’instaure une meilleure compréhension
entre Israël et ces pays. "
Il a également indiqué qu’il avait été
" très encouragé " par les efforts récents
déployés par le gouvernement français afin de
frapper l’antisémitisme et par sa " détermination
" à mettre un terme aux activités de
groupes relevant de l’extrême droite.
15.
Hans Blix : "La politique menée par les Américains
pourrait provoquer un engrenage" propos
recueillis par Inès Eissa
in
A-Ahram Hebdo (hebdomadaire égyptien) du
mercredi 9 février 2005
Hans Blix, ancien directeur de l’AIEA et chef
de l’équipe des inspecteurs sur les armes en
Iraq, est actuellement président de la
commission indépendante sur les armes de
destruction massive. Il fait le point sur le TNP
et les conditions d’établissement d’une
zone sans ADM au Moyen-Orient.
—
Al-Ahram Hebdo : Quelles sont les conditions qui
peuvent contribuer à l’établissement d’une
zone sans armes nucléaires au Moyen-Orient ?
—
Hans Blix : Un progrès sur le plan politique
s’avère indispensable ; il n’y a aucune
chance d’engager un dialogue sérieux à ce
sujet, alors que l’Intifada bat son plein.
Quand les Israéliens se sentent menacés, ils
considèrent que l’arme nucléaire représente
une sorte d’assurance-vie. Mais je crois que
l’établissement d’une zone sans armes de
destruction massive est la solution la plus
viable pour les deux parties. Je rappelle à cet
égard que les Israéliens votent en faveur de
cette résolution aux Nations-Unies. Le problème
est que ce sujet ne fait pas partie des priorités.
— Pensez-vous que l’article 6 du Traité de
Non-Prolifération (TNP) relatif à l’élimination
totale des armes nucléaires est réaliste ?
—
L’article 6 du traité prévoit l’élimination
progressive et totale des armes nucléaires. A
l’heure actuelle, cela paraît un but
difficile à atteindre. Pourtant, les pays dotés
de l’arme nucléaire se sont engagés à la
Conférence de révision du TNP en 2000 à
adopter treize mesures qui contribueraient, à
terme, à l’élimination de ces armes. Parmi
ces mesures, les pays nucléaires se sont engagés
notamment à mettre en vigueur le traité
interdisant les essais nucléaires (CTBT) ainsi
que le traité prohibant la production de matériel
fissionnable (FMCT).
Maintenant,
les Etats-Unis semblent prendre de la distance
par rapport à ces engagements. L’Administration
américaine justifie cela par les violations répétées,
selon leur point de vue, du traité par la Corée
du Nord, la Libye, l’Iraq et l’Iran. De leur
côté, les pays qui n’ont pas l’arme nucléaire
éprouvent une frustration, d’autant plus
qu’ils ont accepté l’extension indéfinie
du Traité, gardant à l’esprit les promesses
faites. Cette frustration, à mon avis, pourrait
mener à l’érosion du traité. Je ne crois
pas que les arguments américains soient
valables, les pays responsables de ce type de
violations ne sont pas des Etats voyous ou des
terroristes. La politique menée par les Américains
pourrait en revanche provoquer un engrenage qui
risquerait de déboucher sur une nouvelle course
à l’armement nucléaire.
—
A votre avis, une conférence de révision du
TNP peut-elle réussir ?
—
A présent, tout le monde est pessimiste. En général,
le processus de révision du Traité subit
l’influence du climat politique sur la scène
internationale. La position de l’Administration
américaine serait décisive à cet égard.
Personnellement, j’ai détecté quelques
signes positifs émis par le vice-secrétaire
d’Etat à la Défense récemment, lorsqu’il
a exprimé le soutien aux pourparlers en cours
entre l’Iran d’une part, et les trois pays
européens, d’autre part. Cela indique que
l’option d’attaquer l’Iran est exclue, au
moins pour le moment. S’agissant du dossier de
la Corée du Nord, il y a aussi des signes
encourageants liés à la reprise des
discussions multilatérales. Je pense que si
l’on arrive à une issue diplomatique sur ces
deux dossiers, la conférence de révision du
TNP aura des chances de marquer un succès. Mais
je dois rappeler que, pour le moment, l’image
qui se présente est plutôt grisâtre.
—
Quelle est votre opinion au sujet du programme
nucléaire iranien ?
—
Les Iraniens n’ont pas respecté leurs
engagements, conformément aux accords en
vigueur. L’Iran est tenu responsable de
n’avoir pas notifié à l’AIEA certaines
activités. Il est logique que lorsqu’un pays
dissimule des activités quelconques, il en découle
des suspicions. L’utilisation d’un réacteur
d’eau dense alimente la méfiance vu qu’il
sert à produire du plutonium nécessaire à la
fabrication des armes nucléaires. Cependant, je
tiens à rappeler que l’AIEA a estimé à
plusieurs reprises que rien ne prouvait que le
programme nucléaire iranien a pour objectif
d’acquérir l’arme nucléaire.
La
question qui se pose à présent est de savoir
si les Iraniens doivent continuer à enrichir de
l’uranium, d’autant plus qu’ils ont prouvé
leur maîtrise des techniques
d’enrichissement. Le gouvernement iranien
justifie la nécessité de continuer par les
besoins en fuel nucléaire des deux réacteurs
de Boushar. L’enrichissement n’est pas
interdit selon le TNP à condition que ce soit
fait à des fins pacifiques. Mais, à mon sens,
parce que l’Iran se trouve dans cette région
très tendue qu’est le Moyen-Orient, il serait
plus sage de suspendre toute activité liée à
l’enrichissement de l’uranium et cela sans
échéances. En échange, l’Iran devrait
pouvoir bénéficier de garanties lui assurant
du fuel nucléaire par le biais d’un mécanisme
multilatéral. Cela ne devrait pas poser de
problèmes puisque la France, l’Allemagne, la
Russie et la Chine ont déjà fait part de leur
prédisposition à garantir l’uranium nécessaire
aux réacteurs iraniens. Quant aux garanties de
sécurité, seuls les Américains peuvent
prendre cela en charge. D’autre part, j’ai
appris ici au Caire que plusieurs pays de la région
seraient disposés à soutenir l’Iran dans ce
sens, car cela encouragerait Israël à joindre
les efforts visant à débarrasser la région
des armes de destruction massive.
—
Que pensez-vous de ce qui se passe en Iraq
aujourd’hui ? Ne croyez-vous pas que la
situation sécuritaire s’est détériorée
depuis l’invasion américaine ?
—
La guerre en Iraq n’était pas justifiable.
Probablement, le seul résultat positif de cette
guerre est que l’Iraq se soit débarrassé
d’un régime oppressif et autoritaire. Par
contre, sur le plan de la sécurité et de la
lutte contre le terrorisme, les résultats de
cette guerre se sont avérés plutôt négatifs.
A cet égard, on constate que l’Iraq est
devenu le berceau du terrorisme, ce qui est le résultat
contraire de l’objectif affiché par l’Administration
Bush en décidant de faire la guerre. Pour ce
qui est de l’impact de cette guerre sur la
question de non-prolifération, il s’est avéré
minime, puisqu’il n’y avait pas d’armes de
destruction massive en Iraq. L’évolution
concernant les négociations avec des pays comme
la Libye, la Corée du Nord ou l’Iran, n’est
pas non plus un résultat de l’attaque américaine
contre l’Iraq, il s’agit de négociations
qui étaient déjà en cours depuis longtemps,
traitées loin des tensions qui ont entouré le
contexte iraqien. Je pense que les Américains
devraient explicitement annoncer qu’ils sont
prêts à quitter l’Iraq dès que le
gouvernement issu de l’élection le leur
demande. Ils devraient aussi déclarer qu’ils
n’ont aucune intention d’implanter des bases
militaires en Iraq.
—
L’Administration américaine a-t-elle exercé
des pressions directes sur les inspecteurs en
Iraq ?
—
L’Administration américaine n’avait rien à
voir avec l’équipe des inspecteurs. Au
contraire, j’avais de très bonnes relations
avec Condoleezza Rice et le secrétaire d’Etat,
Colin Powell. Seulement, au terme de notre
travail, l’Administration américaine nous a
reproché de ne pas leur avoir fait part de
certaines choses qu’on avait vues en Iraq. En
revanche, la presse américaine, elle, avait
exercé une forte pression sur l’équipe des
inspecteurs. Les journalistes américains sont
allés trop loin, je peux même dire qu’ils
ont souvent été très pervers avec l’Unscom.
—
Finalement, que pensez-vous des capacités nucléaires
égyptiennes actuellement ?
—
L’Egypte dispose d’une infrastructure
technologique avancée ainsi que de capacités
de recherches de pointe dans le domaine nucléaire.
Dans ce contexte, je pense que les autorités égyptiennes
devraient revoir leur politique dans le domaine
de l’énergie nucléaire. Depuis l’accident
de Tchernobyl en 1987, l’Egypte a décidé de
ne pas donner la priorité à l’énergie nucléaire.
De nos jours, les réacteurs nucléaires sont
encadrés par des mesures de sécurité beaucoup
plus pointues qu’en 1987, lors de l’accident
de Tchernobyl. A long terme, leressources en
hydrocarbures vont s’épuiser et c’est
aujourd’hui que l’Egypte devrait faire le
choix de produire de l’énergie nucléaire.
—
Pourquoi pensez-vous que l’Administration américaine
s’oppose à la réélection de l’Egyptien
Mohamad Al-Baradei à la tête de l’AIEA ? La
Maison Blanche ne va-t-elle pas un peu trop loin
?
—
Je crois que les Américains, en adoptant cette
position vis-à-vis de la réélection d’Al-Baradei,
vont trop loin. L’Administration Bush devrait
comprendre que c’est dans son intérêt
d’avoir des fonctionnaires à la tête des
organisations internationales qui respectent la
charte qui constitue le statut fondateur des règles
qui régissent le travail de ces organisations.
Ceci revêt une importance d’autant plus
accrue lorsqu’il s’agit d’organisations
comme les Nations-Unies et l’AIEA. A ce
propos, je tiens à souligner que Mohamad
Al-Baradei a fait un excellent travail, qu’il
s’agisse du dossier iraqien ou iranien. Mon
jugement sur le travail accompli par le
directeur général est partagé par la majorité
des pays membres de l’AIEA et, bien que les Américains
ne partagent pas cet avis, je crois qu’ils
devraient se plier au soutien dont Al-Baradei bénéficie
de la part de tous. Cela dit, bien que je puisse
comprendre l’argument que les Américains
avancent officiellement pour consolider leur
position, celui du respect des règles de Genève
suggérant que les fonctionnaires occupant ce
type de poste ne devraient pas le faire pour
plus de deux mandats, je tiens à rappeler que
ce n’est pas là une règle rigide.
—
Savez-vous que vous êtes très populaire en
Egypte ?
—
C’est étonnant l’accueil que m’a réservé
le peuple égyptien durant cette visite !
Quelqu’un dans la rue m’a carrément dit :
" Mister Blix, I love you ! ". Je dois
dire que cela m’a beaucoup flatté, mais je
n’ai fait simplement que mon devoir en tant
que haut fonctionnaire sans plus.
in The Independent
(quotidien britannique) du mardi 15 février
2005
[traduit de l'anglais par Marcel Charbonnier]
7-3 Point de vue de
Khalil Attyah : Le dilemme d’Abou Mazen
Démocratiquement élu président d’une
Autorité palestinienne en lambeaux, Mahmoud
Abbas, alias Abou Mazen, se retrouve plus vite
que prévu dans la même impasse que son prédécesseur.
Après avoir été couvert de louanges par tous,
y compris Sharon, le voilà accablé de toutes
les critiques pour n’avoir pas donné les
ordres de liquider la résistance armée à
l’occupation. Faute de partenaire sérieux du
côté israélien, l’état de grâce sera de
courte durée.
Faut-il
se joindre au chœur des louanges hypocrites
qui, de toutes parts, saluent la "démocratie
palestinienne naissante" ? Tout en
soulignant la maturité politique dont ont fait
preuve les Palestiniens, toutes tendances
confondues, en assurant, à travers l’élection
de Mahmoud Abbas, une succession pacifique à la
tête de l’Autorité palestinienne, force est
de constater que ce n’est pas la première
fois qu’ils exercent un tel droit. Nul besoin
de rappeler aujourd’hui les règles démocratiques
et représentatives qui régissaient l’Organisation
de libération de la Palestine, alors en exil.
Mais il ne faudrait pas oublier que le même
exercice électoral démocratique s’était déjà
produit en 1996, quand Yasser Arafat a été élu
président de l’Autorité palestinienne dans
des conditions autrement plus libres que cette
fois-ci.
Outre la présence d’observateurs
internationaux, les élections de 1996 s’étaient
déroulées en l’absence des troupes
d’occupation israéliennes, qui, longtemps
auparavant, s’étaient retirées des
principales villes palestiniennes pour permettre
aux électeurs d’exercer librement leur choix.
Ce qui n’était pas tout à fait le cas avec
l’élection de Mahmoud Abbas qui a eu lieu
sans enthousiasme populaire, boycottée par le
Hamas, et où des forces politiques bénéficiant
d’un grand enracinement populaire ont été
obligées de taire leur opposition et de se
rallier au candidat officiel dans un souci
d’unité. C’est ainsi que, depuis sa prison
israélienne, Marwan Barghouti, membre du Fatah
comme Abbas et seul adversaire sérieux, a été
persuadé sans ménagements par les dirigeants
du mouvement de retirer sa candidature. Mais
toutes ces péripéties n’enlèvent rien au
caractère démocratique de cette élection, ni
à la légitimité du nouveau président élu de
l’Autorité palestinienne.
Mais depuis que le 6 février 2001, Ariel Sharon
– responsable des massacres de Sabra et
Chatila de septembre 1982 – a été choisi par
les électeurs israéliens, en dépit de son
passé criminel, comme Premier ministre avec
pour programme d’achever la conquête de la
totalité de la Palestine, tous les prétextes
sont devenus bons pour lui permettre de mener à
terme cette stratégie du pire. Il fallait, en
d’autres termes, discréditer Arafat, le
premier dirigeant palestinien à avoir engagé
son peuple sur la voie de la paix et au prix
d’un compromis historique largement favorable
à Israël. Que ne lui a-t-on reproché ?
D’avoir refusé les prétendues "offres généreuses"
d’Ehoud Barak et de Bill Clinton à Camp
David, favorisé la militarisation de la seconde
Intifada, entretenu la corruption et, last but
not least, l’absence de démocratie. Pendant
des années, Arafat avait pourtant demandé la
tenue d’élections présidentielle et législatives,
comme le prévoit la Constitution de l’Autorité
palestinienne, mais c’est le gouvernement
Sharon qui avait refusé de jouer le jeu sous prétexte
que c’était impossible avec le
"terrorisme".
Autant de prétextes fallacieux pour occulter un
fait, celui-là avéré : l’enterrement du
processus d’Oslo, publiquement revendiqué par
Sharon. Inconditionnellement soutenu par Bush,
le successeur de Barak a mené sans être inquiété
une entreprise systématique de destruction de
l’Autorité palestinienne, reconquis la
plupart des territoires restitués en vertu du
processus d’Oslo, construit un mur, développé
les colonies, assiégé le président élu des
Palestiniens, désigné comme un interlocuteur
indésirable. Le prix de cette politique de la
terre brûlée a été exorbitant pour la
population palestinienne, mais aussi pour les
Israéliens eux-mêmes qui n’ont pas retrouvé
la sécurité promise par Sharon et encore moins
la prospérité économique. A tel point qu’à
la veille de la mort de Yasser Arafat, assassiné
par trois années de siège humiliant, Ariel
Sharon s’est trouvé contraint d’annoncer un
plan de retrait unilatéral de Gaza et d’une
partie de la Cisjordanie.
Avec l’élection de Mahmoud Abbas, fortement
soutenu par le Fatah et les hommes d’Arafat,
et sur un programme quasi identique à celui de
son prédécesseur, les Etats-Unis, embourbés
en Irak, pensaient trouver une sortie de
l’impasse. Mais c’était sans compter avec
les louvoiements de Sharon, qui persiste à
exiger du nouveau raïs palestinien la
liquidation des branches armées du Fatah, du
Hamas et du Djihad, avant toute reprise du
processus de paix. Abou Mazen a toujours refusé
ce diktat qui ouvre la voie à une guerre
civile. Il propose, en revanche, de persuader
ces branches armées de décréter une longue trêve,
à condition qu’elle soit également observée
par l’armée israélienne. Une tâche qu’il
avait essayé de mener à bien quand Yasser
Arafat l’avait choisi comme Premier ministre.
Il était effectivement parvenu à faire
accepter une trêve par les différentes
organisations armées. Mais Sharon l’avait
rejetée en ordonnant la poursuite des
assassinats contre leurs dirigeants. Ce fut
d’ailleurs l’une des principales raisons qui
avaient alors contraint Abbas à la démission.
En ordonnant le gel des contacts, après une
attaque palestinienne contre des cibles israéliennes,
elle-même consécutive à des attaques très
meurtrières de l’armée israélienne, Sharon
donne l’impression de vouloir acculer le
nouveau raïs à commettre l’irréparable :
soit il déclenche une tuerie fratricide
inter-palestinienne, soit il démissionne. Dans
les deux cas, la reprise du processus de paix
est renvoyée aux calendes grecques. Cependant
la nouvelle donne créée par la disparition de
Yasser Arafat, la réélection de G.W. Bush, le
pourrissement de la situation en Irak, l’entrée
des travaillistes dans le gouvernement et la
poursuite des attentats contre des cibles israéliennes
réduisent considérablement la marge de manœuvre
du Premier ministre israélien. Pour preuve, il
a dû reculer devant ses nouveaux "alliés"
travaillistes qui lui avaient reproché
d’avoir gelé les contacts avec l’Autorité
palestinienne sans les consulter. Entre ses
anciens alliés ultranationalistes, qui l’ont
quitté et brandissent désormais le spectre
d’une guerre civile, et ses nouveaux
partenaires travaillistes, qui, tenant à être
associés effectivement au pouvoir et non comme
cinquième roue du carrosse, voudraient débloquer
une situation politique stratégiquement préjudiciable
aux intérêts de l’Etat hébreu, Ariel Sharon
se retrouve sur la défensive, d’autant
qu’il ne jouit plus que d’une courte majorité.
Ayant constaté l’échec de sa stratégie sécuritaire
et ne voulant toujours pas s’engager dans la
seule voie raisonnable, celle d’une paix fondée
sur les accords de Taba (janvier 2001) et
l’initiative de Genève (décembre 2003), il
n’a plus le choix que de s’accrocher à des
arrangements boiteux de sécurité, mais cette
fois-ci avec la collaboration de l’Autorité
palestinienne. Cette dernière est tentée de
jouer cette carte, qui permettrait à la
population palestinienne de reprendre son
souffle, en posant toutefois comme unique
condition une reprise du processus de paix basé
sur la feuille de route et les fondamentaux que
Mahmoud Abbas n’a pas cessé de rappeler
durant sa campagne : le droit des réfugiés
palestiniens à rentrer chez eux, selon les résolutions
de l’Onu, la création d’un Etat palestinien
indépendant avec comme capitale la partie arabe
de Jérusalem, le démantèlement des
colonies... Cette accalmie donnera sans doute à
Sharon les moyens d’appliquer son plan de
retrait de Gaza et de la Cisjordanie du Nord et
de faire face en même temps aux menaces de
dissidence et de guerre civile au sein de son
propre camp. Force cependant est de constater
qu’il ne s’agit, dans les meilleures hypothèses,
que d’un répit, tant que le conflit n’est
pas abordé sur le fond, comme le stipule la
feuille de route, qui implique la Communauté
internationale. Seule une intervention extérieure
est aujourd’hui de nature à sauver la paix et
à sauver Israël de ses utopies suicidaires.
Les Etats-Unis sont les mieux placés pour
conduire une telle intervention.
Or Mme Condoleezza Rice, la nouvelle secrétaire
d’Etat américaine, n’a laissé aucune
ambiguïté sur le sujet. Exposant sa politique
proche-orientale devant les sénateurs lors de
son investiture, elle a certes pressé les
Palestiniens et les Israéliens à "faire
le choix de la paix". Elle s’est dite même
prête à s’impliquer dans la recherche de
cette paix. Mais l’essentiel de son message
est résumé dans son refus d’exercer la
moindre pression sur son protégé israélien :
"Je m’attends à consacrer d’énormes
efforts à cela, mais je ne peux pas me
substituer aux parties et à leur disposition à
prendre leurs responsabilités, et c’est le
message que nous devons adresser." Mais à
qui ? Il ne fait pas l’ombre d’un doute que
ce message trouvera une oreille sourde de la
part de Sharon. A quelques encablures de la
retraite, il ne souhaite pas terminer sa vie
politique en trahissant sa "réputation"
d’homme de guerre. Ce n’est pas en tout cas
à 75 ans qu’il va commencer une nouvelle
carrière de faiseur de paix ! Au grand désarroi
de Mahmoud Abbas, qui va se trouver plus vite
qu’il ne le pensait dans une situation peu
enviable. Même s’il parvient à imposer le
silence des armes aux radicaux de son camp, il
n’a aucune chance d’être entendu par
l’autre camp. Après les louanges dont il a été
généreusement couvert, voici venu le temps des
récriminations, annonciateur d’une
confrontation déjà inscrite dans les faits.
L’avant-goût de ce changement a été donné
par l’un des conseillers d’Ariel Sharon,
Assaf Shariv, moins d’une semaine après
l’investiture de celui qu’on présentait
comme l’homme providentiel. "La période
de grâce que nous avions accordée à Mahmoud
Abbas est finie, et il n’est plus question
pour au moins un bon moment d’une rencontre
entre lui et le Premier ministre."
Quoi que fera Abou Mazen, il n’est pas à
envier. Avec Sharon comme interlocuteur et Bush
comme arbitre, il n’aura rien à espérer tant
qu’ils seront aux commandes.
21.
Horizon 2020 : un rapport de la CIA prévoit la
fin de l’hégémonie mondiale américaine
d’ici quinze ans par Fred Kaplan
on Slate (e-magazine étasunien) du mercredi 26
janvier 2005
[traduit de l'anglais par Marcel Charbonnier]
Qui sera le premier homme politique assez
courageux pour déclarer publiquement que les
Etats-Unis sont une puissance sur le déclin et
que les dirigeants américains doivent toutes
affaires cessantes examiner ce qui doit être
fait à ce sujet ? Ce pronostic de déclin ne
parvient pas (pas seulement…) de
scribouilleurs gauchistes entichés de décadence
de l’impérialisme. Non, il est émis par le
Conseil National du Renseignement [National
Intelligence Council : appelons-le " NIC
"…], " haut lieu de la " pensée
stratégique " " au sein des milieux
américains du renseignement.
Les conclusions du NIC sont sobrement présentées
dans un document récent, comportant 119 pages,
et intitulé " Cartographie du Futur
Mondial : Rapport du Projet du NIC à
l’horizon 2020" [Mapping the Global
Future: Report of the National Intelligence
Council's 2020 Project]. Ce document est public,
et disponible en ligne sur le site de la CIA. Il
a bénéficié d’une attention des plus
modeste des milieux journalistiques, ces dernières
semaines : sans doute est-ce en raison de sa prédiction
qu’en 2020, " l’Islam politique "
sera toujours " une force avec laquelle il
faudra compter ". Seuls, quelques
reportages ou éditoriaux ont pris note de sa
principale conclusion :
" L’émergence probable de la Chine et de
l’Inde… s’affirmant comme de nouveaux
actants majeurs sur le plan mondial (qui n’est
pas sans évoquer l’avènement d’une
Allemagne unifiée, au dix-neuvième siècle, ou
l’instauration de la puissance états-unienne
au début du vingtième) bouleversera le paysage
géopolitique, et les impacts de ce
bouleversement seront potentiellement aussi
dramatiques que ceux constatés au cours des
deux siècles écoulés. "
Dans ce monde nouveau, qui nous pend au nez
(dans quinze ans…), les Etats-Unis resteront
" un important modeleur de l’ordre
international ", et probablement le pays le
plus puissant de la planète, pris isolément.
Mais sa " position relative de pouvoir
" aura été " érodée ". Les
nouvelles puissances " arrivistes ",
pas seulement la Chine et l’Inde, mais également
le Brésil, l’Indonésie, et peut-être
d’autres encore, accélèreront cette érosion,
en mettant en œuvre des " stratégies conçues
afin d’exclure ou d’isoler les Etats-Unis
", de manière à nous " contraindre
ou à nous [nous = les Américains, ndt]
persuader en douceur " de jouer dans leur
camp.
La politique étrangère américaine actuelle
corrobore cette tendance, conclut le NIC.
" L’obsession américaine de livrer sa
croisade contre le terrorisme est dans une large
mesure à côté de la plaque, quand on sait
quelles sont les préoccupations sécuritaires
de la plupart des Asiatiques ", affirme le
rapport. Ses auteurs ne minimisent pas
l’importance de la guerre au terrorisme, loin
de là. Mais ils écrivent néanmoins que la
" question clé " pour le futur du
pouvoir et de l’influence américaines est
celle de savoir si les décideurs politiques états-uniens
" peuvent offrir aux états asiatiques une
vision sexy en matière de sécurité et
d’ordre régionaux, capable de rivaliser,
sinon surpasser, celle que leur propose la Chine
". Si ce n’est pas le cas, " le désengagement
des Etats-Unis des préoccupations qui comptent
au plus haut point pour les alliés de l’Amérique
en Asie ne ferait qu’accroître la
vraisemblance de les voir prendre en marche le
train de Pékin, permettant à la Chine de créer
sa propre sécurité régionale, excluant les
Etats-Unis. "
Si tant est que ces puissances émergentes aient
besoin d’un modèle, elles pourraient se
tourner vers l’Union européenne, et non vers
les Etats-Unis, et la prendre comme " modèle
de gouvernance, tant globale que régionale
".
Ce glissement vers un monde (à nouveau)
multipolaire " ne s’opèrera pas sans
douleur ", poursuit le rapport, " et
il frappera en particulier les classes moyennes
du monde développé ", avec de nouvelles délocalisations
d’emplois, et de nouvelles fuites de capitaux
et d’investissements. Bref, la prévision du
NIC suggère non seulement un rééquilibrage de
puissance au niveau mondial, mais aussi les conséquences
dudit rééquilibrage en termes de perte de
richesse, de revenus, ainsi, dans tous les sens
de ce terme, que de sécurité [pour les
Americain, ndt].
Les tendances devraient d’ores et déjà
sauter aux yeux de quiconque sait lire un
journal. Il ne se passe pas une journée sans
une énième histoire sur notre manie de gager
notre futur sur les banques centrales de la
Chine et du Japon. Le déficit budgétaire états-unien,
qui frise le demi trillion de dollars, est
financé grâce aux achats, par ces deux pays,
de bons du trésor américain [Treasury notes].
Le déficit commercial américain, creusé dans
une très large mesure par l’achat de biens
" made in China ", excède désormais
les 3 trillons de dollars. Et pendant ce temps,
la Chine est en train d’évincer les
Etats-Unis d’un bout à l’autre de l’Asie,
dans tous les domaines : commerce,
investissements, formation, culture et
tourisme…
La Chine, de surcroît, se taille des croupières
sur les marchés des biens en Amérique latine.
(Aujourd’hui, le Chili est son premier marché
à l’export, le Brésil étant le second sur
la liste). Les étudiants asiatiques en ingénierie,
qui seraient venus étudier, naguère au MIT
[Massachusetts Institute of Technology] ou à la
Cal Tech [Université technologique de
Californie] préfèrent aller étudier,
aujourd’hui, dans les universités de Pékin.
Sur ces entrefaites, l’Union européenne
devenant une entité de plus en plus cohésive,
la valeur du dollar par rapport à l’euro a
chuté d’un tiers au cours des deux années écoulées
[dont un huitième seulement depuis septembre
2004]. Le taux d’escompte du dollar déclinant,
les investisseurs financiers, y compris ceux qui
s’ingéniaient à combler notre déficit,
commence à diversifier leurs avoirs. En Chine,
au Japon, en Russie et au Moyen-Orient, les
banques centrales se débarrassent de leurs
dollars pour acquérir des euros. La politique
de Bush, en creusant notre dette, a mis en
danger le statut du dollar en tant que devise de
réserve mondiale.
Vous allez sans doute vous demander : " Et
que fait donc l’administration Bush pour
redresser l’avion, ou au moins pour amortir le
choc ? " Difficile à dire. Au cours des
auditions de " confirmation " d’avec
Douceur [Condoleezza !] [sans doute une
antiphrase, comme l’Océan " pacifique
" ou le cap " de Bonne Espérance
" ! ndt] Rice, la semaine dernière, le sénateur
Paul Sarbanes [démocratie, Maryland] a soulevé
quelques petites questions concernant la
relation entre l’économie mondiale et la
puissance politique. Rice l’a renvoyé sur la
touche, en lui demandant de poser sa question au
secrétaire d’Etat au Trésor.
Le NIC a rendu public son rapport quelques
semaines avant le discours d’intronisation de
Bush, mais il est bon de verser encore un peu
plus d’eau glacée sur la fantasmagorie
condescendante d’une Amérique apportant la
liberté aux peuples opprimés, partout dans le
monde. En Asie, nous dit le rapport, " les
dirigeants actuels et à venir sont parfaitement
agnostiques en matière de démocratie, et ils
sont intéressés avant tout à développer ce
qui est à leur sens le modèle de gouvernance
le plus efficace. " Si le président
voulait véritablement répandre la liberté et
la démocratie partout sur notre planète, il
chercherait à faire de l’Amérique ce fameux
" modèle de gouvernance efficace ",
capable de montrer au monde, par son exemplarité,
que les démocraties libres peuvent réussir et
qu’il vaut le coup de les imiter.
Il faut néanmoins admettre, pour le regretter,
que le rapport du NIC dépeint un monde où il y
a de moins en moins de gens pour voir dans l’Amérique
un modèle de quoi que ce soit.
Comment des gens qui sont incapables, comme
nous, de se vendre eux-mêmes pourraient-ils
vendre la liberté ? ! ?
Que
signifie la paix pour Israël ? Rien que du
temps pour confisquer des terres et des
colonies.
in
Le Nouvel Afrique Asie du mois de février 2005
7 Les
brèves
7-1
3
mars 2005
Les
autorités de l'occupation israélienne ont
annoncé hier leur décision de confisquer
10.677 dunums de terres appartenant à des
Palestiniens dans les villages de Sumu',
Yata et Dhahiriya dans la région d'al-Khalil,
en Cisjordanie, pour les annexer par le
biais du mur qu'elles ont l'intention de
construire sur les terres palestiniennes.
Les
autorités de l'occupation avant émis la
veille trois nouveaux ordres militaires pour
la confiscation de ces terres.
Dans
le village de Sumu', les confiscations israéliennes
visent 10.104 dunums des terres de Khirbet
Atir, Rajam Sawaf, Asfir, Bakrit, Ghuyun,
Atirat, Izraqiya situées près de Khirbet
Zanouta et Wad Halil au sud de Sumu', qui dépend
du village Dhahiriya.
Les
cartes accompagnant les ordres militaires
montrent que le mur israélien irait de la région
de Sumu' et le nord de Dhahiriya sur plus de
10 km de long et 113 mètres de large. A
Yata, les ordres militaires montrent que les
confiscations visent Khirbet Mneyzel, Tawani
et les lieux avoisinants, Sha'b Sultan, le
mur s'étendant sur plus de 2 km avec une
largeur de 100m, et les terres confisquées
s'élèvent à 573 dunums.
Les
ordres militaires ont donné un laps de
temps de 7 jours, aux propriétaires des
terres de présenter des protestations
juridiques aux services spécialisés israéliens
(quelle démocratie!!!)
Abdel
Hadi Hantash, spécialiste des cartes et des
confiscations et membre du comité général
de défense des terres, a considéré que la
vaste superficie des terres qui vont être
confisquées au sud d'al-Khalil pour
construire le mur israélien fait partie
d'un plan de judaïsation programmé, que
les autorités d'occupation mènent pas à
pas depuis 1967. Il ajoute : la confiscation
de 11.000 dunums de terres au sud d'al-Khalil
constitue une véritable catastrophe pour
des centaines d'agriculteurs et propriétaires
des terres dont c'est la seule source de
revenus. Il ajoute que le tracé du mur israélien
selon les cartes annoncées va permettre une
continuité géographique israélienne entre
les terres confisquées et les frontières
de 67, pour inclure 4 colonies dans ces
frontières
Il
s'agit des colonies de Ishklot, construite
sur les terres du sud du village de
Dhahiriyya et toutes les constructions
industrielles qui lui sont rattachées, la
colonie Shani Livta, au sud de Sumu',
Sansana, au sud-ouest de Ramadin, et
Mitsadot yahouda, au sud de Yata.
Selon
les habitants de Mneyzel, à l'est de Yata,
le mur va avaler l'école et la mosquée,
ainsi qu'une grande superficie de terres.
Annexes
8-1
la volonté de réforme du président
palestinien Mahmoud Abbas,
(
Jeudi, 3 Mars 2005 )
La
communauté internationale - en l'occurrence
vingt-trois gouvernements et six
organisations dont l'ONU, représentée par
Kofi Annan - a pris acte ce mardi 1er mars
2005 à Londres, en s'en réjouissant, de la
volonté de réforme du président
palestinien Mahmoud Abbas, concrétisée par
une série d'engagements.
Elle
lui a promis, en retour, une aide politique,
sécuritaire et financière. Et elle a pressé
Israël d'agir pour tenir ses propres
engagements, conformément à la
"feuille de route", ce plan de
paix international qui prévoit la création
d'un État palestinien en 2005, mais qui est
resté lettre morte depuis son lancement, en
juin 2003.
Dans
un document de 19 pages, les conclusions de
la réunion se répartissent en trois
chapitres : - les engagements palestiniens,
ceux de la communauté internationale, et
l'organisation du suivi - eux-mêmes
subdivisés en trois domaines : la
gouvernance, la sécurité et le développement
économique.
La
sécurité est l'élément-clé dont l'évolution
de tout le reste dépendra. Mahmoud Abbas a
promis, entre autres, d'unifier les services
palestiniens en les regroupant en trois
branches : la sécurité intérieure, les
forces de sécurité nationales, chargées
notamment du contrôle aux frontières, et
le renseignement.
L'Union
européenne (UE) propose de former la
police.
Les
États-Unis auront un rôle central, par
l'entremise d'un "groupe de
coordination" intergouvernemental,
qu'ils dirigeront, en la personne du général
William Ward. "Il aura les yeux et les
oreilles fixés sur le terrain pour savoir
comment les parties respecteront leurs
engagements." a précisé la secrétaire
d'État américaine, Condoleezza Rice.
Côté
gouvernance, l'Autorité palestinienne
s'engage à tenir des élections législatives
"le ou autour" du 17 juillet et à
mettre en œuvre une réforme judiciaire. La
communauté internationale est prête à
soutenir techniquement et financièrement
ces deux échéances.
Reste
l'économie : les Palestiniens proposent
d'intensifier la lutte contre la corruption,
de stimuler le secteur privé et de
favoriser les investissements. En retour,
les donateurs seront "encouragés"
à financer le budget palestinien, et à
faciliter la reconstruction de Gaza.
Enfin,
Israël est prié de "coopérer par le
démantèlement significatif du système de
blocus et des autres restrictions aux déplacements
des personnes et des biens". ...
Deux
questions en une : " Que signifie précisément
cette dernière recommandation du rapport
final ? Et pourquoi sous forme d'une prière
? "
Le
nouveau gouvernement palestinien, qui a
obtenu jeudi l'investiture du Parlement,
doit comprendre quinze nouveaux ministres
sur vingt- quatre en tout. Le Conseil législatif
palestinien (CLP, Parlement) a approuvé
jeudi 24 février en fin de matinée par 54
voix contre 12 le nouveau cabinet profondément
remanié du premier ministre Ahmed Qoreï.
Après trois jours de tensions et de
querelles internes, le président de
l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas,
avait obtenu, mercredi 23 février, l'accord
des députés du Fatah qui, avec 62 sièges
sur 83, dominent le CLP, pour la nouvelle
mouture du cabinet palestinien. "La
comité central du Fatah et les membres du
Fatah au Conseil législatif sont tombés
d'accord sur la constitution d'un nouveau
gouvernement dirigé par Abou Alaa [Ahmed
Qoreï] comprenant 24 ministres", a déclaré,
mercredi, le député du Fatah Mofid Abed
Rabbo. Ce n'est donc qu'après d'intenses négociations
que Mahmoud Abbas et Ahmed Qoreï, le chef
du gouvernement, sont parvenus à décrocher
un accord avec des parlementaires qui
jugeaient la version initiale de la
composition de l'équipe trop peu réformiste.
Il a fallu une nouvelle réunion de quatre
heures pour débloquer la situation. Le
nouveau gouvernement palestinien doit
comprendre quinze nouveaux ministres sur
vingt-quatre en tout, a-t-on appris auprès
du mouvement Fatah. M. Qoreï avait été
contraint de remanier son cabinet après le
refus du CLP, lundi, de lui accorder sa
confiance dans sa composition initiale. Les
députés, y compris ceux du Fatah, avaient
estimé que le cabinet tel que présenté ne
serait pas à même d'appliquer des réformes,
et exigé un changement radical par rapport
au cabinet sortant, en place depuis novembre
2003.
GOUVERNEMENT
DE TECHNOCRATES
Selon
M. Abbas Zaki, député et membre du comité
central du Fatah, il s'agit d'un
"gouvernement totalement différent, un
gouvernement de technocrates avec seulement
deux députés". Parmi les nominations
significatives, Nabil Chaath, ministre
sortant des affaires étrangères, devient
vice-premier ministre et ministre de
l'information. Il est remplacé à la tête
de la diplomatie par Nasser Al-Qidwa. Le général
Nasr Youssef, qui était en délicatesse
avec le défunt dirigeant Yasser Arafat,
devient ministre de l'intérieur et de la sécurité
nationale. Le ministre des finances sortant,
Salam Fayad, dont les efforts pour assainir
les finances de l'Autorité ont été salués
à l'étranger, est maintenu à son poste.
Mohammad Dahlane, 43 ans, homme fort de la
bande de Gaza et ancien ministre délégué
à la sécurité, se voit confier le
portefeuille des affaires civiles dans le
nouveau cabinet. Ce cabinet, profondément
remanié par rapport au gouvernment sortant,
est censé se maintenir jusqu'aux élections
législatives palestiniennes prévues en
juillet. Cet accord marque un important
progrès sur le plan de la politique intérieure.
La mise en place d'un gouvernement remanié
est essentielle pour permettre à Mahmoud
Abbas d'assainir l'Autorité palestinienne,
minée par la corruption, et de fusionner
une dizaine de services de sécurité
souvent concurrents afin de lutter plus
efficacement contre les activistes anti-israéliens.
8-3
Composition du nouveau gouvernement
palestinien :
- Premier
ministre: Ahmed Qoreï (Abou Alaa)
- Vice-premier ministre et ministre de
l'information: Nabil Chaath (change de
portefeuille)
- Ministre des finances: Salam Fayad (inchangé)
- Ministre de la santé: Zihni Al-Wihedi
(nouveau)
- Ministre des affaires étrangères: Nasser
Al-Qidwa (nouveau)
- Ministre de l'éducation: Naïm Aboul Homous
(inchangé)
- Ministre des collectivités locales: Khaled
Al-Qawasmeh (nouveau)
- Ministre des travaux publics et logement:
Mohammad Shtayyeh (nouveau)
- Ministre de l'intérieur et de la sécurité
nationale: Nasr Youssef (nouveau)
- Ministre de l'économie: Mazen Sounoukrot
(nouveau)
- Ministre de la justice: Farid Al-Jalad
(nouveau)
- Ministre du travail et des affaires sociales:
Hassan Abou Libdeh (nouveau)
- Ministre des communications et de la
technologie: Sabri Saydam (nouveau)
- Ministre chargé des prisonniers: Soufiane
Abou Zaydeh (nouveau)
- Ministre de la culture: Yehya Yakhlaf (inchangé)
- Ministre de la planification: Ghassan
Al-Khatib (change de portefeuille)
- Ministre du tourisme: Ziyad Al-Bandak
(nouveau)
- Ministre des transports: Saadeddine Kharma
(nouveau)
- Ministre de l'agriculture: Walid Abed Rabbo
(nouveau)
- Ministre des sports et de la jeunesse: Sakher
Bseisso (nouveau)
- Ministre des affaires civiles: Mohammad
Dahlane (nouveau)
- Ministre de la condition féminine: Zahira
Kamal (inchangée)
- Ministre des affaires religieuses et du Waqf:
Youssef Salameh (nouveau)
- Secrétaire d'Etat: Hind Khoury (nouveau)
- Secrétaire d'Etat: Ahmad Majdalani (nouveau)
- Secrétaire général du gouvernement: Samir
Hleileh (nouveau).
8-4 La nouvelle
carte israélienne du "Plan de Désengagement"
Par PENGON
Campagne contre le mur d´Apartheid
La nouvelle carte "du Plan de Désengagement"
montre les sections réalisées du mur de
l'Apartheid au nord de la Cisjordanie (en
noir) et les sections restant à construire en
bleu.
La première phase du mur de l'Occupation au
nord de la Cisjordanie, qui va du village de
Zububa dans le District de Jénine au village
de Masha au sud du District de Qalqiliya, a eu
comme conséquence pour 51 villages, la perte
de la majorité de leurs terres agricoles de
l'autre côté du mur.
Dans les villages tels que Jayyous à Qalqilya
et Qaffin à Tulkarem, le mur a annexé
certaines des terres les plus fertiles de la
Cisjordanie, laissant les Palestiniens sans
rien.
Ici les colonies comme Alfe Minashe se développent
sur des terres isolées derrière le mur,
alors qu'une nouvelle colonie est maintenant
en construction juste derrière le mur sur les
terres séparées de Jayyous.
Le gouvernement d'occupation, afin d'essayer
de cacher ses plans expansionnistes coloniaux
derrière la construction du mur, prétend
qu'un nouveau tracé du mur a été imaginé.
Cependant, bien que quelques changements aient
été appliqués au tracé du mur, dans différents
villages tels que Zawiya à Salfit, à Biet
Inan et Beit Surik au nord-ouest de Jérusalem,
et dans les régions au sud et à l'ouest d'Hébron,
le tracé du mur continue comme avant dans le
reste de la Cisjordanie, annexant environ 47%
de la Cisjordanie.
Il enferme les Palestiniens dans des ghettos
ou des semi ghettos, qui seraont liés entre
eux par des tunnels et des ponts sous le contrôle
de l'occupation.
Ce qui est nouveau dans ce tout dernier tracé
du Mur, c'est qu'il est fait sous l´appellation
du "Plan de Désengagement" approuvé
par les Américains et les Européens qui ont
choisi de le considérer en tant qu'élément
de la "Feuille de Route".
Ce qu'il y a de "nouveau"
maintenant, c'est que le mur est construit en
conformité avec les visions israélo-occidentales
de la "Paix ", tandis qu'en réalité,
il perpétue le projet sioniste et
colonialiste.
La ligne bleue sur la carte montre les phases
du Mur à venir telles qu´elles ont été
approuvées par le gouvernement israélien le
20 février 2005.
1. Les parties réalisées du mur sont d´environ
145 kms, alors que la deuxième phase dont le
travail sur les nouvelles sections a commencé
depuis l'an dernier les prolonge de 210 kms
sur les terres de Cisjordanie, sans compter
les 90 kms de la prétendue enveloppe de Jérusalem.
2. Le mur annexe de grandes zones des terres,
coupant la Cisjordanie en son milieu dans la région
de Salfit pour annexer Ariel et les blocs de
colonies de Shomron, et à Jérusalem il
annexe les blocs de colonies d'Etzion, de
Giv'at Ze'ev et de Ma'ale Adumim laissant les
Palestiniens dans des ghettos sans potentiel
d'expansion.
Ajouter ces blocs de colonies à celles déjà
annexées au nord de la Cisjordanie aura comme
conséquence la perte de 554 km2 de la
Cisjordanie.
C'est presque 9,5% de toute la surface de la
Cisjordanie.
3. Près de la moitié de la surface prise par
le mur est située à Jérusalem-Est et ses
environs, laissant la ville palestinienne et
ses banlieues tel un groupe fracturé de
semi-ghettos, volant les citoyens palestiniens
de leurs dernières perspectives restantes
pour le développement urbain dans leur
capitale et réduisant fatalement la capacité
de la Cisjordanie à une réadaptation socio-économique.
4. Cependant, Israel ne tient pas compte pas
de Jérusalem dans ses chiffres concernant le
Mur et la Cisjordanie. Le mur tel qu´il est
prévu autour de Jérusalem annexe
pratiquement tout ce qui est inclus dans les
frontières municipales de l´occupation
actuelle de Jérusalem-Est (sauf Kafr Aqab, au
nord de Qalandiya). Pourtant, afin d'essayer
de tromper le monde au sujet de la véritable
taille des terres annexées derrière le mur,
Israel n'inclut pas les 70 km2 pris à Jérusalem,
représentant 1,2% de la Cisjordanie.
En outre, les calculs israéliens excluent les
46 km2 (0,8% Cisjordanie) volés à Latrun.
Les deux secteurs pris ensemble représentent
environ 116 km2, soit 2% de la Cisjordanie.
Ces 2% de la Cisjordanie doivent être ajoutés
aux 7,6 % de terre annexés par le mur.
5. La prétendue "enveloppe de Jérusalem"
va de Beit Horon au nord-ouest de la ville
jusqu´à la colonie de Kfar Etzion au
sud-ouest dans le District de Bethlehem.
L'enveloppe annexera le bloc de colonie de
Ma'ale Adumim, jusqu´à l'est de la ville de
Jérusalem, annexant 62 km2 (juste plus de 1%
de la Cisjordanie), 71 km2 d'Etzion Ouest au
sud-ouest de Jérusalem, et 31 km2 dans le
bloc de Giv'on au nord-ouest de Jérusalem.
Pris ensemble, cela ajoute 237 km2
6. Dans la zone située à l´ouest de
Bethlehem et au nord-ouest de Jérusalem, deux
importantes routes de contournements pour
colons coupent en son milieu la route n° 60
de Cisjordanie (Beit Jala-Khadr) et la route
443 (sud de Rafat), agissant en tant que séparation
et outil de ghettoisation. Les deux routes
seront murées des deux côtés et déjà
certaines parties le sont déjà.
7. Dans le bloc de colonies d'Etzion, le mur
doit s'étendre de Har Gilo, tourner autour
des villages palestiniens de Walaja (y compris
Ain Juwaizeh) et Battir, les isolant derrière
le mur vers Wadi Fukin où il se termine,
laissant un espace énorme depuis le mur
(Bethlehem). Cet espace peut être mieux
expliqué par les projets énormes d'expansion
qu'Israel projette pour ses colonies dans ce
secteur, à l´ouest et à l'est de la Ligne
Verte (Zur Hadassah, Geva'ot et Bat Ayin) qui
ne doivent pas être séparés par un mur dans
ce secteur.
8. La construction du Mur autour de la colonie
d'Ariel annexera 123 km2, soit 2,1% de la
Cisjordanie.
9. La vallée du Jourdain, comme on le voit
sur la carte, reste, avec ou sans un mur, sous
contrôle de l´occupation excepté Jericho.
Les colonies établies à l'est de presque
chaque ville palestinienne créent une
"ceinture" isolant ces villes de
leurs terres situées à l´est et de la vallée.
Cela s´ajoute aux colonies à l'intérieur de
la vallée elle-même.
D'ailleurs, la présence des camps d'entrainement
militaire de l´occupation, le contrôle des
ressources en eau par les colons et
l'isolement des villages palestiniens
renforcent le contrôle de l´occupation sur
la vallée. Annexer la vallée du Jourdain
signifiera l'annexion supplémentaire de 28%
de l´ensemble de la Cisjordanie
10. Le Mur, ses parties achevées et celles prévues,
fait partie du "Plan de Désengagement"
israélien, considéré par les Européens et
les Américains en tant qu'élément de la
"Feuille de Route" et de la vision
israélo-occidentale "d'un état
viable". Il mènera à la création d'un
état de Bantustans. En principe la rhétorique
israélienne autour de la "viabilité"
sert à légitimer les actions illégales de l´occupation
israélienne en Cisjordanie. La Cisjordanie
est un ensemble. Elle forme un morceau unique
de territoire.
Pourtant en réalité, c´est un terrain découpé,
le terme continuité ou contiguité ne s'y
appliquera jamais sauf dans la rhétorique
trompeuse des Etats-Unis et de l'Europe, dont
le soutien au système d´Apartheid qu'Israel
crée est essentiel. Ils sont disposés à
accepter la création de cet Apartheid avec
ses cantons, ses ghettos et ses bantustans et
à l'appeler un état.
Voir la carte : PDF
www.stopthewall.org/downloads/maps/Ppstateorfcefeb.pdf
8-5 Sondage
[Deux
sondages, l'un assez succinct du côté israélien,
l'autre beaucoup plus fouillé du côté
palestinien.
Les Israéliens sont, dans une large
majorité, favorables au désengagement,
mais reproduiraient grosso modo les résultats
des dernières élections, ce
qui constitue un paradoxe (avec la coalition
de droite qui est sortie des
urnes, le désengagement n'aurait pas la
majorité). Il conviendra d'analyser
ce paradoxe, et d'en tirer des conclusions au
sein de la gauche israélienne,
conclusions peut-être douloureuses.
L'opinion palestinienne soutient en majorité
les actions non-violentes. Par
ailleurs, le souhait de voir advenir un Etat
islamique semble assez fort.
1/ SONDAGE EN ISRAEL
Sondage effectué par Teleseker pour le
quotidien Maariv. Echantillon : 531
Israéliens adultes (y compris les citoyens
arabes) pendant la semaine
précédant le 4 mars 2005. (pas de chiffre
concernant la marge d'erreur)
55% satisfaits de Sharon
55% se sentent personnellement en sécurité
62% en faveur du désengagement
Que devrait faire Israël après l'attentat
de la semaine dernière à
Tel-Aviv?
29% : annuler le cessez-le-feu, en revenir aux
actions militaires et aux
assassinats ciblés.
64% ; ne pas réagir, et laisser les
Palestiniens combattre le terrorisme
Doit-il y avoir un référendum national
sur le désengagement, ou bien les
décisions de la Knesset suffisent-elles?
Besoin d'un référendum : 43% - Pas besoin :
53%
Pensez-vous qu'un Juif extrémiste finira
par assassiner le Premier
ministre?
Certain 6% - Pense que oui 37% - Pense que non
32% - Certain que non 20%
Si les élections avaient lieu aujourd'hui
(résultats en sièges - nombre
actuel de sièges entre parenthèses)
Likoud 42 [40]
Travaillistes (avec Une Nation d'Amir Peretz)
21 [22]
Shinoui (centre, laïque)14 [15]
Shas (ultra orthodoxe) 9 [11]
Union Nationale (extrême droite) 10 [7]
Yahad (Meretz) (gauche sioniste) 7 [6]
Parti National Religieux 5 [6]
Yahadout Hatorah (ultra orthodoxe) 4 [5]
Partis arabes 8 [8]
2/ SONDAGE DANS LES
TERRITOIRES PALESTINIENS
3 mars 2005
Sondage effectué entre le 26 et le 28 février
2005 par le Palestinian Center
for Research and Cultural Dialogue (PCRD).
Echantillon : 910 Palestiniens adultes, de
Cisjordanie (dont Jérusalem Est)
et de la bande de Gaza.
Marge d'erreur : 4%
Principaux résultats.
1. 53 mois après le début de l'intifada
Al-Aqsa, croyez-vous que celle-ci
ait servi ou desservi les intérêts
palestiniens?
Servi considérablement : 12,5%
Servi : 15,7%
Desservi : 33,1%
Desservi considérablement : 35,1%
Sans opinion : 3,6%
2. Croyez-vous que le soi-disant "mur de
sécurité" est destiné par Israël à
stopper les attentats contre les cibles israéliennes,
ou fait-il d'abord
partie d'une stratégie israélienne visant à
s'emparer de davantage de terre
palestinienne et à empêcher l'émergence
d'un Etat palestinien indépendant?
Stopper les attentats : 13,0%
Partie d'une stratégie israélienne, etc. :
45,7%
Les deux à la fois : 39,8%
Sans opinion : 1,5%
3. Existe-t-il un parti politique palestinien
qui représente vos opinions
actuelles?
Oui : 51,9%
Non : 41,3%
Sans opinion/ne sait pas : 6,8%
4. Si les élections avaient lieu aujourd'hui,
pour qui voteriez-vous?
Fatah : 35,9%
Front Populaire pour la Libération de la
Palestine (FPLP) : 5,3%
Parti du Peuple : 2,0%
Hamas : 19,3%
Front Démocratique pour la Libération de la
Palestine (FDLP) : 2,9%
Front Palestinien Al-Nidal : 1,9%
Jihad islamique : 3,6%
Fida : 0,4%
Islamistes indépendants : 5,5%
Nationalistes indépendants : 5,5%
Aucun de ces partis : 9,9%
Sans opinion : 8,1%
5. Soutiendriez-vous un parti qui appellerait
à une paix juste fondée sur la
création d'un Etat de Palestine à côté
d'Israël, avec Jérusalem pour
capitale unifiée des deux Etats?
Soutiendrait fortement : 19,6%
Soutiendrait : 37,3%
S'opposerait : 25,3%
S'opposerait fortement : 14,5%
Sans opinion : 3,4%
6. Au cas où émergerait un nouveau parti
israélien qui serait en faveur
d'une paix juste fondée sur une solution à
deux Etats (Israël, Palestine),
soutiendriez-vous un parti palestinien qui
adopterait le même programme aux
prochaines élections palestiniennes de
juillet?
Soutiendrait fortement : 15,1%
Soutiendrait : 33,2%
S'opposerait : 28,4%
S'opposerait fortement : 17,1%
Sans opinion : 6,3%
[comme le fait remarquer Middle East Web, qui
a diffusé ce sondage, cette
question est étrange, dans la mesure où, du
côté israélien, au moins le
Yahad (ex Meretz) a déjà adopté ce
programme, la notion de "paix juste"
semblant renvoyer dans ce sondage aux paramètres
de l'Initiative de Genève
cf. question 11]
7. Etes-vous en faveur de la transformation
des groupes palestiniens, y
compris ceux de l'opposition, en partis
politiques qui rejoindraient un
gouvernement d'unité nationale?
Soutiendrait fortement : 44,7%
Soutiendrait : 35,2%
S'opposerait : 10,0%
S'opposerait fortement : 6,5%
Sans opinion : 3,6%
8. Pensez-vous que les partis et groupes
politiques palestiniens pratiquent
la démocratie et la transparence?
Oui : 34,7%
Non : 54,0%
Sans opinion : 11,3%
9. A votre avis, quel courant politique
obtiendra le plus haut score aux
prochaines élections législatives
palestiniennes?
Islamistes : 41,6%
Gauche démocratique : 13,5%
Nationalistes indépendants : 13,1%
Islamistes indépendants : 5,4%
Laïques : 12,2%
Sans opinion/ne sait pas : 14,2%
10. Pensez-vous que les prochaines élections
seront impartiales et
reflèteront l'opinion publique palestinienne?
Oui : 57,7%
Non : 33,2%
Sans opinion : 9,1%
11. L'Initiative de Genève appelle
principalement à une solution à deux
Etats, avec Jérusalem pour capitale des deux
Etats (Israël, Palestine) et à
une solution mutuellement acceptée du problème
des réfugiés. Etes-vous
favorable ou opposé à cette initiative?
Très favorable : 20,7%
Favorable : 30,0%
Opposé : 25,6%
Très opposé : 20,1%
Sans opinion : 3,6%
12. Avez-vous voté à la dernière élection
présidentielle du 9 janvier 2005?
Oui : 68,7%
Non : 29,7%
Pas de réponse : 1,6%
13. Etes-vous satisfait des résultats de
cette élection?
Très satisfait : 26,2%
Satisfait : 30,7%
Pas satisfait : 24,7%
Absolument pas satisfait : 15,9%
Sans opinion : 2,7%
14. Pensez-vous qu'un mouvement de masse
non-violent contre l'occupation
israélienne permettrait aux Palestiniens
d'obtenir leur indépendance?
Oui, tout à fait d'accord : 21,0%
Oui : 37,6%
Non : 26,3%
Non, pas du tout d'accord : 9,3%
Sans opinion : 5,8%
15. Préféreriez-vous que l'Autorité
palestinienne applique des lois votées
par le parlement, ou la charia musulmane?
Des lois votées par le parlement : 15,9%
La charia musulmane : 68,6%
Les deux : 11,3%
Sans opinion : 4,2%
16. Si vous deviez vivre dans la Palestine
historique (Israël, Cisjordanie,
bande de Gaza), quel régime aimeriez-vous y
voir appliqué?
Un Etat laïque et démocratique où juifs,
chrétiens et musulmans vivraient
ensemble : 21,2%
Un Etat islamique : 46,4%
Un Etat laïque, mais dont l'Islam serait la
religion officielle : 16,5%
Un Etat bi-national, ou les citoyens auraient
des droit égaux : 11,4%
Sans opinion/NSP : 4,5%
17. Etes-vous pour ou contre le fait qu'une
femme exerce de hautes fonctions
publiques?
Fortement pour : 30,0%
Pour : 41,2%
Contre : 15,6%
Fortement contre : 11,2%
NSP/sans opinion : 2,0%
18. Etes-vous pour ou contre la démilitarisation
de l'intifada?
Pour : 36,8%
Contre : 54,7%
NSP/sans opinion : 8,5%
19. A votre avis, qui a le plus bénéficié
des 53 mois de l'intifada?
Israël : 38,2%
Les Palestiniens : 17,9%
Les deux : 15,5%
Aucun des deux : 28,4%
20. Pensez-vous que l'option militaire a échoué
à satisfaire les aspirations
des Palestiniens?
Oui : 45,3%
Non : 44,3%
NSP/Sans opinion : 10,4%
21. Pensez-vous que le sommet de Sharm
Al-Sheikh constituera le début du
processus de paix et apportera la paix et la sécurité
aux Israéliens comme
aux Palestiniens?
Oui : 40,1%
Non :50,0%
NSP/Sans opinion : 9,9%
22. Etes-vous satisfait du nouveau
gouvernement palestinien pour lequel le
parlement a voté la confiance le 24 février
dernier?
Très satisfait : 17,5%
Satisfait : 31,8%
Pas satisfait : 27,6%
Absolument pas satisfait : 14,7%
Sans opinion : 8,5%
23. Etes-vous favorable ou opposé à
l'attentat suicide qui s'est produit le
25 février dernier?
Très favorable : 20,3%
Favorable : 16,0%
Opposé : 24,4%
Très opposé : 34,9%
Sans opinion : 4,3%
Sondages diffusés par MidEastweb http://www.mideastweb.org
[Deux sondages,
l'un assez succinct du côté israélien,
l'autre beaucoup plus
fouillé du côté palestinien.
Les Israéliens sont, dans une large majorité,
favorables au désengagement,
mais reproduiraient grosso modo les résultats
des dernières élections, ce
qui constitue un paradoxe (avec la coalition
de droite qui est sortie des
urnes, le désengagement n'aurait pas la
majorité). Il conviendra d'analyser
ce paradoxe.
L'opinion palestinienne soutient en majorité
les actions non-violentes. Par
ailleurs, le souhait de voir advenir un Etat
islamique semble assez fort.
Regrettons cependant que ce sondage ne
mentionne pas de résultats
précédents, qui auraient permis de déceler
des tendances).
1/ SONDAGE EN ISRAEL
Sondage effectué par Teleseker pour le
quotidien Maariv. Echantillon : 531
Israéliens adultes (y compris les citoyens
arabes) pendant la semaine
précédant le 4 mars 2005. (pas de chiffre
concernant la marge d'erreur)
55% satisfaits de Sharon
55% se sentent personnellement en sécurité
62% en faveur du désengagement
Que devrait faire Israël après l'attentat
de la semaine dernière à
Tel-Aviv?
29% : annuler le cessez-le-feu, en revenir aux
actions militaires et aux
assassinats ciblés.
64% ; ne pas réagir, et laisser les
Palestiniens combattre le terrorisme
Doit-il y avoir un référendum national
sur le désengagement, ou bien les
décisions de la Knesset suffisent-elles?
Besoin d'un référendum : 43% - Pas besoin :
53%
Pensez-vous qu'un Juif extrémiste finira
par assassiner le Premier
ministre?
Certain 6% - Pense que oui 37% - Pense que non
32% - Certain que non 20%
Si les élections avaient lieu aujourd'hui
(résultats en sièges - nombre
actuel de sièges entre parenthèses)
Likoud 42 [40]
Travaillistes (avec Une Nation d'Amir Peretz)
21 [22]
Shinoui (centre, laïque)14 [15]
Shas (ultra orthodoxe) 9 [11]
Union Nationale (extrême droite) 10 [7]
Yahad (Meretz) (gauche sioniste) 7 [6]
Parti National Religieux 5 [6]
Yahadout Hatorah (ultra orthodoxe) 4 [5]
Partis arabes 8 [8]
2/ SONDAGE DANS LES TERRITOIRES PALESTINIENS
3 mars 2005
Sondage effectué entre le 26 et le 28 février
2005 par le Palestinian Center
for Research and Cultural Dialogue (PCRD).
Echantillon : 910 Palestiniens adultes, de
Cisjordanie (dont Jérusalem Est)
et de la bande de Gaza.
Marge d'erreur : 4%
Principaux résultats.
1. 53 mois après le début de l'intifada
Al-Aqsa, croyez-vous que celle-ci
ait servi ou desservi les intérêts
palestiniens?
Servi considérablement : 12,5%
Servi : 15,7%
Desservi : 33,1%
Desservi considérablement : 35,1%
Sans opinion : 3,6%
2. Croyez-vous que le soi-disant "mur de
sécurité" est destiné par Israël à
stopper les attentats contre les cibles israéliennes,
ou fait-il d'abord
partie d'une stratégie israélienne visant à
s'emparer de davantage de terre
palestinienne et à empêcher l'émergence
d'un Etat palestinien indépendant?
Stopper les attentats : 13,0%
Partie d'une stratégie israélienne, etc. :
45,7%
Les deux à la fois : 39,8%
Sans opinion : 1,5%
3. Existe-t-il un parti politique palestinien
qui représente vos opinions
actuelles?
Oui : 51,9%
Non : 41,3%
Sans opinion/ne sait pas : 6,8%
4. Si les élections avaient lieu aujourd'hui,
pour qui voteriez-vous?
Fatah : 35,9%
Front Populaire pour la Libération de la
Palestine (FPLP) : 5,3%
Parti du Peuple : 2,0%
Hamas : 19,3%
Front Démocratique pour la Libération de la
Palestine (FDLP) : 2,9%
Front Palestinien Al-Nidal : 1,9%
Jihad islamique : 3,6%
Fida : 0,4%
Islamistes indépendants : 5,5%
Nationalistes indépendants : 5,5%
Aucun de ces partis : 9,9%
Sans opinion : 8,1%
5. Soutiendriez-vous un parti qui appellerait
à une paix juste fondée sur la
création d'un Etat de Palestine à côté
d'Israël, avec Jérusalem pour
capitale unifiée des deux Etats?
Soutiendrait fortement : 19,6%
Soutiendrait : 37,3%
S'opposerait : 25,3%
S'opposerait fortement : 14,5%
Sans opinion : 3,4%
6. Au cas où émergerait un nouveau parti
israélien qui serait en faveur
d'une paix juste fondée sur une solution à
deux Etats (Israël, Palestine),
soutiendriez-vous un parti palestinien qui
adopterait le même programme aux
prochaines élections palestiniennes de
juillet?
Soutiendrait fortement : 15,1%
Soutiendrait : 33,2%
S'opposerait : 28,4%
S'opposerait fortement : 17,1%
Sans opinion : 6,3%
[comme le fait remarquer Middle East Web, qui
a diffusé ce sondage, cette
question est étrange, dans la mesure où, du
côté israélien, au moins le
Yahad (ex Meretz) a déjà adopté ce
programme, la notion de "paix juste"
semblant renvoyer dans ce sondage aux paramètres
de l'Initiative de Genève
cf. question 11]
7. Etes-vous en faveur de la transformation
des groupes palestiniens, y
compris ceux de l'opposition, en partis
politiques qui rejoindraient un
gouvernement d'unité nationale?
Soutiendrait fortement : 44,7%
Soutiendrait : 35,2%
S'opposerait : 10,0%
S'opposerait fortement : 6,5%
Sans opinion : 3,6%
8. Pensez-vous que les partis et groupes
politiques palestiniens pratiquent
la démocratie et la transparence?
Oui : 34,7%
Non : 54,0%
Sans opinion : 11,3%
9. A votre avis, quel courant politique
obtiendra le plus haut score aux
prochaines élections législatives
palestiniennes?
Islamistes : 41,6%
Gauche démocratique : 13,5%
Nationalistes indépendants : 13,1%
Islamistes indépendants : 5,4%
Laïques : 12,2%
Sans opinion/ne sait pas : 14,2%
10. Pensez-vous que les prochaines élections
seront impartiales et
reflèteront l'opinion publique palestinienne?
Oui : 57,7%
Non : 33,2%
Sans opinion : 9,1%
11. L'Initiative de Genève appelle
principalement à une solution à deux
Etats, avec Jérusalem pour capitale des deux
Etats (Israël, Palestine) et à
une solution mutuellement acceptée du problème
des réfugiés. Etes-vous
favorable ou opposé à cette initiative?
Très favorable : 20,7%
Favorable : 30,0%
Opposé : 25,6%
Très opposé : 20,1%
Sans opinion : 3,6%
12. Avez-vous voté à la dernière élection
présidentielle du 9 janvier 2005?
Oui : 68,7%
Non : 29,7%
Pas de réponse : 1,6%
13. Etes-vous satisfait des résultats de
cette élection?
Très satisfait : 26,2%
Satisfait : 30,7%
Pas satisfait : 24,7%
Absolument pas satisfait : 15,9%
Sans opinion : 2,7%
14. Pensez-vous qu'un mouvement de masse
non-violent contre l'occupation
israélienne permettrait aux Palestiniens
d'obtenir leur indépendance?
Oui, tout à fait d'accord : 21,0%
Oui : 37,6%
Non : 26,3%
Non, pas du tout d'accord : 9,3%
Sans opinion : 5,8%
15. Préféreriez-vous que l'Autorité
palestinienne applique des lois votées
par le parlement, ou la charia musulmane?
Des lois votées par le parlement : 15,9%
La charia musulmane : 68,6%
Les deux : 11,3%
Sans opinion : 4,2%
16. Si vous deviez vivre dans la Palestine
historique (Israël, Cisjordanie,
bande de Gaza), quel régime aimeriez-vous y
voir appliqué?
Un Etat laïque et démocratique où juifs,
chrétiens et musulmans vivraient
ensemble : 21,2%
Un Etat islamique : 46,4%
Un Etat laïque, mais dont l'Islam serait la
religion officielle : 16,5%
Un Etat bi-national, ou les citoyens auraient
des droit égaux : 11,4%
Sans opinion/NSP : 4,5%
17. Etes-vous pour ou contre le fait qu'une
femme exerce de hautes fonctions
publiques?
Fortement pour : 30,0%
Pour : 41,2%
Contre : 15,6%
Fortement contre : 11,2%
NSP/sans opinion : 2,0%
18. Etes-vous pour ou contre la démilitarisation
de l'intifada?
Pour : 36,8%
Contre : 54,7%
NSP/sans opinion : 8,5%
19. A votre avis, qui a le plus bénéficié
des 53 mois de l'intifada?
Israël : 38,2%
Les Palestiniens : 17,9%
Les deux : 15,5%
Aucun des deux : 28,4%
20. Pensez-vous que l'option militaire a échoué
à satisfaire les aspirations
des Palestiniens?
Oui : 45,3%
Non : 44,3%
NSP/Sans opinion : 10,4%
21. Pensez-vous que le sommet de Sharm
Al-Sheikh constituera le début du
processus de paix et apportera la paix et la sécurité
aux Israéliens comme
aux Palestiniens?
Oui : 40,1%
Non :50,0%
NSP/Sans opinion : 9,9%
22. Etes-vous satisfait du nouveau
gouvernement palestinien pour lequel le
parlement a voté la confiance le 24 février
dernier?
Très satisfait : 17,5%
Satisfait : 31,8%
Pas satisfait : 27,6%
Absolument pas satisfait : 14,7%
Sans opinion : 8,5%
23. Etes-vous favorable ou opposé à
l'attentat suicide qui s'est produit le
25 février dernier?
Très favorable : 20,3%
Favorable : 16,0%
Opposé : 24,4%
Très opposé : 34,9%
Sans opinion : 4,3%
Sondages diffusés par
MidEastweb http://www.mideastweb.org