Journal
des Palestiniens
24- 04 au 30- 04
Par M.Lemaire
Ce
journal est obtenu par la lecture journalière des
journaux en ligne (Afp- ats - Ap - Reuters ainsi
que les sources d'informations de la résistance).
ensuite
patiemment
je fais les recoupements...
Vous retrouverez ce
journal sur le site http://www.nord-palestine.org/Journaux_Palestiniens.htm
___________________________________________________________________________________
Avant
propos : Mahmoud
Abbas fait le point …
27-04
Le président Mahmoud Abbas a déclaré :
"Nous avons eu des étapes dures depuis
le début de la révolution palestinienne, et
beaucoup de palestinien, y compris le
dirigeant Yasser Arafat, ont sacrifié leur
vie dans l'intérêt de leur patrie.
Aujourd’hui nous ne voulons plus compter des
martyrs parce que cela serait un chemin
sanglant et interminable ".
b) En ce qui concerne la trêve, Abbas a
affirmé qu'il avait assumé le risque de
signer une trêve, mais que cette trêve était
établie en faveur de palestiniens afin de
leur redonner du bien-être
Il a souligné le fait que la police est
l'organisation qui devrait renforcer la loi et
l'ordre, car les palestiniens sont confrontés
actuellement a une situation très critique.
Mahmoud Abbas, a estimer que la police devrait
assumer son devoir, afin d'assurer la sécurité
au peuple palestinien
"Nous frapperons avec un poing d'acier
quiconque violera l'intérêt national
palestinien",
c) Concernant la retraite israélienne de la
bande de Gaza, le président Abbas s'est félicité
en indiquant que l'ANP faciliterait autant que
possible la tache israélienne et protégerait
les terres en faveur du peuple palestinien….
http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/details.asp?name=4281
Sommaire :
Politique
Palestinienne (en
Palestine toujours occupée)
1-1
Processus de paix
Abbas
accus l'Israël de retarder l'évacuation
d'autres villes palestiniennes
en Cisjordanie, la libération
des prisonniers,
:
Abbas
aurait déclaré aux
forces de police de la bande
de Gaza que personne ne serait
autorisé à briser le
cessez-le-feu
1-2 Les grandes manoeuvres
la
Russie offrirait deux hélicoptères
et cinquante transports de
troupes à l'Autorité
palestinienne
Train
de nominations …
1-3
Sur le terrain
QUREI, "Israël a
pris la décision du retrait
de la bande de Gaza ainsi que
la décision de l’ajourner,
c'est une action unilatérale…
Le
cabinet palestinien a
discuté des mesures
prises ou à prendre pour
le retrait israélien prévu
de la bande de Gaza.
1-4
Gouvernement
cherche coalition
Abbas
a précisé que l'ANP ne
permettrait pas à
l'opposition de participer
à l'administration de la
bande de Gaza
Abbas
a déclaré qu'"il
y aura seulement une
autorité, une loi et
une force armée légale
",
Le Hamas a indiqué qu'elle
n'avait aucune intention de
se désarmer en juillet
1-7 Action
contre la politique
colonialiste israélienne
(Colonisation &
colonies)
Nous
nous préparons aux
niveaux administratif et
sécuritaire pour
prendre tout en main et
contrôler les
terres"qui seront
évacuées
2-1
Processus de paix
A
vomir …La
tenue d'une conférence
internationale est prévue
uniquement lors de la deuxième
phase de la Feuille de route,
or nous n'en sommes pas encore
à la première étape qui
stipule que les Palestiniens démantèlent
les organisations
terroristes", a2-2
Des Canons ... pas du beurre
De quoi je me mêle … ? ? ?
28-04
Israël
s'opposera à une vente
d'armes russes aux
palestiniens.
2-3
Sur le terrain
Sharon,
a souligné l'importance
historique et religieuse du
maintien de la colonisation
Des
milliers d'Israéliens
ont exprimé leur soutien à
la colonisation
Des
centaines de Juifs
ultra-orthodoxes,
manifestant contre la
construction d'une
autoroute dans le Nord du
pays,
2-5 Gouvernement cherche
coalition désespérément
27-04
Israël
refusera une demande
d'extradition de trois hommes
d'affaires : Léonid
Nevzlin, Mikhail Brudno et
Vladimir Dubov, associés à
Mikhaïl Khodorkovski(1)
, l'ex-patron du géant pétrolier
russe Ioukos,
Rice
a mis en garde la Russie
contre l’énorme
impact" politique et économique
qu'aurait un verdict défavorable...
2-6
Pays corrompu
cherche …
26-04
Newsweek
: Un juif habitant les
Etats-Unis finance les armes
des colons en utilisant
l'argent escroqué a de tribus
indiennes …
2-10 Politique
colonialiste israélienne
(Colonisation & colonies)
Mofaz
(ministre de la Défense) a décidé
de prolonger d'une semaine le
bouclage de la Cisjordanie et
de a bande de Gaza
40.000
personnes aurait pris part
à la manifestation à Neve
Dekalim, (soit moins de la
moitié que ce que les
organisateurs escomptaient.)
Le député
Arieh Eldad (Union
nationale, extrême droite)
y a appelé à une résistance
violente au plan de Sharon,
Les
autorités de l’occupation
continuent les travaux préparatoires
de construction des 3500
unités résidentielles
L'armée
israélienne envisage la
construction d'un mur à
travers Hébron, en
Cisjordanie apprend-on de
source militaire.
Les
Palestiniens dénoncent une annexion déguisée
de territoires.
2-12 Prisons
& torture
3 Politique internationale
des territoires occupés
3-3 Pays Arabes
M. Moubarak relaye les accusations
palestiniennes : Israël "n'a pas
respecté les engagements" pris à
Charm el-Cheikh.
3-4 Quartette
27-04 Poutine "Nous proposons une conférence
internationale sur la paix au Proche-Orient,
29-04Serguei Lavrov a déclaré "C'était
un malentendu, , Poutine a proposé de réfléchir
à la tenue d'une réunion ...d'experts
3-7 Ue
25-04
Les ministres des Affaires étrangères ont
fait savoir leur préoccupation face au
manque de progrès du processus de paix
3-8 France
Michel Barnier a remis sur la table le
projet de Paris d'une "conférence
internationale" de paix.
3-9 Russie
25-04
Le président Poutine a effectuer une visite
au Proche-Orient du 26 à 29 avril.
La palestine
en chiffre & au jour le jour
4-1
Décompte des pertes humaines
4-2 Détails
par région
Jérusalem.
Naplouse
(nord de la Cisjordanie)
Jénine
Rafah
(non loin de la frontière entre la
bande de Gaza et de l'Egypte)
5 Médias :
"l'Observer"
...: L'armée israélienne
a menti sur le rapport de la mort du
journaliste britannique MILLER
6
Les brèves
6-1
Amnesty International : Les autorités
israéliennes doivent immédiatement
mettre un terme à la violence des
colons
6-2
Israël : policierset colons accusés
6-3
Ces magnats russes qui assombrissent la
visite de Poutine en Israël
7 Dossier
7-1
Point de vue de Mehr
Licht.
: Quand cela va-t-il finir ?
7-2
Point de vue de Tareq Sadeq :
L'initiative nationale palestinienne
7-3 Témognage de Ernie : Passer le
checkpoint d'Erez
7-4 Témoignage
de Stéphanie Le Bars : de la liberté
de mouvement des Palestiniens ...
7-6
Point de vue de Laila Freivald :
La loi Internationale et l´occupation
israélienne
Annexes
1) Le
Parlement européen et la Palestine :
Résolution
du Parlement européen sur "Paix et
Dignité au Proche-Orient"
2)
APPEL de Ilan Pappe - boycott d'Israël :
Aller résolument de l'avant
|
24-04 au 30-04 :
Peuple Palestinien : 1
tué - 4
blessés
1 Politique
Palestiniene
1-1
Processus de paix :
25-04
Abbas
a accusé l'Israël de retarder l'évacuation
d'autres villes palestiniennes en
Cisjordanie, la libération des prisonniers,
et demande mettre une halte à la
construction de colonies juives.
26-04
Le ministre
palestinien chargé des Affaires de Négociations,
Sa'ab Erakat a affirmé que l'entretien
entre le président de l'ANP et le premier
ministre israélien se réalisera seulement
si les deux côtés s'accordent à préciser
un agenda spécial afin de discuter toutes
les questionsafin d'arriver a la Paix.
suivant Wafa (voix
officielle) : Le président Mahmoud
Abbas
aurait déclaré aux forces de police
de la bande de Gaza que personne ne serait
autorisé à briser le cessez-le-feu
officiellement décrété par les deux camps
lors du sommet de Charm el Cheikh,
Ces déclarations, ont
été très fraîchement accueillies par les
activistes palestiniens.
un
porte-parole des Comités de résistance
populaire : "Nous regrettons ces déclarations
du président", "La force doit être
utilisée contre Israël, qui tue des civils
palestiniens et attaque des policiers ou la
résistance sans distinction", a-t-il
ajouté.
1-2 Les grandes manoeuvres
25-04
Le représentant
palestinien à Moscou, Khairi Al-Aridi,
avait affirmé que la Russie offrirait
deux hélicoptères et cinquante
transports de troupes à l'Autorité
palestinienne
25-04
Train de nominations …
"Je ne peux pas
dire que nous ayons assuré jusqu'ici la sécurité
et les réformes à notre peuple. Mais
nous avons entamé un processus
important",(Mahmoud
Abbas )
26-04
Le président de l'Autorité palestinienne
Mahmoud Abbas a nommé Rachid
Abou Chbak au poste de chef du
service de la sécurité préventive, pour
la Cisjordanie et la bande de Gaza.
(Rachid Abou Chbak dirigeait depuis
plusieurs années la branche du service dans
la Bande de Gaza. )
Deux
adjoints lui sont désignés: Ziyad
Habalreh, pour la Cisjordanie, et Souleymane
Abou Moutlaq pour la Bande de Gaza
...
Il
à demandé aux nouveaux chefs de la police,
de la sécurité nationale et des
renseignements militaires de restructurer
leurs effectifs
Ps :
Rachid Abou Chbak, officier chevronné issu
du Fatah, qui a connu la prison israélienne,
dirigeait depuis plusieurs années la
branche du service dans la Bande de Gaza.
Moussa
Arafat, a été nommé
conseiller pour les affaires militaires auprès
de Mahmoud Abbas, avec rang de ministre.
tandis
que le général
Ahmed Abdelkarim prendra la tête
des services de renseignements militaires
dans l'ensemble des territoires
palestiniens et le général
Hosni Rabaya a été désigné à
la tête de la police.
Le président Abbas a également appelé
auprès de lui comme conseiller spécial
avec rang de ministre le général Amine
al Hindi, jusque-là chef des
renseignements généraux pour la bande de
Gaza et la Cisjordanie. Son successeur à
la tête de ces services est le général Tarek
Abou Rajab.
Abbas a également
désigné les chefs de trois autres
services de sécurité,
dont le général
Souleiman Helles à la tête des forces
nationales de sécurité,
1-3
Sur le terrain
25-04
Le premier ministre; Ahmed QUREI, remarque que :
"Israël a pris la décision du retrait de
la bande de Gaza ainsi que la décision de
l’ajourner, c'est une action unilatérale…
Et
ajoute " de notre part, nous sommes
prêts et nous préparons pour les prochains
jours, de prendre en charge toutes les
responsabilités sécuritaires, économiques
et administratives utilisés tous les actifs
que laisseront les colons israéliens."
IPc
Le cabinet palestinien
a discuté des mesures prises ou à prendre
pour le retrait israélien prévu de la
bande de Gaza.
Le Premier ministre
Ahmad Qoreï a déclaré "Nous
nous préparons aux niveaux administratif et
sécuritaire pour prendre tout en main et
contrôler les terres" qui seront évacuées
par Israël ...
Il a ajouté que
''l'Autorité palestinienne "prendra le
contrôle de toutes les terres et toutes les
demandes concernant des propriétés privées
seront examinées par un tribunal spécial".
Qoreï a averti que "toute transaction
portant sur l'achat par des palestiniens ou
des parties tierces, des terres qui seront
évacuées ou sur lesquelles sont
construites des colonies sera considérée
comme illégale".
Ipc
Khan Younés
25-04
Le département du
logement et des travaux publics, a déclaré
que la reconstruction des bâtiments et des
installations dans la ville; due à
l'agression israélienne avait requis
environ 30 millions $.
Le directeur du département;
Mohammed Al-Ostath, a informé que le nombre
de maisons complètement démolies à Khan
Younés était de 805 maisons, tandis que le
nombre de bâtiments endommagés
partiellement s'élevait à 7000 bâtiments.
Il a ajouté que tels
dommages avaient entraîné la dépossession
des milliers de civils, et les avaient
rendus sans abri.
D'un autre part, Al-Ostath a précisé que
certaines maisons avaient été renouvelées
plusieurs fois du fait des incursions et
campagnes de démolition de maisons répétées
par des FOI
Il a confirmé que les
forces de l'occupation israélienne avaient
délibérément détruit quatre bâtiments
d'Al-Matahen prés du village d'Al-Karara,
au nord de Khan Younés. Ces bâtiments,
selon Al-Ostath, consistent de 40
appartements et leurs reconstructions requièrent
2.2 millions $.
Al-Ostath, qui est un ingénieur civil, a
expliqué que durant les ans de l'Intifada,
les forces occupantes avaient une politique
de démolition de maisons et bâtiments à
Khan Younés, notamment au camp -ouest de
Khan Younés et dans la région résidentielle
d'Al Satar Al Gharbi, prés des colonies
israéliennes illégales.
1-4
Gouvernement
cherche coalition
25-04
Abbas a précisé que l'ANP ne permettrait
pas à l'opposition de participer à
l'administration de la bande de Gaza après
le retrait israélien, signalant que
l'Autorité palestinienne ptrendra toute la
responsabilité de distribuer les actifs
laissés par les colons israéliens:
"Le
retrait est unilatéral mais cela ne
signifie pas que ce n'est pas notre souci
(…) le retrait de la bande de Gaza devrait
être complet de sorte que les Palestiniens
puissent se déplacer librement."
25-04
Abbas a déclaré qu'"il y aura
seulement une autorité, une loi et une
force armée légale ", ajoutant que
ceci s'était produit beaucoup de fois dans
l'histoire.
25-04
Par la voix de son porte parole; Mushir
Al-Masri :le Hamas a indiqué qu'elle n'avait
aucune intention de se désarmer en juillet
:"Nos doigts resteront sur le chien du
fusil jusqu'à la cession de l'occupation
(…) la participation du Hamas aux élections
ne signifie pas qu'il est sur le chemin pour
devenir un parti politique".
réaction :
Mahmoud
Abbas : "Quand un mouvement ou une
milice est transformé en parti politique, je
dirais qu'ils n'ont alors pas besoin de posséder
des armes", "Il y aura une autorité,
une loi", et une force armée légale,
AP
& Ipc
1-7 Action
contre la politique colonialiste israélienne
(Colonisation & colonies)
25-04
Mahmoud Abbas :
"Gaza et les colonies sont les
biens du peuple palestinien et nous
sommes engagés à les protéger. Il
faut qu'ils soient protégés et utilisés
pour le bien du peuple
palestinien", "Empêcher les
pillages et protéger les biens font
partie des responsabilités de l'Autorité
palestinienne".
26-04
Le cabinet
palestinien a examiné les préparatifs
du retrait israélien de la bande de
Gaza,
Le cabinet a
examiné plusieurs rapports préparés
par des commissions ministérielles,
notamment celui sur les moyens de protéger
les colonies après leur évacuation, le
contrôle des points de passage, la
construction d'un port et la réhabilitation
de l'aéroport de Gaza.
Relier la bande de
Gaza à la Cisjordanie par un
"passage sûr" après le
retrait israélien fait également
partie des dossiers en cours d'examen.
Déclaration finale
Premier ministre
Ahmad Qoreï :
"Nous nous préparons
aux niveaux administratif et sécuritaire
pour prendre tout en main et contrôler
les terres" qui seront évacuées
par Israël,
l'Autorité
palestinienne "prendra le contrôle
de toutes les terres et toutes les
demandes concernant des propriétés
privées seront examinées par un
tribunal spécial".
2
Politique Israélienne
2-1
Processus de paix
A
vomir …
27-04
Interrogé sur la
proposition d'une conférence de paix
internationale avancée mercredi par M.
Poutine, un responsable anonyme a réaffirmé
qu'Israël rejetait "toute initiative
qui ne s'inscrit pas dans la Feuille de
route",
"La tenue d'une
conférence internationale est prévue
uniquement lors de la deuxième phase de
la Feuille de route, or nous n'en sommes
pas encore à la première étape qui
stipule que les Palestiniens démantèlent
les organisations terroristes", a
poursuivi ce responsable.
"Il n'est pas
question d'accepter de sauter des étapes
uniquement pour faire plaisir aux
Palestiniens qui refusent d'appliquer
leurs engagements à propos de la lutte
anti-terroriste",
Selon lui, d'autres
pays "tels que la France ou la
Grande-Bretagne ont déjà proposé des
conférences internationales que nous
avons rejetées.
Pour nous, il n'y
aura pas de raccourci sur le chemin tracé
par la Feuille de route".
2-2 Des
Canons ... pas du beurre
De quoi je me mêle … ? ? ?
28-04
Israël s'opposera
à une vente d'armes russes aux
palestiniens, a affirmé jeudi un officiel
israélien "Nous ne permettrons pas
que les Palestiniens s'équipent en
transports de troupes blindés aussi
longtemps qu'ils ne se seront pas décidés
à mener une guerre contre le
terrorisme", a déclaré un
responsable à la présidence du conseil,
qui a requis l'anonymat.
2-3 Sur le
terrain
Intro : Sharon
dans son plan de retrait de Gaza, n'a
jamais manifesté la moindre intention de
faire évacuer l'implantation de Tel
Romeida (Hébron) Tout
au contraire Sharon, a souligné
l'importance historique et religieuse du
maintien de la colonisation dans cette
ville.
26-04
Des milliers d'Israéliens
(suivants les médias contrôlé par Israël)
ont exprimé leur soutien à la
colonisation lors de l'inauguration d'un
nouveau bâtiment dans une implantation à
Hébron.
Cette inauguration
d'un bâtiment de cinq étages dans la
colonie de Tel Romeida, sur une colline de
la ville,
"Que Dieu bénisse
les héros de Hébron. Grâce à Dieu,
nous avons pu revenir à notre terre
ancestrale", a déclaré à la foule
le président du Parlement Reuven Rivlin,
Un rabbin Moshé
Levinger, (qui avait été en 1968
l'initiateur de la colonisation à Hébron),
lançait au micro: "Sharon doit
partir".
Rappel : il y a
onze ans (le 25 février 1994 ) a eu le
massacre de vingt-neuf fidèles musulmans,
tués à l'arme automatique par un colon
dans le Caveau.
Historique :
Des colons juifs religieux ont commencé
à s'installer à Hébron un an après
l'occupation de la Cisjordanie par l'armée
israélienne, en juin 1967. Au début, ils
affirmaient seulement vouloir faire
revivre la présence juive dans la ville
et recréer l'ancien quartier juif,
abandonné après un massacre en
Avec l'assentiment
des autorités, ils ont d'abord établi
l'implantation de Kyriat Arba, voisine de
Hébron, qui compte quelque 6.000
habitants. Après 1977, ils se sont
installés au coeur de la ville en forçant
la main du gouvernement.
justification …Le
porte-parole des colons de Hébron, Arnon,
a affirmé que les fouilles archéologiques
de Tel Romeida démontraient l'ancienneté
de la présence juive dans la ville qui,
selon la Bible, fut la capitale de Judée
sous le roi David avant Jérusalem.
"Ces vestiges
viennent dire aux habitant du Goush Katif
qu'il doivent rester sur leurs
terres" a-t-il proclamé en référence
aux habitants de ce bloc de colonies de la
bande de Gaza.
(est-ce que les
dinosaures viennent également de ce coin
de terre ? ? ?)
avec ats- afp-18h58)
28-04
Des centaines de
Juifs ultra-orthodoxes, manifestant contre
la construction d'une autoroute dans le
Nord du pays, un chantier qui profane
selon eux des sépultures juives, ont
affronté la police israélienne mercredi
soir pour la deuxième nuit d'affilée.
2-4
Les grandes manœuvres…
2-5 Gouvernement cherche
coalition désespérément
27-04
Israël refusera une éventuelle
demande d'extradition de trois hommes
d'affaires : Léonid Nevzlin, Mikhail
Brudno et Vladimir Dubov, associés à Mikhaïl
Khodorkovski(1) ,
l'ex-patron du géant pétrolier russe Ioukos,
(que pourrait présenter ( Vladimir Poutine)
"Israël ne peut
extrader des juifs sur la base de soupçons
concernant des délits financiers alors que
nous ne disposons d'aucun dossier", ce
responsable à la présidence du conseil (qui
a requis l'anonymat.)
confirmant ainsi Sharon
Ces trois hommes sont à
la tête, du Groupe Menatep, une holding qui détient
60% de ce qui reste de l'empire Ioukos.(2)
Léonid Nezvlin a pour
sa part fait publier ces derniers jours dans
les médias israéliens des communiqués pour
dénoncer le caractère "politique"
du procès intenté à M. Khodorkovski.
(1)
Le verdict dans le procès de Mikhaïl
Khodorkovski, ancien plus riche homme de
Russie, est attendu le 16 mai. - Khodorkovski,
arrêté le 25 octobre 2003, est accusé
notamment d'escroquerie et de fraude fiscale
"à grande échelle et en groupe organisé".
(2)
Ioukos a été pratiquement démantelé en décembre
dernier, avec la vente de sa principale
filiale productrice, retombée dans
l'escarcelle d'un groupe public, dirigé par
un proche de Vladimir Poutine.
Ps : Même Rice
monte au créneau…
La secrétaire d’état
a mis en garde la Russie contre l’énorme
impact" politique et économique
qu'aurait un verdict défavorable...
(ps- 08h09)
2-6
Pays corrompu cherche …
26-04
Newsweek : Un juif
habitant les Etats-Unis finance les armes des
colons en utilisant l'argent escroqué a de
tribus indiennes …
Le
magazine américain "Newsweek " a révélé
qu'un juif radical, en relation intime avec un
membre du congrès américain Tom DELA, a fraudé
ses clients indiens et avait dirigé de grands
montants d'argent sous forme des équipements
paramilitaires aux colons israéliens dans les
colonies en Cisjordanie ...
(uniquement pour 2002,
trois tribus Indiennes ont donné 1,1 million
$ à l’organisation
caritative d'Abramoff, dont 140 000$ ont pris
leur chemin vers les colonies illégales de la
Cisjordanie.)
"Newsweek
" a signalé que l'extra-intrigant Jack
Abramoff avait utilisé le nom d'une
organisation de charité qu'il avait fondé avec
son épouse pour financer des sports et des
programmes du leadership pour les jeunes dans
les régions pauvres des Etats-Unis pour envoyer
de l'argent et des équipements militaires(des
équipements paramilitaires, y compris des
costumes dissimulés, des snipers, des jumelles
de vision à nuit, une encre en poudre thermique
et d'autres matériels décrits sur l'enregistre
de l'organisation en tant qu'équipement de
"sécurité".) à un ami dans la
colonie israélienne illégale de Beitar Illit,
(Ben-Zvi, qui avait reçu l'argent et l'équipement
d'Abramoff, était un partisan franc du
renforcement de la sécurité dans la colonie
illégale et même a commencé à organiser ses
propres patrouilles indépendantes.
ainsi qu'à une autre école
religieuse juive en Cisjordanie
Des sources de FBI ont
confirmés que Abramoff a été engagé par un
groupe des tribus indiennes, qui avait établi
des jeux de casinos lucratifs et qui avait
besoin d’une personne qui protégerait leurs
intérêts à Washington.
Ces tribus indiennes étaient également intéressées
à un autre projet lancé par Abramoff ; une
organisation de charité " l'organisation
capitale athlétique ", qui devait
fournir des programmes sportifs et enseigner
des techniques de leadership à la jeunesse de
ville…
Henry Buffalo, un avocat
des Indiens de Saginaw chippewa, qui ont
financé l'organisation athlétique d'Abramoff
a raison de 25.000$ a dit que les donateurs
avaient été outragés en apprenant la
destination qu'a appris leur argent.
"C'est scandaleux.
La tribu n'aurait jamais donné l'argent pour
cela, "a dit Buffalo.
Une autre enquête sur l'argent de
l'organisation a prouvé également qu'une
grande partie de l’aregent, (presque 4
millions $,) a été consacrée à une école
juive orthodoxe au Maryland suburbain que les
deux fils d'Abramoff fréquentent.
http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/details.asp?name=4235
2-10 Politique
colonialiste israélienne (Colonisation
& colonies)
24-04
Mofaz (ministre de
la Défense) a décidé de prolonger
d'une semaine le bouclage de la
Cisjordanie et de a bande de Gaza
27-04
Quelque 40.000
personnes aurait pris part à la
manifestation à Neve Dekalim, (soit
moins de la moitié que ce que les
organisateurs escomptaient.)
Le député Arieh
Eldad (Union nationale, extrême droite)
y a appelé à une résistance violente
au plan de Sharon,
AP
28-04
Le journal hébreu
Yadiot Ahranot leve le voile sur un plan
visant à implanter dans les côtes d’Asqalan
les colons qui seront évacuer de la bande
de Gaza selon le plan de désengagement
unilatéral de Sharon de la bande de Gaza
et de la Cisjordanie.
Ce serait une
initiative du maire d’Asqalan, une
ville côtière occupée en 1948, pour
attirer les colons dans sa ville. Un
terrain d’un kilomètre de longueur
serait consacré sur la côte pour
construire des unités résidentielles
pour ces colons.
Yadiot Ahranot rapporte que le nouveau
plan a reçu le feu vert par le bureau
de Sharon.
palestine-info.cc
28-04
Suivant le journal
Haartis, les autorités de
l’occupation continuent les travaux préparatoires
de construction des 3500 unités résidentielles
dans le secteur connu sous le nom de A-1
dans le but de lier la colonie de M’alih
Adomim à la ville de Jérusalem (Al-Quds
occupée).
Ceci malgré que le ministère
d’habitation ait déclaré que le
financement de tels travaux n’existent
pas dans le budget de son ministère
pour l’année 2005….
Le journal rapporte que le directeur de
la société d’ingénierie Youram
Foghol affirme, qu’il n’avait rien
reçu lui exigeant d’arrêter les
travaux dans le secteur de A-1...
palestine-info.cc
28-04
L'armée israélienne
envisage la construction d'un mur à
travers Hébron, en Cisjordanie
apprend-on de source militaire.
Justification… ? ? ? :
protéger 500 colons dans une ville de
120.000 personnes
Assez léger
comme justification, non ?
D'après le
quotidien israélien Maariv, ce mur,
s'étendrait sur plusieurs kilomètres
et il diviserait la ville suivant le
tracé des zones de contrôle
palestinien et israélien conclu en
1997.
Les Palestiniens dénoncent une
annexion déguisée de territoires.
28-04
Les forces de
l'occupation israéliennes ont arrêté
quatre citoyens des villes en Cisjordanie,
Bethléem, Hébron et Naplouse,
Deux citoyens du village de Deir Salah, à
l'est de la ville de Bethléem,
Naif Nasser-Allah de la ville d'Al Dahria,
au sud de Hébron.
Mohammed Ryahi. De
camp de réfugiés de Balata, dans la ville
de Naplouse, Mohammed Ryahi.
Par ailleurs, les troupes israéliennes
continuent à fermer pour la deuxième jour
consécutif, la route principale qui relie
le nord de la bande de Gaza du sud de la
bande.
3 Politique internationale
des territoires occupés
3-1
Onu
3-2 Otan
3-3
Pays Arabes
27-07
M. Moubarak a relayé les accusations
palestiniennes selon lesquelles Israël
"n'a pas respecté les
engagements" pris à Charm el-Cheikh.
3-4
Quartette
(a lire ...
jusqu'au bout...)
27-04
Président
Vladimir Poutine : "Nous proposons une
conférence internationale sur la paix au
Proche-Orient, avec la participation du
quartette et de toutes les parties concernées
par les négociations"( les Etats-Unis,
l'Union européenne et l'Onu,) , de la
Feuille de route,
"La
conférence internationale que nous
proposons découle de la nécessité de
relancer le processus de paix", a
affirmé M. Poutine à indiqué qu'il était
en train "d'examiner le niveau (de représentation)
et le calendrier de la réunion", après
avoir parlé dans un premier temps d'une
"conférence d'experts".
(Poutine
a par ailleurs souligné la nécessité
d'appliquer "les accords de Charm
el-Cheikh" du 8 février )
Rappel : Le
quartette (Etats-Unis, Russie, Union européenne
et Onu) parraine la Feuille de route
officiellement lancée en juin 2003 au
sommet d'Aqaba (Jordanie)….
Réactions
27-04
a) Cette proposition a été très bien
accueillie par les Palestiniens.
Saëb Erakat, le négociateur
en chef a estimé que la conférence, qui
aurait lieu après le retrait israélien
de Gaza, pourrait permettre de parvenir à
un accord de paix définitif.
b)) Israël a accueilli froidement la
proposition faite par le président russe
de l'organisation à l'automne à Moscou
d'une conférence sur le Proche-Orient,
estimant que cette idée est "prématurée".(voir
détail : processus de paix)
c) Les américains
du gouvernement Bush s'est d'emblée montrée
très réservée sur l'appel de M.
Poutine. "Nous croyons qu'il y aura
un moment opportun pour l'organisation
d'une conférence internationale mais nous
n'en sommes pas à ce stade maintenant et
je ne m'attends pas à ce que cela arrive
d'ici cet automne", a dit le
porte-parole de la Maison Blanche Scott
McClellan.
"Nous apprécions l'engagement du président
Poutine en faveur de la Feuille de
route", a indiqué toutefois le
porte-parole, affirmant que la Russie était
un membre respecté du quartette
29-04
Le ministre russe
des Affaires étrangères, Serguei Lavrov
a déclaré "C'était un malentendu,
bien évidemment, Poutine a proposé de réfléchir
à la tenue d'une réunion d'experts de
haut niveau dans le cadre de la poursuite
du processus de paix israélo-palestinien...
Il n'y a rien d'inhabituel à cela. "
Cependant en
contrepartie : Poutine
promet de soutenir la mise en œuvre de réformes
et la restructuration de l'économie….
(afp-
13h10)
3-6 Usa
3-7 Ue
25-04
Les
ministres européens des Affaires étrangères
ont fait savoir à Luxembourg leur préoccupation
face au manque de progrès du processus de
paix au Proche-Orient et critiqué la détermination
israélienne de continuer la colonisation en
Cisjordanie ...
Dans une déclaration
commune, les 25 ont consigné "avec détresse
le manque de détermination dans la mise en
oeuvre des engagements pris" par le
Premier ministre israélien Ariel Sharon et
le président de l'Autorité palestinienne
Mahmoud Abbas lors du sommet du 8 février
à Charm-el-Cheikh.
"L'Union européenne appelle Israéliens
et Palestiniens à consentir d'urgence des
efforts renouvelés en vue de mettre en
oeuvre les engagements auxquels ils ont
souscrit à Charm-el-Cheikh et d'éviter
toute action de nature à ébranler le
climat de confiance mutuelle",
indique-t-il.
Les ministres européens se sont montrés
"particulièrement préoccupés par
l'annonce du renforcement de la colonisation
en Cisjordanie, alors que la Feuille de
route en prévoit le gel".
"La politique de colonisation menace de
rendre matériellement impossible la
solution fondée sur la coexistence de deux
Etats", ont-ils dénoncé.
Le chef de la
diplomatie luxembourgeoise Jean Asselborn,
dont le pays préside l'Union européenne, a
cependant affirmé devant la presse qu'il
restait "optimiste" pour l'avenir.
..
3-8 Uk
3-8 France
25-04
Michel
Barnier a remis sur la table le projet de
Paris d'une "conférence
internationale" de paix.
Barnier a souligné l'importance des échéances
des mois à venir avec les futures élections
législatives palestiniennes et la mise en
œuvre du plan de retrait israélien de
Gaza.
"Pour réussir, il faut maintenir un
horizon politique et voilà pourquoi nous
pensons qu'il faut mettre en oeuvre cette idée
d'une conférence internationale dans la
seconde partie de l'année", Ipc
3-9
Russie
25-04
Le président
Poutine a effectuer une visite au
Proche-Orient du 26 à 29 avril.
Ce déplacement est un
événement important pour la Russie et la région
proche-orientale
..
La Russie est en face
des nouvelles réalités et d'un nouvel
agenda au Proche-Orient où elle doit
s'impliquer davantage", souligne Evguéni
Satanovski, président de l'Institut de
Proche-Orient.
Il est important pour Moscou
"d'entretenir "un dialogue avec l'Egypte,
pays musulman laïc, qui lutte aussi contre
les islamistes radicaux", souligne M.
Barabanov, le chercheur de l'Institut des
relations internationales de Moscou.
"Moscou qui entretenait des relations
privilégiées avec le président
palestinien défunt; Yasser Arafat, doit rétablir
des contacts avec la nouvelle
direction", estime Oleg Barabanov..
Ipc
4 Territoire
palestinien occupé :
4-1
La
Résistance dans les
Territoire
palestinien occupé
:
4-1
La Palestine en
chiffre &
au jour le jour
(Depuis le début
de l'Intifada le
25 septembre 2000
)
2-1
Palestine :
Civils &
résistants tués
: 4.024
dont :
648
de
moins
de
21
ans
Internationaux soutenant
la
Palestines
: 111
(chiffre
tout
a
fait
minimal)
Palestiniens
blessés
par
les
forces
israéliennes
et
les
colons
: 44.589
(balles
réelles
ou
caoutchoutées,
gaz
lacrymogène,
autres
moyens)
Arrêtés
: : 40.171
En
prison
:
:+/-
7.000
Pacifistes
en
prison
ou
arrêtés
: +
13
Autres
actes
Journalistes tués
:
9
Nombre
de
maisons
palestiniennes
détruites
ou
partielemnt
démolies :
66.237
2-2
Occupants:
Israéliens tués
:
1.044
321
militaires
Israeliens blessés
:
5.761
( 1184
militaires)
Chiffres
tenu
à
jour
par
ML
(suivant
un
décompte
gouvernemental
palestinien
(pour
la
Palestine)
|
Dossier :
27-04
Un rapport préparé par
le Centre National Palestinien d'Informations
(CNPI), affirme que les forces israéliennes
continuent à violer les accords du cessez le
feu, conclus au sommet du Charm al-Cheick, le
février dernier
Le rapport, révéle que
pendant la onzième semaine (19 avril-25
avril)
Ils ont tué un homme
blessés 30 autres.
De plus les forces israéliennes
ont arrêtés 76 personnes
28-04
Il est à noter
que les forces de l’occupation continuent
leurs violations de l’état d’accalmie.
11 semaines après cette déclaration, plus de
4200 cas de violations ont été enregistrés,
20 Palestiniens ont tués et 290 autres
blesses, et ik y a eu l’arrestation de plus
de 620 personnes dont beaucoup
d'enfants.
Les forces de l’occupation ont bombardé des
quartiers résidentiels, donné l’assaut de
façon répétée à plusieurs villes et
villages, environ 1230 fois.
Elles ont installé plus de 820 barrages pour
entraver le déplacement des Palestiniens
entre leurs villes et villages.
4-2 Détails
par région
Cisjordanie
Les forces israéliennes
isolent le sud de la bande de Gaza
27-04
Les forces de l'armée israélienne ont fermé
tard dans la nuit la route de Salaheddin, qui
relie les provinces du nord de celles du sud
de la bande de Gaza.
Des milliers de civils & de véhicules se
trouvaient de deux côtés de check points(sur
plus d'un Km,), attendant d'être rouvert
Hébron
(sud de la Cisjordanie)
24-04
Les forces
de l'occupation israélienne (FOI) ont arrêté
Omar al-Qawasmi, et se sont emparés de
huit dunums de terres agricoles dans la ville
de Hébron, au sud de la Cisjordanie, selon
des témoins.
25-04
MORT ACCIDENTELLE … ASSASSINAT Réel…
Incident à un barrage
militaire israélien installé à l'entrée
de la ville de Hébron.
Un Israélien a été
renversé à un barrage militaire par un
taxi palestinien, conduit par Iyad Doueik
Les soldats ont ouvert le feu sur le taxi,
Doueik a perdu le contrôle sur la voiture
& a renversé un des soldats qui
se trouvaient là.
Iyad Doueik, a été transporté à
l'hôpital d'Hébron au sud de la
Cisjordanie ou il est décédé (après
avoir été blessé par environ 7 balles
israéliennes).
(les Foi ont déclaré les régions de
Jisr Halhoul et Ras Al Jora, régions fermées
militaires et ont commencé d'arrêter des
dizaines de citoyens et de voitures en
obligeant les propriétaires de fermer
leurs magasins.
De plus, ils ont ouvert le feu contre
les journalistes qui voulaient couvrir
cet événement. …et ont blessé
Abed Al Hashlamon, le photographe d'ARD,
(Il a été transporté à l'hôpital d'
Al Ahli.)
Les Palestiniens ont
expliqué, que le chauffeur de taxi n'avait
aucun lien politique connu et que le barrage
n'était pas une installation permanente, ce
qui confirme que la mort de l'Israélien était
accidentelle.
(enquête Ml avec Ips - AP & afp
Naplouse.
26-04
Les troupes israéliennes ont fermé le
check point militaire de Zaatara et arrêté
le citoyen Mustafa Frehani, et l'ont conduit
vers une destination
inconnue.
Ramallah
Bil'in à
l'ouest de Ramallah
27-04
Les manifestants, 1200 au total, dont
environ un millier de Palestiniens et 200
Israéliens manifestant ensemble et de manière
pacifique contre le Mur de la honte
construit dans le village de Bil'in ont été
"sauvagement attaqués par des forces
de sécurité israéliennes qui les ont
bombardés de gaz lacrymogène", jeudi
28 avril.
Pour l'occasion, indique Gush Shalom,
"une unité spéciale du Service des
Prisons, appelée Massada, a été employée,
avec de nouveaux moyens de répression tels
que des balles en plastique recouvertes de
sel et de poivre, à impact particulièrement
douloureux. Plusieurs manifestants ont été
blessés".
Les caméras montrent que les pierres qui
ont été lancées en direction des forces
de sécurité, afin de "justifier"
cette répression, l'ont été par des
membres de cette unité spéciale "déguisés
en Arabes", qui s'étaient glissés
parmi les manifestants. Quand les
manifestants s'aperçurent de leur stratagème,
ces faux manifestants se retournèrent
et
arrêtèrent 4 des manifestants les plus
proches d'eux (deux Palestiniens et deux
Israéliens), précise le communiqué de
Gush-Shalom, qu'une partie de la presse israélienne
a repris aujourd'hui.
Un film vidéo de cette manifestation est
disponible sur le site de Gush Shalom :
www.gush-shalom.org
source Gush Shalom
Autres
territoire palestinien en Cisjordanie occupée
par Israël depuis 1967
26-04
Les Foi ont envahi la
ville de Kalkylia et procédé à une campagne
d'arrestation parmi les habitants.
Plusieurs blindés et chars ont envahi la
ville où les soldats israéliens ont procédé
à des perquisitions maison par maison arrêtant
dix citoyens et les ont conduits vers
une destination inconnue.
Check point
militaire de Bit Eba.
26-04
Des témoins ont sigales que les soldats israéliens
ont arrêté deux citoyens au Check point .
Bande de Gaza
Rafah
(non loin de la frontière
entre la bande de Gaza et de l'Egypte)
Le
terminal de Rafah fermé
27-04
L'Autorité Nationale palestinienne a fermé
hier le passage de Rafah entre la bande de
Gaza et l'Egypte pour plusieurs heures afin de
protester contre le passage obligatoires de
chaque palestinien devant des Rayons X, utilisée
pour perquisitionner les voyageurs
palestiniens.
Le passage est le seul lien entre l’extèrieu
et les résidents de la bande de Gaza
L'Autorité palestinienne a demandé plusieurs
fois à Israël de suspendre cet usag, mais
les voyageurs passent encore toujours devant
l'appareil, a déclaré Salim Abou Safia, le
directeur palestinien du terminal frontalier.
"Nous avions reçu des promesses israéliennes
que la chambre X serait démantelée. Nous
sommes fatigués de la politique israélienne
de " procrastination " (? ?),
Selon des experts et spécialistes
palestiniens, l'appareil, qui est utilisé
pour chercher les palestiniens, au passage
de Rafah, a un effet très dangereux sur la
santé humaine, puisqu'il produise différents
genres de radiations.
Plusieurs organisations de santé et des
droits de l'Homme ont averti des telles procédures
israéliennes était en contradiction avec
les lois internationales.
1-2-3
Khan Younés
28-04
Deux soldats de l’armée d’occupation
ont été blessés, l’après-midi de
ce mercredi. Après l’explosion d’un
obus de mortier dans la colonie de Nfih
Dkalim.
Des sources qualifient leurs blessures
entre moyennes et dangereuses !
Nord de la bande de Gaza.,
Colonies illégales
Neve
Dekalim.
27-04
Deux roquettes ont été
tiré sur la colonie illlégale de Neve
Dekalim, où des milliers d'opposants à un
retrait manifestaient, selon l'armée.
Un soldat a été légèrement
blessé par des éclats d'obus.
Afp-ir/kb/v379/v440/cr/v833
5
Médias
"l'Observer"
...:
L'armée israélienne
a menti sur le rapport de la mort du
journaliste britannique MILLER
(Le
journaliste, âgé de 34 ans, portait un
drapeau blanc, quand il à été mis en
joue & tué alors qu'il sortait d’une
maison d'une famille palestinienne dans le
camp de réfugiés à Rafah.)
Selon
le rapport de 79 pages, les soldats israéliens
sont accusés du "mensonge" pour
essayer d'obstruer une investigation menée
par des procureurs militaires de l'armée israélienne
sur le décès du journaliste britannique;
James MILLER,...
Le rapport détaille
comment les soldats interrogés avaient
changé leurs témoignages précédents.
(sur l’arme du crime
Auquel s’ajoute la
disparition des cassettes vidéo enregistrées
par le système d'observation de l'armée
israélienne et qui pourraient avoir filmé
la mort de MILLER. (en dépit de plusieurs
tentatives pour les retrouver, les cassettes
ont été perdues dès 3 mai 2003.
Le père de MILLER; Geoffrey a dit :
"l'armée israélienne est impliquée
au meurtre de mon fils."Ipc
6 Les brèves
6-1
Amnesty International : Les autorités israéliennes
doivent immédiatement mettre un terme à la
violence des colons
( Mardi 26 Avril 2005 )
Amnesty International demande aux autorités
israéliennes d'enquêter sur les récents
empoisonnements de champs palestiniens et
sur les attaques de plus en plus fréquentes
menées par des colons israéliens contre
des villageois palestiniens en Cisjordanie.
De tels actes ne doivent plus être tolérés.
Ces dernières semaines, des produits
chimiques toxiques ont été répandus à
plusieurs reprises sur des champs proches
des villages de Tuwani, d'Umm Faggara et de
Kharruba, dans la région sud d'Hébron.
Des dizaines de moutons, de gazelles et
d'autres animaux ont été contaminés par
ces toxines : plusieurs en sont morts. Des
paysans palestiniens ont été obligés de
mettre leurs troupeaux en quarantaine et de
cesser de consommer leur lait, leur fromage
et leur viande, ce qui les prive de fait de
leurs moyens d'existence.
Depuis la découverte des premières toxines
près de Tuwani, le 22 mars 2005, d'autres
champs ont été empoisonnés dans la même
région.
Dans les jours précédant le premier
empoisonnement à Tuwani, un vigile de la
colonie israélienne voisine de Ma'on aurait
déclaré aux villageois qu'il voulait que
les paysans palestiniens arrêtent de faire
paître leur bétail près de la colonie -
et que s'ils n'étaient pas d'accord, les
colons et lui avaient les moyens de les arrêter.
Les analyses menées par le centre de
science sanitaire environnementale et
professionnelle, à l'université Bir Zeit,
et par l'Autorité israélienne de
protection de la nature, ont confirmé que
deux produits chimiques toxiques avaient été
répandus en grande quantité sur cette
zone. Il s'agit du 2-Fluoracetamide,
interdit dans plusieurs pays dont Israël,
et soumis à de sévères restrictions dans
le commerce international, et le Brodifacoum,
un anticoagulant utilisé comme raticide.
Le 12 avril 2005, l'une de ces toxines fut
également découverte dans le village de
Yasouf, en Cisjordanie, dans un champ situé
près de l'entrée de la colonie israélienne
de Tapuah, près de l'endroit où l'armée
israélienne vient de rouvrir la route
reliant Yasouf à la route principale. La
route menant à Yasouf était restée fermée
aux Palestiniens pendant des années, forçant
les gens à faire un long détour pour accéder
au village.
Les zones où les produits toxiques ont été
découverts se trouvent en Zone C, sous le
contrôle total des autorités israéliennes
; Israël interdit aux forces de sécurité
de l'Autorité palestinienne d'opérer dans
ces endroits. À ce jour, les autorités
israéliennes n'ont pas nettoyé les
produits chimiques des zones touchées,
laissant ce travail aux villageois
palestiniens et aux militants pacifistes
internationaux et israéliens. Les autorités
n'ont pas non plus pris les mesures nécessaires
pour enquêter sur cette affaire, afin de
traduire les responsables en justice.
Des colons israéliens ont récemment
intensifié leurs attaques et leurs menaces
contre les paysans et villageois
palestiniens, dans cette zone de Cisjordanie
et d'autres, empêchant les Palestiniens
d'avoir accès à leurs terres.
Ces derniers mois, des colons israéliens de
Ma'on et de l'avant-poste de colons voisin
de Havat Ma'on ont procédé à des
agressions physiques répétées contre des
paysans palestiniens, des militants
pacifistes internationaux et des défenseurs
des droits humains, dont des membres du
personnel d'Amnesty International. La police
israélienne n'a pas enquêté sur ces
agressions. Les responsables bénéficient
de l'impunité.
6-2 Israël
: policierset colons accusés
(NOUVELOBS.COM
26.04.05 | 17:11)
Une association accuse la police de refuser
d'enregistrer les plaintes contre des
violences commises par des colons.
L
a police israélienne en Cisjordanie refuse
d'enregistrer des plaintes de Palestiniens
contre des violences commises par des colons,
a affirmé mardi une association israélienne
de défense des droits de l'Homme.
L'organisation Yesh Din (Il y a une Justice)
affirme avoir recensé "des cas généralisés
de refus de la police d'enregistrer des
plaintes déposées par des Palestiniens
contre les colons".
Le groupe affirme que dans un des cas, un
responsable de l'administration militaire israélienne
a fait pression sur un Palestinien dont les
oliviers avaient été déracinés par des
colons pour qu'il renonce à déposer une
plainte.
"Il s'agit d'un phénomène généralisé",
a déclaré à l'AFP l'avocat de Yesh Din,
Michael Sfard.
"Dans quatre cas, des Palestiniens ont eu
des problèmes pour déposer des plaintes
alors même qu'ils étaient accompagnés par
des activistes de Yesh Din. Les plaintes n'ont
finalement été acceptées qu'après des
laborieuses délibérations et des appels à
des responsables", a ajouté l'avocat.
Il a affirmé avoir présenté
un recours au Procureur général de l'Etat
Menahem Mazouz et le commandant de la police
Moshé Karadi pour contraindre la police
d'enregistrer systématiquement les plaintes déposées
par des Palestiniens contre les colons.
6-3
Ces magnats russes qui assombrissent la visite
de Poutine en Israël
27
avril 2005, 14h06
(AP) -
Le
sort d'une poignée de milliardaires russes,
aujourd'hui exilés en Israël, dont ils ont
pris la nationalité pour échapper à la
justice de leur pays, risque d'assombrir la
visite historique du maître du Kremlin.
Les autorités israéliennes
n'excluent pas que Vladimir Poutine aborde
le sujet de ces oligarques recherchés par
les autorités russes, et soulignent que
le Premier ministre Ariel Sharon s'oppose
fermement à les remettre à Moscou.
"Ils sont citoyens israéliens, et
c'est tout", notait son porte-parole
Asaf Shariv, alors que Sharon lui-même a
clairement rejeté toute possibilité
d'extradition dans les colonnes du "Yediot
Ahronot" la semaine dernière.
Venant remettre le
dossier en lumière, le verdict dans
l'affaire Ioukos, concernant un autre de
ces oligarques juifs, Mikhaïl
Khodorkovski, vient d'être reporté à
Moscou alors qu'il devait intervenir ce même
mercredi.
Il y a tout d'abord
Leonid Nevzlin, Mikhaïl Brudno et
Vladimir Dubov, anciens partenaires de
Khodorkovski, recherchés par la justice
russe pour évasion fiscale. Les trois,
qui figurent sur la liste des
milliardaires 2004 du magazine Forbes,
sont aujourd'hui directeurs du groupe
Menatep, holding qui détient toujours 60%
de ce qui reste de l'empire Ioukos démantelé.
Nevzlin est également recherché en
Russie dans une affaire de meurtre présumé.
On trouve aussi dans
ce groupe Vladimir Goussinski, magnat des
médias russes qui a fui la Russie après
avoir été inculpé de malversations
financières, à l'issue d'une enquête
largement considérée comme une punition
pour la couverture critique et indépendante
que sa chaîne de télévision, NTV,
faisait du Kremlin. La frondeuse NTV, après
que ses journalistes aient été reduits
au silence, est passée dans l'escarcelle
de Gazprom, compagnie d'Etat.
Il y a enfin Boris
Berezovski, patron de presse et ancienne
éminence grise du Kremlin passée à
l'opposition. Ayant fait fortune sous le
mandat de Boris Eltsine, il est tombé en
disgrâce après avoir pourtant poussé à
l'élection de Poutine, et est poursuivi
pour escroquerie.
Ces deux derniers
passent cependant la plupart de leur temps
en dehors de l'Etat hébreu. Berezovski,
qui vit en Grande-Bretagne, affirme ne
plus détenir la nationalité israélienne
mais passer tout de même beaucoup de
temps en Israël.
Ces cinq hommes
d'affaires, tous juifs, ont bénéficié
de la citoyenneté israélienne en vertu
de la "Loi du retour", qui
l'accorde automatiquement à tout juif.
La question de
l'extradition d'un juif a été de tous
temps une question délicate en Israël.
Et tout particulièrement vers la Russie,
alors que l'URSS pendant des décennies réprima
les juifs et les empêcha de quitter le
pays. Nombre d'anciens prisonniers
politiques soviétiques juifs vivent
aujourd'hui en Israël, dont le ministre
Natan Chtcharanski.
De sources
officielles russes, Poutine, qui s'est
engagé à lutter contre l'antisémitisme
en Russie, ne compterait pas aller jusqu'à
demander l'extradition de ces oligarques.
Le gouvernement israélien est pour sa
part prêt à discuter de l'affaire, au
moins officieusement, estime Alexander
Choumiline, analyste sur les questions
moyen-orientales à l'Institut USA-Canada
de Moscou. Selon lui, le Kremlin veut
surtout lancer un avertissement à ces
oligarques, pour qu'ils restent en dehors
des affaires russes. Et ce alors que
Nevlin, notamment, a parlé récemment de
financer des groupes d'opposition en
Russie.
AP
nc/v
7-1
Point de vue de Mehr
Licht.
: Quand cela va-t-il finir ?
lundi 18
avril 2005,
Tant que
perdurera en Israël une politique
expansionniste de dirigeants sionistes, le
monde entier aura tout à craindre de ces
gens-là.
Souvenons-nous
il y a 65 ans, nous avons laissé un fou
sanguinaire ayant lui aussi une politique
expansionniste faire ce qu'il a voulu et
nous avons vu le résultat. Ce n'est pas
parce que Sharon nous promet le retrait des
colons juifs de la bande de Gaza, que nous
pouvons croire en sa bonne foi. Surtout
qu'en même temps ils nous dit que cela
n'exclue pas la poursuite de développement
de certaines colonies en Cisjordanie telles
que celles de Maalé Adoumim et Pisgat Zéev.
De plus, Washington semble soutenir Israël
dans son désir de maintenir des blocs de
colonies juives en terre palestinienne. Vous
rendez-vous compte chers lecteurs, c'est
comme si entre Paris et Lyon, Auxerre
devenait territoire étranger et entre Lyon
et Marseille, Valence aussi devenait un
barrage ennemi, etc....la France ne serait
plus un pays mais un bantoustan*
....et l'histoire se poursuit... car Israël
se moque des appels de G.W.Bush et continue
de construire des nouvelles maisons pour les
colons en territoire de Cisjordanie. C'est
d'ailleurs le porte-parole de
l'administration des terres d'Israël,
monsieur Yaakov Harel qui nous précise que
50 nouvelles maisons seront construite à
Elkana.
Nous savons tous, que le premier ministre
d'Israël Ariel Sharon a exprimé à maintes
reprises son désir de renforcer
d'importantes colonies en Cisjordanie, alors
même qu'il se prépare à retirer ses
troupes de la Bande de Gaza. Je te donne un
peu de la main droite et t'enlève le tout
de la main gauche. Voilà la politique
d'Israël qui perdure depuis 60 ans.
Quand on pense, qu'il y a à peine quelques
jours, Bush et Sharon se rencontraient à
Crawford au Texas et que Bush avait
publiquement demandé à Sharon de cesser
toutes constructions dans les colonies comme
l'exige la feuille de route du Quartet, États-Unis,
Russie et Union Européenne). Mais pour Israël,
ce Quartet n'est que de la bouillie pour les
chats. Après tout, cela ne fait que 72 résolutions
du conseil de sécurité de l'ONU qu'Israël
envoie se faire voir d'une façon cavalière.
Quand le monde va-t-il réagir une fois pour
toutes aux politiques d'apartheid d'Israël
? et de sanctionner cet État voyou afin
qu'il se conforme aux résolutions des
Nations Unies ? Israël fait la loi, Israël
décide, Israël interdit à l'Iran de développer
son énergie atomique, Israël bombarde les
infrastructures atomique de l'Irak, Israël
défie l'ONU, Israël se moque du monde
entier, Israël a ses porte-parole sionistes
en Europe et aux USA qui défendent ses
politiques racistes, Israël ment et triche
depuis trop longtemps. Quelqu'un devra une
fois pour toute lui faire entendre raison,
et lui dire que ce n'est pas de ces façons
là qu'on se fait des amis dans un monde
occidental, qui en 2005 refuse toute forme
de colonialisme et d'apartheid.
Mais ce n'est pas tout...mais ce n'est pas
tout... comme le chantait notre bon ami
Bourvil. Ariel Sharon, nous annonce qu'il
envisage de retarder jusqu'à la mi-août,
l'évacuation de la totalité des 21
colonies juives de peuplement de la Bande de
Gaza. POURQUOI ? Et bien parce que,
tenez-vous bien : dans la religion hébraïque,
la destruction des deux temples de Jérusalem
représente trois semaines de deuil et que
ces trois semaines évidemment, se trouvent
être justement effectives lors du plan de désengagement
qui devait avoir lieu le 25 juillet
prochain. Or la religion hébraïque,
interdit d'emménager dans une nouvelle
maison durant la période de deuil qui s'achève
par la fête de Tisha B'av le 14 août cette
année.
Y a pas à dire, tout est bon pour reculer
le plus longtemps possible tout retrait
d'Israël des territoires palestiniens. Hé
! Ça fait plus de 2000 ans que ces temples
ont été détruits... pourrait-on passer à
autre chose ? Comme aux centaines de
milliers de réfugiés palestiniens par
exemple, qui sans mot dire tolèrent les
envahisseurs sionistes depuis 60 ans ? Il
serait peut-être temps, que les Nations
fassent comprendre à Israël qu'il est
temps qu'il rentre dans ses terres que le
monde lui a accordé définitivement en 1964
et qu'il permette aux Palestiniens de
rentrer chez eux.
Peuple sioniste d'Israël il est temps que
vous laissiez tomber votre unicité en
laquelle vous croyez, car elle est devenue
archaïque dans nos temps modernes ou les
droits de l'homme priment sur vos valeurs
religieuses et racistes ancestrales. Des
Juifs, tant en Israël que dans la diaspora
ne sont pas d'accord avec cette sauvage hégémonie
sioniste, mais ils craignent les accusations
diffamatoires, les plaintes et les
poursuites de lobbys sionistes. Alors peu
osent s'exprimer et l'ensemble se tait.
Quelle tristesse.
par Mehr Licht.
<mailto:s.r.these@videotron.ca>
7-2
Point de vue de Tareq Sadeq :
L'initiative nationale palestinienne
Une réjouissance, des espoirs et des
discours optimistes ont éclaté après l'élection
de Mahmoud Abbas à la tête de l'autorité
palestinienne.
Les négociations ont "
repris " selon les médias et le sommet
de Charm El-Cheikh et le redéploiement de
Gaza ont apparu comme la solution
miraculeuse pour la région.
Sur le terrain un mur encercle les
palestiniens et les sépare de leurs terres,
de leurs écoles et de toute sorte de vie
normale, en laissant d'un côté un peuple
souffrir le calvaire de vie et un histoire
lourd de pertes successives, et de l'autre côté
des colonies vivant sur les sources d'eau et
les terres agricoles annexés par le mur. Du
côté annexé du mur, les colonies sont en
expansion rapide et des usines sont en cours
de construction pour accueillir la main
d'ouvre palestinienne car elle coûte moins
cher que celle israélienne. C'est un projet
qui ne date pas depuis l'arrivée de Sharon
au pouvoir mais plutôt depuis plusieurs décennies
où le Likoud et les travaillistes ont
travaillé pour cet objectif. Le choix de
lieux des colonies juives implantés en
Cisjordanie montre l'intelligence de la
colonisation israélienne. Les premières
colonies ont été construites au dessus des
collines près des sources d'eau au milieu
de la Cisjordanie pour arriver à des séparations
à l'intérieur du territoire palestinien,
c'est le cas des premières colonies (Ariel,
Elkana au nord et Alon Shvut au sud de Jérusalem).
Puis la colonisation continue et s'élargit
afin de s'installer dans des points stratégiques
en Cisjordanie.
Les accords d'Oslo, signés
en Septembre 1993, ont accordé au côté
israélien de garder les colonies sous le
contrôle israélien et de négocier sur étapes
le retrait du reste de la Cisjordanie.
Mais le point le plus désastreux dans ces
accords n'était pas que cela, les négociateur
palestiniens ont accordé aux israéliens de
construire des " routes de
contournement ", qui lient entre les
colonies et les territoires d'Israël, c'était
un des premiers signes qu'Israël ne démantèlera
pas ces colonies. Ce qui s'est passé après
ces accords est qu'Israël a continué la
colonisation de façon plus rapide où le
monde entier était convaincu que le
gouvernement israélien ira vers une
solution avec les palestiniens, car l'image
de l'état d'Israël comme un soldat israélien
courrant derrière un enfant a été remplacé
dans les yeux de la communauté
internationale de " le négociateur
israélien face au négociateur palestinien
", le monde entier est tombé dans cet
équilibrisme, y compris les négociateurs
palestiniens eux-mêmes tel que le mot
occupation fut remplacé par " le
conflit israélo-palestinien ".
La politique de " déchirer la
Palestine " continue, Quelques mois après
le redéploiement des villes de zone A des
checkpoints ont été installé aux entrées
des villes et des villages afin de continuer
la politique de déchirure de Cisjordanie.
Cette politique est claire par l'utilisation
permanente des israéliens du mot "
territoires " au pluriel. Le nombre de
colons a triplé durant ces 10 ans, les
communes palestiniennes demeurent séparées
par des blocs de colonies, de plus, la ville
de Jérusalem se trouve maintenant bouclée
par une ceinture de colonies. Au même temps
Israël refusait de donner des espaces vides
au contrôle de l'autorité palestinienne
afin d'empêcher tout développement et
expansion géographique des palestiniens.
C'est pour cette raison que le mur
d'annexion aligne aujourd'hui les villes et
villages palestiniens sans laisser des
espaces de la campagne.
C'est un projet de créer des bantoustans où
les palestiniens vivent sous la pauvreté et
le chômage sans même le droit d'un développement
naturel. Le résultat de ce plan d'apartheid
est non seulement empêcher la création
d'un état palestinien mais aussi rendre la
vie dans ces bantoustans insupportable et
donc " terminer le rêve sioniste
" le TRANSFERT.
Le mur, en cours de construction en ce
moment, incarne ce projet et impose la
vision israélienne que Sharon a déclaré
à son élection en 2001 : " Le rêve
sioniste n'est pas encore achevé, la guerre
de 1948 n'est pas encore terminée ".
Un désespoir a régné sur l'esprit des
palestiniens dû à la colonisation
continue, au calvaire des checkpoints et à
l'arrivée d'une nouvelle classe " une
bourgeoisie parasite " dans la société
palestinienne. Cette bourgeoisie est capable
de tout faire et à signer un accord avec
les israéliens à n'importe quel prix pour
garder le pouvoir et pour augmenter la plus
value à travers les grandes entreprises
qu'ils possèdent depuis les accords d'Oslo.
Au même moment les islamistes avaient
commencé de s'installer sur la scène de
l'opposition et de s'organiser pour une
large domination. Face à cette politique,
quelle était la stratégie palestinienne ?
Les élections législatives et présidentielles
ont eu lieu en 1996, où les partis d'extrême
gauche (FPLP et FDLP) et le Hamas ont
boycotté les élections.
Les partis de gauche ont boycotté mais sans
donner une autre alternative à celle du
Fatah, contrairement au Hamas qui ont apparu
comme les seuls résistants face à
l'occupation israélienne, ainsi qu'aider la
base sociale dans la société
palestinienne. Le résultat de ces élections
et la suite était l'effondrement de la
gauche et la monté des islamistes d'un côté
et une autorité corrompue et inefficace
d'un autre côté. L'autorité palestinienne
a montré une inefficacité de son programme
: du côté économique, les promesses de
croissance économique et de baisse du chômage
n'ont jamais vu le jour non seulement à
cause de la corruption large à l'intérieur
de l'autorité mais aussi à cause des
blocus israéliens répétitifs. Cela nous
conduit à penser à l'inefficacité
politique et à la façon de diriger les négociations
avec le gouvernement israélien.
Aujourd'hui l'occupation israélienne
atteint un point crucial, notamment par la
construction du mur d'apartheid et la
politique de vider des villes et des
villages de leurs habitants palestiniens.
L'autorité palestinienne continue la même
stratégie dans les négociations, négocier
sur des étapes non seulement en reportant
un accord final avec les israéliens, mais
aussi les redéploiements de l'armée israélienne
des villes principales en Cisjordanie.
C'est-à-dire que les palestiniens sont
conduits à baisser le plafond de leurs
revendications, même si les discours
officiels de l'autorité sont stables, pour
l'instant, concernant les revendications
nationales qui sont un consensus national
pour le peuple palestinien. Malheureusement,
la corruption n'était pas que financière
et administrative mais aussi une corruption
politique, des membres de l'autorité
palestinienne et de l'OLP ont lancé des
initiatives politiques " à titre
individuel " en sortant au-delà du
consensus politique national palestinien.
L'autorité n'a prononcé un seul mot
concernant ces initiatives, ce qui indique
que c'était des ballons d'essai de la part
de l'autorité pour voir la réaction du
peuple. Cela a encore nourrit les
fondamentalistes islamistes.
Après l'élection de Mahmoud Abbas la stratégie
n'a guerre changé, dans le sommet de Charm
El-Cheikh, Israël a réussi d'imposer sa
vision sécuritaire du conflit. L'autorité
palestinienne a déclaré une trêve avec
Israël. Pourtant Israël ne s'est engagé
qu'au fameux plan de " retrait de Gaza
", un retrait " immédiat "
de 5 villes en Cisjordanie où la police
palestinienne peut maintenir " la sécurité
", à savoir que le retrait de chaque
une de ces villes a besoin de négociations
qui peuvent durer plusieurs semaines.
Concernant les prisonniers et les détenus
palestiniens dans les geôles israéliennes,
Israël s'est engagé à libérer 500
prisonniers, mais comme le gouvernement israélien
nous a toujours habitué la majorité des
prisonniers " libérés " allaient
terminer leurs périodes de jugement. Le
sujet des prisonniers mérite un arrêt car
c'est un des sujets les plus importants et
critiques dans la société palestinienne,
il s'agit de milliers de familles qui ont
des enfants en prison, des familles qui
avaient des enfants emprisonnés ou celles
qui en auront encore, c'est un drame social,
humanitaire et politique.
Normalement, dans tout accord ou trêve
entre deux parties, les prisonniers de
guerre sont libérés, M. Abbas s'est engagé
dans sa campagne électorale de ne signer
aucun accord avec Israël sans la libération
totale des prisonniers. Maintenant après
son arrivée au pouvoir on découvre que ses
discours n'étaient que des discours de
campagne électorale, même concernant les réformes,
pour l'instant ce ne sont que des réformes
sécuritaires. Par exemple, les nouveaux
critères de retraite n'ont été appliqués
que sur les forces de sécurité. Cela était
clair depuis que Abou Mazen a nommé Ahmad
Qorei comme premier ministre sans aucune
investigation dans le dossier du ciment
vendu aux israéliens pour construire le
mur. Le dossier était simplement clos.
Des analyses politiques de la société
palestinienne ont montré dernièrement que
la moitié des palestiniens ne soutiennent
aucun parti politique (24% pour le Hamas et
le Jihad islamique, 23% pour le Fatah, 4%
pour l'extrême gauche et 49% aucun des
partis existants). Cela veut dire qu'il y a
une majorité d'opposition silencieuse qui
n'est pas satisfaite du comportement de
l'autorité palestinienne et elle ne se
retrouve pas dans le fondamentalisme
islamiste. C'est une opposition silencieuse
qui demande une Palestine démocratique.
Cela est la voie de l'initiative nationale
palestinienne , lancée en Juin 2002 par
plusieurs personnalités palestiniennes (Haidar
Abed Elshafi, Moustafa Barghouti, Ibrahim
Dakkak, Edouard Saïd,.) pour représenter
cette majorité silencieuse et pour donner
une alternative à une autorité inefficace
et au fondamentalisme islamiste qui risquait
de dominer sur la société palestinienne,
vu l'absence d'une stratégie de résistance
face à la montée de la violence de la part
d'Israël. Le peuple palestinien a besoin en
ce moment de montrer cette troisième voix,
celle pour une Palestine démocratique,
celle de la justice sociale et du droit
international. Le peuple palestinien a
besoin d'une stratégie basé sur deux
pistes :
.. La première est une stratégie interne
de reformer l'autorité palestinienne,
combattre la corruption, construire un état
de droit, construire un système judiciaire
pour juger ceux qui sont hors la loi, séparer
les autorités judiciaire, exécutive et législative
les unes des autres. Puis déterminer une
stratégie de résistance claire et unifier
l'ensemble du peuple sous cette stratégie
par la composition d'un gouvernement d'unité
nationale rassemblant l'ensemble des
tendances politiques qui aura comme objectif
défendre le peuple palestinien en aidant
les plus défavorisés et lutter contre
l'occupation. Cela permettra les
palestiniens de sortir du désespoir et de
l'ignorance dus à un processus de paix qui
a épuisé les palestiniens et de
reconstruire l'appartenance du peuple à sa
cause en formant une résistance populaire.
qui est la seule qui peut ramener l'image de
l'occupation pour la communauté
internationale au lieu de celle d'un conflit
entre deux états.
.. La deuxième piste est internationale, il
s'agit d'organiser une solidarité
internationale à tous les niveaux, faire
entendre la voix des palestiniens notamment
les plus touchés par l'occupation, montrer
la souffrance du peuple palestinien et la
politique israélienne de torture. Puis le
plus important est d'appuyer dans le sens
qu'Israël soit isolée avec la politique
qu'elle mène, en appuyant pour des
sanctions populaires et officielles vis-à-vis
de l'apartheid. Le rôle que la communauté
internationale doit prendre en ce moment en
urgence est d'organiser une conférence
internationale pour donner une vision claire
de l'accord final pour une paix juste et
durable entre les palestiniens et les israéliens
fondé sur les résolutions de l'ONU, avant
que cela soit trop tard, car la construction
du mur d'apartheid et la colonisation de la
Cisjordanie ne laissera aucune chance aux
palestiniens d'avoir un état viable, où le
peuple palestinien peut avoir sa propre économie
et souveraineté. Une fois que le mur est
terminé, Israël imposera les frontières
du futur état palestinien morcelé et isolé
du monde entier, qui ne peut jamais avoir
une indépendance. Dans ce cas, le peuple
palestinien n'aura que demander l'égalité
de droits dans un seul état démocratique
et laïque. Cette dernière solution n'est
facile ni à appliquer ni même à
revendiquer. Pour cela, nous devrons nous préparer
à une lutte qui durera encore long temps et
à faire le peuple palestinien tenir le coup
devant l'occupation.
Le peuple palestinien a besoin, en urgence,
d'être entendu, de faire entendre sa troisième
voix démocratique et de voir une solidarité
internationale efficace qui appuie dans le
sens de l'application de tous les droits
nationaux du peuple palestinien.
7-3
Témognage de Ernie : Passer le
checkpoint d'Erez
26 avril 2005
Je viens juste de rentrer ce soir à Jérusalem
en provenance de Gaza et ce fut si dur de
faire une chose simple comme traverser un
checkpoint - quitter la zone contrôlée par
l'Autorité Palestinienne pour revenir sur
le territoire contrôlé par les Israéliens
- que je pense que toute ma paranoïa sur la
sécurité n'est peut-être pas aussi paranoïaque
que cela.
Quoi qu'il en soit mon passeport a été de
nouveau épluché comme si j'étais un
agitateur et j'ai été interrogé pendant
un bon moment. On m'avait dit qu'il fallait
en général environ une heure pour passer
la "frontière" (qui ressemble à
une frontière internationale, mais en fait,
ne l'est pas), mais cela m'a pris presque 5
heures en tout.
Le résultat est qu'ils m'ont laissé passer
sans essayer de m'expulser parce que j'ai pu
produire une connection valide avec un Israélien,
le camarade de l'université qui m'héberge
en Israel.
Je ne pense pas que ce que je leur ai raconté
au sujet de l'église les aient impressionnés,
bien que j'aurais pu présenter toutes
sortes de preuves sur ce que j'avait fait réellement
à Gaza : rendre visite à des organisations
chrétiennes, des lieux et des chrétiens.
Le fait que j'aie la carte de visite du
"Centre palestinien pour les Droits de
l'Homme" dans ma poche, parmi beaucoup,
beaucoup d'autres cartes des endroits où j'étais
allé, a entrainé un véritable état
d'alerte. Je ne peux pas vous dire à quel
point cela m'a mis en colère. Dans quel
type de société, l'observation de la
politique et des pratiques des Droits de
l'Homme est-elle un crime? Je dois dire que
cela m'a navré pour l'état de choses dans
le psyche israélien collectif.
Quoi qu'il en soit, je peste maintenant et
j'en suis désolé. Naturellement, il y
avait également des Palestiniens qui se démenaient
pour passer aussi le checkpoint - et ils ont
été chanceux. Les Palestiniens n'ont
presque aucune chance de sortir ou d'entrer
dans Gaza depuis 4 ou 5 ans.
J'ai vu quelques ouvriers qui avaient la
chance d'avoir des permis de travail
quotidiens pour Israel qui rentraient chez
eux pour la soirée. Ils étaient peut-être
30 au plus.
Avant, ils étaient des milliers à aller
travailler tous les jours dans des endroits
comme Tel Aviv - en général, ils
occupaient des postes de travail manuel et
tout autre travail de service. En fait, le
directeur de l'hôtel de la ville de Gaza où
j'étais m'a dit qu'il était à l'époque
sauveteur sur la plage de Tel Aviv. Le
premier Palestinien à occuper un tel poste.
Il n'a pas été autorisé à y travailler
ou à sortir de Gaza depuis 5 ans.
Aujourd'hui, une vieille femme était aussi
retenue comme moi pour interrogatoire. Elle
avait de gros problèmes de santé (du diabète)
au point qu'elle ne pouvait pas voir les numéros
sur le téléphone que je lui ai prêtée
pour appeler sa famille et leur dire ce qui
lui arrivait et où elle était.
Elle pouvait à peine marcher. Quand elle a
été disculpée, la garde l'a escortée
jusqu'au point d'entrée dans Gaza (elle
essayait d'entrer alors que j'essayais de
sortir). Je ne sais pas comment elle allait
traverser à pied le tunnel absurdement long
jusqu'à l'autre bout. Dieu merci, elle ne
portait rien. J'avais eu moi-même des problèmes
à me déplacer avec mes quelques valises.
Sans compter que le tunnel est un labyrinthe
complexe de portes actionnées à distance
et des tourniquets avec des détecteurs de métaux
et une sorte de scanner qui balaye tout le
corps que les professionnels de la santé à
Gaza aimeraient posséder.
À un moment, alors que je traversais à
pied le labyrinthe, un soldat israélien
invisible qui nous observait derrière un écran
m'a dit via un puissant haut-parleur de
tenir le bébé qu'un très vieil homme
portait devant moi, comme cela ils
pourraient le scanner.
Je ne sais pas ce qui n'allait pas avec le bébé,
mais l'enfant avait l'air très sérieusement
malade. Manque de poids à la naissance
peut-être. Apathique et amaigri.
Le manque d'humanité dans cette expérience
fut une horreur. Les Israéliens doivent
vraiment penser que tous les Palestiniens
sont des monstres pour les traiter de cette
façon. C'est si regrettable.
Et cette idée fausse engendre une telle
souffrance - des deux côtés des barbelés.
Quand l'officier de sécurité a décidé
qu'il ne pouvait trouver aucune raison pour
continuer à me garder, il a dit :
"Vous savez qu'ils ont tué une voiture
d'Américains, il y a 2 ans". Et alors,
quel sens cela devait-il avoir pour moi ?
Parce que une fois, dans un acte de désespoir,
un acte de violence terrible a été commis
par des Palestiniens contre des innocents,
cela signifie qu'on ne doit plus faire
confiance à personne dans Gaza, qu'ils sont
des intouchables ?
Bien sûr, je sais que ce n'est pas le seul
acte de violence qui a été commis contre
des innocents par des Palestiniens, mais
quoi dire de la violence systématique et
ordinaire que commettent les militaires israéliens
contre les civils palestiniens chaque jour?
Quoi dire des enfants à Rafah qui ont été
tués la semaine dernière tués par des
Israéliens alors qu'ils jouaient au
football ?
J'aurais aimé pouvoir lui dire cela et nous
aurions pu avoir une véritable discussion.
Il y a plein de choses à dire.
Mais je savais que si je disais quelque
chose dans le genre, j'allais être
emprisonné et je ne reviendrais pas à Jérusalem.
Source
en anglais : www.palsolidarity.org
Traduction : MG pour www.ism-france.org
7-4 Témoignage
de Stéphanie Le Bars : de la liberté
de mouvement des Palestiniens ...
Après avoir tenté d'en interdire l'entrée,
le soldat israélien a précisé que l'on pénétrait
dans la zone "à -ses- risques et périls"
. Habituellement, en Cisjordanie, ce genre
d'avertissement met en garde contre
"les terroristes palestiniens" .
Mais à l'entrée de Tel Roumeida, une
colonie d'une dizaine de familles israéliennes
fichée en plein coeur d'un quartier arabe
qui surplombe Hébron, le militaire en
faction faisait allusion aux possibles
attaques de ses compatriotes. A juste titre.
A peine franchie l'invisible frontière qui
sépare les mobil homes des colons des
maisons de leurs voisins palestiniens, les
insultes, les cailloux et les oeufs pleuvent
sur les visiteurs. Sans broncher, les
soldats regardent les enfants en habits du
dimanche jeter les pierres. Face à la
violence des colons, il est impossible d'accéder
à la demeure de la famille Abou Eishé,
enclavée dans la colonie, claquemurée
depuis plusieurs années derrière des
grillages rouillés.
A quelques dizaines de mètres de là, en
dehors des "limites" de la
colonie, d'autres membres de cette famille
vivent dans deux pièces sommaires. Zouhour,
mère de neuf enfants, ne se plaint pas.
"C'est beaucoup plus calme maintenant ;
il n'y a plus ces longues périodes de
couvre-feux comme pendant l'Intifada."
Ses relations avec ses voisins israéliens,
parmi les plus extrémistes de Cisjordanie,
restent pourtant exécrables. Les jets de
pierres sur la tôle ondulée de l'auvent
qui abrite l'entrée ? Les grillages aux fenêtres
? Les enfants israéliens qui lui arrachent
son voile dans la rue ? Les chiens lâchés
par les colons pour effrayer ses enfants ?
"C'est comme ça ! Que peut-on y faire
? On n'a nulle part où aller et, de toute
façon, on est comme eux, on ne veut pas
partir d'ici" , clame la quadragénaire.
Installée depuis vingt-six ans, elle ne se
fait aucune illusion sur la détermination
des Israéliens à renforcer la présence
juive sur place.
PROJET D'UNE NOUVELLE ROUTE
"La route qui mène à la colonie a été
goudronnée il y a trois jours" , relève-t-elle.
Des familles doivent emménager dans un
immeuble construit en surplomb des
caravanes. En février, l'armée avait
annoncé la construction d'une route reliant
Tel Roumeida aux enclaves israéliennes de
la vieille ville d'Hébron, demeurée sous
contrôle israélien après l'accord de
1997, et où vivent quelques centaines de
colons extrémistes. Les autorités
religieuses palestiniennes ainsi que le
Comité de réhabilitation d'Hébron, une
association qui tente de préserver le
centre historique de la ville rendu
invivable par la présence israélienne, ont
déposé un recours contre ce projet. Le
tracé de la route prévoit la confiscation
de terres, le passage sur un cimetière
musulman ainsi que la destruction d'oliviers
et de vestiges archéologiques. La justice
israélienne n'a pas encore fait connaître
sa décision.
Dans le même temps, la liberté de
mouvement des habitants palestiniens de la
vieille ville s'amenuise de semaine en
semaine. Des tourniquets métalliques
viennent d'être installés à l'une des
entrées du centre historique, à côté de
la mosquée d'Abraham, lieu saint musulman,
qui jouxte le tombeau des Patriarches, lieu
saint juif. Ils s'ajoutent aux portails électroniques
qui contrôlaient déjà l'entrée de la
mosquée. Depuis quelques jours, de nouveaux
barrages, blocs de plastique et barbelés
amovibles, ont surgi à de nouvelles
intersections. Censés protéger les abords
de deux colonies déjà fortifiées, ils
contraignent les piétons à de multiples détours.
Dans une de ces ruelles fantômes, Tayssir
tente de vendre ses fromages. Les barbelés
viennent mourir au seuil de son échoppe et
les clients se font de plus en plus rares.
Mais, "être là, même pour personne,
c'est un acte de résistance" ,
commente-t-il sous le regard d'une
patrouille israélienne.
Pour Ariel Sharon, le premier ministre israélien,
l'affaire est entendue. Les colonies de la
vieille ville d'Hébron et de Tel Roumeida
"le site de la capitale du roi
David" sont partie intégrante du
"rêve" lié à l'entreprise de
colonisation de l'Etat hébreu.
Cundefinedest ce qu'il a une nouvelle fois défendu
à l'occasion de la Pâque juive, le 22
avril.Stéphanie Le Bars
Article paru dans Le Monde - édition du
27.04.05
L’assassinat du
fondateur et leader du mouvement Hamas, le
cheikh Yassine augure mal du débat autour
du plan que Washington entend mettre en œuvre
dans le monde arabe. Cette énième version
des ambitions des Etats-Unis consiste, au
nom de la " démocratisation ", à
conforter leur mainmise sur les richesses pétrolières
et les marchés de la région, mais aussi
l’impressionnante chaîne de bases et de
facilités militaires complétée depuis la
guerre d’Irak.
Trois types de prétextes
ont été utilisés par l’administration
Bush pour justifier l’invasion de l’Irak
: le premier fut, bien sûr, la "
guerre contre le terrorisme " décrétée
à la suite du 11 septembre 2001 ; contre
toute évidence, le président Saddam
Hussein fut présenté au public américain
comme complice, sinon commanditaire, de M.
Oussama Ben Laden. Le second argument fut la
menace représentée par les " armes de
destruction massive " ; nous savons désormais
que les informations données par les
Etats-Unis et la Grande-Bretagne à ce sujet
étaient mensongères. A mesure que les deux
autres s’estompaient, le troisième
argument a gagné en importance : Washington
promettait de faire de l’Irak un modèle démocratique
si attractif qu’il servirait d’exemple
pour tout le Proche-Orient.
Avancé concurremment
avec les deux autres depuis le début de la
campagne contre Bagdad, cet argument fut
propagé de la façon la plus zélée par
les amis néoconservateurs de
l’administration Bush (1), très actifs
autour du Pentagone. Le président lui-même
exposa solennellement son ambition de répandre
les " valeurs démocratiques " au
Proche-Orient. Il le fit dès le 26 février
2003, à la veille de l’invasion de l’Irak,
devant l’American Enterprise Institute, un
think tank connu pour être un repaire de néoconservateurs
et de partisans inconditionnels d’Israël
- parmi lesquels M. George W. Bush se vanta
d’avoir " emprunté " vingt
personnes pour son administration (2). Puis,
comme pour montrer quel type de valeurs il
s’agissait avant tout de répandre, le président
américain proposa, le 9 mai 2003, "
l’établissement d’une zone de libre-échange
Etats-Unis - Moyen-Orient d’ici une décennie
(3) ".
Cette argumentation a
trouvé un soutien chez quelques-uns des
adeptes de la " guerre humanitaire
" sous l’administration Clinton, restés
partisans de la manière forte sous M. Bush.
Professeur à Harvard et spécialiste des
droits humains, le Canadien Michael
Ignatieff est un représentant de ce cercle
qui avance des arguments sophistiqués pour
voler au secours d’une administration aux
raisonnements plus frustes. Dans un essai
retentissant publié début 2003 dans le
supplément dominical du New York Times,
Michael Ignatieff vantait sur un ton désabusé,
pour mieux convaincre, les mérites de
l’" empire américain ", devenu
sous sa plume le véritable " empire du
Bien ".
Les Etats-Unis
seraient " un empire light, une hégémonie
mondiale dont les agréments sont les marchés
libres, les droits humains et la démocratie,
imposés par la plus redoutable force
militaire que le monde ait jamais connue (4)
". Dans la péroraison de sa longue
plaidoirie, l’auteur énonçait : "
Ce qui plaide en faveur de l’empire,
c’est qu’il est devenu, dans un endroit
comme l’Irak, le dernier espoir tant pour
la démocratie que pour la stabilité.
" Avec le recul, le pronostic apparaît
dans toute sa fausseté (5)...
A l’inverse de ces
louanges " idéalistes " émanant
de " libéraux ", au sens américain
de " progressistes ", la prétention
de l’administration Bush d’apporter la démocratie
au monde musulman en général, et à l’Irak
en particulier, a été soumise à vives
critiques du côté des " réalistes
". Adam Garfinkle, le rédacteur en
chef de The National Interest, principale
revue théorique de ce courant, mit
vigoureusement en garde contre la naïveté
de ce type d’approche dès l’automne
2002.
La première objection
qu’il formulait concernait le "
paradoxe de la démocratie " défini
par un autre professeur de Harvard, le célèbre
Samuel Huntington : dans certaines régions
du globe, la démocratie peut jouer en
faveur de forces hostiles à l’Occident,
parangon de cette même démocratie. Le
monde musulman est la région par excellence
où cette loi se vérifie, étant celle où
l’hostilité aux Etats-Unis est à son
comble.
La seconde objection
que soulevait Adam Garfinkle était qu’une
campagne pour la démocratie dans le monde
arabe " présuppose soit un tournant
majeur des attitudes états-uniennes envers
les classes dirigeantes non démocratiques
d’Arabie saoudite, d’Egypte, de Jordanie
et autres, que nous avons longtemps considérées
comme nos amies, soit un état permanent
d’hypocrisie diplomatique flagrante (6)
".
Cette hypocrisie -
dont sont familières les populations du
monde musulman depuis fort longtemps - est
à la source de l’incrédulité mêlée
d’ironie amère que suscitent auprès
d’elles les promesses démocratiques de
Washington. C’est ce que soulignent aux
Etats-Unis des partisans sincères de la démocratie.
Chercheur au Carnegie Endowment for
International Peace, Thomas Carothers
critiquait il y a un an le " dédoublement
de la personnalité " du président
Bush et de son équipe : " "Bush
le réaliste" cultive activement des
relations chaleureuses avec des "tyrans
amis" dans plusieurs parties du globe,
tandis que "Bush le néoreaganien"
prononce des appels retentissants pour une
nouvelle et vigoureuse campagne pour la démocratie
au Moyen-Orient (7). "
Une initiative
retentissante
Dans un article sur la
stratégie des Etats-Unis, Sherle
Schwenninger, codirecteur du programme de
politique économique mondiale de la New
America Foundation, rappelait que "
l’essence même de la politique américaine
au cours des trois dernières décennies a
été contraire à la démocratie et à
l’autodétermination arabes ". Chaque
président a poursuivi la même stratégie
composée de trois piliers qui ont chacun
" profondément aliéné la population
arabe " : " le financement de la défense
d’Israël et la promotion d’un certain
type de processus de paix " ; " le
soutien aux gouvernements pro-américains en
Egypte et en Jordanie " ; et " le
développement d’une étroite alliance
avec les familles régnantes des Etats pétroliers
du golfe Persique, en particulier avec la
famille royale saoudienne ".
" L’occupation
de l’Irak, ajoute-t-il, n’a fait
qu’aggraver les problèmes de légitimité
de l’Amérique. Pour la plupart des
peuples de la région, elle n’a fait que
renforcer leur perception que les Etats-Unis
sont plus intéressés par le pétrole et
leur position militaire dominante que par le
bien-être du peuple irakien (8). "
L’absence d’armes
de destruction massive en Irak et la
dynamique d’une situation marquée par une
profonde défiance populaire, sinon une
franche hostilité, à l’égard des
Etats-Unis, ont amené M. George W. Bush à
augmenter le volume de l’"
argumentaire démocratique ". A cette
fin, il prononça un discours à ambition
programmatique, le 6 novembre 2003, devant
le National Endowment for Democracy, un
think tank bipartisan créé en 1983 sous
l’impulsion de l’administration Reagan
et réuni à la Chambre de commerce des
Etats-Unis. Faisant de la démocratie dans
le monde musulman le thème central de son
discours, le président illustra néanmoins
la géométrie très variable de la
conception qu’il en a en décernant des
satisfecit aux dirigeants d’une longue
liste de pays arabes autocratiques - Maroc,
Bahreïn, Oman, Qatar, Yémen, Koweït,
Jordanie, et même la monarchie saoudienne -
tout en fustigeant " les dirigeants
palestiniens qui bloquent et sapent la réforme
démocratique (9) ".
Quelques jours plus
tard, un bras de fer était engagé en Irak
entre, d’une part, le " proconsul
" Paul Bremer, comme l’appelle
l’hebdomadaire britannique The Economist,
et ses collaborateurs irakiens et, d’autre
part, le grand ayatollah Ali Al-Husseini
Al-Sistani, principale autorité spirituelle
des chiites d’Irak. Bras de fer éminemment
" paradoxal " (selon le paradoxe
de Huntington) puisque c’est l’ayatollah
qui exigeait le suffrage universel, tant
pour l’élection d’une Assemblée
constituante que pour la ratification
d’une nouvelle Constitution, tandis que
l’autorité occupante arguait de
l’impossibilité d’organiser un scrutin
à court ou moyen terme afin de justifier le
transfert formel du pouvoir à un
gouvernement irakien désigné par
Washington. Dans cette confrontation,
l’ayatollah, s’appuyant sur les
manifestations de masse de ses partisans,
est parvenu à imposer une médiation de
l’Organisation des Nations unies (ONU) qui
a débouché sur la promesse d’organiser
des élections vers la fin de cette année.
C’est dans ce
contexte très nuisible à l’image "
démocratique " dont elle s’était
affublée que l’administration d’un
George W. Bush en perte de vitesse dans les
sondages, à quelques mois de l’élection
présidentielle, choisit de lancer une
nouvelle initiative retentissante. Le 13 février
2004, le quotidien libéral de langue arabe
Al-Hayat, basé à Londres, publiait un
document de travail (working paper) intitulé
" Partenariat G8 Grand Moyen-Orient
(10) ", que Washington avait distribué
aux " sherpas " des dirigeants du
G8 en vue du sommet qui aura lieu du 8 au 10
juin à Sea Island (Géorgie), aux
Etats-Unis.
Puisant largement dans
les rapports sur le monde arabe préparés
sous l’égide du Fonds arabe de développement
économique et social (Fades) et du bureau régional
du Programme des Nations unies pour le développement
(PNUD) (11), le document américain évoque
le niveau de pauvreté, d’illettrisme et
de chômage dans les pays arabes pour tirer
une sonnette d’alarme à l’intention des
membres du G8, dont les " intérêts
communs " seraient menacés par "
une croissance de l’extrémisme, du
terrorisme, du crime international et de
l’immigration illégale (12) ".
C’est à ce titre que Washington
interpelle les membres du groupe en présentant
comme complémentaires des initiatives
passablement concurrentes - comme le
Partenariat euro-méditerranéen (le "
processus de Barcelone ") et la Middle
East Partnership Initiative du département
d’Etat américain - et en invoquant les
" efforts multilatéraux de
reconstruction en Afghanistan et en Irak
" comme s’ils s’inscrivaient dans
une seule et même démarche.
Microfinance et
privatisations
Sous les rubriques
" Démocratie " et " Société
de la connaissance ", le document
propose plusieurs initiatives d’une portée
très limitée, comme une aide technique du
G8 aux pays arabes qui organisent des élections
entre 2004 et 2006. Il est précisé qu’il
s’agit d’une " assistance préélectorale
" (aide technique à l’enregistrement
des électeurs et formation de personnel) et
non d’une surveillance du déroulement des
élections elles-mêmes. Ou encore l’aide
à la mise en place de centres de formation
de femmes dirigeantes et de journalistes,
d’organismes d’assistance juridique
(charia comprise) et d’organisations non
gouvernementales, ainsi que l’aide à la
formation de 100 000 institutrices d’ici
à 2008.
Sous la rubrique des
" Chances économiques ", le
document propose les innovations les plus
" audacieuses ", appelant à
" une transformation économique
d’une ampleur similaire à celle qu’ont
entreprise les pays ex-communistes d’Europe
centrale et orientale ". La clé de
cette transformation est le renforcement du
secteur privé, sésame de la prospérité
et de la démocratie selon le credo
washingtonien. A ce sujet, le document
atteint un degré confondant d’ingénuité.
Grâce aux miracles de la "
microfinance ", avec seulement 100
millions de dollars par an sur cinq ans, on
pourrait faire sortir de la pauvreté 1 200
000 " entrepreneurs " (dont 750
000 femmes), à coups de prêts de 400
dollars par personne.
Les autres recettes
sont plus convenues : création d’une
Banque du Grand Moyen-Orient pour le développement,
sur le modèle de la Banque européenne pour
la reconstruction et le développement
(BERD), - alors que les pays arabes
disposent d’une institution de ce type, le
Fades, à la différence près qu’elle
n’est pas pilotée par les pays
occidentaux ; création de zones franches,
alors qu’il en existe déjà plusieurs
dans les pays arabes ; et pression pour que
la priorité soit donnée à l’adhésion
à l’Organisation mondiale du commerce (OMC)
et aux réformes nécessaires à cette fin.
Depuis sa divulgation
par Al-Hayat, ce document a suscité un feu
nourri de critiques dans le monde arabe. A
commencer par sa définition même du "
Grand Moyen-Orient " : outre les pays
arabes, la zone concernée regroupe l’Afghanistan,
l’Iran, le Pakistan, la Turquie et Israël,
des pays qui n’ont pour dénominateur
commun que de relever de la zone où se
manifeste l’hostilité la plus forte aux
Etats-Unis et dans laquelle se déploie avec
la plus grande vigueur l’intégrisme
islamique dans sa version anti-occidentale,
érigé en ennemi public numéro un par
Washington.
Hormis cette considération
relevant de priorités politico-stratégiques
que les Etats-Unis cherchent à faire
adopter par leurs partenaires occidentaux,
aucune raison géographique, culturelle ou
économique ne justifie un tel assemblage régional,
trop étendu ou pas assez selon les critères
objectifs envisageables. Les gouvernements
des pays concernés, comme leurs
populations, ne sauraient accepter une telle
logique - à l’exception d’Israël, qui
partage d’autant plus les priorités stratégiques
de Washington que les autres pays de
l’ensemble sont ses principales sources
d’inquiétude.
Une des toutes premières
et des plus virulentes critiques arabes du
document américain est venue du rédacteur
principal du Rapport sur le développement
humain arabe, l’Egyptien Nader Fergany.
Offusqué par la façon dont Washington
s’est approprié le rapport, il publie,
dans Al-Hayat, un article dans lequel il
souligne que la procédure même - le peu de
temps laissé aux partenaires du G8, et
encore moins aux Etats arabes, pour se
prononcer sur le projet - dénote déjà
" la mentalité arrogante de
l’administration américaine actuelle à
l’égard du reste du monde, qui l’entraîne
à agir comme si elle pouvait disposer du
sort des Etats et des peuples (13) ".
L’auteur reproche au
document de généraliser les données
d’une étude consacrée exclusivement aux
pays arabes à une vaste zone géographique
fort disparate, majoritairement musulmane et
considérée par les néoconservateurs comme
source de terrorisme, en faisant fi des spécificités
des pays englobés. Il expose plusieurs
raisons pour un rejet résolu du projet.
D’abord, le fait qu’il est " imposé
de l’extérieur ", sans consultation
préalable des principaux intéressés.
Ensuite, le manque de " crédibilité
" d’une administration qui sème la
corruption dans le monde arabe et menace ses
intérêts. C’est bien pourquoi, ajoute
Fergany, le document de Washington
s’appuie sur le rapport PNUD-Fades, "
comme un ivrogne s’appuie sur un
lampadaire pour ne pas tomber, et non pour
s’éclairer ".
De la même façon, écrit-il
en exprimant un sentiment fort répandu dans
la région, Washington cherche à "
compromettre " l’Europe dans son
propre projet. Cela concerne surtout les
Etats - l’Allemagne et la France, au
premier chef - auxquels l’opposition à
l’invasion de l’Irak " a gagné
popularité et respect auprès du peuple
arabe au point que les forces du changement
dans la région voient en eux d’importants
alliés ". Si ces pays adhéraient aux
vues américaines, continue Fergany, "
ils perdraient largement le capital
politique que leur a valu leur soutien limité
aux droits arabes " et rateraient une
occasion historique de partenariat avec les
forces du changement dans la région. Peut-être
est-ce là même, ajoute-t-il, " un
objectif latent " du document de
Washington.
Fergany critique, en
particulier, la volonté des Etats-Unis
d’imposer leur modèle économique au
Moyen-Orient. S’y ajoute le fait que le
document ignore les problèmes principaux du
monde arabe : il postule une intégration
d’Israël dans l’ensemble régional,
sans même évoquer les droits des
Palestiniens. Il ne s’intéresse qu’à
la reconstruction de l’Irak - et non à sa
souveraineté - dans la mesure où cela
signifie " la distribution de contrats
aux entreprises des Etats qui ont contribué
à détruire l’Irak ".
En conclusion, Fergany
appelle les Etats arabes à rejeter le
projet américain, tout en soulignant
qu’un refus qui ne s’accompagnerait pas
d’un effort authentique de la part de ces
Etats afin de promouvoir une réforme endogène,
un projet authentique de renaissance du
monde arabe, serait vain. C’est cette
dernière perspective de réforme
qu’esquisse le rapport PNUD-Fades. Sa
dernière livraison, parue en octobre 2003,
a tenu compte des reproches adressés, à
juste titre, à la première édition
(juillet 2002) de se conformer au credo néolibéral
et de négliger la part de responsabilité
des dominations extérieures dans l’état
du monde arabe. Le rapport 2003 met
l’accent sur le caractère dépendant des
économies arabes, tempère quelque peu son
libéralisme économique en prévenant
contre la substitution de monopoles privés
aux monopoles étatiques, et formule une
critique vigoureuse des politiques israélienne
et américaine au Proche-Orient (14).
Ce problème de crédibilité
est le handicap le plus lourd du projet américain.
Même les partisans les plus résolus du
changement dans le monde arabe le rejettent
à ce titre. Ainsi, le militant tunisien des
droits humains Moncef Marzouki souligne,
toujours dans Al-Hayat, " l’absence
totale de crédibilité de la politique des
Etats-Unis de promotion de la démocratie
dans le monde arabe (15) ". " On
peut même dire, ajoute-t-il, que toute leur
politique aboutit au contraire à ouvrir un
boulevard aux forces islamiques extrémistes,
comme nous le voyons en Irak et le verrons
encore ailleurs. "
L’hostilité
profonde que suscite l’administration Bush
dans les pays arabes et la méfiance exacerbée
contre tout ce qui émane d’elle ont poussé
les principaux alliés et protégés arabes
de Washington que sont les régimes égyptien
et saoudien à se démarquer de
l’initiative américaine. Le président égyptien
Moubarak a pris la tête du camp critique
afin de mieux se prémunir contre les réactions
virulentes que ne manque pas de provoquer
cette initiative. Après avoir émis ses réserves,
il s’est envolé pour Riyad, où il a
publié avec ses hôtes un communiqué
rejetant " l’imposition de l’extérieur
d’un type spécifique de réforme aux pays
arabes et musulmans (16) ".
Devant cette levée de
boucliers, l’administration Bush a juré
qu’elle n’entendait nullement se
substituer aux pays intéressés. Le département
d’Etat s’est chargé de faire passer le
message, ce qui n’a pas empêché le
sous-secrétaire d’Etat Marc Grossman, dépêché
auprès de quelques alliés arabes de
Washington, de déclarer, à Bruxelles, que
les prochains sommets Etats-Unis/Union européenne
(Dublin) et de l’OTAN (Istanbul), prévus,
comme celui du G8, pour juin prochain,
devaient eux aussi discuter de la réforme
dans le " Grand Moyen-Orient ". En
tournée régionale à son tour, le secrétaire
d’Etat Colin Powell a déclaré, au Koweït,
que Washington comptait sur les Etats arabes
pour qu’ils s’emparent de la question préalablement
au G8.
Il sera entendu : les
alliés arabes des Etats-Unis s’apprêtent
à remettre sur le tapis, sous une forme ou
une autre, au sommet convoqué à Tunis les
29 et 30 mars, l’" initiative
saoudienne " (déjà inspirée par
Washington). Cette dernière avait été
annoncée en janvier 2003 en vue du précédent
sommet prévu à Bahreïn en mars de la même
année, mais qui avait été déplacé à
Charm el-Cheikh, en Egypte, et réduit à
une seule journée pour cause de crise
irakienne. L’initiative du prince héritier
Abdallah avait été rendue politiquement
inopportune par la tension régionale, ainsi
que par la mise en garde de certains de ses
pairs contre la soumission aux desiderata de
Washington. Le président syrien Bachar
El-Assad, en particulier, avait dénoncé
les " masques " successifs utilisés
par Washington pour mettre la main sur l’Irak
: les inspections de l’ONU, les résolutions
du Conseil de sécurité, les armes de
destruction massive, " la question de
la démocratie, puis les droits humains
". " Et ils nous promettent
maintenant le développement (17)... "
L’initiative
saoudienne visait à faire adopter par les
Etats arabes une nouvelle charte prônant
l’" autoréforme " et le développement
de la " participation politique ",
ainsi que des mesures pour " soutenir
et favoriser le secteur privé " et
instaurer à terme un " marché commun
arabe ". En somme, les mêmes recettes,
dont le contraste entre le caractère timoré
en politique et le caractère résolu et
fondamental en économie indique bien
qu’au Proche-Orient la " libéralisation
" risque fort, avec de tels promoteurs,
de se limiter à la privatisation.
Notes
(4) Michael Ignatieff,
" The
Burden
", New York Times Magazine, 5 janvier
2003.
(12) On appréciera la
façon dont l’" immigration illégale
" est associée aux autres fléaux.
(13) Nader Fergany,
" Critique du projet du "Grand
Moyen-Orient" : les Arabes ont
grandement besoin de refuser une réforme
qui vient de l’extérieur " (en
arabe), Al-Hayat, Londres, 19 février 2004.
(14) En représailles,
l’administration Bush a considérablement
réduit la contribution des Etats-Unis au
budget du PNUD par rapport à ce qui avait
été déjà voté par le Congrès.
(15) Moncef Marzouki,
" Le projet américain de démocratie
dans le Grand Moyen-Orient. Oui, mais avec
qui ? " (en arabe), Al-Hayat, 23 février
2004.
(16) Lire à ce sujet
Nevine Khalil, " Winds
of Change
", Al-Ahram Weekly, Le Caire, 26 février
2004.
7-6
Point de vue de Laila Freivald :
La loi Internationale et l´occupation
israélienne
(Discours de Laila Freivald, ministre des
Affaires Etrangères Suédois, à la conférence
de Stockholm le 12 avril 05. )
D´abord, laissez-moi
exprimer ma gratitude et remercier les
organisateurs de m´avoir invitée à cet événement
important. Les problèmes que vous avez
examinés aujourd´hui sont pertinents et
difficiles.
J´observe le conflit arabo-israélien
depuis que j´ai commencé mes études de
droit, à la fin des années 60. La plupart
du temps, les développements politiques ont
été décevants. En tant qu´avocate, je me
suis spécialement intéressée aux aspects
juridiques.
La Résolution 181 des Nations-Unies, 1947,
sur la partition de la Palestine a marqué
le début d´un débat juridique qui n´est
toujours pas terminé. Aussi, comme ils le
sont de nos jours, la validité de l´application
de la loi d´occupation, la question de Jérusalem,
la quatrième Convention de Genève et les
droits de l´homme étaient déjà des problèmes
cruciaux.
Pour la Suède, comme pour la totalité de
la communauté internationale, le conflit
israélo-palestinien reste depuis des
dizaines d´années le problème
international majeur
En tant que partisan des principes qui
fondent la loi internationale, du règlement
pacifique des conflits, des droits de
l`homme et de l´autorité de la loi, il est
naturel que la Suède s´engage et travaille
à faire avancer la paix entre les Israéliens
et les Palestiniens.
De plus, quand il y a violations des
principes fondamentaux de la loi
internationale, agir est une obligation.
En même temps, le conflit israélo-palestinien
contient des espoirs, des rêves et des
aspirations qui ne pourront jamais être
analysés du seul point de vue juridique. C´est
un conflit sur lequel chacun à son opinion
sur ce qui ne va pas et sur ce qui est
juste, sur qui a tort et qui a raison.
A la base, c´est un conflit pour le
territoire et l´autodétermination.
Comme tel, c´est un conflit dans lequel il
devrait être possible d´avoir recours à
la loi internationale et d´obtenir l´accord
des parties pour s´y plier en toute bonne
foi tout comme elles sont d´accord pour
entamer des négociations.
Aujourd´hui, la loi internationale recouvre
un vaste espace mais exclut, tout particulièrement,
le problème complexe de la définition du
terrorisme. Dans ce débat nous devons
reconnaître que le gouvernement israélien
a le droit et évidemment le devoir de protéger
ses citoyens contre les actes terroristes,
mais qu´il doit le faire dans le cadre de
la loi internationale. On ne doit jamais
accepter le terrorisme qui frappe des
civils.
Laissez-moi faire connaître vers le point
de vue du gouvernement suédois sur les
aspects juridiques du conflit israélo-palestinien.
Toute solution à ce conflit doit se fonder
sur la loi internationale, qui comprend la Résolutions
des Nations Unies 242, 338, et 1397. Seul un
accord mutuel entre les parties peut
justifier qu´on s´écarte de ces
principes.
Des mesures prises sans le consentement de l´autre
partie ne conduira à aucune solution
durable et viable du conflit ni à la
reprise du processus de paix.
Aussi, la Suède ne peut pas accepter que
les colonies israéliennes soient des
"faits accomplis sur le terrain",
quelque chose d´inévitable qu´on devra
prendre en compte quand se mettront en place
les bases de la négociation.
Le retrait israélien de Gaza ne peut pas être
autre chose qu´une étape vers la fin de
l`occupation israélienne, et vers un accord
sur un statut final.
La Suède reconnaît que le premier ministre
Sharon a pris un risque avec l´initiative
de Gaza. Mais "Gaza seulement" ne
rapprochera pas d´une solution pacifique et
durable.
Comme Persson, le premier ministre (suédois),
l´a souligné au cours d´une récente
visite en Israël et dans les territoires
palestiniens, le retrait de Gaza ne peut pas
être un événement unique.
Une fois que tout le monde sera d´accord
sur le fait que nous voulons parvenir à une
solution viable, la loi internationale sera
l´outil le plus important à notre
disposition. Mais en l´absence de la nécessaire
volonté politique de la communauté
internationale et d´une autorité centrale
internationale efficace, une question reste
posée : comment peut-on faire appliquer les
principes de la loi internationale ?
Pour être honnête, la réponse c´est que
c´est impossible.
Nous pouvons exhorter et encourager les
parties à accepter et respecter la loi
internationale, mais nous ne pouvons pas l´imposer.
Nous pouvons encourager les parties jusqu´à
un certain point, et leur offrir, mais non
leur imposer, nos bons offices.
Nous pouvons et nous devons réagir, mais
nous avons tous vu que même de lourdes
condamnations de la part de la communauté
internationale ont peu d´impact sur les
parties et sur la situation sur le terrain.
Certains ont suggéré d´utiliser nos
relations commerciales avec les parties pour
les encourager énergiquement à changer.
Inutile de dire que toutes nos relations, y
compris commerciales, bénéficieraient
grandement d´une solution pacifique à ce
conflit. Pourtant, comme nous l´avons vu
dans bien d´autres conflits, le recours aux
sanctions conduit rarement au résultat
voulu. C´est dès lors une voie que nous ne
pourrions envisager qu´après l´échec de
toutes les autres mesures.
La loi internationale peut servir à guider
ceux qui font la politique mondiale. Je
crois pourtant que ça devrait être
beaucoup plus.
Les principes de la loi internationale , y
compris ceux de la loi humanitaire
internationale et des droits de l´homme ne
peuvent être négligés à sa guise. Ils
doivent rester au coeur des efforts
internationaux pour créer un monde plus sûr
pour chacun. Notre rôle particulier est de
le rappeler à nos partenaires. Et de les
encourager à modeler leurs politique
conformément à ces principes, dans le
droit fil de notre détermination à
construire une société internationale fondée
sur les règles du droit.
Jamais peut-être cela n´a été plus
important au cours de ces six dernières années
du conflit arabo-israélien qu´aujourd´hui
Alors que le conflit est passé par des périodes
de calme et d´espoir, et des périodes de
violence extrême et de profonde défiance,
il y a toujours eu consensus international
autour de l´idée que seule la loi
internationale peut permettre d´aboutir à
une solution pacifique du conflit.
Aujourd´hui, je perçois un dangereux
changement, qui se détourne de ce
consensus.
Le retrait de Gaza ne doit pas autoriser une
présence plus forte d´Israël en
Cisjordanie. Malheureusement, le retrait de
Gaza semble avoir rendu la communauté
internationale moins disposée à s´intéresser
à la situation en Cisjordanie et à la
question fondamentale de l´occupation israélienne.
L´activité de colonisation israélienne en
Cisjordanie n´a pas cessé.
Certains avant-postes, mais c´est loin d´être
la totalité, ont été démantelés après
de considérables pressions internationales.
Le gouvernement israélien a récemment
annoncé l´extension de la colonie Ma´ale
Adumim, avec pour objectif expresse de la
relier à Jérusalem même. En même temps d´autres
colonies s´agrandissent sans bruit mais
rapidement.
La construction de barrières de séparation
continue, empiétant toujours largement sur
les territoires occupés, en dépit d´ajustements
mineurs.
Israël affirme que la barrière est une
mesure temporaire de sécurité et n´est
pas une frontière politique. La
construction d´une infrastructure très
compliquée autour de la barrière et des
colonies suggère autre chose.
Tout cela est très alarmant, autant du
point de vue politique que juridique. D´autant
que les aménagements sur le terrain sont
maintenant aggravés du fait qu´Israël n´envisage
pas que les principes de base pour de
futures négociations soient ses frontières
de 1967.
Au contraire Israël se réfère aux accords
du premier ministre Sharon et du président
Bush d´avril l´an dernier.
Il est difficile d´échapper à l´impression
qu´Israël n´acceptera de négocier sur le
statut final qu´avec le nouvel état de
fait sur le terrain comme point de départ.
Certains avaient coutume de dire qu´il n´y
avait pas de partenaire palestinien pour les
négociations. Je n´étais alors pas d´accord.
Aujourd´hui nous sommes dans une situation
où des élections libres et honnêtes ont
eu lieu et la légitimité de Mahmoud Abbas
est indiscutable.
Le cessez-le-feu de facto annoncé par les
factions palestiniennes est un autre pas
positif et crucial.
Bien que ça n´ait pas été un préalable
aux négociations, la réforme interne
entreprise par les palestiniens est la
preuve des nouveaux efforts du leadership
pour bâtir une société basée sur la
bonne gouvernance et sur la démocratie.
Cette réforme va en progressant, lentement
mais sûrement. Le président Abbas doit
maintenant s´attaquer à la corruption dans
l´administration palestinienne, et sans équivoque.
D´autres étapes pour garantir le contrôle
civil sur les forces de sécurité devront
être franchies.
Les lents progrès de la réforme, couplés
à l´extension continue des colonies et à
la construction de la barrière, finissent
par renforcer le soutien aux groupes
radicaux. Ce fait est visible dans les élections
parlementaires de juillet, comme nous l´avons
déjà vu dans les élections locales. Ainsi
un nouveau paysage politique peut émerger
avec des ramifications potentielles pour
faire repartir le processus de paix.
Mais c´est aussi une occasion rêvée pour
le Hamas et autres organisations de ce type.
Etant donné le passé du Hamas, ils doivent
réaliser que nous avons de sérieux doutes
sur le fait qu´ils soient prêts à
abandonner leurs activités terroristes.
Mais il est temps pour eux de choisir ; s´ils
s´engagent honnêtement dans un processus
politique, avec toutes ses implications, et
jouent le jeu, nous devons nous préparer à
les regarder comme de futurs partenaires sur
le chemin de la paix. Mais ainsi que je l´ai
dit il est temps pour eux de se décider !
Et de rejoindre ceux d´entre nous qui
veulent voir deux états indépendants et démocratiques
vivre côte à côte dans la paix et la sécurité.
Et à ceux qui en Cisjordanie, à Gaza et
dans les pays de la région soutiennent les
activités terroristes, ils doivent, eux
aussi, se décider.
Le terrorisme ne pourra jamais être
acceptable. Le terrorisme est une violation
absolue des droits de l´homme fondamentaux
et de la loi internationale.
Maintenant, laissez-moi me tourner vers les
obligations de la communauté
internationale.
A travers le Quartet en particulier, la
communauté internationale a un rôle
crucial à jouer en soutenant et en
encouragent les partis à avoir du courage
et de la volonté politique.
Le sommet de février dernier à Sharm el
Sheik a été suivi en moins d´un an d´une
première rencontre au sommet du Quartet. Ce
qui a été positif. Mais ce n´était pas
suffisant.
Nous, la communauté internationale devons
faire plus si nous voulons continuer à être
des instigateurs dignes de confiance de la
Feuille de route ce qu´ont accepté les
parties.
Nous devons aussi encourager et soutenir
fortement toute initiative qui a pour but d´atteindre
à une solution pacifique.
La seule initiative de cette importance a été
la déclaration de Beyrouth de 2002. Déclaration
dans laquelle les membres de la Ligue Arabe
pour la première fois unanimes, ont accordé
à Israël leur complète reconnaissance en
échange de son retrait total dans ses
frontières de 1967.
Mon point de vue c´est que la communauté
internationale ne peut pas jouer de rôle
dans ce conflit si elle, ou certains de ses
membres, abandonne sa foi dans la suprématie
de la loi internationale.
Quelles que soient les assurances qu´Israël
a reçues à cet égard, la communauté
internationale doit continuer à réclamer
qu´une solution au conflit soit basée sur
les résolutions pertinentes des Nations
Unies.
Pratiquement, cela signifie que la communauté
internationale, à commencer par les membres
du Quartet, doit faire respecter les
principes suivants :
- Toute solution au problème des réfugiés
palestiniens qui n´aurait pas été approuvée
par les parties concernées dans des négociations
directes ne sera pas acceptable
- Tout changement dans le statut de Jérusalem
qui n´aurait pas été accepté par les
parties concernées dans des négociations
directes ne sera pas acceptable
Et finalement
- Tout changement des frontières d´avant
1967 qui n´aurait pas été accepté par
les parties concernées dans des négociations
directes ne seront pas acceptables.
Abandonner ces principes fondamentaux aurait
de sérieuses conséquences pour la loi
internationale.
Cela constituerait un renoncement à la suprématie
de la loi internationale comme base de résolution
des conflits et serait une tacite
reconnaissance du droit d´acquérir des
territoires par la force.
Le dommage juridique serait comparable au
dommage politique. Il est hautement probable
que dans ce conflit tout accord qui ne
serait pas basé sur la loi internationale
ne sera pas non plus juste, ni durable, mais
seulement temporaire et illusoire.
Il y aurait beaucoup moins de chances de
rencontrer l´approbation des Israéliens et
des Palestiniens, des peuples du Proche
Orient et de l´opinion publique
internationale.
C´est pourquoi le futur de ce conflit,
ainsi que celui du Proche Orient comme un
tout, dépend de la manière dont nous et
les parties concernées décideront d´utiliser
les instruments qu´offre la loi
internationale
Source : www.sweden.gov.se
Traduction : CS pour ISM : www.ism-france.org
Annexes
1) Le
Parlement européen et la Palestine :
Résolution
du Parlement européen sur "Paix et
Dignité au Proche-Orient"
Le Parlement européen,
. vu les articles 11 à 18, 21, 23, 27 et 28
du Traité UE ainsi que les travaux de la
Convention européenne en matière
d’actions extérieures,
. vu la feuille de route sur un plan de paix
pour le conflit israélo-palestinien, rédigée
le 20 décembre 2002 par le Quartet (États-unis
d’Amérique, Nations-unies, Fédération
de Russie et Union européenne), et présentée
le 30 avril 20031,
. vu les résolutions n° 242 (1967) 338
(1973), 425 (1978), 1373 (2001) et 1397
(2002) du Conseil de sécurité des
Nations-unies,
. vu sa recommandation au Conseil du 13 décembre
2001 sur la crise au Proche-Orient et le rôle
de l’Union européenne dans la région2 et
ses résolutions des 10 avril 20023, 7 février
20024 et du 20 janvier 20005 sur la
situation au Proche-Orient ainsi que ses résolutions
des 20 mars 20026 et 4 juillet 20027 sur les
résultats des conseils européens de
Barcelone et de Séville des 15 et 16 mars
2002 et 21 et 22 juin 2002,
. vu les déclarations finales des I, II et
IIIè forums parlementaires euroméditerranéens
qui ont eu lieu à Bruxelles les 27 et 28
octobre 1998, les 8 et 9 février 2001 et le
8 novembre 2001 ainsi que celle du IVe forum
qui a eu lieu à Bari les 17 et 18 juin
2002,
. vu l’article 163 de son règlement,
. vu le rapport de la commission des
affaires étrangères, des droits de
l’homme, de la sécurité commune et de la
politique de défense (A5-0351/2003),
A. considérant que le moment est venu de
mettre fin à la violence et à la terreur généralisée
existant sur le terrain depuis bien avant la
mise en oeuvre du plan de partition des
Nations unies de 1947 et la fondation de
l’État d’Israël le 14 mai 1948,
B. considérant que les solutions basées
sur la force et l’imposition de conditions
préalables ont montré clairement leurs
limites et empêché un règlement négocié
du conflit entre Israéliens et Palestiniens
depuis des décennies,
C. considérant qu’est devenue
insupportable pour l’humanité la
persistance d’un conflit qui a 1
http://www.un.org/media/main/roadmap122002.html
2 JO C 177 E du 25.7.2002, p. 277. 3 JO C 127
E du 29.5.2003, p. 584. 4 JO C 284 E du
21.11.2002, p. 312. 5 JO C 304 du 24.10.2000,
p. 202. 6 JO C 47 E du 27.2.2003, p. 629. 7
P5_TA(2002)0365. 2\ Rapporteur : Emilio
Menendez del Valle - A5-0351/2003 déjà
engendré sept guerres en 50 ans (en 1948 -
première guerre israélo-arabe ; 1956 - Sinaï
; 1967 - guerre des Six-Jours ; 1969-70 -
guerre d’usure ; 1970 - septembre noir en
Jordanie ;1973 - guerre du Kippour et 1982 -
Liban) et causé d’innombrables victimes et
dommages matériels, d’où la nécessité
impérieuse de trouver une solution pacifique
au conflit,
D. considérant qu’il est fondamental de
trouver cette solution à un conflit qui a déjà
suscité plus de négociations, de conférences
et de médiations qu’aucun autre conflit
contemporain : accord d’armistice de
Chypre en 1949 ; mission de négociation de
Gunnar Jarring et plan de paix de William
Rogers en 1967-70 ; médiation de Henry
Kissinger en 1973-74 ; projet de conférence
de paix de Genève en 1976-1977 ; conférence
et accords de Camp David (1977- 78) ; conférence
de paix de Madrid (1991) et les onze
sessions de négociations qui ont suivi
jusqu’en 1993 ; négociations d’Oslo
(1993) ; accords israélo-palestiniens de
Washington (1993 et 1995) ; négociations
palestino-israéliennes à Taba, au Caire,
à Hebron, à Wye Plantation, à Sharm el
Sheik, à Camp David, à Taba, etc. de 1993
à 2001,
E. considérant que l’Union européenne a
actuellement une occasion de contribuer à
une reprise des négociations de paix après
la publication le 30 avril 2003 de la
feuille de route, et d’exprimer son adhésion
et d’apporter son soutien à
l’initiative "La voix du peuple"
et à sa déclaration de principes, lancées
par le professeur Sari Nusseibeh et M. Ami
Ayalon, telles qu’elles ont été présentées
aux membres de la commission des affaires étrangères
le 9 septembre 2003,
F. considérant que la feuille de route doit
être exécutée, que son but est le règlement
définitif et général du conflit israélo-palestinien
d’ici à 2005 et que la simultanéité est
un élément essentiel de son exécution,
afin de parvenir à une paix israélo-palestinienne
équitable et juste,
G. considérant que la réalisation intégrale
du plan du Quartet constitue une possibilité
incomparable en vue du renforcement du
dialogue entre les cultures et les religions
et du retour de la confiance dans un avenir
de paix et de stabilité pour les habitants
de la région,
H. soulignant le fait que le peuple
palestinien a le droit de choisir démocratiquement
ses dirigeants et qu’au nom de la démocratie,
la communauté internationale et le
gouvernement israélien doivent accepter la
légitimité de ce choix,
I. considérant que la situation inquiétante
qui règne actuellement en Irak constitue un
facteur supplémentaire de déstabilisation
au Proche-Orient, ce qui rend encore plus
urgent et nécessaire d’ouvrir des
perspectives de paix concrètes entre les
Israéliens et les Palestiniens,
J. considérant que la situation en
Palestine est désastreuse et que, selon un
récent rapport de la Banque mondiale, après
près de trois années d’Intifada, 60% des
Palestiniens vivent avec moins de deux
dollars par jour, le nombre de pauvres a
triplé et dépasse actuellement les 2
millions et la consommation alimentaire par
personne a diminué de près de 30%,
Une sortie pacifique et digne à
l’actuelle impasse au Proche-Orient
1. félicite les participants du Quartet
pour la publication le 30 avril 2003 de la
feuille de route et demande instamment aux
parties au conflit de l’accepter expressément
et de l’appliquer de façon immédiate,
inconditionnelle et simultanée sans réserves,
amendements ou objections la rendant inopérante
ou affectant de façon significative sa
philosophie ou sa nature ; A5-0351/2003 -
Rapporteur : Emilio Menendez del Valle / 3
2. regrette que l’évolution positive
intervenue depuis le 30 avril 2003 au
Proche-Orient, notamment la reprise des
pourparlers entre le gouvernement d’Israël
et l’Autorité palestinienne, soit dans
l’impasse et que le conflit armé ait
repris ; exprime sa solidarité avec les
familles israéliennes et palestiniennes de
toutes les victimes de la violence ; invite
les deux parties à reprendre au plus tôt
le dialogue et à s’engager à appliquer
la feuille de route et à mettre en oeuvre
immédiatement les mesures suivantes :
. l’Autorité nationale palestinienne est
invitée à soutenir clairement et fermement
le nouveau gouvernement chargé de réorganiser
les forces de sécurité, de rétablir
l’ordre public et de produire des efforts
concrets et visibles pour démanteler les
organisations terroristes, de mettre en
oeuvre les réformes déjà énoncées et
d’organiser dès que possible des élections
libres et transparentes ;
. le gouvernement israélien est invité à
procéder au retrait de son armée des
territoires autonomes, à mettre fin aux exécutions
ciblées, à geler toutes les activités de
colonisation et la construction du mur de sécurité
;
3. proclame une nouvelle fois qu’il ne
peut y avoir de solutions militaire au
conflit du Proche- Orient et recommande
comme unique option possible la négociation,
sans condition préalable et suivant les
trois phases de la feuille de route, d’un
accord de paix ferme et définitif, basé
sur l’existence de deux États démocratiques,
souverains et viables, vivant en paix à
l’intérieur de frontières sûres et
reconnues - Israël et la Palestine - et
dans lesquels sera garantie la coexistence
pacifique des chrétiens, des musulmans et
des juifs ;
4. félicite l’Autorité nationale
palestinienne d’avoir assumé publiquement
et sans condition la feuille de route et les
engagements qui en découlent pour cette
autorité, et invite les deux parties au
conflit à ne pas déclarer mort le
processus de paix, et à immédiatement
reprendre et poursuivre, dans ce contexte,
les mesures bilatérales déjà engagées en
faveur de la mise en oeuvre de la feuille de
route ;
5. se félicite de l’acceptation par le
gouvernement israélien des étapes prévues
dans la feuille de route ; regrette néanmoins
que cette décision ait été assortie de réserves
et de conditions ; espère avec confiance
que seront prises les mesures nécessaires
pour progresser sur la voie de l’exécution
des dispositions de la feuille de route et
des engagements qui en découlent pour l’État
d’Israël ; souligne que la réussite de
l’accord de paix ferme et définitif
qu’elle prescrit entraînera, entre autres
avantages, la reconnaissance universelle de
la part des pays arabes, l’ouverture de
relations diplomatiques et commerciales et
la fin de l’insécurité ;
6. demande l’assistance ferme et généreuse
de la communauté internationale en faveur
des protagonistes du conflit pour la mise en
place du processus de paix, étant donné
leur incapacité à mettre seuls un terme au
conflit ; estime que cette assistance doit
continuer, plus que jamais, à s’articuler
autour des travaux et des initiatives du
Quartet ;
7. constate que le rôle actif de la
communauté internationale et les pressions
diplomatiques ont contribué à
l’engagement, par l’Autorité nationale
palestinienne, d’importantes réformes
favorisant l’exécution de la feuille de
route, et qu’il est donc nécessaire de
conduire des démarches similaires auprès
des deux parties afin de leur faciliter le
respect des obligations que leur prescrit la
feuille de route ; 4\ Rapporteur : Emilio
Menendez del Valle - A5-0351/2003
8. constate avec préoccupation qu’il
n’a pas été possible d’établir un
climat de confiance mutuelle entre les
parties et que, ces dernières semaines, les
opposants à la paix ont dressé de nombreux
obstacles et invoqué de multiples prétextes
dans le but de rendre la feuille de route
inapplicable ;
9. condamne avec la plus grande fermeté les
propos antisémites tenus par Mahathir
Mohamed, premier ministre de Malaisie,
devant l’Organisation de la conférence
islamique ;
10. demande au Quartet, et en particulier à
l’UE et aux États-Unis, d’user
pleinement de tout leur poids et de leur
volonté politiques pour contraindre ceux
qui résistent à s’engager résolument
sur la voie de la paix au moyen de la méthode
définie par la feuille de route, comme il
est préconisé par l’Union ainsi que dans
la présente résolution ;
11. constate que le Quartet est un organe
informel composé des États-Unis, de
l’Union européenne, de l’ONU et de la
Russie et que la feuille de route est un
document élaboré avec la participation des
quatre membres, sur une initiative européenne
;
12. propose par conséquent que la répartition
des fonctions dans les mécanismes prévus
dans la feuille de route, y compris celui de
la surveillance, soit décidée par les
quatre membres ;
13. estime que la bonne exécution de la
feuille de route exige une activité
diplomatique coordonnée des composantes du
Quartet et que les tentatives diplomatiques
parallèles au sein du Quartet ou de la part
de l’un des quatre membres porteraient un
préjudice évident au plan de paix ;
14. considère les efforts communs déployés
pour l’application de la feuille de route
comme une occasion unique pour revitaliser
la coopération transatlantique entre
l’Union européenne et les États-Unis,
ainsi que pour réaffirmer les relations
privilégiées unissant l’Union à la
Russie et à ses États voisins dans le
contexte d’une "Europe élargie",
en même temps qu’ils témoignent de
l’engagement inaltérable de l’Union
comme puissance civile en faveur de la
diplomatie, des formules pacifiques et des
institutions multilatérales pour le règlement
des conflits ;
15. se réjouit de la signature de
l’Accord dit de Genève par un groupe de
politiciens et d’intellectuels importants
israéliens et palestiniens ; invite le
Conseil et la Commission à se montrer cohérents
et à soutenir avec force cette initiative,
ainsi que les initiatives émanant de
mouvements qui, dans chaque communauté,
s’efforcent sincèrement de parvenir à la
paix ;
16. demande que l’Union européenne
s’implique beaucoup plus dans la médiation
dans le conflit à l’aide de tous les
moyens dont elle dispose et plus précisément
par :
. l’adoption d’une position commune
ferme et résolue de la part du Conseil
européen ;
. une intervention accrue et une action
directe du Haut Représentant pour la
Politique extérieure et de sécurité
commune et de l’émissaire pour la région
; toutes ces mesures visant à surmonter la
situation actuelle, qui est préjudiciable
aux deux parties ; A5-0351/2003 - Rapporteur
: Emilio Menendez del Valle / 5
17. exprime sa gratitude à Miguel Angel
Moratinos pour le travail remarquable
qu’il a accompli durant les sept dernières
années en tant qu’envoyé spécial de
l’Union européenne au Proche- Orient et
regrette profondément qu’il n’ait pas
reçu l’appui politique approprié pour développer
une véritable politique européenne au
Proche-Orient ; La paix, la dignité et la sécurité
comme bases d’un meilleur avenir au
Proche-Orient
18. estime essentielle la réalisation de
progrès continus et décisifs dans les négociations
comme unique moyen d’éviter que le
processus de paix ne devienne un otage perpétuel
des factions les plus extrémistes des deux
bords, de façon à ce que toute tentative
de bloquer le processus par de nouvelles
actions terroristes devienne inutile, le
tout sans préjudice de la poursuite
simultanée de la lutte contre le terrorisme
;
19. réitère sa ferme condamnation ainsi
que le rejet de tout acte de terrorisme
commis par des organisations terroristes
palestiniennes contre le peuple israélien,
et exige que l’Autorité nationale
palestinienne mène une lutte sans merci
contre ces actes de terrorisme jusqu’au démantèlement
total de ces organisations ; invite les
Palestiniens à respecter leurs engagements
définis dans les accords d’Oslo, qui prévoyaient
un arrêt complet et inconditionnel de
toutes les formes de violence, et à revenir
au dialogue politique, seul moyen
d’instaurer la paix ;
20. réitère également sa ferme
condamnation de toute acte de terrorisme et
de répression militaire contre des civils
et de l’usage excessif par Israël de la
force militaire contre le peuple
palestinien, ainsi que de la politique israélienne
d’exécutions extrajudiciaires et de séquestrations,
et demande leur arrêt immédiat ;
21. réaffirme sa condamnation la plus ferme
à l’égard de toutes les attaques
terroristes et de l’organisation qui les a
préparées et perpétrées ;
22. déclare expressément que le terrorisme
palestinien, que ses victimes soient civiles
ou militaires, non seulement est responsable
de nombreuses victimes innocentes, ce qui le
rend des plus condamnables, mais en plus
nuit gravement au processus de paix que
l’on veut reprendre ; insiste cependant
sur le fait que le processus de paix ne doit
pas être interrompu ni anéanti par le
terrorisme, car ce serait là le plus grand
succès des terroristes ;
23. condamne avec la plus grande fermeté
l’effroyable attentat terroriste qui a coûté
la vie à trois ressortissants américains
le 15 octobre 2003 à proximité du poste
frontière d’Erez dans la bande de Gaza et
adresse ses condoléances aux familles des
victimes ; espère que les auteurs seront
traduits en justice ;
24. estime également que, si le
gouvernement israélien désire contribuer
à ce processus de paix, il doit renoncer
aux pratiques qui font des victimes civiles
parmi les Palestiniens et qui font alors
obstacle au processus de paix ;
25. regrette la frappe aérienne israélienne
en territoire syrien du 5 octobre 2003 qui
constitue une violation du droit
international et engendre l’extension et
l’aggravation de la crise dans la région
;
26. est fermement convaincu du droit légitime
et incontestable d’Israël à défendre
ses citoyens et sa propre sécurité, et
affirme que ce droit doit être exercé dans
les limites de l’État de 6\ Rapporteur :
Emilio Menendez del Valle - A5-0351/2003
droit et des droits des citoyens
palestiniens, en évitant des pratiques qui
pourraient mettre en péril la vie des
civils et entraîner l’aggravation de la
situation économique des territoires ;
27. exprime sa solidarité envers le groupe
de pilotes de l’armée de l’air israélienne
qui ont refusé d’exécuter les missions
susceptibles de mettre en danger des civils
en Cisjordanie ou dans la bande de Gaza,
considérant comme illégales et immorales
les attaques aériennes qui tuent des civils
innocents ;
28. se félicite de la décision du Conseil
de désigner le bras politique du mouvement
islamique radical Hamas comme organisation
terroriste et de l’inscrire sur la liste
de l’Union européenne concernant les
organisations terroristes ;
29. considère que l’utilisation légitime
de la force incombe à une autorité
institutionnelle unique et espère que cela
se concrétisera dès que possible ; demande
donc au Premier ministre de tout mettre en
oeuvre pour empêcher le terrorisme et
presse l’Autorité nationale palestinienne
de mettre en oeuvre tous les moyens à sa
portée pour que le Premier ministre puisse
remplir ses fonctions ;
30. félicite l’Autorité nationale
palestinienne d’avoir, bien avant la
publication de la feuille de route le 30
avril dernier, entamé les réformes
institutionnelles exigées par le Quartet et
Israël, par exemple la réforme du ministère
palestinien des finances et la création du
poste de Premier ministre ; regrette parallèlement
que le Premier ministre Mahmoud Abbas, qui
avait été nommé avec le soutien intégral
de l’ensemble des institutions
palestiniennes, y compris le conseil législatif,
ait démissionné ; lance un appel à
l’Autorité nationale palestinienne pour
qu’elle continue sur la voie de ces réformes
et la presse de mettre en oeuvre tous les
moyens à sa portée pour que le Premier
ministre puisse remplir ses fonctions ; a
l’intention d’inviter le Premier
ministre palestinien à s’exprimer devant
la commission compétente dès que possible
;
31. lance un appel à Israël en vue de son
soutien pour faciliter au maximum
l’immense et très difficile tâche qui
attend le Premier ministre palestinien pour
atteindre les objectifs prescrits dans la
feuille de route ; souligne que celui-ci
n’y parviendra, et ne pourra éloigner le
péril certain que l’échec de la feuille
de route entraîne la monté irrésistible
des extrémistes fondamentalistes, que
s’il dispose d’un vaste soutien de
l’opinion publique palestinienne par la
perception claire à l’horizon politique
d’une paix juste, digne et permanente ;
32. demande au Quartet, et en particulier
aux institutions de l’Union européenne,
de prévoir l’assistance technique
efficace, neutre et objective que pourraient
requérir les institutions compétentes
palestiniennes pour la rédaction de leur
projet constitutionnel ;
33. rappelle une nouvelle fois que le Président
de l’Autorité nationale palestinienne, M.
Yasser Arafat, a été élu démocratiquement
en janvier 1996 au cours d’élections jugées
transparentes par les observateurs
internationaux, y compris ceux de l’UE, et
réaffirme le droit du peuple palestinien à
élire lui-même ses dirigeants ; déplore
toutefois que le nouveau premier ministre ne
bénéficie pas non plus du soutien nécessaire,
ce qui le conduirait à démissionner ;
34. estime donc que la politique
d’isolement actuellement menée à
l’encontre du président Arafat ne sert
pas le processus de paix, et invite le président
Arafat à appuyer, de son côté, la feuille
de route et à participer activement à son
exécution ; choqué par la décision
A5-0351/2003 - Rapporteur : Emilio Menendez
del Valle / 7 d’expulser Yasser Arafat, président
palestinien légitime et démocratiquement
élu, exprime son opposition la plus catégorique
à toute tentative d’expulsion ou d’exil
menée contre lui et, par conséquent,
condamne toute considération ou tentative
d’élimination physique ;
35. invite instamment l’Autorité
nationale palestinienne à convoquer en
temps utile des élections libres, directes
et transparentes, d’où naîtront de
nouvelles institutions plus ouvertes,
transparentes et démocratiques qui devront
compter parmi leurs tâches principales la
préparation du projet de constitution pour
la Palestine prévue dans la phase I de la
feuille de route et l’organisation de
l’armature institutionnelle du futur État
palestinien ; estime, en tout état de
cause, que les élections ne contribueront
à la paix que lorsque les forces pacifiques
palestiniennes auront pu montrer, avec le
soutien du Quartet, les succès obtenus par
leur politique ;
36. félicite la Commission pour avoir déjà
prévu des fonds pour l’organisation des
futures élections en Palestine ;
37. invite instamment le gouvernement
d’Israël à mettre fin au bouclage de
territoires palestiniens et à organiser le
retour immédiat aux frontières de
septembre 2000 ;
38. invite le gouvernement israélien à
poursuivre les mesures nécessaires pour
faire cesser toute activité
d’implantations, y compris le développement
naturel de ces implantations ;
39. partage la profonde inquiétude du
Conseil face aux implantations illégales
permanentes et aux expropriations liées à
la construction du mur de sécurité, qui
constituent un obstacle au processus de paix
car elles risquent de rendre physiquement
impossible une solution basée sur deux États
;
40. demande au gouvernement israélien et à
l’ensemble des forces politiques du pays
de refuser tout type de crédit pour de
nouvelles implantations ;
41. rappelle que, selon les Nations unies,
le soit-disant "mur de sécurité"
constitue une annexion de facto et est illégal
au regard du droit international et que,
d’après les données des Nations unies,
la barrière initialement prévue par Israël
arracherait 7% du territoire palestinien en
Cisjordanie ; demande à Israël de
s’engager à ce que le mur de sécurité
ne préfigure en rien la frontière définitive
entre Israël et le futur État palestinien
;
42. exige des autorités israéliennes
l’adoption des mesures nécessaires pour
améliorer de façon inconditionnelle et immédiate
la situation humanitaire dans l’ensemble
des territoires occupés ; leur demande, en
particulier, de cesser de violer le principe
de neutralité médicale en autorisant le
personnel sanitaire palestinien à accomplir
pleinement son devoir ;
43. demande à la Commission une évaluation
de la situation humanitaire et des besoins
financiers ainsi que de l’utilisation au
Proche-Orient et en particulier en
Palestine, dès le début de la phase I, de
l’ensemble des principaux instruments de
coopération au développement et d’aide
humanitaire dont dispose l’Union, en
exigeant des deux parties le respect strict
et absolu des règles du droit international
humanitaire ;
44. exprime sa profonde inquiétude devant
la situation critique des prisonniers
palestiniens, et, en particulier, de ceux
placés sous le régime de la détention
administrative, qui représente une
violation de tous les principes généraux
du droit ; demande aux autorités israéliennes
de 8\ Rapporteur : Emilio Menendez del Valle
- A5-0351/2003 permettre à la défense
d’exercer ses droits, ce qui implique le
libre accès de l’avocat aux détenus à
partir du moment de leur arrestation, et de
garantir le respect des normes minimales de
détention ;
45. exige des gouvernements des deux parties
et de ceux de l’ensemble des pays du
Proche- Orient l’application d’une
nouvelle politique éducative basée sur le
concept de "l’éducation pour la
paix" et visant à promouvoir la tolérance
et la compréhension mutuelle entre les différentes
cultures et religions ; encourage l’Union
européenne à soutenir un processus de révision
ou de refonte des livres scolaires tant
palestiniens qu’israéliens, afin d’en
retirer les expressions belliqueuses qui
incitent à la haine et au rejet de
l’autre peuple, et de promouvoir plutôt
la tolérance et l’acceptation mutuelles ;
46. demande à la Commission, en vue de
soutenir concrètement ce concept de
"l’éducation pour la paix", que
tous les programmes de l’Union européenne
dans les domaines scolaires, universitaires,
de la formation professionnelle, du
patrimoine culturel, de la société de
l’information et des nouvelles
technologies, des moyens de communication et
de recherche et de développement soient étendus
aux deux parties ;
47. appuie résolument les activités déployées
par des Israéliens et des Palestiniens dans
le cadre de la campagne "La voix du
Peuple", qui vise à donner une forte
impulsion populaire à la recherche de la
paix et à démontrer à la partie adverse
qu’il existe des alternatives à la
violence ;
48. invite la Commission à soutenir les
organisations internationales venant de la
société civile qui tentent de rompre la
polarisation de la société qui entoure le
conflit au Proche-Orient ;
49. estime indispensable que ces déclarations
formelles incluent explicitement la
reconnaissance mutuelle du droit du peuple
palestinien à un État souverain, sûr, démocratique,
viable et pacifique ainsi que du droit de
l’État d’Israël à son existence
garantie à l’intérieur de frontières sûres,
reconnues et respectées ;
50. appuie avec détermination le lancement
de la phase II prévue dans la feuille de
route aussitôt qu’auront été organisées
les nouvelles élections en Palestine, et
met l’accent sur le fait que la phase II
ne pourra déboucher que sur la création
d’un État palestinien indépendant doté
de frontières provisoires à la date prévue
;
51. demande que le Quartet convoque une Conférence
internationale sur la paix et la dignité
aussitôt qu’auront été organisées les
nouvelles élections en Palestine, visant à
mettre en place le processus de création
d’un État palestinien indépendant doté
de frontières provisoires ;
52. soutient également l’approche
inclusive et globale proposée par la
feuille de route pour cette Conférence,
dans l’espoir que cela permettra de mettre
fin non seulement au conflit israélopalestinien,
mais aussi au conflit entre Israël et le
Liban et entre Israël et la Syrie ;
53. met expressément l’accent sur le fait
que la feuille de route n’est pas un
service à la carte, et que l’on ne peut
préconiser la création d’un État
palestinien doté de frontières provisoires
et refuser ensuite de passer à la phase
III, qui stipule la consolidation définitive
de l’État palestinien avec des frontières
définitives ; A5-0351/2003 - Rapporteur :
Emilio Menendez del Valle / 9
54. rappelle que le conflit ne se borne pas
à la question israélo-palestinienne et
que, pour que la paix soit durable, elle
doit être globale ; encourage, par conséquent,
Israël et la Syrie à négocier un accord
de paix et à résoudre de façon pacifique,
digne et définitive leurs litiges au moyen
de la négociation d’un accord de paix
bilatéral ; incite également Israël et le
Liban à négocier un traité de paix ferme
et définitif qui comporte le retrait du
pays de toutes les forces non libanaises et
la possibilité pour le gouvernement du
Liban d’exercer la souveraineté sur son
propre territoire ;
55. est convaincu que ledit accord ne pourra
assurer une paix juste, honorable, pleine et
permanente garantissant la stabilité et la
sécurité dans la région que s’il est
basé sur le droit international et les résolutions
du Conseil de sécurité et de l’Assemblée
générale des Nations unies, sur
l’engagement des deux parties en faveur de
la démocratie, de l’État de droit et des
droits de l’homme ainsi que sur la
transparence dans l’utilisation de
l’aide internationale, sur le renoncement
à l’usage de la force et à toute forme
de violence et sur l’application pleine et
efficace de tous les accords et engagements
antérieurement signés par les deux parties
;
56. estime indispensable que ledit accord
soit garanti par les membres du Quartet en
qualité de mandataires de l’ensemble de
la communauté internationale ;
57. recommande aux parties d’inclure dans
le nouveau traité de paix ferme et définitif
une délimitation précise des frontières
des deux nouveaux États sur la base de la résolution
n° 242 des Nations unies ;
58. recommande aux parties la plus grande
flexibilité au moment de convenir du
meilleur mode d’évacuation totale par
Israël des implantations de colonies
existant sur le territoire palestinien après
le retour pour les deux parties à la
situation frontalière du 5 juin 1967, en
ayant recours le cas échéant à la négociation
d’échanges territoriaux ou de tout autre
formule pacifique de règlement ;
59. propose au Quartet et aux parties au
conflit de proclamer la ville de Jérusalem
Patrimoine culturel religieux de l’humanité,
double capitale de l’État d’Israël et
du futur nouvel État palestinien, dotée
d’un statut juridique international non
scindé, sur la base d’une solution équilibréeet
durable qui tienne compte des droits des
Israéliens et des Palestiniens, ainsi que
des communautés religieuses présentes dans
la ville, en recommandant que les quartiers
à l’origine à majorité juive soient
administrés par les autorités de l’État
d’Israël et que les quartiers à
l’origine à majorité palestinienne
soient administrés par les autorités du
nouvel État palestinien, et que la garde et
l’administration des lieux saints des
trois grandes religions monothéistes du
monde soient réglées de manière
consensuelle et que le libre accès y soit
assuré et garanti ;
60. demande aux autorités palestiniennes
d’affronter avec réalisme la délicate
question du droit au retour des réfugiés,
qui touche actuellement non moins de quatre
millions et demi de personnes, de façon à
pouvoir convenir entre les parties d’une
solution juste et équilibrée qui tienne
compte du fait que tous les réfugiés
palestiniens ne pourront pas retourner vers
leurs lieux d’origine et qu’il faut également
prendre en considération les préoccupations
démographiques d’Israël, comme l’a
reconnu publiquement le Président Arafat en
février 2002 ;
61. se félicite de l’effort réalisé par
les divers pays de la région dans leur
soutien aux réfugiés palestiniens et
demande à cet égard l’appui de la ligue
arabe et de l’ensemble des États 10\
Rapporteur : Emilio Menendez del Valle -
A5-0351/2003 arables concernés afin
qu’une solution consensuelle soit trouvée
à cette question délicate qui concerne
toute la région ; invite les États concernés
à exploiter leurs possibilités pour que
soit reconnue l’acquisition de la
nationalité par résidence dans les pays où
ils ont trouvé refuge pour les réfugiés
qui le souhaitent, y compris dans les cas fréquents
de transmission de la nationalité par voie
paternelle ; demande aux autorités des pays
concernés de mettre fin à toutes les
discriminations touchant les réfugiés
palestiniens, en facilitant l’intégration
de ceux-ci dans les sociétés de ces pays ;
62. recommande donc que le droit au retour
pour les réfugiés soit limité à l’État
palestinien, moyennant des exceptions
librement négociées, et que le Fonds
international de solidarité et d’aide économique
ci-après mentionné mette en oeuvre un système
généreux et équitable d’indemnisation
en faveur des réfugiés ne souhaitant pas
le retour ou ne pouvant l’effectuer du
fait que leur lieu d’origine est situé en
dehors de l’État palestinien ;
63. exprime sa conviction qu’il est
indispensable que le nouvel accord de paix
ferme et définitif prévoie également une
répartition juste et équitable permettant
d’exploiter l’ensemble des ressources
hydrauliques de la région, au bénéfice de
tous les pays de la région, en vue de résoudre
une fois pour toute cette question et d’éviter
le risque de futurs conflits ;
64. estime que le règlement de ce conflit
ne saurait relever de la seule initiative
des parties, et demande que la présence
internationale soit renforcée dans la zone
pour aider les parties à appliquer la
feuille de route et pour prendre acte, en
outre, d’éventuelles infractions à
celleci de la part des parties ; propose à
cette fin que soit envoyée, au moment
opportun et après acceptation préalable
des parties, une force internationale
d’interposition et d’observation dans la
région, à organiser par le Quartet et sous
l’égide des Nations unies, qui serait dotée
d’assez de ressources crédibles pour vérifier
et contrôler à tout instant les progrès réels
accomplis et, ultérieurement, garantir pour
les deux parties le respect des dispositions
de l’accord de paix ferme et définitif ;
Reconstruction de la région et
participation aux dividendes de la paix
65. propose la mise en place immédiate
d’un Fonds international de solidarité et
d’aide économique qui traite, dès le début
de la phase I, des problèmes concrets au bénéfice
direct des populations des deux parties, y
compris la reconstruction du tissu économique
et social du Proche-Orient et de la
Palestine et, à moyen terme, la promotion
de la démocratie, le développement économique
et la justice sociale dans l’ensemble du
monde arabe ;
66. attend de la part de la communauté
internationale une contribution financière
généreuse et décisive permettant au fonds
de remplir ses objectifs et de générer les
dividendes de la paix dont bénéficieront
les Palestiniens, les Israéliens et aussi
l’ensemble de la communauté
internationale dans la mesure où la
promotion de la démocratie, le développement
et la justice sociale dans l’ensemble du
monde arabe apporteront une plus grande sécurité
et un plus grand bien-être pour tous ;
67. se félicite de la proposition annoncée
par le Président Bush de créer une zone de
libreéchange entre les États-Unis et les
pays arabes, et invite instamment le Conseil
et la Commission à poursuivre le développement
et la mise en oeuvre de "l’Europe élargie"
;
68. est convaincu que l’impasse dans le
conflit israélo-palestinien constitue le
principal obstacle au développement optimal
du partenariat euro-méditerranéen ;
invite, à cet égard, le Conseil
A5-0351/2003 - Rapporteur : Emilio Menendez
del Valle / 11 et la Commission à entamer
la mise en place de toutes les mesures nécessaires
afin de relancer et de revivifier le
processus de Barcelone ;
69. propose l’inclusion immédiate
d’Israël et du nouvel État palestinien
dans le cadre géopolitique du "concept
de proximité" développé par
l’Union européenne dès qu’ils auront
signé le traité de paix ferme et définitif,
afin de pouvoir dès 2005 partager avec les
deux partenaires "tout sauf les
institutions" et, concrètement, un
marché unique, le libre-échange, un régime
ouvert d’investissements, le rapprochement
des législations, l’interconnexion des réseaux,
l’utilisation de l’euro et également
une coopération étroite en matière de
lutte contre la criminalité, le terrorisme
et l’immigration illégale ;
70. demande en outre que le programme régional
MEDA soit appliqué dès la phase I sur une
vaste échelle pour financer des projets au
Proche-Orient destinés à examiner comment
établir entre l’Union européenne, Israël
et la Palestine une association plus forte
que celle existant actuellement et
promouvant la coopération régionale ;
71. invite instamment la Commission et le
Conseil à superviser et à appliquer avec
précaution toutes les clauses des accords
actuels d’association avec Israël et avec
l’Autorité nationale palestinienne ;
72. recommande, au cas où il se produirait
à court terme un blocage de la feuille de
route, compte tenu des conséquences extrêmement
graves d’une telle situation, génératrice
de plus grandes souffrances pour les Israéliens
et les Palestiniens, que de nouvelles
options soient prévues et notamment l’établissement
d’un mandat international en Palestine
sous l’autorité du Quartet, comprenant
une force internationale sur le terrain ;
73. charge son président de transmettre la
présente résolution au Conseil, à la
Commission, au gouvernement et au parlement
d’Israël, au président de l’Autorité
nationale palestinienne et au Conseil législatif
palestinien, au président et au Congrès
des États-Unis, au Secrétaire Général
des Nations-unies, aux présidents et au
parlement de la Fédération de Russie et au
Secrétaire général de la Ligue arabe.
P5_TA-PROV ( 2003 ) 0462
Paix et Dignité au Proche-Orient
Résolution du Parlement européen sur
"Paix et Dignité au
Proche-Orient"
( 2002/2166 ( INI )
2) APPEL de
Ilan Pappe - boycott d'Israël : Aller résolument
de l'avant
Je fais appel à vous aujourd'hui pour que
vous rejoigniez un mouvement et un moment
historiques qui peuvent permettre de voir la
fin de plus d'un siècle de colonisation,
d'occupation et de dépossession des
Palestiniens.
Je fais appel à vous en tant que juif israélien
qui souhaite depuis des années, et par
divers moyens, mettre un terme à ce mal
commis contre les Palestiniens dans les
territoires occupés, à l'intérieur d'Israël
comme dans les camps de réfugiés.
J'ai consacré toute ma vie d'adulte, avec
d'autres, à créer un substantiel mouvement
pour la paix à l'intérieur d'Israël et
dans lequel nous souhaitions que les
universitaires jouent un rôle prédominant.
Mais après 37 années d'une sévère et
brutale oppression du peuple de Cisjordanie
et de Gaza, et après 57 années de
colonisation et dépossession des
Palestiniens dans leur ensemble, je pense à
présent que ce projet est irréaliste et
que d'autres voies sont à étudier de façon
à faire cesser ce conflit qui, au final,
met en danger l'ensemble de la paix dans le
monde.
La violence et la lutte armée ont aussi échoué,
et elles ne peuvent être facilement pardonnées
par des gens comme moi qui sont viscéralement
pacifistes. Des exemples historiques comme
l'Afrique du Sud et le mouvement de Ghandi
en Inde prouvent qu'il y a des voies
pacifiques pour faire cesser ce qui est la
plus longue oppression et violation des
droits humains dans le dernier siècle.
Le boycott et les pressions externes n'ont
jamais été réellement expérimentés dans
le cas d'Israël, un pays qui prétend faire
partie du monde démocratique et civilisé.
Israël a cependant joui d'un tel statut
depuis sa création en 1948, et pour cette
raison, il prétend maintenant obtenir un
statut privilégié vis-à-vis de l'Europe
en surmontant les nombreuses résolutions
des Nations-Unies qui condamnent sa
politique.
La position élevée qu'occupent les
universités israéliennes dans la communauté
savante internationale est le reflet de ce
support de l'Occident à " la seule démocratie
" du Moyen-Orient. Protégés par ce
soutien tout particulier aux universités et
autres organismes culturels, l'armée israélienne
et les services de sécurité peuvent
poursuivre leur besogne en démolissant des
maisons, en expulsant des familles, en
maltraitant les citoyens et en tuant presque
tous les jours des enfants et des femmes
sans avoir à rendre compte de leurs crimes,
que ce soit au niveau de la région ou au
niveau mondial.
Le soutien militaire et financier dont bénéficie
Israël fonde la capacité de l'Etat hébreu
à poursuivre sa politique. Toute mesure
diminuant cette aide est la bienvenue dans
la lutte pour la justice et la paix au
Moyen-Orient. Mais l'image culturelle d'Israël
alimente la décision politique à l'Ouest
de soutenir les destructions israéliennes
commises contre la Palestine et les
Palestiniens.
Le message qui pourrait être directement
envoyé à ces universités qui se sont
particulièrement rendues coupables d'aider
l'oppression depuis 1948 et l'occupation
depuis 1967, serait le lancement d'une
campagne réussie pour la paix (comme
l'avait fait le mouvement anti-apartheid en
Afrique du Sud).
Appeler au boycott contre son propre pays et
ses universités n'est pas chose facile pour
un membre des ces universités. Mais j'ai
appris combien les communautés
universitaires au niveau mondial peuvent se
mobiliser au bon moment alors que j'étais
menacé d'expulsion de l'université d'Haïfa,
en mai 2002.
Une politique très bien ciblée de
pressions m'avait laissé, quoiqu'avec des
restrictions et du harcèlement, poursuivre
mes cours et mes recherches, lesquels
tendent à démontrer la victimisation des
Palestiniens à travers les années. Ce
parcours est tout à fait particulier, car
je suis le seul à le suivre dans mon
université, et l'un des rares à le suivre
à l'échelle du pays, mais aussi parce que
l'université a une large composante d'étudiants
palestiniens qui sont empêchés par des règles
draconiennes d'exprimer leur colère et leur
frustration par rapport à ce qui a été
fait, et est encore fait, contre leur
peuple.
Ces étudiants sont tombés dans l'isolement
complet depuis que l'université a établi
des liens étroits avec les appareils de sécurité
dans le pays. Le fait que l'université ait
des liens étroits avec les services de sécurité
- en fournissant des degrés universitaires
supérieurs - n'est pas un crime en soit,
mais comme il s'agit dans notre cas des
agences qui participent quotidiennement à
l'occupation des zones palestiniennes, leur
présence dans le campus signifie que
l'université est impliquée dans la perpétuation
de ce mal.
Comme je l'ai appris par mon propre cas, les
pressions extérieures ont de l'effet sur un
pays dont les gens veulent être vus comme
partie intégrante du monde civilisé ; mais
leur gouvernement, avec leur aide explicite
et implicite, poursuit une politique qui
viole chaque droit humain et civil connu. Ni
les Nations-Unies, ni les gouvernements des
Etats-Unis et de l'Europe et leurs sociétés
n'ont envoyé de message en direction d'Israël
disant que sa politique était inacceptable
et devait cesser.
Il est temps pour les sociétés civiles, à
travers les organisations comme les vôtres,
d'envoyer des messages aux universités israéliennes,
aux hommes d'affaires, aux artistes, aux
industriels de haute technologie et tout
autre secteur de cette société, disant que
c'est le prix à payer pour cette politique.
Je vous remercie par avance pour votre
soutien. Si vous décidez de suivre cette
campagne que nous vous suggérons, vous nous
renforcerez, moi et mes amis, et nous serons
capables, j'en suis convaincu, de construire
avec nos amis Palestiniens une véritable
base pour la paix et la réconciliation en
Palestine.
Ilan Pappe,
(Professeur
d'université à Haïfa, est l'un des rares
Israéliens apportant son soutien au boycott
d'Israël.)
Maître de conférences au département de
sciences politiques de l'université d'Haïfa.