AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP

   


 

                       Journal  des Palestiniens            

                                                N° 107                                                                              

28-03 au 31-03
Par  M.Lemaire  
Ce journal est obtenu par la lecture journalière des journaux en ligne (Afp- ats - Ap - Reuters ainsi que les sources d'informations de la résistance). ensuite patiemment je fais les recoupements...
Vous retrouverez ce journal sur le site http://www.nord-palestine.org/Journaux_Palestiniens.htm
___________________________________________________________________________________
Sommaire : 
Politique Palestinienne (en Palestine toujours occupée)
  1-1  Processus de paix :
Position ambiguë des Usa
  Le comité Exécutif de l'OLP demande l'application de " La feuille de route
La Palestine est prêts à procéder à des échanges de territoire avec Israël dans le cadre d'un accord de paix
.
1-2 Les grandes manoeuvres
Le Hamas souhaite rejoindre l'Organisation de libération de la Palestine (OLP),
La Brigade des martyrs d'Al-Aqsa conteste l'ordre d'évacuer la Moukataa,

  1-3 Sur le terrain

Le premier palestinien a dénoncer le transfert du contrôle sécuritaire aux palestiniens dans les villes de la Cisjordanie,
  Le siège économique de Gaza
1-4 Politique intérieure & statistique
Le président palestinien Mahmoud Abbas, a annoncé l'organisation des élections primaires pour choisir ses candidats aux législatives de juillet prochain.
L'Autorité palestinienne souhaite  le départ du patriarche grec orthodoxe de Jérusalem, Mgr Irénéos Ier,
Plus de 77 % des 1,3 millions d'habitants vivent à Gaza sous le seuil de la pauvreté,  presque le double d'avant l'Intifada,

1-5  Gouvernement cherche coalition

1-6 Négociations
1-8 Action contre la politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies) 
Qorei a affirmé qu'un état palestinien n'était pas possible si Israël garderait ses colonies en Cisjordanie.
Sous occupation israélienne, la bande de Gaza reste une " grande prison ",
1-9   Politique extérieure

2 Politique Israélienne

2-1 Des Canons ... pas du beurre
Le meilleur hélicoptère de combat du monde arrive en Israël

L'armée de l'occupation israélienne utilise des ambulances pour transporter des soldats armés

Intox … ou nouveau prétexte ?

2-3 Sur le terrain

Shaoul Mofaz, a donné instruction à l'armée d'occupation de retarder le transfert du contrôle sécuritaire de la ville de Kalkiliya,   
D'autres premier  israéliens ont également dû effectuer des retraits des territoires qu’ils occupait depuis juin 1967:
L’extrême droite fait monter la tension…

2-4 Les grandes manœuvres…

Budget : 264,4 milliards de shekels (61 milliards de dollars)
600 millions de dollars pour financer les indemnités des colons qui seront " évacués "

2-5 Gouvernement cherche coalition désespérément

Sharon a remercié ceux qui l’ont soutenu en les faisant entrer au gouvernement…

2-6 Pays corrompu cherche

Marchandage politique autour de Maalé Adoumim

2-7 Diplomaties & engagements

2-9 Mur de la Honte
Israël entreprend la construction d'une nouvelle phase de mur de séparation
2-10 Politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)
:Bush a donné son soutien au maintien de grands centres de population israélienne
Deux ministres demandent un ré-examen du plan de retrait
Jeff Halper, coordinateur du Comité israélien contre les Démolitions des Maisons,
Les dirigeants des colonies promettent de résister physiquement au démantèlement de "leurs installations".
Proposition de loi : repousser le plan de retrait d'un an ?
Arabes d'Israël : citoyens de seconde zone … ? ? ?
 29ème anniversaire de la Journée de la Terre

2-11 Politiques extérieure

Des indemnités pour les Juifs d'origine polonaise ?
2-12 Prisons & tortures
177 morts dans les prisons israeliennes :

Faits divers

Politique internationale des territoires occupés 

3-1 Onu
3-3 Usa
"Il n’est pas réaliste de penser que le résultat des négociations entre Israéliens et Palestiniens sur un règlement définitif aboutira au retour aux frontières de 1949.
La diplomatie américaine se trouve sur la corde raide en Palestine
3-6 Amnesty International
La palestine en chiffre & au jour le jour
4-1 Décompte des pertes humaines
4-2 Détails par région
 Cisjordanie
Naplouse (nord de la Cisjordanie)
Jénine

  Bande de Gaza 

Rafah (non loin de la frontière entre la bande de Gaza et de l'Egypte)
5 Aperçus
6 Les brèves
6-1 Le maître et son allié ....
6-2 Pour eux, la mer est inaccessible ...
7 Dossier, Point de vue, Communications
7-1 Point de vue de  Dominique Vidal : Idith Zertal - Une analyse engagée et nuancée
7-2 Point de vue de Marwan Bishhara : Au cœur des villes assiégées
7-3 Point de vue de Gilles Paris, : " Les Israéliens nous ont habitués à ne pas tenir leurs engagements "
7-4 Point de vue de Danny Rubinstein : Ce bon vieux sentiment de désespoir
7-5 Point de vue de Daniel Ben Simon : Sharon n'a jamais manifesté l'intention de retirer Israël de 
7-6 Communiqué du Comité National de Résistance au Mur de l'Apartheid Au Secrétaire Général des -
7-7 Point de vue de -Mustafa Barghouti* : Au-delà de toutes les limites 
7-8 Communication de arabs48.com : 29 ans après, les masses palestiniennes en Palestine célèbrent la journée de la terre
8 Annexe
Histoire de LA JOURNEE DE LA TERRE EN PALESTINE

                                   28-03 au 31-03 :   Peuple Palestinien  : 0 tué   -  16 blessés
                                                                              
1  Politique Palestiniene 
1-1  Processus de paix :
27-03
Position ambiguë des Usa
L'Autorité palestinienne a réclamé une "clarification" de la position américaine sur la colonisation juive,(après des déclarations en faveur du maintien de blocs de colonies mais contre leur expansion.)
Ahmad Qoreï a demandé à l'administration Us de "clarifier ses positions concernant les blocs de colonies" lors d'une rencontre à Ramallah avec trois membres du Congrès américain.
Il a estimé "impossible de reprendre les négociations sur le statut permanent" des territoires palestiniens si Washington accepte que des blocs de colonies "soient placés sous souveraineté israélienne".
"Il faut dissuader Israël de commettre ces actes illégaux et seule l'administration américaine peut le faire",

 

Le comité Exécutif de l'OLP demande l'application de " La feuille de route
29-03
Le comité Exécutif de l'OLP a demandé à l'Administration américaine et au Quartet de mettre en application " La feuille de route ".
Le Comité a également réitéré la nécessité d'arrêter la colonisation.
 
La Palestine est prêts à procéder à des échanges de territoire avec Israël dans le cadre d'un accord de paix
31-03
Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Nasser al-Qidwa a déclaré après la rencontre de son homologue chilien; Ignacio Walker, qu'il était prêt à procéder à des échanges de territoire avec Israël dans le cadre d'un accord de paix.
" Si le tracé de la ligne de 1967doit être modifié, cela devrait se faire dans le cadre de négociations et d'une façon égale et réciproque et cela ne doit pas ce faire en imposant la force aux Palestiniens ".
La ligne de 1967, dite " la Ligne verte ", marque la frontière entre Israël et les territoires palestiniens occupés, mais Israël, qui veut préserver certains blocs de colonies en Cisjordanie occupée, écarte tout retour à cette ligne dans le cadre d'un accord de paix avec les Palestiniens.
 

1-2 Les grandes manoeuvres

 
28-03Le président Mahmoud Abbas a indiqué qu'il souhaitait consulter les différents groupes de résistance sur le sort des colonies juives de la Bande de Gaza après le retrait israélien, prévu l'été prochain
28-03
Le Hamas souhaite rejoindre l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), la centrale qui regroupe les principaux mouvements palestiniens, a affirmé Mahmoud Zahar
"Notre décision de participer à l'OLP n'est pas nouvelle. Il s'agit d'une vieille et claire décision",
Mahmoud Zahar : des divergences à propos de la charte de l'OLP et de l'importance de la représentation du Hamas dans la centrale avaient retardé une telle adhésion.
"Une commission regroupant les secrétaires généraux (des mouvements palestiniens) a été formée pour examiner cette question et les résultats auxquels elle parviendra ouvriront la voie à l'entrée du Hamas et d'autres mouvements à l'OLP"
M. Zahar a affirmé qu'une entrée du Hamas dans l'OLP ne signifiait pas pour autant qu'il renonçait à la Palestine historique incluant Israël, la charte de la centrale palestinienne appelant à la création d'un Etat palestinien sur les territoires conquis en 1967 seulement.
"Nous ne renoncerons pas à un pouce de la terre de Palestine mais nous pourrons arriver à des compromis temporaires avec les autres mouvements",
28-03
Le président du Conseil national palestinien (CNP, parlement en exil), M. Zaanoun a souligné "la nécessité de l'entrée du Hamas et du Jihad islamique dans l'OLP afin qu'elle soit représentative de tous les mouvements palestiniens, nationalistes comme islamistes".
30-03
La Brigade des martyrs d'Al-Aqsa conteste l'ordre d'évacuer la Moukataa, le siège de la présidence de l'Autorité palestinienne,

 

  1-3 Sur le terrain
28-03
Le premier palestinien a dénoncer le transfert du contrôle sécuritaire aux palestiniens dans les villes de la Cisjordanie, comme étant établi pendant le sommet du Charm al-Cheikh.
Le siège économique de Gaza
Selon des données de la Banque mondiale et du Bureau palestinien des statistiques
 
29-03
"Le ministre des finances, Salam Fayad, s'est rendu à Tulkarem hier mais l'armée israélienne l'a empêché d'y entrer bien qu'elle avait annoncé s'être retirée de cette région", a-t-il affirmé.
Rappel : Israël a transféré aux Palestiniens des responsabilités sécuritaires dans la région de Tulkarem le 21 mars et à Jéricho le 16 mars.

 

1-4 Politique intérieure & statistique
28-03
Le président palestinien Mahmoud Abbas, a annoncé l'organisation des élections primaires pour choisir ses candidats aux législatives de juillet prochain.
Le président Abbas a indiqué que les factions palestiniennes ont entamé les préparatifs en vue du choix de leurs candidats pour le Conseil législatif palestinien, qui doit être élu en juillet.
" La dernière fois, le Fatah n'avait pas de concurrents sérieux. Cette fois-ci, il y en aura ", a déclaré Abbas dans un entretien accordé à al- Arabiya. " Le Fateh est actif au plan interne.
La nouvelle génération veut s'affirmer (...). La question est : comment leur donner un rôle ? " " Nous allons organiser des primaires, demander à la base du Fatah qui elle veut voir comme candidats. Nous ne leur imposerons pas des gens dont ils ne veulent pas ", a-t-il ajouté.

source : IPC+agences & wafa
28-03
L'Autorité palestinienne souhaite  le départ du patriarche grec orthodoxe de Jérusalem, Mgr Irénéos Ier, accusé d'avoir cédé des immeubles à des investisseurs juifs,
Le chargé d'affaire palestinien Ismat Sabri (représentant palestinien à Athènes). a déclaré  "Notre sentiment est que l'insistance d'Irinéos à ne pas démissionner nous crée un grand problème",
L'affaire des transactions immobilières du patriarcat dans la Vieille ville de Jérusalem a provoqué "une très grande agitation parmi les Arabes orthodoxes, il faut revenir au calme et cela n'est pas possible tant qu'Irinéos reste en place, car sa présence crée sans cesse des tensions", a-t-il affirmé .
rappel :
Le quotidien israélien Maariv avait rapporté que l'affaire de l'acquisition par des investisseurs juifs étrangers opérant pour le compte de groupes ultranationalistes israéliens de deux bâtiments qui abritent les hôtels Petra et Impérial, près de la porte de Jaffa de la Vieille ville, à Jérusalem est, dans la partie annexée par Israël, après sa conquête en juin
La transaction qui s'inscrit dans un projet de "judaïsation" de la vieille ville s'est opérée par l'intermédiaire d'hommes de paille et de société écrans, pour masquer l'identité des acheteurs réels, a précisé le quotidien Maariv.

Le patriarcat grec- orthodoxe, qui dispose de biens immobiliers considérables en Terre sainte a été souvent accusé, en particulier par ses fidèles palestiniens, de vendre ou louer en sous main des terrains à Israël.
Si le patriarcat n'a effectivement pas vendu des parts de son patrimoine, il a recouru à la "location pour 99 ans" de certains de ses biens, a souligné M. Sabri pour qui cela "revient exactement au même" qu'une cession.
Cela contribue dans les faits à la "colonisation (juive) de Jérusalem-est", car ce genre de baux garantit aux locataires un droit de préemption sur les biens, a-t-il estimé.
"Tout patriarche doit comprendre qu'il y a une ligne rouge qui s'appelle cession du patrimoine", y compris via des locations à long terme, "car il s'agit en fait de terre palestinienne", a-t-il insisté.
Sabri a précisé que l'Autorité palestinienne ne réclamait pas la désignation au patriarcat d'un dignitaire d'origine arabe.
La question de l'arabisation du patriarcat, demandée par certains responsables palestiniens, "ne se pose pas", a-t-il estimé.
source : IPC+agences & wafa
 
30-03
Plus de 77 % des 1,3 millions d'habitants vivent à Gaza sous le seuil de la pauvreté,  presque le double d'avant l'Intifada,
Le chômage y touche 39,4 % de la population active,
Les jeunes âgés de moins de 18 ans forment 60 % de la population globale
Utilisant des données de l'Unesco, le rapport indique aussi que les exportations en 2004 équivalent à 30% de ceux de l'année 1998.
En ce basant sur le nombre de camions imposés, on estime que l'importation n’est plus que 55% de l'année 1998.
Depuis le début de l'Intifada, le déplacement de la bande de Gaza vers la Cisjordanie a baissé par 98%.
source : AL JAZEERA
 
1-5  Gouvernement cherche coalition
29-03
Mahmoud Zahar "Notre décision de participer à l'OLP n'est pas nouvelle. Il s'agit d'une vieille et claire décision",
Il a mentionné que des divergences à propos de la charte de l'OLP et de l'importance de la représentation du Hamas dans la centrale avaient retardé une telle adhésion.

"Une commission regroupant les secrétaires généraux (des mouvements palestiniens) a été formée pour examiner cette question et les résultats auxquels elle parviendra ouvriront la voie à l'entrée du Hamas et d'autres mouvements à l'OLP"
Zahar a assuré qu'une entrée du Hamas dans l'OLP ne signifiait pas pour autant qu'il renonçait à la Palestine historique incluant Israël, la charte de la centrale palestinienne appelant à la création d'un Etat palestinien sur les territoires conquis en 1967 seulement.
"Nous ne renoncerons pas à un pouce de la terre de Palestine mais nous pourrons arriver à des compromis temporaires avec les autres mouvements", a-t-il ajouté.
source : IPC+agences & wafa
 
1-6 Négociations
28-03
Réunion du Comité Exécutif en présence des représentants du Hamas et Djihad Islamique et des autres factions
Sujet :
Discuter des principes sous lesquels l'Organisation de Libération de la Palestine pourrait se reconstruire, et les derniers développements diplomatiques.
 
1-8 Action contre la politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies) 
28-03
Le premier ministre Ahmed Qorei a affirmé qu'un état palestinien n'était pas possible si Israël garderait ses colonies en Cisjordanie.
" Le maintien de ces blocs est extrêmement dangereux car il invalide l'Etat viable dont a parlé le président Bush dans sa vision de deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte " "Ces blocs que l'administration américaine a légitimé en donnant son soutien à Israël rendent impossible la création d'un Etat palestinien viable",
M. Qoreï a cité l'exemple d'Ariel "qui est construite à 22 km en profondeur du territoire palestinien et sur la principale nappe aquifère" de Cisjordanie, insistant sur l'ampleur des problèmes posés par les colonies illégales.etsoulignant  l'ampleur du problème que poserait le maintien de blocs de colonies.
M. Qoreï a, par ailleurs, minimisé le transfert de contrôle sécuritaire aux Palestiniens dans des villes de Cisjordanie, estimant que c'est de "la poudre aux yeux".
 
28-03
Le ministre des Affaires civiles et responsable du dossier de retrait israélien dans la Bande de Gaza, Mohamed Dahlan, a affirmé que les colonies qui seraient évacuées par Israël étaient des propriétés palestiniennes et des cadres travaillaient et étudiaient les conséquences du retrait israélien de colonies:" je m'engage devant vous et l'histoire que ces terres resteront palestiniennes et sous le parrainage de l'Autorité Palestinienne pour en investir de la meilleure manière".
il a en outre indiqué, que le secteur privé aurait un rôle majeur, au côté de celui du public dans la reconstruction, et que l'Autorité palestinienne essayerait d'attirer les investisseurs régionaux et étrangers pour employer toute main d'œuvre et tout compétence disponible,
Il a ajouté:" nous espérons réaliser un grand essor à l'avenir mais les choses vont lentement, contraire aux espérances de chacun à cause de la dureté d'Israël".
Dans le même temps il a mis en garde que l'achat d'établissements(des prix attirants) par certains colons que ces achats ne serait pas reconnus car ces terres reviennent au peuple palestinien.
source : IPC+agences & wafa
 
Sous occupation israélienne, la bande de Gaza reste une " grande prison ",
30-03
Deux  ONG des Droits de l'homme (B'Tselem et le Centre HaMoked de défense de l'individu) affirment que la bande de Gaza reste une " grande prison ", pour ses habitants qui ne peuvent en sortir pour se rendre en Cisjordanie ou en Israël, même depuis le sommet de paix tenu au 8 février à Charm al-Cheikh.
" C'est plus facile pour les palestiniens en Israël ou en Cisjordanie ... de visiter des parents dans la prison, que des parents dans la bande de Gaza ", selon le rapport publié mardi par le group de .
Le rapport estime qu'en dépit des promesses de levée des restrictions faites au sommet de Charm el-Cheikh, la situation ne s'est " pratiquement pas améliorée " et " peu de changement dans le mouvement vers et de la bande de Gaza, dont l'importion et l'exportation de biens ".
De pus, le rapport relève que moins de deux mille travailleurs sont actuellement autorisés à travailler en Israël contre 26 500 avant le déclenchement de l'Intifada en septembre 2 000 et plus de 100 000, y a une décennie….
source : AL JAZEERA
 

1-9   Politique extérieure

29-03
Le comité s'est réjouit des résultats du sommet arabe de l'Algérie en appréciant la déclaration ferme de soutien des pays arabes au peuple palestinien.
source : IPC+agences & wafa
31-03
M. Al-Qidwa a fait état d'un profond désaccord entre l'Autorité palestinienne et les Etats-Unis, qui soutien le maintien des principaux blocs de colonies juives en Cisjordanie, affirmant que le peuple palestinien ne sera pas tolérant en ce qui concerne les questions principales de Jérusalem, mur de séparation et la terre.
31-03
Premier ministre palestinien Ahmed Qoreï a dénoncé fortement hier la poursuite de la colonisation israélienne. " Nous appelons le Quartet et les États-Unis à assumer leurs responsabilités vis-à-vis de ces questions qui menacent le processus de paix ou à se déclarer incapables pour que nous puissions recourir à nos propres moyens ", a-t-il dit à la presse.
28-03
Hassan Youssef, un dirigeant du Hamas en Cisjordanie, a demandé à la communauté internationale et aux Etats-Unis, de faire pression sur l'occupation israélienne afin d'arrêter leurs violations quotidiennes et attaques contre le peuple palestinien, comme la poursuite de la construction du mur de la honte et l'expansion coloniale illégale.
Youssef a dit clairement : ''la trêve'' ne peut pas continuer alors qu’en même temps qu'Israël continue d’avoir 8000 prisonniers palestiniens, continue la construction du mur et la construction de colonies illégales.
source : IPC+agences & wafa

2 Politique Israélienne
 
2-1 Des Canons ... pas du beurre
 
Le meilleur hélicoptère de combat du monde arrive en Israël
29-03
L’armée de l’air israélienne reçoit ces jours-ci ses premiers hélicoptère Apache de type Longbow, considérés comme les meilleurs au monde.
Cet hélicoptère est capable de naviguer dans n’importe quelles conditions météorologiques et quelle que soit la visibilité.
Il a une capacité à s’élever à une hauteur de 10 mètres et à être paré pour le combat six secondes seulement après avoir décollé. La version de Tsahal, dénommée Saraf, comportera même certaines options améliorées….

 

L'armée de l'occupation israélienne utilise des ambulances pour transporter des soldats armés
30-03
La chaîne télévision israélienne privée "10" a révélé , que l'armée d'occupation israélienne utilisait des ambulances pour transporter des soldats armés dans ses opérations militaires dans les territoires palestiniens occupés, en violation de la Convention de Genève ...
La télévision a diffusé plusieurs témoignages de militaires en réserve, au visage masqué, sur cette affaire. " Nous avons vu avec les autres membres de mon unité, des combattants avec leurs armes, leur gilet pare-balles et leur casque montant dans une ambulance militaire sur laquelle apparaissait l'emblème du Magen David Adom (l'équivalent israélien de la Croix-Rouge) ", a affirmé un des réservistes.
Rappel : Dans le passé, Israël a dénoncé à plusieurs reprises l'utilisation par des palestiniens armés ou en fuite d'ambulances palestiniennes ou des Nations unies.
source : IPC+agences & wafa
 
Intox … ou nouveau prétexte ?
Des résistants palestiniens aurait importé des missiles sol-air en provenance d'Egypte et qui pourraient être tirés contre des avions de ligne survolant Israël s'ils étaient transférés en Cisjordanie, apprend-on de sources proches des services de sécurité israéliens….
Shaul Mofaz, ministre israélien de la Défense, a informé le gouvernement de ce trafic de missiles et il a exigé de l'Autorité palestinienne qu'elle saisisse ces Strela de conception soviétique, a-t-on ajouté de mêmes sources.
"S'ils ne le font pas, alors nous le ferons", a déclaré Mofaz, cité par l'une de ces sources.
L'Etat juif s'inquiète notamment d'un possible transfert de ces missiles vers la Cisjordanie car ils pourraient alors être utilisés contre les avions décollant ou atterrissant à l'aéroport international Ben Gourion de Tel Aviv, a-t-on ajouté de mêmes sources.
Les missiles Strela ont une portée de cinq kilomètres.
En 2002, des membres d'Al Qaïda avaient tiré deux Strela en direction d'un avion de ligne israélien au décollage de l'aéroport de Mombassa, au Kenya. Les missiles avaient raté leur cible.
Israël a annoncé par la suite avoir équipé ses appareils commerciaux de systèmes anti-missiles…
L'Autorité palestinienne a démenti les accusations israéliennes.

 

2-3 Sur le terrain
27-03
(n'importe quoi...)
Le ministre de la défense israélien, Shaoul Mofaz, a donné instruction à l'armée d'occupation de retarder le transfert du contrôle sécuritaire de la ville de Kalkiliya, a rapporté la radio publique israélienne.
Selon Mofaz, cité par la radio, les Palestiniens n'aurait pas rempli leurs engagements ??? à la suite du transfert des deux premières villes, Tulkarem et Jéricho.  
 
28-03
Sharon, malgré un soutien inégalé de Washington, semble se résigner a mettre un point final à 38 ans d'occupation en évacuant ces 8.000 colons occupants au beau milieu de 1,3 million de Palestiniens
Sharon est obliger de commencer un démantèlement de colonies en "Eretz Israël", le pays d'Israël aux frontières bibliques, de la Méditerranée au Jourdain.
Cette défaite semble lourde aux droitiers israéliens, en effet cela lui vaut d'être vilipendé par les nationalistes religieux qui constituent le fer de lance de l'extrême droite et par le puissant lobby des colons.
Au sein du Likoud au bord de l'implosion, M. Sharon est accusé d'avoir "trahi" ses engagements
Un exemple "Ce qui est intolérable ce sont les arguments avancés par Sharon, qui s'aligne sur la gauche en justifiant le retrait par la nécessité de préserver le caractère juif et démocratique d'Israël, ce qui peut nous conduire demain à renoncer à la Judée Samarie" (Cisjordanie), estime le rédacteur de la revue théorique du Likoud, Ha'Oouma, Yossi Achiméir.
Mais tout ceci n’est qu’une manoeuvre de joueur d’échec : car a réaffirmé dimanche devant son cabinet que des blocs de colonies en Cisjordanie "resteront aux mains d'Israël". et il a écarté un retrait unilatéral en Cisjordanie.
"Grâce à la colonisation, nous garderons pour l'éternité des positions importantes, essentielles à notre existence, à Jérusalem, notre capitale unifiée pour toujours, dans les groupes d'implantations qui se
trouvent dans les lieux les plus sacrés de notre histoire et dans les zones de sécurité capitales pour notre défense", avait-il proclamé le 3 mars devant le Comité Central de son parti.
Rappel .
D'autres premier  israéliens ont également dû effectuer des retraits des territoires qu’ils occupait depuis juin 1967:
Begin a du quitter le Sinaï en 1982
Barak  a du fuir le Liban sud en 2000.
 
29-03
L’extrême droite fait monter la tension…
"Je crains que des civils soient tués lors du retrait (...) Il vaut mieux que le secteur (à évacuer) soit +stérile+, et que les forces de la police et de l'armée chargées de l'opération soient désarmées", a affirmé à la radio publique Effi Eytam, élu d'extrême droite.
le ministre de la Sécurité intérieure, Ezra, envisage de confisquer les armes des colons appelés à être évacués, de crainte qu'ils ne s'en servent contre les forces de l'ordre ou pour se suicider…
Ezra a qualifié cette mesure de "problématique", estimant qu'"elle nécessiterait le consentement des colons, et que ces derniers pourraient avoir besoin de ces armes pour leur auto-défense" durant leur évacuation. Les colons du Goush Katif, bloc de colonies de la bande de Gazan, détiennent quelque 3.500 armes à feu, selon la police.
(avec ats , afp 22:11)
 
29-03
Trois israéliens qui avaient proposer des grenades pour perpétrer un attentat a des membres de Yesha aurait été arrêtés par la police israélienne ont rapporté les médias israéliens.
Yesha a qualifié l'affaire de "provocation" de la police, tandis que la police a rejeté ces insinuations...
 

2-4 Les grandes manœuvres…

Jour après jour …
27-03
Le Parlement se préparait à voter sur un appel à la convocation d'un référendum national sur le plan d'évacuation israélienne,
Les positions …
Les religieux nationalistes dénoncent une "capitulation face au terrorisme palestinien".
Sharon estimait que cette procédure est une "tentative pour renverser le gouvernement".
Un ministre du Parti travailliste a prévenu que sa formation quitterait le gouvernement de coalition, au risque de causer sa perte, si le texte était adopté.
28-03
La Knesset a rejeté le projet visant à soumettre à référendum le plan de retrait de la bande de Gaza .
Soixante-douze députés israéliens se sont prononcés contre cette procédure, et seulement 39 pour.
La procédure a été rejetée après des heures de débat, l'aile droite du Likoud essayant en vain d'obtenir le soutien des députés ultra-orthodoxes du Shas, qui refusent d'abandonner des territoires occupés
28-03
Les députés doivent entamer à présent la lecture du budget 2005 de 264,4 milliards de shekels (61 milliards de dollars).
29-03
La loi des finances a été votée par 58 voix contre 36 et une abstention, a-t-on annoncé de sources parlementaires.
(un tiers des députés du Likoud, ont voté contre le budget ) mais 15 députés du Shinui ont voté pour (en échange d'une rallonge de 140 millions de dollars en faveur notamment de l'enseignement supérieur.)
Budget :
264,4 milliards de shekels (61 milliards de dollars)
dont
600 millions de dollars pour financer les indemnités des colons qui seront " évacués " ainsi que pour les dépenses militaires de cette opération.
Le coût total du retrait et du redéploiement militaire israélien, est de 1,5 milliard de dollars.
Ces dépenses s'étaleront sur les exercices budgétaires 2006 et 2007,
Sharon escompte "une aide exceptionnelle" des Etats-Unis de 500 à 600 millions de dollars, selon les médias israéliens.
(avec ats , afp 22:11)
 
Pour les quelque 8.500 colons de la bande de Gaza vivant sur des territoires (que beaucoup, considèrent comme leur revenant de droit en se fondant sur la Bible  il est prévu qu'is toucheront entre 200.000 et 400.000 dollars, par  familles et en fonction de leur taille.

2-5 Gouvernement cherche coalition désespérément
Analyse :
Bush et sa bande craignent la chute du gouvernement Sharon, qui suppose le report ou la suspension définitive du plan de retrait de la bande de Gaza.
Serait-il donc possible que Bush veuille apporter un soutien politique au Premier ministre, soutien qui pourrait changer la perception de certains députés du Likoud vis-à-vis du plan de retrait et les pousser à voter en faveur du budget ?
 
30-03
Sharon a remercié ceux qui l’ont soutenu en les faisant entrer au gouvernement…
Sharon a attribué trois portefeuilles ministériels et cinq postes de vice-ministres à ceux qui l'ont soutenu dans sa bataille au Parlement pour le budget 2005 et contre un référendum national sur son plan de désengagement, a-t-on appris de source officielle.
Les nominations des nouveaux ministres ont été approuvées à l'unanimité des membres du gouvernement réunis en séance spéciale. Les nouveaux ministres sont deux députés du Likoud (droite), MM. Roni Bar-On, à l'Intégration des nouveaux immigrants,
Zeev Boïm, comme ministre attaché à la Défense,
Ephraïm Sneh (travailliste) au ministère de la Science.
Cinq députés, tous du Likoud, le parti de M. Sharon, Rouhama Avraham, Eli Aflalo, Marina Solodkin, Majali Wahabi et Gila Gamliel doivent pour leur part obtenir des postes de vice-ministres. Suite à ce remaniement, le gouvernement comptera 25 ministres. …
Réactions
Les partis d'opposition Yahad (gauche laïque), Shinouï (centriste laïque), Parti national religieux (PNR - extrême droite) et les "durs" du Likoud parlaient de "corruption" et de "cynisme" à propos de ces nominations, et faisaient planer le doute sur l'issue du vote d'investiture à la Knesset.

 

2-6 Pays corrompu cherche …
Marchandage politique autour de Maalé Adoumim
(Autre son de cloche...) 
Le leader de l’opposition au plan de retrait au sein du Likoud, le député Ouzi Landau, interviewé sur Kol Israël, a dénoncé les marchandages politiques dont faisait l’objet l’annonce de Mofaz : "Il faut bien comprendre que la politique américaine est de suivre pas à pas la Feuille de route.
L’annonce de la construction de logements en Judée n’est qu’un coup de bluff de Sharon qui n’est pas dupe des exigences américaines. Kurtzer a confirmé ce matin qu’il n’y avait pas d’accord signé entre le président américain et le Premier ministre sur les blocs de localités juives".
Pressé par les questions du journaliste, Landau poursuit : "Nous ne cessons de le répéter depuis l’élaboration du plan de retrait, le gouvernement israélien dirigé par Ariel Sharon veut appliquer les termes de la Feuille de route, c’est-à-dire se retirer de Gaza puis de Judée-Samarie, favoriser la création d’un Etat palestinien sans rien recevoir en retour. Aucune négociation sérieuse n’est entreprise avec les Palestiniens parce que Israël n’a déjà plus d’exigences".
2-7 Diplomaties & engagements
28-03
Patrick Devedjian, ministre délégué à l'industrie, est allé en Israël, dans le but de renforcer les échanges économiques et commerciaux avec la France
Devedjian, " le climat entre la France et Israël a changé. Le développement des relations économiques est un moyen d'approfondir les relations politiques et de rapprocher les opinions publiques de nos deux pays. "
Dans ce contexte, Patrick Devedjian et Ehud Olmert ont signé un accord cadre pour renforcer les échanges bilatéraux dans le domaine des biotechnologies et des nanotechnologies.
un accord de coopération a été signé entre Israël Aircraft Industry (IAI) et la société française TNI Software, spécialisée dans le développement d'outils logiciels pour la conception de systèmes électroniques embarqués (aérospatial, défense, automobile).
Enfin, Patrick Devedjian et ses interlocuteurs israéliens ont évoqué les grands projets auxquels les entreprises françaises sont susceptibles d'être associés : ea un projet satellitaire conjoint dont l'aboutissement sera annoncé dans les tous prochains jours.
 
2-8 Social (à l'israelienne) Des canons…pas de beurre
2-9 Mur de la Honte
30-03
Israël entreprend la construction d'une nouvelle phase de mur de séparation
GAZA.
La radio israélienne a annoncé ce matin que les forces de l'occupation israélienne entreprennent à construire une nouvelle partie du mur de séparation, mercredi prochain dans le terrain du sud, d’une longueur de 43 kilomètres carrés entre Shomeriya et Mitzuvet Yehuda.
Des sources israélien de sécurité ont fait savoir que la longueur actuelle du mur établie
 
est actuellement 215 Km. (des 764Km du projet original )
Les autorités de l'occupation israélienne cherchent à accomplir la construction d'autres parties du mur en 2005, afin de créer des réalités sur le terrain et empêcher tout genre de négociations du statut final avec les palestiniens,
En outre elles cherchent à terminer la construction du mur de la honte autour Jérusalem cette année encore ce qui signifie la confiscation de nouvelles terres palestinienne terres qui sont réclamées par les palestiniens pour l’état palestinien, avec Jérusalem-Est; capitale de l’état palestinien.
source : IPC+agences & wafa
2-10 Politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)
25-03
Démenti formel de Kurtzer : vérité ou machination ?
L'ambassadeur américain en Israël, Dan Kurtzer, a affirmé que les Etats-Unis soutenait le maintien de blocs de localités juives en Judée-Samarie dans le cadre d'un accord avec les Palestiniens.
Il a ainsi démenti les propos que lui prêtait le quotidien israélien Yediot Aharonot, propos qui ont été repris vendredi matin par la presse mondiale, et qui indiquaient que les Etats-Unis étaient opposés à la conservation de certains blocs de localités juives.
Dan Kurtzer. : "Il y a des accords très clairs entre Israël et les Etats-Unis sur les blocs de localités juives. Ces accords ont été expliqués par Bush en avril 2004
NB :
 Bush a donné son soutien au maintien de grands centres de population israélienne en avril 2004 à l’issue d’une visite de Sharon à Washington :
26-03
 Bush "Il n’est pas réaliste de penser que le résultat des négociations entre Israéliens et Palestiniens sur un règlement définitif aboutira au retour aux frontières de 1949. Nous devons prendre en compte les nouvelles réalités sur le terrain. Cela comprend l'existence de très importantes localités juives. Toutes les tentatives afin de parvenir à une solution qui tend à la coexistence de deux Etats n’ont fait qu’aboutir à cette conclusion".)
 
26-03
Deux ministres demandent un ré-examen du plan de retrait
Les ministres Limor Livnat, en charge de l’Education, et Israël Katz, ministre de l’Agriculture, demandent au Premier ministre un ré-examen du plan de retrait.
Livnat et Katz souhaitent que soient précisées les assurances qu’Israël aurait reçu (ou non) des Etats-Unis en contrepartie de la réalisation du retrait de Gaza et du nord de la Samarie.
Livnat avait en effet conditionné son soutien au plan de retrait à l’engagement du maintien sous contrôle israélien de ces grands blocs d’habitation juive en Judée-Samarie.
29-03
Jeff Halper, coordinateur du Comité israélien contre les Démolitions des Maisons, déclare : " depuis qu'il avait devenu le chef du Comité ministériel des Colonies dans le gouvernement de Menachem Begin, en 1977, Sharon était toujours franc sur son intention d'assurer l'entière 'Terre d'Israël ' pour le peuple juif ".
" La sécurité, n'a rien à faire avec la politique expansionniste d'Israël " ; a-t-il dit. " Des gouvernements israéliens successifs n'ont pas établi 200 colonies à cause de la sécurité. Ils n'ont construit pas non plus une infrastructure massive,
Il n’y a seulement que des grandes routes qui relient les blocks à Israël pour des raisons de sécurité ".
Jeff Halper ajoute : Le tracé du mur, la politique de la confiscation des terres palestiniennes et la démolition systématique de maisons palestiniennes ne peuvent pas être expliquées par des raisons de sécurité. Toutes ces actions dérivent d'un but central : revendiquer le pays entier pour Israël.
Halper a indiqué aussi que le plan E-1, comme un élément clé d'un " Grand Jérusalem ", éloigne n'importe quelle viabilité d'un état palestinien.
" Comme 40% de l'économie palestinienne tourne autour d'Israël et surtout son économie basée sous le tourisme, le plan E-1 coupe effectivement le cœur économique au dehors de tout état palestinien ", a-t-il conclu.
source : IPC+agences & wafa
29-03
Israël a donné jusqu'à fin juillet aux 8.500 colons de Gaza pour partir de leur plein gré, en échange de compensations. Après cette date, armée et police interviendront pour évacuer ceux qui resteraient de force. Jusqu'ici, 66 familles ont négocié un accord et l'on ne sait toujours pas exactement quelle proportion de colons entend partir volontairement, et combien ont décidé de résister.
réactions
a) "Si Sharon pense pouvoir appliquer son plan de désengagement, il rêve", a affirmé à l'AFP Emilie Amroussi, la porte-parole du Conseil des implantations de Judée Samarie (Cisjordanie et Gaza - Yesha), instance dirigeante des colons du courant nationaliste religieux.
b) Arieh Yitzhaki, colon de Kfar Yam, sur la côte de Gaza, a expliqué que la marine israélienne était en train de s'entraîner pour des évacuations par la mer. Il a ajouté que les colons étaient pour leur part en train de "construire l'armée juive", avec l'intention de bloquer les routes d'accès à Gaza.
De son côté, l'armée, qui cherche déjà à empêcher tout afflux de manifestants, envisage aussi de déclarer la totalité de Gaza zone militaire interdite au moins 45 jours avant le début de l'évacuation par la force.
APnc/v/tl
 
29-03
Les dirigeants des colonies promettent de résister physiquement au démantèlement de "leurs installations".
Ils ont l'intention de réunir quelque 100.000 protestataires dans les 21 colonies de Gaza
"Nous n'avons d'autres options pour stopper cet horrible plan que de descendre dans les rues", a affirmé à Reuters un des dirigeants colons, Goldstein, tout en se prononçant pour une résistance non violente.
"Aujourd'hui Sharon a renoncé à la dernière chance d'empêcher une guerre civile. Aujourd'hui, il a condamné à mort un très grand nombre de personnes", a déclaré le député Arieh Eldad (Union nationale, extrême droite),
"Il faut se préparer à faire face à deux scénarios susceptibles de bloquer le retrait de la part d'extrémistes juifs, un attentat contre une cible palestinienne ou, plus grave, contre une cible islamiste", a déclaré Hezi Kalo, un ancien responsable du Shin Beth, le service de sécurité intérieure d'Israël, à la télévision publique israélienne.
 
Proposition de loi : repousser le plan de retrait d'un an ?
30-03
Le chef du groupe parlementaire du Mafdal (le parti national-religieux), Zevoulon Orlev, a déposé aujourd'hui une proposition de loi visant à entériner le gel de la mise en oeuvre du plan de retrait pour une durée d'un an.
Le député Orlev a expliqué que l'emploi du temps serré fixé par le gouvernement pour effectuer le démantèlement du nord de la Samarie et du Goush Katif ne permet pas à ses résidents de trouver des solutions de rechange, de lieux d'habitation comme de nouveau travail. Orlev a rappelé que lors de l'évacuation de Yamit, au nord du Sinaï, il avait été donné deux ans de délai aux résidents.
 
Arabes d'Israël : citoyens de seconde zone … ? ? ? ( cela me appelle quelque chose…)
30-03
Les Arabes d'Israël marquaient mercredi 30 mars 2005 le 29ème anniversaire de la Journée de la Terre en s'élevant contre la non reconnaissance de dizaines de villages bédouins du Néguev et contre les destructions de maisons arabes édifiées sans permis
Rappel : La minorité arabe d'Israël, forte de 1,2 million d'âmes, commémore chaque année la mort de six des leurs tués par les israéliens le 30 mars 1976, lors de manifestations contre des confiscations de terres. manifestation qui à été violemment combattues par les sionistes
La plus grande manifestation se déroulera à Abou Tloul, un village bédouin, considéré comme illégal, proche de Beersheva dans le désert du Néguev (sud) où vivent quelque 3.000 personnes
Les Arabes d'Israël ont aussi indiqué vouloir protester contre des ordres de démolition qui visent 50.000 maisons dont 30.000 dans le Néguev.
Enfin, ils ont fait savoir qu'ils entendent préserver la pleine égalité de leurs droits avec ceux de leurs concitoyens juifs sans devoir pour autant être soumis à un service national en remplacement des obligations militaires auxquelles ils échappent, comme le suggère la droite nationaliste israélienne.
Nb : Des dizaines de localités similaires du Néguev regroupant quelque 80.000 personnes ne sont toujours pas raccordées au réseau électrique et au système d'adduction d'eau d'Israël et sont privées des services minimaux de l’état.Avec comme documentation - AFP 30.03.05 | 08h52
 

2-11 Politiques extérieure

Des indemnités pour les Juifs d'origine polonaise ?
Les autorités polonaises ont cédé aux pressions exercées avec l’aide de l’administration américaine’’
Le site Internet NRG, du quotidien Maariv, a indiqué que le gouvernement polonais venait d’adopter un projet de loi stipulant que les Juifs qui avaient été spoliés de leurs biens après la Seconde Guerre mondiale toucheraient des indemnités équivalant à 15 % de la valeur de leurs possessions.
Cette proposition aurait été soumise au parlement par le ministère polonais des Affaires étrangères et doit encore être débattue et entérinée.
Nb : déjà en 2001, le gouvernement polonais avait présenté pour la première fois à son parlement un projet de loi proposant de dédommager partiellement les victimes juives de spoliations provenant de l’Etat. Mais il était alors question de droits accordés uniquement aux titulaires de la nationalité polonaise jusqu’en 1999. La proposition avait été entérinée mais le président de l’époque Aleksander Kwasniewski avait opposé son veto. Cette fois, la loi est présentée sans les restrictions imposées au départ.
Ps : Si la loi est finalement entérinée, elle permettra à des dizaines de milliers de Juifs vivant à l’heure actuelle en Israël, en Europe et aux Etats-Unis de toucher des dédommagements pouvant atteindre au total des centaines de millions de dollars. …
 
2-12 Prisons & tortures
28-03
Le tribunal militaire israélien à Ramallah d'Ofer a condamné le citoyen Ali al-Mashayekh 18, de la ville de Bethléem, à 34 mois à la prison et une amende de 7000 NIS.
 
Assassinat : Rapport du département de la planification (palestinien)
29-03
Nouvelles données du ministère palestinien,
177 morts dans les prisons israeliennes :
69 prisonniers, soit 39% de ceux qui sont décédés en détention, l’ont été du fait des tortures subies,
37 prisonniers, soit 20,9% décédés du fait de la négligence médicale.
71 prisonniers soit 40,1%  ont été tués intentionnellement et de sang-froid, par les autorités des prisons,
57 citoyens soit 32,2% viennent des provinces du sud
120 citoyens, soit 67,8% des provinces du nord et d'autres régions de Palestine.
Le rapport montre que parmi les tués
72 soit 40,7% sont décédés entre 1967 et le déclenchement de la première intifada, le 8 décembre 1987, dont
39 citoyens à cause des tortures,
17 à cause de la négligence médicale
16 par assassinat de sang froid, après l'arrestation.
 

Faits divers

L'exportation des avocats (fruits…) en hausse
Le directeur de l’Association des fruitiers israéliens Guiora Séla a indiqué que l’exportation des avocats avait nettement augmenté en 2004 et que 50.000 tonnes de ce produit avaient été vendues à l’étranger, contre 30.000 tonnes en 2003. La moitié des avocats exportés sont acquis par la France, et 40 % dans les autres pays européens.

Politique internationale des territoires occupés 
3-1 Onu
Rappel : Accusation israéliennes des activistes palestiniens avaient transporté une roquette dans la bande de Gaza à bord d'une ambulance de l'ONU.
30-03
L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNRWA) avait rejeté l'accusation d'Israël qui avait déclaré disposer d'un film montrant une ambulance de l'ONU transportant des activistes palestiniens équipés d'un lance-roquettes. et maintenait qu'il s'agissait d'un brancard replié,
semble devoir arriver à un dénouement après la rétractation de l'armée israélienne.
source : IPC+agences & wafa
3-3 Quartette
3-3 Usa
26-03
 Bush
 "Il n’est pas réaliste de penser que le résultat des négociations entre Israéliens et Palestiniens sur un règlement définitif aboutira au retour aux frontières de 1949. Nous devons prendre en compte les nouvelles réalités sur le terrain. Cela comprend l'existence de très importantes localités juives. Toutes les tentatives afin de parvenir à une solution qui tend à la coexistence de deux Etats n’ont fait qu’aboutir à cette conclusion".)
28-03
Après l’annonce par le ministre de la Défense, Shaul Mofaz, de l’extension de la localité de Maalé Adoumim par la construction de 3500 habitations supplémentaires, les informations qui sont parvenus de différentes sources américaines ont été hésitantes pour ne pas dire contradictoires.
Les déclarations des dirigeants US témoignent tout d’abord d’une gêne flagrante que le sujet des localités juives de Judée-Samarie provoque, ensuite elles attestent de l’existence d’arrières pensées politiques qui ont un rapport direct avec la Feuille de route.
Rappel : Le porte-parole adjoint du Département d’état, Adam Ereli, a déclaré que ce projet de développement était inacceptable, puis le président Bush aurait affirmé que la Maison Blanche ne s’opposerait pas à cette extension, finalement, vendredi matin, Dan Kurtzer, l’ambassadeur américain en Israël, confirme la prise de position du Département d’Etat en indiquant que les Etats-Unis ne pouvaient défendre l’idée d’un maintien des blocs de localités juives en Judée-Samarie.
30-03
La diplomatie américaine se trouve sur la corde raide en Palestine
Les Usa cherchent à calmer la colère des Palestiniens suite au blanc seing donné aux israéliens pour l’agrandissent de Maale Adumim
Et insistent pour signaler les Américains travaillent à la Feuille de route.
Ereli (porte-parole adjoint du département d'Et). "Nous avons clairement indiqué aux deux parties que personne ne devait prendre d'initiatives préjugeant du statut final des négociations",.
Les analystes dont Tamara Wittes, spécialiste du Proche-Orient à la Brookings Institution, indiquent que les Etats-Unis souhaitaient être dotés d'une "capacité de manoeuvre" sur les implantations pour permettre à d'autres éléments du processus de paix de progresser, telles que la sécurité des Palestiniens et les réformes politiques. …
"Les Etats-Unis essaient depuis longtemps de maintenir une certaine flexibilité sur ces questions, de manière à pouvoir répondre aux besoins des parties à n'importe quel moment", a-t-elle déclaré.
3-4 Ue
3-5 Uk
3-6 Amnesty International
28-03
Amnesty International a déclaré que l'évacuation de 8 000 colons de la bande de Gaza et de quatre colonies de la Cisjordanie ne devrait pas être une opportunité pour Israël pour agrandir d'autres colonies en Cisjordanie.
AI : Les 400 000 colons juifs dans les colonies de la Cisjordanie sont une violation de la loi internationale.
" La communauté internationale a reconnu depuis longtemps l'illégalité des colonies israéliennes dans les Territoires Occupées. La Résolution 465, élaborée par le Conseil de sécurité de l'ONU, le 1er Mars 1980, a demandé au Israël de démanteler les colonies existantes et en particulier de cesser l'établissement, la construction et le planning des colonies dans les territoires arabes occupés depuis 1967, y compris la ville de Jérusalem.
Décrivant l'expansion israélienne de colonies comme la plus grande depuis la dernière décade,
Amnesty a révélé que la plupart des colonies israéliennes dans les Territoires étaient construites après que la résolution avait été votée par le Conseil, en ajoutant que la communauté internationale avait échoué à implémenter ces résolutions.
L’Ai a clairement expliquer que l'application de la politique coloniale dedans les territoires palestiniens occupés violait les dispositions de droits de l'homme, dont la prohibition de la discrimination.
La saisie de la terre en faveur des colonies israéliennes , des routes déviées l'infrastructure allié et l'allocation discriminative de leurs ressources , dont l'eau , ont un grave impact sur les droits de la population locale palestinienne , dont leurs droits à un niveau adéquat de vie ( logement, santé, éducation, travail, liberté du mouvement dans les territoires palestiniens occupés.)
Il a également appelé à la Communauté internationale de prendre des mesures pour garantir le respect israélien de ses engagements basés sur la loi internationale et les droits fondamentaux.
De plus, Amnesty a affirmé que la communauté internationale devrait prendre les mesures nécessaires afin d'assurer l'arrêt des activités de colonisation.
ipc

4 Territoire palestinien occupé : 
4-1 Décompte des pertes humaines (Depuis le début de l'Intifada le 25 septembre 2000 )
  4 La Résistance dans les Territoire palestinien occupé : 
4-1 La Palestine en chiffre & au jour le jour (Depuis le début de l'Intifada le 25 septembre 2000 )
2-1 Palestine : 
Civils & résistants  tués                                                                                :  4.018
                                                                                                  dont :  648 de moins de 21 ans
Internationaux  soutenant la Palestines                                                       :   108 (chiffre tout a fait minimal)
Palestiniens blessés par les forces israéliennes et les colons                :  44.529
 
(balles réelles ou caoutchoutées, gaz lacrymogène, autres moyens)
Arrêtés     :                                                                                                      :   40.100
En prison  :                                                                                                     :+/- 7.000
Pacifistes en prison ou arrêtés                                                                    :  + 10
Autres actes           
Journalistes tués                                                                                            :  9
Nombre de maisons palestiniennes détruites ou partielemnt démolies :  66.237
2-2 Occupants:
Israéliens  tués                                                                                               : 1.043
                                                                                                           320 militaires
Israeliens  blessés                                                                                         : 5.746
                                                                                                                          1175 militaires
 
Chiffres tenu à jour  par ML (suivant un décompte gouvernemental palestinien (pour la Palestine) & de Arouts 7( pour israël)

4-2 Détails par région
Cisjordanie
Hébron (sud de la Cisjordanie)
30-03
Des soldats israéliens ont arrêté le chef du Centre de Police, Ibrahim Abou Zanid, l'officier Nasser Sabarna et un autre officier., dont, dans le Centre de police de Baba Al Zawya, au centre de la ville d'Hébron.
Le gouverneur Awni Samar a dénoncé l'arrestation des officiers palestiniens mentionnant qu'Israël n'a pas d’accord avec la palestine a ce sujet.
(article publié sur le site d'Arabic Media Internet Network (AMIN),

 

Kharabt al Dir (nord -ouest d'Hébron)
30-03
Des forces israéliennes ont attaqué les manifestants prés de Kharabt al Dir
Plus de 10 citoyens du village Soref, ont été blessés , par l’attaque d’une manifestation pacifique contre le mur de la honte construite sur les terres de la ville et des villages à côtés
Selon des sources médicales , deux parmi les blessés ont été blessés par des balles réelles et des beaucoup d’autres citoyens ont été suffoqué pas des bombes lacrymogènes lancés par les soldats israéliens contre les manifestants.

Jénine
28-03
(Reuters) –
Les forces israéliennes ont effectué un raid dans la ville palestinienne de Djénine, où elles ont arrêté cinq résistants présumés soupçonnées de se livrer à des activités de fabrication de roquettes et de mortiers,  a-t-on appris de source proche de la sécurité israélienne.
Un soldat israélien a été blessé pendant cette action
Kafer Rae (gouvernorat de Jénine -
28-03
Les troupes israéliens ont arrêtés 3 résistants présumés : Mohmoud Malham, Fadi Malham, Ahmed Jawabra et les ont conduits vers une destination inconnue.  
 
Naplouse.
Kafer Kalil, ( sud de la ville de Naplouse)
29-03
Selon des témoins, une unité spéciale de l'armée israélienne a occupé la maison de deux frères et ont blessés Madhat Amar et Namar Amar,
Ramallah
30-03
Plus de 700 personnes du village de Safa, à l'ouest de Ramallah, ont organisé une manifestation contre la poursuite de l'occupation israélienne de confiscation du mur de séparation et à la célébration annuelle de la Journée de la terre, et ont essayé d'empêcher les bulldozers de continuer le rasage des terres palestiniennes.
Les soldats israéliens ont attaqué la manifestation anti- mur et ont chassé les manifestants lançant des lacrymogènes contre eux causant des blessures à la journaliste Roba Al Najar, le correspondant de Dubi TV.

 

Tulkarem,
28-03
les soldats israéliens installés au check -point de Kidumim, ont arrêté Zayet 19 ans , et l'ont conduit vers une direction inconnue.

31-03

Les forces de l'occupation israélienne envahissent les villages de Sayda et Alar à Tulkarem
Les forces de l'occupation israélienne ont imposé, hier soir un couvre-feu sur les villages de Sayda et Alar à Tulakrem en Cisjordanie après qu'elles avaient lancé une campagne de recherche dans les deux villages.
Selon des témoins:" les troupes de l'occupation ont ouvert ..le feu blessant un enfant et Ghada Abed Alrhem Asaasa (29 ans)
Les témoins ont ajouté qu'une autre troupe de FOI avait imposé le couvre-feu sur le village voisin, de Sayda, après qu'elle l'avait envahi, et queces troupes avaient installé des barrages militaires à l'entrée de deux villages pour procéder à des perquisitions & fouilles.
 
Autres territoire palestinien en Cisjordanie occupée par Israël depuis 1967
 
28-03
les forces ont arrêté deux frères Hassan et Hammam Sa'abneh et son cousin Sa'ed du village

Bande de Gaza
Gaza
28-03
Attaque terroriste israélienne d’une voiture lundi soir à Gaza, blessant Majid Jaafaroui, (avocat) qui se trouvait à bord, ainsi que deux passants, a-t-on appris de source policière palestinienne.
Ps : Jaafaroui, n’est pas impliqué dans la politique.
Un porte-parole de l'armée israélienne a démenti toute implication dans cette attaque (mais qui alors …)
APir/v544
 
Kissoufim, (nord de la bande de Gaza)
27-03
Des soldats de Tsahal ont arrêté deux palestiniens qui selon eux…tentaient de s’infiltrer en Israel par le mur de la honte

5 Aperçus
27-03
Sharon n'a jamais manifesté l'intention de retirer Israël de l'ensemble des territoires occupés depuis la guerre de juin 1967.
Pour l'analyste Daniel Ben Simon, Ariel Sharon "aspire à son âge à entrer dans l'histoire comme l'homme qui a apporté la sécurité et peut être même la paix à Israël. Il va nous sortir de Gaza, mais il est douteux qu'il aille plus loin.
On ne sait jamais avec Sharon. Rien ne l'arrête. Ce pragmatique est parfaitement capable de toutes les volte-face et pourrait demain faire des concessions qu'il n'imagine pas aujourd'hui", estime Uzi Benziman, auteur d'une biographie critique d'Ariel Sharon.
(avec al faraby -, a contre courant …)
Il pourrait tout aussi bien réoccuper Gaza, sans trahir les accords de Charm-el-Cheikh !
(avec al faraby -, a contre courant …)

6 Les brèves
6-1 Le maître et son allié ....
J'écrivais hier que désormais, de nos jours, vu le rapport mondial des forces, l'idée même de négocier est devenu superflue.
Il existe un cadre géopolitique bien établi qui définit les intérêts des États-unis d'Amérique et de leurs alliés... Néanmoins, les architectes de ce cadre peuvent consentir, s'il en est besoin, à fournir quelques éclaircissements pour éviter tout malentendu ou pour lever d'éventuelles ambiguïtés.
A considérer la lutte du peuple Palestinien pour le recouvrement de ses droits nationaux légitimes et reconnus par les plus hautes instances internationales, le cadre géopolitique reconnaît la nécessité d'un État palestinien, à la seule condition, car il y en a une, celle d'assurer la sécurité de l'État d'Israël.
Ce dernier considère que les colonies de la Cisjordanie sont une garantie de sa sécurité face à la redoutable force de frappe de l'État palestinien à venir.
Alors, les États-unis d'Amérique sont pour le maintien de ces colonies, mais pas pour leur extension.
A ce stade de l'analyse, tout semble cohérent dans la stratégie des maîtres de notre monde. Sauf que je dois reconnaître avoir commis une erreur. En effet, un élément nouveau est intervenu ce dimanche de Pâques, qui peut paraître anodin, mais qui est en réalité d'une extrême importance.
La surprise vient de l'un des plus fidèles alliés de GW Bush puisqu'il s'agit d'Ariel Sharon.
A l'occasion de la réunion de son cabinet, il déclare, je cite : " Il n'est pas nécessaire de clarifier la position des américains. Ils sont favorables au maintien des colonies, mais pas à leur extension. Ils ont toujours critiqué la construction et ils le font encore ".
Quel est donc cet élément nouveau que j'évoquais plus haut ?
La réponse est double :
1 - Sharon, égale à lui-même, nous révèle qu'il n'y a pas besoin d'éclaircissement.
2 - L'extension des colonies est contraire aux intérêts des États-unis mais la sécurité d'Israël est au-dessus de tout.
Mon erreur est donc double :
1 - Il n'y a rien à négocier [ et ] rien à éclaircir non plus.
2 - Il arrive que l'allié soit plus puissant que son maître.
Je rectifie donc : " La situation est encore plus préoccupante et plus dangereuse que ce que je pensais jusqu'à hier soir. Les apparences peuvent être trompeuses, le véritable maître n'est probablement pas celui qu'on pense ! "
A contre courant ...
( Al Faraby -28-03)
 

6-2 Pour eux, la mer est inaccessible ...
Les 21 colonies appelées à être évacuées et les infrastructures de l'armée d'occupation recouvrent plus d'un tiers des 365 Km2 de la bande de Gaza. Une population d'environ 1,4 million de Palestiniens vit sur les deux tiers restant du territoire, soit une densité de 3.000 personnes par kilomètre carré.
Le maire de Khan Younès, Oussama Al-Farra, ne table pas sur la récupération des maisons que doivent abandonner les colons. Conçues pour des familles moins nombreuses que celles des Palestiniens, elles occupent cependant une trop grande surface. Les conserver serait renoncer à un espace vital pour les besoins urgents de la population, estime le maire. "Le gouvernement israélien doit démolir ces maisons et évacuer les gravats, sinon il devra payer pour les travaux de démolition", dit-il. Le coût de l'évacuation du million de mètres cubes de gravats des maisons des colons est estimé à 18 millions de dollars.
Le camp de réfugiés de Khan Younès, 62.000 personnes entassées sur un kilomètre carré, est voisin de la mairie. La mer est distante de 2 km environ. Entre le camp et la mer, il y a la colonie de Neve Dekalim et un barrage militaire. Des bandes de gamins pieds nus jouent dans les ruines du camp.
Pour eux, la mer est inaccessible.
"Nous devons essayer de changer les terribles conditions de vie d'ici", dit Lionel Brisson, directeur des opérations de l'agence de l'Onu pour l'aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa). L'Unrwa veut réhabiliter les huit camps de réfugiés de la bande de Gaza. Mais, jusqu'ici, elle n'a pu intervenir dans les secteurs limitrophes des colonies, la moindre entreprise dans ces secteurs devant être coordonnée avec Israël. Les responsables palestiniens débattent avec l'Unrwa des questions urgentes comme celles du rattachement du réseau d'eau potable et d'égoût israélien au réseau palestinien.
Un débat purement théorique car, pour certains, rien ne dit que ces réseaux seront encore fonctionnels une fois les Israéliens partis.
 Ali Abu Maraseh, membre de la commission palestinienne pour le développement économique et la reconstruction se souvient de la situation à Gaza après le retrait israélien qui a suivi les accords d'Oslo (1993). "Quand ils se sont retirés, nous avons trouvé des conduites d'eau et des canalisations d'égoûts crevés, des routes et des bâtiments détruits, irréparables. Nous avons mis dix ans à reconstruire", dit-il.
A contre courant ....   
29-03
( Al Faraby )

7 Dossier, Point de vue, Communications
 
7-1 Point de vue de  Dominique Vidal : Idith Zertal - Une analyse engagée et nuancée
A quiconque penserait que la page des " nouveaux historiens " est tournée en Israël, ce livre (1) apporte un démenti cinglant.
Professeure à l’université hébraïque de Jérusalem, Idith Zertal s’y attaque au plus sensible des sujets : la place de la Shoah dans la politique israélienne.
Avec Le Septième Million (2), Tom Segev avait ouvert la voie en journaliste. Puis vinrent le cinéaste Eyal Sivan et son beau film, Izkor. Idith Zertal prolonge et enrichit ces premières approches, mais en historienne et en embrassant tout l’après-guerre, jusqu’à l’assassinat d’Itzhak Rabin. Ce faisant, elle combine, avec une impressionnante maîtrise, l’analyse engagée et le sens de la nuance. Nous voici loin des simplifications d’un Norman Finkelstein (3).
On ne résume pas sans dommage pareille somme. Disons, pour donner au lecteur un avant-goût, que l’auteure explique successivement pourquoi la Shoah fut presque absente de la vie du Yichouv, la communauté juive de Palestine ; comment elle fit irruption en Israël à l’occasion des procès intentés contre des collaborateurs juifs de l’extermination ; en quoi le procès Eichmann lui donna, comme le souhaitait David Ben Gourion, une place centrale dans la psyché populaire ; et comment, avec la guerre de six jours et de manière croissante depuis, elle se transforma en paradigme de l’avenir de l’Etat juif s’il baissait la garde face aux Palestiniens et au monde arabe, perçus par les plus hystériques comme de " nouveaux nazis ".
Bref, écrit Idith Zertal, si l’évocation du génocide servait autrefois à " la construction d’une puissance et d’une volonté de puissance opposées à l’impuissance juive totale pendant la Shoah ", désormais " Auschwitz – en tant qu’incarnation du mal absolu – est invoqué régulièrement quand Israël se trouve face à des problèmes politiques ou de sécurité dont il avait jusque-là refusé d’affronter les conséquences et d’assumer le coût ". Et d’ajouter : " A travers Auschwitz – qui est devenu la principale référence face à un monde systématiquement défini comme antisémite et hostile –, Israël se dote d’une aura de sacralité, celle de la victime ultime, et s’avère imperméable à la critique et au dialogue rationnel avec le reste de la communauté des nations. "
En France, il manquait une synthèse de l’histoire de la " solution finale " qui intègre les apports les plus récents des chercheurs de tous pays, notamment les historiens allemands. Chercheur à l’Institut d’histoire du temps présent, Florent Brayard a relevé le défi (4). Son livre est global, complet, précis et accessible. Aux questions clés de la Shoah – qui a décidé l’extermination des juifs, pourquoi, quand et comment ? –, il apporte les réponses les plus à jour, ou fait le point sur les débats encore ouverts sur certaines d’entre elles.
Signalons enfin la réédition d’un document exceptionnel : le témoignage du commandant d’Auschwitz, Rudolf Hoess (5). Une bonne lecture pour M. Jean-Marie Le Pen...
Dominique Vidal, Le Monde diplomatique de février 2005
 

7-2 Point de vue de Marwan Bishhara : Au cœur des villes assiégées

A l'approche des vacances de Pâques, ma soeur a choisi de m'envoyer une carte de Noël avec une pointe d'ironie : elle représente trois "sages" (les trois Rois mages dépeints dans la Bible venant de très loin pour voir le Christ nouveau-né) tentant désespérément de s'échapper hors des fondations du mur d'enceinte de Bethléem. Telle est la tragédie de cette ville, jadis cosmopolite et bruissante d'une vie culturelle et spirituelle florissante, aujourd'hui désertée en masse par ses habitants chrétiens. L'histoire d'une naissance et d'une résurrection est devenue un cauchemar vivant, pendant qu'Israël construit imperturbablement son mur monumental séparant Bethléem de Jérusalem - son épine dorsale économique et spirituelle - et coupant Jérusalem de son arrière-pays palestinien.

La plupart des Occidentaux, en particulier les Américains, dont le soutien indispensable à Israël est guidé par leur foi, occultent le fait qu'Israël a violé le caractère sacré de l'enceinte palestinienne et abandonné son centre spirituel - devenus maintenant des sortes de bidonvilles assiégés peuplés d'hommes et de femmes au coeur brisé et aux espérances réduites en lambeaux. L'histoire de ma soeur peut aider à comprendre ce qui se passe. Une mère au travail, volontaire, courageuse et au caractère bien trempé, vivait à Bethléem et dirigeait à Jérusalem un centre associatif pour familles désunies.

Elle essayait de mener une vie "normale" dans l'environnement difficile et "anormal" de l'occupation. Même quand sa voiture était criblée de balles, elle persévérait, déclarant que personne ne la chasserait hors de sa maison ni de son travail. Jusqu'à ce matin de cauchemar où tout a basculé. Pendant la nuit, leur maison et l'église ont été bombardées par l'armée israélienne en "réponse" à des tirs dirigés contre une colonie sur la colline.

Sans refuge pour les enfants, cette femme a décidé de fuir la ville et de rejoindre son mari, un ingénieur contraint à se délocaliser en Jordanie après la faillite de son affaire provoquée par les clôtures israéliennes. Une décennie de barbelés et 37 ans d'occupation militaire ont abouti à la ruine de la Ville sainte et de son économie. Pendant longtemps source de guérison et d'apaisement, les neuf hôpitaux, vingt-deux églises et onze mosquées de Bethléem sont aujourd'hui hors d'accès pour les Palestiniens du voisinage et pour le reste du monde.

Dans l'enceinte de la ville, les restrictions sécuritaires israéliennes et la construction d'une "Barrière" autour du tombeau de Rachel ont abouti à la fermeture de 72 des 80 entreprises palestiniennes. Dans la région de Bethléem, Israël a construit dix-huit colonies illégales. Avec une population de 66 000 habitants, la ville n'offre aucun espace pour s'étendre. Pour la séparer de ces colonies et de Jérusalem, Israël a installé 78 obstacles physiques dont 10 postes de contrôle, 55 remblais artificiels et 10,4 km de mur. Un rapport récent de l'ONU déclare que 53 km supplémentaires vont être construits pour terminer d'emmurer Bethléem.

Les mesures restrictives contre les chrétiens et les musulmans ont commencé, curieusement, en 1993, avec le processus de paix. Depuis, Israël a imposé des restrictions à l'entrée des Palestiniens à Jérusalem et divisé Bethléem en trois zones distinctes - les zones A, B et C - pour faciliter son contrôle. De sorte que, pour que ma soeur puisse rendre visite à sa belle-famille - quoi de plus paisible ? - elle a dû traverser des postes de contrôle israéliens dans son propre quartier. Dans ce processus, la communauté chrétienne de la ville a été très affectée.

Depuis 2000, le manque d'opportunités économiques et sociales a provoqué l'émigration de presque 10% des chrétiens de Bethléem, rendant pour la première fois cette communauté minoritaire. C'est la même chose pour Jérusalem. Israël prétend avoir réunifié la ville, mais Jérusalem n'a jamais été aussi divisée qu'aujourd'hui, entre Juifs "Yerushalayem" et Arabes "al-Quds". Près de quarante ans après son annexion illégale à Israël, les Arabes restent sous occupation de facto.

Avec 250 000 Palestiniens vivant dans la ville, Israël continue sa guerre démographique pour réduire leur nombre à un quota inférieur à un tiers. A cet effet, le gouvernement Sharon refuse à 40 000 habitants de la ville, qui avaient dû en partir pour des raisons économiques, d'y revenir vivre. Depuis une décennie, Israël a retiré à ses citoyens palestiniens en moyenne 1 000 cartes d'identité par an. En outre, Jérusalem s'enorgueillit de 50 000 nouveaux foyers d'habitation pour Juifs. Aucun n'a été construit pour les Palestiniens qui sont pourtant forcés de payer leurs taxes en totalité. Au centre de la vieille ville, 30 000 Palestiniens reçoivent moins d'allocations que les 2 000 Juifs qui s'y sont installés dans la plus totale illégalité. Comme à Bethléem, la communauté chrétienne de Jérusalem a été la plus affectée par la politique d'occupation d'Israël.

Le premier choc s'est produit en 1948 quand 50% des habitants chrétiens de Jérusalem-Ouest ont perdu leur maison. Avec l'occupation de Jérusalem-Est en 1967, c'est 30% des terres appartenant à des populations chrétiennes qui ont été confisquées par Israël. Globalement, le nombre de chrétiens en Palestine est passé de 20% en 1947 à 13% en 1967. Aujourd'hui, il représente moins de 2% de l'ensemble des Palestiniens vivant dans les territoires occupés par rapport aux 6,7% de l'ensemble des Palestiniens vivant dans le monde.

Si les politiques d'occupation perdurent, l'extinction totale des chrétiens en Palestine pourrait devenir réalité. Mais Israël n'a plus besoin de camoufler ses mauvais traitements à Jérusalem, Bethléem ou contre les chrétiens palestiniens, par crainte d'une réaction occidentale. Le soutien inconditionnel des Etats-Unis à Israël et l'approbation des évangélistes à l'occupation avaient pour objet de préparer le retour du Messie. A l'inverse, les chrétiens cherchent à fuir la Terre promise.

* Historien, auteur de Palestine/Israël: paix ou apartheid (La Découverte), prépare un documentaire sur les chrétiens palestiniens.

7-3 Point de vue de
Gilles Paris, : " Les Israéliens nous ont habitués à ne pas tenir leurs engagements "
Une activité inhabituelle règne ce dimanche 27 mars au pied de la muraille de béton qui sépare la colonie israélienne de Neve Dekalim de la ville palestinienne de Khan Younès. Un engin de terrassement va et vient parmi les gravats des maisons palestiniennes détruites au cours de l'Intifada. Grâce au calme qui prévaut depuis plusieurs semaines, le bulldozer, conduit par un Palestinien, a obtenu les autorisations nécessaires des autorités militaires israéliennes pour mettre un peu d'ordre dans un paysage lunaire hérissé de fers à béton.
Piquetés d'impacts, les murs des premières maisons palestiniennes encore debout racontent les combats qui se sont déroulés là au cours des quatre dernières années. La dernière incursion israélienne dans les faubourgs de Khan Younès remonte à plus de trois mois, mais personne n'ose encore imaginer ce que sera la vie lorsque les colons et les soldats israéliens auront plié bagages. "J'ai beau suivre l'actualité, je n'arrive pas encore à imaginer ce retrait. Je ne pourrai y croire que lorsque je le verrai de mes propres yeux", assure un membre des services de sécurité palestiniens, Ala'a Zacharia. Le jeune homme, âgé de 30 ans, a vécu pratiquement toute sa vie avec devant lui le Goush Katif, ce bloc de colonies installé entre Khan Younès et la mer. "Quand j'étais enfant, il était encore possible, en suivant le rivage, de descendre jusqu'à Rafah", qui jouxte la frontière égyptienne, au sud, raconte-t-il. "On avait des relations normales avec les colons, même si on n'en pensait pas moins, mais tout a changé avec la première Intifada." La méfiance s'est installée, les clôtures ont poussé, et la deuxième Intifada a transformé les lieux en une véritable ligne de front.
De rares passants s'engagent sur l'ancienne route de la mer qui traverse le Goush Katif et qui est barrée à l'entrée du bloc de colonies par une position israélienne. Installés à Maouassi, le long de la mer, dans des maisons souvent de bric et de broc, quelques milliers de Palestiniens vivent un enfer depuis le début de l'Intifada. Coupés du reste de la bande de Gaza, ils dépendent du bon vouloir des Israéliens pour se rendre à Khan Younès, vendre leurs légumes ou visiter de la famille.
Mohammed Al-Astal assure attendre depuis le matin l'autorisation de l'armée de décharger une cargaison de légumes qui sera transportée sur un autre camion de l'autre côté du poste de contrôle. Il est à peine plus de midi, mais le maraîcher estime qu'il n'aura pas le temps de traverser à nouveau la position israélienne aujourd'hui pour rentrer chez lui, à moins de 2 kilomètres de là. "Ce retrait, c'est une victoire de la résistance. Sans elle, les Israéliens ne seraient jamais partis d'eux-mêmes. Lorsqu'ils ne seront plus là, on vivra tout de même un peu plus normalement, estime Mohammed. Personne ne peut penser le contraire chez les Palestiniens, pas même ceux qui travaillent dans les colonies. C'est sûr qu'ils vont perdre leur emploi, mais ils ne sont pas très nombreux, et peut-être que la situation économique s'améliorera pour nous après." L'espoir reste cependant teinté de méfiance. "Je préfère cependant attendre avant d'imaginer ce que l'on pourra faire là-bas, on ne sait jamais. Les Israéliens nous ont tellement habitués à ne pas tenir leurs engagements..."
A la mairie, l'heure n'est pas encore aux grands projets. "Il faut que l'on prépare les gens à l'idée de ce retrait, ne serait-ce que pour éviter les débordements. Je peux vous dire que les gens de Khan Younès voudront voir cela de leurs propres yeux", assure le maire, Oussama Al-Farra. Les jours du Goush Katif ont beau être comptés, les Palestiniens hésitent encore à s'en persuader.
Gilles Paris,  Le Monde du 30 mars 2005

7-4 Point de vue de Danny Rubinstein : Ce bon vieux sentiment de désespoir
Le gouvernement Sharon vient d'obtenir coup sur coup deux victoires à la Knesset qui lui laissent désormais le champ libre pour appliquer son plan de désengagement.
Mais, pour les Palestiniens, depuis deux mois et le sommet de Sharm el-Seikh, rien n'a réellement changé, dit Danny Rubinstein, qui nousprévient que le sentiment de désespoir, ou d'espoir déçu, pourrait avoir des conséquences très graves, auxquelles les Israéliens, tout à l'affaire du désengagement, ne s'attendent pas]
Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, était de retour
cette semaine du sommet de la Ligue arabe à Alger. Devant les informations
sur ce qui se passe dans les colonies de Cisjordanie et sur l'intention
d'Israël de construire des milliers de logements à Maale Adoumim, il s'est
dépêché de déclarer : "les colonies juives sont illégales, et nous
continuerons à nous battre contre elles par des moyens pacifiques, jusqu'à
ce qu'elles disparaissent".

En apparence, il s'agit d'une déclaration de routine, et loin d'être
incendiaire. Cependant, si l'on examine de près ce que Mahmoud Abbas,
Mohammed Dahlan, Saeb Erakat et d'autres disent et font, on peut discerner
clairement un niveau certain de frustration et d'amertume, susceptible de
mener dans le futur proche à la reprise des violences.
Les Palestiniens attendaient beaucoup du gouvernement israélien après
l'élection de Mahmoud Abbas et les accords de Sharm el-Sheikh. Ils
attendaient la libération d'un grand nombre de prisonniers de longue date,
la remise rapide sous leur contrôle des villes de Cisjordanie, le gel de la
colonisation juive en Cisjordanie et l'évacuation des avant-postes.
Il est vrai qu'il y a eu un attentat grave le mois dernier à Tel-Aviv, mais
les groupes palestiniens respectent les accords de trêve, et il n'y a eu
aucun tir de roquette ou de mortier depuis la bande de Gaza. Et
qu'obtiennent-ils en retour ? De leur point de vue : absolument rien.

L'état d'esprit israélien (continuer l'occupation, étendre les colonies) ne
change pas. Les représentants de l'armée et du Shin Bet pinaillent sans fin
sur le sort d'un barrage routier à Jéricho et sur le contrôle d'un village
et demi dans le district de Tulkarem. La plupart des checkpoints sont
toujours en place. Dans les villages de Samarie, il y a de plus en plus
d'affrontements violents à propos de la barrière de sécurité, qui leur prend
leurs terres et leur gagne-pain, et à Jérusalem, les autorités sont en train
de terminer le Mur et préparent de nouvelles restrictions de mouvement.

Le Dr Menahem Klein, de l'Université de Bar-Ilan, qui pense que nous nous
dirigeons de nouveau vers une confrontation violente, a comparé les
déclarations de Mahmoud Abbas qui ont suivi son élection avec celles de ces
jours-ci, et a trouvé entre elles des différences claires. Sur la question
des réfugiés, par exemple : dans son discours d'investiture devant le
Parlement palestinien, il y a plus de deux mois, il a dit : "nous nous
efforcerons d'arriver à une solution qui aura fait l'objet d'un accord
(agreed-upon) sur la question des réfugiés, sur la base de la légitimité des
résolutions internationales". Dans le lexique diplomatique du conflit, on
peut accorder une grande importance au fait qu'un orateur arabe, ou
palestinien, parle d'une solution "agreed-upon", et ne mentionne pas le
"droit au retour" quand il aborde le problème des réfugiés.

Cependant, en toile de fond, des informations ont circulé en Israël selon
lesquelles, à l'occasion de la rencontre inter palestinienne au Caire, il y
a plus de 15 jours, Mahmoud Abbas allait convaincre les autres factions de
faire quelques concessions [à Israël] au sujet des réfugiés et du droit au
retour. Or, c'est le contraire qui s'est produit. Mahmoud Abbas s'est
rapproché de la position du Hamas, et voilà ce qu'a dit la déclaration
finale du sommet sur les réfugiés : "les participants s'en tiennent à la
promesse du droit au retour, à ce que leur reviennent leurs maisons et leurs
biens". Toujours d'après le même lexique diplomatique, il s'agit peut-être
de la formulation la plus radicale possible, car elle mentionne
explicitement le "retour des maisons et des biens".

La déclaration finale du sommet palestinien du Caire parle aussi du fait que
l'"accalmie" (section 3) est clairement soumise à condition : "les
participants soulignent que la continuation des colonies, la construction de
la clôture et la judaïsation de Jérusalem Est sont des bombes à
retardement". En d'autres termes, si ces actions continuent, il y aura une
explosion. Et, si l'on en croit les informations du côté israélien comme du
côté palestinien, elles continuent bien, et très énergiquement.

Au projet de milliers de logements à Maale Adoumim et aux incidents autour
du Mur, en Samarie et à Jérusalem, s'est récemment ajoutée la tempête autour
de l'affaire de l'Eglise grecque orthodoxe, qui a vendu "des hôtels et des
magasins, qui sont des biens arabes, à des colons juifs extrémistes"
(formulation palestinienne).

Pour les Palestiniens, il s'agit, bien entendu, d'un pas supplémentaire dans
la politique israélienne qui consiste à écraser la présence arabe à
Jérusalem et à judaïser la ville, ce à quoi s'ajoutent certaines
informations sur des menaces juives envers la mosquée d'Al-Aqsa. Toute cela
rappelle à l'opinion palestinienne et à sa direction le bon vieux sentiment
de désespoir et d'amertume qui présage d'une nouvelle vague d'affrontements
sanglants.

Ce bon vieux sentiment de désespoir

7-5 Point de vue de Daniel Ben Simon : Sharon n'a jamais manifesté l'intention de retirer Israël de l'ensemble des territoires occupés depuis la guerre de juin 1967.
Pour l'analyste Daniel Ben Simon, Ariel Sharon "aspire à son âge à entrer dans l'histoire comme l'homme qui a apporté la sécurité et peut être même la paix à Israël. Il va nous sortir de Gaza, mais il est douteux qu'il aille plus loin.
On ne sait jamais avec Sharon. Rien ne l'arrête. Ce pragmatique est parfaitement capable de toutes les volte-face et pourrait demain faire des concessions qu'il n'imagine pas aujourd'hui", estime Uzi Benziman, auteur d'une biographie critique d'Ariel Sharon.
(avec al faraby -, a contre courant …)
Il pourrait tout aussi bien réoccuper Gaza, sans trahir les accords de Charm-el-Cheikh !
(avec al faraby -, a contre courant
7-6 Communiqué du Comité National
de Résistance au Mur de l'Apartheid Au Secrétaire Général des Nations Unies, Monsieur Kofi Annan
c.c. UNSCO, OCHA,
Cher Monsieur,
Le mois dernier, les bureaux des Nations Unies en Palestine ont publié leur rapport concernant les effets du mur suite à la dernière publication par le gouvernement israélien d´Occupation de "ses modifications". Le dernier rapport des Nations Unies a révélé diverses positions qui compromettent, et même qui contredisent directement, le droit international et les principes d'autodétermination et les droits de l'homme tels que présentés dans sa Charte.
1 - Nous citons le paragraphe initial du rapport où l'ONU semble adopter la position officielle israélienne concernant ses motivations pour le Mur: "En juin 2002, le gouvernement israélien a commencé la construction de la barrière suite à plusieurs attaques-suicides et à des attaques de militants Palestiniens contre des citoyens israéliens. Il maintient que la barrière est une structure provisoire pour séparer physiquement la Cisjordanie d´Israel afin d'empêcher de telles attaques contre les citoyens israéliens."
2 - Le rapport fait référence au Mur en tant que "Barrière" ce qui renforce la perception que l'ONU approuve la terminologie israélienne, et de plus, qu'il achète le mythe que c'est un acte de séparation entre la Cisjordanie et Israël. Le plus alarmant est que cette position contredit les conclusions importantes faites par la Cour Internationale de Justice (CIJ) sur la nature du Mur. Leur insistance que c'était un Mur et non une barrière est issue de discussions et de recherches méticuleuses, et a été clarifiée dans ses résultats détaillés.
3 - Plus préoccupante est l'absence totale dans tout le rapport de l'illégalité du Mur comme déterminé dans la décision de la CIJ. L'ONU semble traiter le mur strictement en termes de question humanitaire. Il ne fait aucune mention à Israël en tant que Forces d´Occupation et néglige les questions politiques fondamentales concernant le Mur par rapport aux droits de l'homme, à la liberté, à l´autodétermination, à la résistance à l´occupation, etc...
4 - Le rapport ne mentionne pas la population qui sera isolée et affectée par le Mur à Jérusalem. Nous émettons de sérieuses réserves sur une telle initiative et la voyons en tant qu'élément d'un projet politique plus large pour ouvrir le débat sur le statut de Jérusalem en conformité avec les désirs israéliens d´avoir Jérusalem comme capitale.
5 - D'ailleurs, l'ONU a assimilé la situation des "colons" avec celle des Palestiniens dans son évaluation des personnes qui seront affectées par le mur. Une telle comparaison entre les Palestiniens et les colons est un développement profondément troublant dans la façon de penser de l'ONU. Alors que le rapport devrait souligner l'existence illégale des colons en Cisjordanie, il a choisi d'être complice en acceptant leur existence De-facto en Cisjordanie par leur réflexion sur la façon dont ils "seront affectés".
6 - Le rapport ne mentionne en aucune façon, les projets israéliens d´isoler la vallée du Jourdain via le Mur Est. Alors que les modifications israéliennes n´abordent pas la vallée du Jourdain (pour des raisons évidentes), la signification du mur dans la stratégie israélienne pour cette région devrait mériter un grand intérêt de la part de l'ONU.
7 - Le rapport ne montre pas non plus de compréhension sur la façon dont l'expansion perpétuelle d'Israël en Cisjordanie est rendue possible par une impasse De-facto. Les signes considérables de l´occupation israélienne tels que les routes pour colons seulement, les zones industrielles et de sécurité, doivent être vu dans le contexte d'un système d´Apartheid imposé sur les Palestiniens. Le mur fait partie intrinsèque "du projet colonial" israélien, élaboré dans le soi-disant "Plan de Désengagement".
Que ces prétendues "modifications" constituent le principal enthousiasme du rapport de l´ONU, il ignore les implications plus larges du mur et de ses ramifications fondamentales sur la vie et l'existence des Palestiniens
Le refus du Secrétaire Général des Nations-Unies de visiter le mur est une autre preuve que l'ONU ne soutient pas le droit légitime des Palestiniens à l'autodétermination.
En transformant les décisions significatives prises par la CIJ en questions humanitaires, l'ONU évite ses responsabilités face à son mandat, aux Droits de l'Homme et à la liberté.
Nous sommes profondément inquiets que la position de l'ONU paraisse être associée avec les intérêts des occupants et de leurs supporters aux États-Unis.
Nous exigeons que les Nations Unies respectent le droit international et travaillent à la destruction du mur et à la fin de l´occupation illégale, pour lequel il est mandaté.
C'est un moment crucial pour l'ONU de montrer s'il commencera à mettre en application les innombrables résolutions votées en soutien à la lutte palestinienne, ou s'il fera des gestes cléments et désespérés sous forme d'aide "humanitaire".
Nous vous prions de croire à l'assurance de nos salutations distinguées.
- 15 mars 2005 -

7-7 Point de vue de -Mustafa Barghouti* : Au-delà de toutes les limites
Le besoin de calme sur la ligne de front est trop évident. Le calme est utile, mais ce n'est pas notre seul but. La Déclaration du Caire a en général renforcé la cause de l'unité palestinienne, mais elle a omis plusieurs choses. Par exemple, les factions réunies au Caire n'ont pas fait grand chose pour reprendre l'initiative sur Sharon. Le premier ministre israélien a ridiculisé l'appel au calme avant même qu'il ne soit lancé. Jusque là, les échanges politiques avaient lieu dans le contexte des négociations bilatérales, et c'est Sharon qui définit ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas dans ces négociations.
Pourquoi les participants à la Conférence du Caire n'ont-ils pas abandonné la recherche de solutions partielles et intérimaires et pourquoi n'ont-ils pas demandé une conférence de paix internationale basée sur les résolutions et les lois internationales? Pourquoi continuons-nous à travailler comme si le plan de désengagement de Sharon a remplacé toutes les résolutions et les projets internationaux, y compris la Feuille de Route?
Maintenant que les actions militaires ont été enterrées, pourquoi ne pas lancer une offensive de paix? Pourquoi ne pas utiliser la décision de la Cour internationale de Justice sur le Mur de prison épouvantable construit pour enfermer les Palestiniens? Nous devons empêcher Israël de terminer le Mur et de construire plus de colonies. Pourquoi la colonisation n'est-elle pas stoppée? C'est la condition que nous devrions poser. N'est-ce pas le gouvernement israélien qui en a convenu lui-même? Cela ne suffit pas de dire que les activités de colonisation nuisent à la paix. L'arrêt de toutes les activités de colonisation n'est pas une demande absurde. Ce n'est pas une condition non réaliste. La Feuille de Route exige, sans équivoque, du gouvernement israélien qu'il cesse toute expansion de colonisation. Ce n'est pas un langage sélectif: c'est aussi clair que la différence entre la nuit et le jour. Et cela n'a pas été placé à la fin, comme une conséquence de statut final: c'était une mesure à prendre par Israël dans la première phase.
Nous nous rendons tous compte de la route glissante que nous avons prise lors de la Conférence de Madrid jusqu'aux Accords d'Oslo. Notre erreur était que nous avons accepté d'être en pourparlers avec Israël tandis que ce dernier établissait de plus en plus de colonies. Israël a continué à changer le statu quo comme s'il avait totale liberté, et à nous imposer une réalité modifiée. Pourtant tout le monde a continué à parler de paix et à restaurer le calme. Est-ce que ceux au pouvoir pensent que les Palestiniens sont imperméables à la fraude? Cette approche nous a coûté un deuxième Intifada. Elle nous a coûté des milliers de morts et de blessés. Elle a également mené à la création de dizaines de colonies et à des centaines de routes de contournement qui déchiquettent la Cisjordanie en morceaux. Si la construction de colonies est ignorée, Israël finira par judaïser et annexer toute la région de Jérusalem et plus de la moitié de la Cisjordanie. Cela détruirait toute base pour la création d'un État palestinien indépendant: cela donnerait un non-sens aux négociations. Cela minerait tout ce pourquoi nous avions travaillé et serait un simulacre de justice.
Évidemment, les circonstances domestiques, régionales, et internationales actuelles sont dures. Mais nous avons la sympathie de la grande majorité des peuples qui composent la véritable communauté internationale; sympathie consolidée par l'immuabilité de notre peuple et l'illustration récente de leur engagement démocratique. Il est encore possible de clarifier nos conditions: toutes les activités de colonisation, y compris la construction du Mur, doivent être arrêtées. C'est la condition autour de laquelle nous devrions nous rassembler maintenant, au lieu de parler de façon générale de l'agression israélienne et de la nécessité à revenir à la situation d'avant le 28 septembre 2000.
* Mustafa Barghouti est le secrétaire général de l'Initiative nationale palestinienne.

7-8 Communication de arabs48.com : 29 ans après, les masses palestiniennes en Palestine célèbrent la journée de la terre
Des deux côtés de la ligne verte, le peuple palestinien a célébré ce mercredi 30 mars la journée de la terre qui signifie la lutte contre la colonisation et l'expropriation de ses terres.
Dans la région du Naqab, prochaine cible de la colonisation sioniste, après le désengagement de la bande de Gaza, la population palestinienne de 48, les Palestiniens "de l'intérieur" se sont réunis dans un des 45 villages non-reconnus, Abu Taloul, dans un grand rassemblement autour des mots d'ordre de lutte pour la terre et la reconnaissance des villages.
Le matin même, 20.000 oliviers ont été plantés dans plus de 20 villages non-reconnus du Naqab, avec la présence du président du conseil régional des villages non-reconnus, Hussayn Rafay'a.
A Abu Taloul, des milliers de Palestiniens, des jeunes, des vieux, des femmes, tous étaient là pour crier "nous sommes là, et nous resterons", "notre vie c'est notre terre".
A la tribune, une grande banderole : "Le Naqab est en danger" rappelait aux participants les mots d'ordre de Cheikh Raed Salah et de son mouvement, il y a quelques années : "Al-Aqsa est en danger". Effectivement, ont dit les orateurs, toutes nos terres sont en danger de judaïsation.
 
Pour Chawki al-Khatib, président du comité de suivi des masses arabes, "la Journée de la terre est la source pour toutes les luttes de notre peuple. Nous vivons des jours difficiles et il nous faut serrer les rangs. Avez-vous entendu parler d'une politique, à travers les âges, qui ne reconnaisse pas l'existence de l'homme ? Seulement en Israël, il y a 80.000 personnes non reconnues. Le gouvernement d'Israël veut en faire des fantômes, mais ceux-là n'ont pas besoin de la reconnaissance de Sharon, car ils sont là, génération après génération."
Talal Qarnawi, maire de la municipalité de Rahat, a déclaré au nom des présidents des conseils locaux arabes du Naqab, disant : "Notre terre n'est pas une terre abandonnée ni des biens des absents. Nous la défendrons avec nos corps et nos âmes".
Pour le député Muhammad Baraké, qui avait été arrêté lors de la première journée de la terre, en 1976, "le Naqab est en danger aujourd'hui. La loi sur "l'expulsion des envahisseurs" promulguée par la Knesset contre les populations du Naqab doit être dirigée contre Sharon et ses colons. Ce sont eux les envahisseurs". Muhammad Barake a ensuite mis en garde contre le projet de service civil que les autorités sionistes cherchent à faire passer en direction de la population palestinienne, refusant la logique sioniste qui cherche à intégrer la population palestinienne dans le projet sioniste de l'Etat d'Israël. Il a dit : Nous sommes des Arabes Palestiniens, et nous insistons sur cela, nous sommes des citoyens et nous insistons sur nos droits. Il s'agit de nos droits historiques sur cette terre et nous insistons pour dire que notre avenir est dans ce pays. Nous voulons conserver la maison et le refuge. Le gouvernement d'Israël a spécifié 30 millions de Shekels pour détruire. C'est un Etat qui a un budget de destruction et non de construction et de développement. C'est un Etat contre ses citoyens. Nos maisons sont plus importantes que leurs lois, qui sont des lois de destruction dénommés planification et règlementation.
Pour le député Jamal Zahalka, "le danger qui guette aujourd'hui le Naqab est plus important que celui qui guettait nos terres en 1976, car il s'agit de confisquer 240.000 dunums". Il a dit : "Le Naqab est la moitié du pays, il est notre responsabilité à tous, et surtout la responsabilité des populations du Naqab. Nous sommes certains que la population n'abandonnera pas ni ses terres ni ses fermes, malgré tous les complots qui se trament contre elles. La ligne de front avec le pouvoir est au Naqab. Il y a 30.000 bâtiments non autorisés et le ministre de l'Intérieur dit qu'il existe aujourd'hui 350 ordres de démolition. Pour eux la destruction des maisons n'est pas une fin en soi, ils veulent la terre sur laquelle se trouvent ces maisons".
Hussayn Rafay'a, président du conseil régional des villages non-reconnus a déclaré que Sharon a mis un budget pour expulser la population, en détruisant ses maisons et a appelé à s'opposer à toutes les menaces visant les villages non-reconnus. Sheikh Kamal Khatib, vice-président du mouvement islamique, a dit : "la terre du Naqab est la cible d'un acte de brigandage non commun que des lois considérées illégales par le monde entier ont légalisé. Le brigand reste brigand, il y a le brigand plus ou moins arrogant. Ils ont volé nos terres et lorsque nous voulons la travailler ou y construire notre maison, ils détruisent notre maison et rasent nos terres. Ce sont des brigands arrogants".
Il a proposé aux masses présentes d'intensifier les visites aux villages non-reconnus, annonçant que le mouvement islamique a réservé trente cars pour se diriger vers 30 villages non-reconnus le samedi prochain, afin que les villages du Triangle et de la Galilée soient jumelés avec des villages non-reconnus du Naqab.
Sheikh Jumaa Qassassi, vice-président du mouvement islamique du sud a déclaré, quant à lui : "50 ans auparavant, lorsque la Palestine a subi la Naqba, il ne restait que 9000 personnes dans le Naqab. Aujourd'hui, il y a plus de 170.000 Palestiniens. Le parlement israélien fait des lois mais nous nous faisons également nos lois et affirmons que nous sommes sur les terres de nos parents et nos aïeux. Nous n'attendons pas une reconnaissance de la part du gouvernement israélien, nombreux sont les martyrs dont le sang a abreuvé cette terre".
Le matin, les masses palestiniennes avaient célébré la journée de la terre dans les villages et villes où sont tombés les martyrs du 30 mars 1976, à Sakhnine, Arraba, Kafar Kanna mais aussi à Taybé, où est tombé un martyr venant du camp Nour Shams, près de Tulkarm.
Un important cortège eu lieu à Kafar Kanna, commençant par la stèle commémorative des martyrs pour se diriger jusqu'au cimetière du village, où ont été posées des gerbes de fleurs sur les tombes des 26 martyrs du village. Hassan Taha, le frère d'un des martyrs, Muhsin Taha, décédé lors de la journée de la terre, à l'âge de 16 ans, a déclaré que "l'expérience historique montre une seule chose essentielle : la préservation de la terre et de l'existence, des lieux saints et de l'identité se mène seulement par la lutte et l'affrontement".
"Le martyr Muhsin Taha est l'un des dix mille martyrs tombés depuis les révolutions palestiniennes depuis la nakba, la journée de la terre, jusqu'à l'Intifada al-Aqsa".
A Arraba, une imposante manifestation s'est déroulée dans les rues du village et s'est rendue vers la tombe du martyr Asil Asila, martyr tombé au cours du soulèvement d'octobre 2000, ainsi que vers les tombes de Ala' Nassar, tombé en octobre 2000 et Khayr Yassine, tombé lors de la journée de la terre, en 1976.

traduction S.R.

 


Annexes

 

Histoire de LA JOURNEE DE LA TERRE EN PALESTINE

Chaque année depuis 1976, les Palestiniens vivant en Israël et ceux des Territoires occupés (Cisjordanie et Gaza) commémorent la journée de la Terre, le 30 mars. Depuis 1948, près de 400 villages palestiniens ont été détruits, et leurs terres confisquées. Le gouvernement israélien (travailliste) avait entreprit un vaste plan de "judaïsation de la Galilée". Ce projet fut élaboré par Joseph Nahmani (1953) qui l'adressa à Ben Gourion (Premier ministre de 1948 à 1963). Citons en quelques extraits : "Bien que la Galilée occidentale ait été occupée, elle n'a toujours pas été libérée de sa population arabe, ainsi que cela s'est produit dans d'autres parties du pays. Il y a toujours 51 villages et la ville de Nazareth dont les habitants ne sont pas partis. En tout, il y a là 84 000 Arabes, sans compter Saint Jean d'Acre, qui contrôlent 929 549 dunums (unité de mesure au Moyen-Orient, 1 dunum = 1000 m2) ... l'existence même d'un groupe arabe homogène dans cette partie du pays est une invite aux Etats arabes à avancer leurs revendications sur cette région... Il est donc essentiel de disloquer cette concentration d'Arabes au moyen de colonies juives..."

La population arabe en Galilée et dans l'ensemble de la région nord était une obsession pour les dirigeants israéliens. Golda Meïr (Premier ministre d'Israël de 1969 à 1974) avoua que son sommeil était troublé parce qu'elle se demandait chaque matin combien d'enfants arabes étaient nés pendant la dernière nuit. (voir le livre "Le racisme de l'Etat d'Israël" d'Israël Shahak ex-Président de la ligue israélienne des Droits de l'homme). Le 19 février 1976, le Gouvernement travailliste annonça sa décision de confisquer 25 000 dunums de terre en Galilée. Suite à cette décision, les Palestiniens répliquèrent par la grève générale, suivant le mot d'ordre lancé par la Conférence Nationale pour la Défense des Terres Arabes (Front constitué en septembre 1975, réunissant des militants étudiants et villageois, maires et conseillers municipaux des principaux villages arabes, en Galilée et dans la région dite du Triangle (il s'agit de la seconde région de peuplement arabe en importance à l'intérieur d'Israël). Avec les chefs traditionnels de la communauté druze et chefs tribaux des bédouins du Néguev.

La presse israélienne déclencha une campagne hostile dès l'annonce de la grève générale du 30 mars 1976. Des pressions s'intensifièrent pour tenter de convaincre les organisateurs de la grève de l'annuler... En dépit des menaces, la grève eut lieu. Mais la présence de l'armée israélienne transforma la grève en manifestation, puis en révolte. Le Jour de la Terre devint ainsi, celui de la résurrection politique des Arabes d'Israël, ces oubliés que l'on croyait éteints, brisés, résignés sinon intégrés" extrait du livre d'Ilan Halevi "Sous Israël la Palestine". En même temps, les Palestiniens de Cisjordanie et Gaza, exprimant leur soutien et leur solidarité avec leurs frères, "citoyens" d'Israël, se mirent en grève. Bilan de la journée : 6 morts, des centaines de blessés et des centaines d'arrestations. Cette logique de confiscation des terres a conduit progressivement les "Arabes israéliens" à se découvrir, comme les autres palestiniens, victimes du même processus de dépossession qui ne se poursuit pas seulement aujourd'hui dans les Territoires occupés mais en Israël même, en Galilée et au Neguev.

Cette prise de conscience d'appartenir au peuple palestinien ne cessera de progresser. En 1980, 150 élus et représentants de la minorité arabe en Israël, réunis en Galilée, adoptaient un projet de charte dans laquelle ils s'affirment "une partie indissociable du peuple palestinien" dont l'O.L.P est l'unique et légitime représentant. Aujourd'hui l'arrivée massive des citoyens russes de confession juive en Israël, et la déportation massive des 415 Palestiniens vers le Sud-Liban, met à nu la véritable nature de l'Etat d'Israël. Des partis politiques tels que le Kach, l'Agoudat Israël, le Moledet et le Likoud, etc. ne cachent pas leur volonté de transférer les Palestiniens hors de leurs terres. Le boucher de Sabra et Chatila (A. Sharon) n'avait-il pas préconisé de détrôner Hussein de Jordanie et de donner à Arafat son introuvable Etat palestinien ?

L'idée du transfert ne date pas d'aujourd'hui : lors du congrès sioniste de Zurich (29 juillet au 7 août 1937) un délégué, A. Lulu, a déclaré que le "transfert est un programme logique et juste, moral et humain dans tous les sens". Quant à Berl Katznelson, il affirme que "le transfert est permis". Un voisin éloigné vaut mieux qu'un ennemi proche. Je n'ai jamais pensé que le transfert se fasse aux abords de Sichem (actuelle Naplouse). Je croyais et je continue à croire qu'il s'agit de les transférer vers les autres pays arabes". En accélérant l'installation de nouvelles colonies de peuplement dans les Territoires occupés, le gouvernement israélien pense briser l'héroïque Intifada, tout en refusant la négociation avec l'OLP et les différentes résolutions de l'ONU qui garantissent le droit des Palestiniens au retour et à l'autodétermination.

Liste des localités rasées avant, pendant et après la création de l'Etat d'Israël (1948)

Les informations ont été rassemblées par une étude de cartes officielles établies par le Gouvernement mandataire britannique et par le Gouvernement de l'Etat d'Israël ainsi que trois listes de localités palestiniennes détruites, la première établie par le géographe palestinien Kamal Abdulfattah de l'Université de Bir Zeit, la deuxième établie par l'historien et géographe palestinien Aref al-Aref et publiée par le professeur israélien Israël Shahak (ex président de la ligue israélienne des droits de l'homme), la troisième établie par l'historien et géographe palestinien Walid Mustafa, ancien doyen du Département de Géographie de l'Université an-Najah à Naplouse. Dans notre liste (voir page suivante), la première colonne indique le nom de la localité palestinienne détruite et entre parenthèses le nombre d'habitants en 1945[55].([55]Uehlinger Christophe, Palestine/Israël Grid, établi par le Survey of Palestine - Gouvernement mandataire britannique - Fribourg, Suisse, 1989)

Les cartes topographiques officielles de l'Etat d'Israël des années 50 (1:100'000), reprises des cartes établies par l'administration coloniale britannique mais surimprimées en hébreu, mentionnent explicitement près de 300 localités palestiniennes détruites. En effet, chaque localité palestinienne qui se trouvait démolie à l'époque de la surimpression de ces cartes y porte la mention en hébraïque (prononcer : hârous) qui veut dire "détruit, démoli". A elles seules, ces cartes établissent donc avec certitude la disparition d'un nombre impressionnant de localités palestiniennes.

Annexe: après la guerre de 1967, des quelques villages palestiniens rasés, les trois suivants n'ont pas pu être reconstruits : Emmaüs (1955 habitants), Yalu (1644 habts), Beit Nuba (habts). Moshé Dayan[56] (ministre israélien de la défense), disait à propos de ces villages : "Toutes nos cités sont construites sur les ruines de villages arabes, et nous ne rasons pas seulement leurs murs, mais nous essayons de rayer leurs noms des livres d'histoire. Ils (les Palestiniens, * note de l'auteur) ont donc de très bonnes raisons de lutter contre nous. Si j'étais arabe, je combattrais certainement pour Al-Fatah." ([56]Revue, "Konkret",1973, Allemagne, n°21.)
 
Annexes
VOICI UNE GRANDE PARTIE DES LOCALITES PALESTINIENNES DETRUITES AVANT,
PENDANT ET APRES LA GUERRE DE 1948.

-- District de Jérusalem[57] / (37 localités détruites)

Khirbet Nataf (40 h) - Beit Thul (260 h) - Lifta (2550 h) - Beit Mahsir (2400 h) - Saris (560 h) - Khirbet al-Umur (270 h) - Al-Qastal (90 h) - Qalunia (910 h) -Deir Yasin (610 h) - Ein Karim (3180 h) - Suba (620 h) - Beit Naqquba (240 h) - Khirbet Ismallah (20 h) - Deir Rafat (430 h) - Sar'a (340 h) - Bureij (720 h) - Artuf (350 h) - Islin (260 h) - Ishwa (620 h) - Deiraban (2100 h) - Deir al-Hawa (60 h) - Jarash (190 h) - Sufla (60 h) - Deir ash-Sheikh (220 h) - Kasla (280 h) - Beit Umm al-Meis (70 h) - Khirbeit Deir Amr (10 h) - Khirbet al-Lauz (450 h) - Sataf (450 h) - Aqqur (40 h) - Al-Maliha (1940 h) - Al-Jura (420 h) - Al-Qabu (260 h) - Ras Abu Ammar (620 h) - Beit Itab (540 h) - Allar (440 h) - Al-Walaja (1650 h).

-- District d'Acre / (25 localités détruites)

Suruh (?) - Tarbikha (1000 h) - Nabi Rubin (1400 h) - Iqrit (490 h) - Amqa (1240 h) - Khirbet Samah (360 h) - Deir al-Qasi (1250 h) - Al-Mansoura (360 h) - Suhmata (1130 h) - Al-Kabri (1530 h) - Az-Zib (1910 h) - Umm al-Faraj (800 h) - Al-Ghabisiya (690 h) - Al-Birwa (1460 h) - Khirbet Jactun (?) - An-Nahr (610 h) - At-Tall (inclue). - Kuweikat (1050 h) - As-Sumeiriya (760 h) - Al-Bassa (1950 h) - Manshiya (1080 h) - Kafr I'nan (360 h) - Mi'ar (770 h) - Ad-Damun (1310 h) - Al-Ruweis (330).

-- District de Nazareth / (4 localités détruites)

Ma'lul (690 h) - Al-Mujeidil (1900 h) - Saffuriya (4330 h) - Indur (620 h).

-- District de Beth Shéan / (22 localités détruites)

Sirin (810 h) - At-Tira (150 h) - Al-Bira (260 h) - At-Taqa (?) - Danna (190 h) - Khirbet az-Zawiya (?) - Kafra (430 h) - Kaukab al-Hawa (300 h) - Khirbet al-Mazar (?) - Khirbet Umm Sabuna (?) - Yubla (210 h) - Qumiya (440 h) - Khirbet Zab'a (1931 h) - Al-Hamidiya (220 h) - Al-Murassas (460 h) - Jabbul (250 h) - Hakimiya (520 h) - Tall ash-Shauk (120 h) - Al-Ashrafiya (230 h) - Farwana (330 h) - As-Samiriya (?) - Khirbet Umm Sarhan (?).

-- District de Jenine / (6 localités détruites)

Ein al Mansi (90 h) - Al-Lajjun (1103 h) - Nuris (580 h) - Al-Mazar (270 h) - Khirbet al-Jaufa (?) - Zir'in (1420 h).

-- District de Bir as-Saba / (1 localité détruite)

Jammama (?)

-- District de Gaza / (45 localités détruites)

Al-Masmiya - al-Kabira (2510h) - Al-Masmiya - al-Saghira (530) - Yasur (1070 h) - Batani ash-Sharki 650 h - Khirbet Sukreir (390 h) - Barqa (890 h) - Batani al-Gharbi 980 h - Isdud (4630 h) - Qastina (890 h) - Tall at-Turmus (760 h) - Beit Daras (2750 h) - As-Sawafir - ash-Shamaliya (680 h) - Bi'lin (180 h) - As-Sawafir - ash-Sharqiya (960 h) - As-Sawafir - al-Gharbiya (1030 h) - Jaladiya (360 h) - Summeil (950 h) - Hamama (5010 h) - Julis (1030 h) - Juseir (1180 h) - Hatta (970 h) - Beit Affa (700 h) - Ibdis (540 h) - Karatiya (1370 h) - Al-Faluja (4670 h) - Irak al-Manshiya 2010 h - Kaukaba (680 h) - Al-Jura (2420 h) - Irak Suweidan (660 h) - Beit Tima (1060 h) - Ni'iliya (1310 h) - Khirbet al-Khisas (150 h) - Al-Jiya (1230 h) - Huleiqat (420 h) - Bureir (2740 h) - Barbara (2410 h) - Beit Jirja (940 h) - Hirbiya (2240 h) - Sumsum (1290 h) - Haj (810 h) - Kaufakha (500 h) - Al-Muharraqa (580 h) - Najd (620 h) - Deir Suneid (730 h) - Dimra (520 h).

-- District de Hébron / (15 localités détruites)

Mughallis (540 h) - Tall as-Safi (1290 h) - Zakariya (1180 h) - Beit Nattif (2150 h) - Ajjur (3730 h) - Barqusiya (330 h) - Zikrin (960 h) - Ra'na (190 h) - Deir ad-Dubban (730 h) - Zeita (330 h) - Kidna (450 h) - Beit Jibrin (2430 h) - Deir Khakhas (600 h) - Al-Qubeiba (1060 h) - Ad-Dawayiama (3710 h). - District de Jaffa / (19 localités détruites) - Al-Haram (520 h) - Jalil (470 h) - Biyar Adas (300 h) - Al-Mirr (170 h) - Shiekh Muwannis1930 h - Jammasin (1810 h) - Jarisha (190 h) - Al-Mas'udiya (860 h) - Sarona (150 h) - Fajja (1200 h) - Rantiya (590 h) - Al-Yahudiya (5650 h) - Salama (6670 h) - Saqiya (1100 h) - Kafr Ana (2800 h) - As-Safiriya (3070 h) - Beit Dajan (3840 h) - Yazur (4030 h) - Al-Kheiriya (1420 h).

-- District de TulKarem / (10 localités détruites)

Fardisiya (55 h) - Kh. al-Jalama (70 h) - Kh. al-Manshiya (260 h) - Qaqun (1970 h) - Umm Khalid (970 h) - Khirbet Zalafa (210 h) - Kh. Beit lid (460 h) - Miska (880 h) - Kafr Saba (1270 h) - Tabsar (?).

-- District de Haïfa / (45 localités détruites)

Balad ash-Sheikh 1420h - At-Tira (5270 h) - Al-Khureiba (?) - Khirbet ad-Damun 340 h - Jalama (?) - Khirbet al Mansura (?) - Yajur (610 h) - Ein Haud (650 h) - Al-Mazar (210 h) - Jaba (1140 h) - As-Sarafand (290 h) - Kafr Lam (340 h) - Ijzim (2970 h) - Ein Ghazal (2170 h) - Tantura (1490 h) - Kh. Umm ad-Daraj (?) - Umm az-Zinat (1470 h) - Khirbet Qumbaza (?) - Kh. al-Manshiya (260 h) - Ar-Rihaniya (240 h) - Qira wa Qamun (410 h) - Abu Zureiq (550 h) - Bethlehem (370 h) - Hosha (202 h) - Ta'bun (370 h) - Al-Waraqani (?) - Ghubaiya-Tahta 1130 h - Ghubaiya al-Fauqa incl. - Abu Shusha (720 h) - Al-Mansi (1200 h) - Lidd (Al-Awwadim) 640 h - An Naghnaghiya - Daliyat ar-Ruha (280 h) - Al-Kafrin (920 h) - Sabbarin (1700 h) - Al-Buteimat (110 h) - Khubbeiza (290 h) - Umm ash-Shauf (480 h) - As-Sindiyana (1250 ) - Bureika (29 h) - Qisariya (960 h) - Khirbet al Burj (?) - Wadi Ara (230 h) - Kh. al-Majdel 1931:145h - Qannir (750 h).

-- District de Ramle / (54 localités détruites)

Majdal Yaba (1520 h) - Al-Muzeiri'a (1160 h) - Qula (1010 h) - At-Tira (1290 h) - Deir Tarif (1750 h) - Beit Nabala (2310 h) - Al-Haditha (760 h) - Jindas (?) - Sarafand al Amar 1950 h - Abu-Fadl as-Sautariya ? - Deir Abu Salama (60 h) - K. adh-Dhuheiriya 100h - Nabi Rubin (1420 h) - Sarafand alKharab 1040 - Bir Salim (410 h) - Jimzu (1510 h) - Daniyal (410 h) - Shilta (100) - Burfiliya (730 h) - Al-Burj (480 h) - Bir Ma'in (510 h) - Beit Shanna (210 h) - Kharruba (170 h) - Innaba (1420 h) - Zarnuqa (2380 h) - Ybna (5420 h) - Bashshit (1620 h) - Al-Qubeiba (1720 h) - Al-Kuneisiya (40 h) - Al-Barriya (510 h) - Na'ana (1470 h) - Aqir (2480 h) - Al-Mughar (1740 h) - Kh. al-Buweira (190 h) - Deir Aiyub (320 h) - Salbit (510 h) - Idhnibba (490 h) - Jilya (330 h) - At-Tina (750 h). - Khulda (280 h) - Sajad (370 h) - Qazaza (940 h) - Shahma (280 h) - Qatra (1210 h) - Al-Mukheizin (200 h) - Beit Jiz (550 h) - Al-Kheima (190 h) - Khulda (280 h) - Sajad (370 h) - Qazaza (940 h) - Shahma (280 h) - Qatra (1210 h) - Al-Mukheizin (200 h) - Beit Jiz (550 h) - Al-Kheima (190 h).

-- District de Safad / (76 localités détruites)

Abil al-Qamh (330 h) - Az-Zuq al-Fauqani 160 h - Zuq at-Tahtani (1050 h) - Shauqa at-Tahta 200h - Khan ad-Duweir 150 h - As-Sanbariya (130 h) - Al-Khisas (530 h) - Al-Manshiya (362 h) - Al-Mansura (360 h) - Al-Khalisa (1840 h) - Lazzaza (230 h) - Al-Abbisiya (830 h) - Kh. as-Sammam incl. - Al-Qeitiya (940 h) - An-Na'ima (1030 h) - Al-Madahil 100 h) - Hunin (1620 h) - Al-Manara (490 h) - Dawwara (700 h) - Al-Amir (?) - As-Salihiya (1520 ) - Al-Muftakhira (350 h) - Khiyam al-Walid (280 h) - Az-Zawiya (760 h) - Al-Hamra (730 h) - Al-Buweiziya (510 h) - Al-Ghuraba (200 h) - Ad-Darbashiya (310 h) - Al-Huseiniya (340 h) - Jahula (420 h) - Nabi Yusha' (70 h) - Al-Mansura (90 h) - Beit Susin (210 h) - Deir Muheisin (460 h) - Seidun (210 h) - Al-Qubab (1980 h) - Al-Latrun (190 h) - Abu shusha (870 h) - Qadas (290 h) - Al-Malikiya (360 h) - Harrawi (?) - Beisamun (20 ) - Mallaha (890 h) - Al-Ulmaniya (260 h) - Arab az-Zubeib incl. - At-Tuleil - Deishum (590 h) - Kirad alGhannama 350h - Kirad al-Baqqara (360 h) - Yarda (20 h) - Saliha (1070 h) - Alma (950 h) - Marus (80 h) - Al-Waiziya (?) - Qabba'a (460 h) - Mansurat al-Kheit 200 h - Dallata (360 h)
Ammuqa (140 h) - Mughr al-Kheit (940 h) - Ar-Ras al-Ahmar (620 h) - Zangharriya (840 h) - Fir'im (740 h) - Khirbet al-Muntar (?) - Teitaba (530 h) - Qaddita (240 h) - Kafr Bir'im (710 h) - Ein az-Zeitoun (820 h) - Biriya (240 h) - Ja'una (1150 ) - Sasa (1130 h) - Al-Ghabbatiya (60 h) - Sabalan (70 h) - Safsaf (910 h) - Ad-Dhahiriya - at-Tahta 350 h - Jubb Yusuf (170 h) - Khirbet Kharraza (?) - Kh.al-Hiqab (?) - Ash-Shuna (170 h) - Farradiya (670 h) - Fara (320 h) - Meiroun (290 h) - Sammu'i (310 h) - Khirbet Khati (?).

-- District de Tibériade / (24 localités détruites)

As-Samakiya (380 h) - At-Tabigha (330 h) - Yaquq (210 h) - Al-Mansura (?) - Gh. Abu Shusha 1240 h - Majdal (360 h) - Kh. Al-Wa'ra as-Sauda ? - An-Nuqeib (320 h)
Hittin (1190 h) - Nimrin(320 h) - Kh. Nasir ed-Din (90 h) - Kh. Sarjuna (73 h) - Al-Manara (490 h) - Lubiya (2350 h) - As-Samra (290 h) - Samakh (3460 h) - Al-Manshiya (362 h) - Al-Ubeidiya (870 h) - Al-Hamma (290 h) - Kafr Sabt (480 h) - Ash-Shajara (770 h) - Al-Hadatha (520 h) - Ulam (720 h) - Ma'dhar (480 h).

IL Y A EU AU TOTAL 531 VILLAGES RASES

Source : lemaire.marcus@skynet.be


Ce texte n'engage que son auteur et ne correspond pas obligatoirement à notre ligne politique. L'AFPS 59/62,  parfois en désaccord avec certains d'entre eux, trouve, néanmoins, utile de les présenter pour permettre à chacun d'élaborer son propre point de vue.

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