Journal
des Palestiniens
15- 05 au 18- 05
Par M.Lemaire
Ce
journal est obtenu par la lecture journalière des
journaux en ligne (Afp- ats - Ap - Reuters ainsi
que les sources d'informations de la résistance).
ensuite
patiemment
je fais les recoupements...
Avant propos
15-05
Les Palestiniens ont
commémoré la "Nakba"
(catastrophe),
Discours enregistré
et diffusé par la télévision
palestinienne, à l'occasion de la 57éme
commémoration de la NAKBA,
15-05
Le président
palestinien Mahmoud Abbas a déclaré :
" A la
suite de la création de l'Etat hébreu en
1948, des milliers de Palestiniens ont
pris l'exil. C'est pourquoi, "pour
parvenir à la paix, il faudra une
solution juste et agréée à la question
des réfugiés". conformément à la
résolution 194/1949 de l'ONU.
Le 15 Mai 1948, était le
jour de la Catastrophe que notre peuple et
les générations suivantes n'oublieront
jamais, car sans égal dans
l'histoire contemporaine
"Ce jour-là,
un crime a été commis contre un peuple,
qui a été déraciné de sa terre, dont
l'existence a été détruite et qui a été
forcé de fuir de par le monde".
Notre peuple n'acceptera pas cette
injustice historique, simplement à cause
de la fermeté de notre peuple devant la
conspiration
15-05
M.
Abbas, (qui est lui-même un réfugié
de 1948), a réaffirmé le "droit
du peuple palestinien à un Etat indépendant
avec Jérusalem pour capitale",
soulignant que tout règlement devrait
être basé "sur les résolutions
juste et fondée internationales".
"La
paix, la sécurité et la stabilité au
Proche-Orient dépendent de la capacité
à trouver une solution juste et concertée
sur la question des réfugiés, en
accord avec la résolution 194 (de
l'Assemblée générale de l'Onu)",
" L'OLP adhéré
encore aux droits inaliénables du peuple
palestinien et notre peuple des camps de réfugiés
rejette aujourd'hui, comme dans la passé,
toute forme de réinstallation "
Rappel :
La résolution 194
de l'Assemblée générale de L'Onu, adoptée
le 11 décembre 1948 et renouvelée chaque
année, stipule que "les réfugiés
qui désirent rentrer dans leurs foyers et
vivre en paix avec leurs voisins devraient
y être autorisés le plus vite
possible" et que "des dédommagements
devraient être versés pour les propriétés
de ceux qui ne veulent pas revenir".
Les Palestiniens ont
depuis toujours exigé l’application de
la résolution 194 et qu’Israël
reconnaisse le droit de retour
Ils étaient 760.000
Palestiniens à avoir fui leurs villes et
villages, dont plus de 400 ont été détruits
par les forces sioniste durant la guerre
de 1948.
Sommaire :
Politique
Palestinienne (en
Palestine toujours occupée)
Politique Israélienne
Politique internationale
des territoires occupés
La
palestine en chiffre &
au jour le jour
4-1
Décompte des pertes humaines
4-2 Détails
par région
6 Les
brèves
6-1
: Ils ne veulent pas
partir
6-2 : Témoignages de la
situation de différentes
villes (receuilli par le
Comité de Défense de
la Terre)
7 Dossier
7-1
Point de vue de Jeff
Halper : Un
Etat-prison palestinien
?
7-2 Point de vue de
Shamai Leibowitz : Des héros
contre des faibles
7-3
Point de vue de Nidal
Hamad : "Nous
retounerons, c'est
certain, nous
retournerons"
1)
Rapport mensuel du
ministère des affaires
des prisonniers et libérés
|
15-05 au 18-05 :
Peuple Palestinien : 2
tués - 22
blessés
1 Politique
Palestiniene
1-1
Processus de paix :
15-05
Premier ministre
Ahmed Koreï. : "Jérusalem est
occupée et en grand danger, les colonies
de Cisjordanie s'étendent
quotidiennement, le mur de séparation étrangle
notre territoire et les espoirs de paix
vacillent",
L'Autorité
Nationale Palestinienne a dénoncé
l'escalade des actions répressives de
l'occupation israélienne contre les
palestiniens.
Le ministère d'Intérieur palestinien a
assuré, durant un communiqué de presse,
que les attaques israéliennes menacent la
stabilité de la région et les efforts
palestiniens pour maintenir la trève.
1-3
Sur le terrain
15-05
Une
dizaine de millier de personnes sont
descendus dans les rues de Cisjordanie
et de la bande de Gaza, pour réclamé
le "droit au retour" pour
les réfugiés,
15-05
#
Le ministre de la santé,
Thohni Al-Wihidi a affirmé que les
autorités israéliennes avaient
enterré 80 tonnes de ses détritus
atomiques à 300 mètres de la ville
de Naplouse en Cisjordanie
ce
qui influence l'environnement et
contamine les eaux souterraines via la
pollution et la radiation.
Le directeur de l'Autorité
palestinienne de l'Environnement;
Youssef Abou Safia affirme et que ces
violations se poursuivaient
quotidiennement
Et que
ceux-ci sont en violations
avec
la loi internationale, aux accords et aux
conventions internationaux.
Abou Safia à appelé
les organisations concernées, en
particulier le programme de Nations Unies
pour l'environnement de
mettre terme à ces violations qui visent à
tué la population locale
et la polution
de l'environnement et des ressources
naturelles, car
si les ressources naturelles et
l'environnement sont
infectés, ceux-ci
ne pourrons
pas être traités et
pollueront les sites pour des siècles
et de milliers d'années.
1-4
Gouvernement
cherche coalition
17-05
#
La Cour palestinienne de Khan
Younés a ordonné que des nouvelles élections
partielles soit organisé dans la ville
de Rafah, au sud de la Bande de Gaza
,
selon des sources judiciaires ...
Ps :
Les observateurs étrangers avaient
indiqué le jour du scrutin ne pas avoir
décelé de problème important.
Le Hamas, qui a
remporté 12 sièges au conseil
municipal de Rafah, contre trois au
Fatah, a dit qu'il respectait la décision
du tribunal et affirmé qu'il comptait
faire encore mieux lors de la nouvelle
élection dont la date reste à fixer.
( 40% des 74.605
électeurs prendront part au nouveau
scrutin)
.Les
observateurs étrangers avaient indiqué
le jour du scrutin ne pas avoir décelé
de problème important.
1-6 Action
contre le Mur de la
Honte
18-05
# Le
secrétaire général de l’unité nationale,
Dr. Moustafa Al Barghouti a assuré que la
poursuite de la construction du mur de séparation
dans la Cisjordanie représente un grand
risque pour le futur du peuple palestinien et
a expliqué que l'achèvement de la
construction du Mur israélien de séparation
devrait dévorer 58 % de la Cisjordanie en
longueur 750 km et 8 -9 mètres au haut, et
isoler derrière lui plus de 780.000 citoyens
palestiniens.
Il a précisé que les questions du statut
final, comme la ville de Jérusalem, la
colonisation, les réfugiés et l'eau est très
grave et Israël travaillait afin de les
liquidés et pas retardées.
Dr. Moustafa Al Barghouti : '' si Israël
continue de construire le mur de séparation,
le mur entourera la ville de Jérusalem complètement
et le passage de Kalandya sera comme le
passage d'Errez, au nord de la bande de Gaza
isolant 277.000 palestiniens de la ville de Jérusalem
et qui conduira à une crise économique
100.000 d'autres.
En ce qui concerne le retrait israélien, il a
dit qu’il est préférable de parler de redéploiement
des forces israéliennes que de retrait israélien
de la bande de Gaza.
L'armée israélien se retire de la bande de
Gaza, parce qu'elle a perdu le contrôle économique
sur cette région et non à cause des raison sécuritaires.
Al Barghouti '' Israël avait planifié de
construire un autre mur de séparation autour
la bande de Gaza en la transformant dans une
grande prison et que la politique programmée
de destruction dans la ville de Rafah était
un partie de cette plan israélien. ''
1-7 Action
contre la politique colonialiste israélienne
(Colonisation & colonies)
15-05
Le Mouvement International de Solidarité
(ISM) signale que 5 pacifistes israéliens
et des suédois se sont placés dans des
tonneaux pour manifester leur oppossition
a la suite de la construction de mur de la
honte qui a causé la confiscation de 50%
des terres du village de Bil'in en
Cisjordanie ...
et
que les forces d'occupation
ont arrêté les cinq
pacifistes israéliens
1-8
Politique
extérieure
16-05
Le président
Mahmoud Abbas est arrivé à Beijing à
l'invitation du président chinois Hu
Jintao pour effectuer une visite d'Etat de
3 jours en Chine.
Il s'agit de
sa première visite en Chine après être
élu président de l'Autorité nationale
palestinienne ...
2
Politique Israélienne
15-05
# Les
militants du "Foyer
national" ont secrètement prévu
de s'organiser par petits groupes
d'une dizaine de personnes, notamment
pour incendier des pneus aux
carrefours routiers les plus fréquentés
à une heure de grande affluence.
Selon
une brochure qui leur a été distribuée,
ces militants ont reçu pour
instructions notamment de "s'équiper
en vue d'un séjour en prison",
et de se ligoter les poignets avec un
ruban orange, la couleur symbole de
Goush Katif, le bloc des colonies de
la bande de Gaza. "Cette
manifestation laisse deux possibilités
au gouvernement : organiser des élections
ou nous tirer dessus", a déclaré
Barouch Marzel, un des chefs du
groupuscule raciste anti-arabe
16-05
Des colons, en
bloquaient les principaux axes à
l'heure où les Israéliens quittaient
leur travail pour rentrer chez eux,
ont provoqué des embouteillages sur
plusieurs axes routiers d'Israël pour
marquer leur opposition au retrait de
la bande de Gaza
Selon les médias,
la police a procédé à plus de 200
interpellations.
Dimanche, elle
aurait arrêté deux activistes d'extrême
droite et saisi ordinateurs et matériel
de propagande.
(afp- 19h23)
2-4 Les grandes manœuvres…
# Sharon
interviewé par Time Magazine
15-05: .
L'ordre de retrait
a été "la décision la plus
difficle que j'ai eu à prendre",
je reste "entièrement engagé"
sur ce projet en dépit de son report au
mois d'août.
Sharon, même s'il
croit que le président Mahmoud Abbas
"comprend le danger du
terrorisme", a estimé qu'il ne
"suffisait pas de comprendre, de
dire, de promettre et de déclarer".
"Actuellement nous ne voyons aucune
mesure prise. J'espère que cela va
venir. Maintenant nous ne voyons
rien"
"Le problème
de base entre nous et les Arabes (...)
est que les Arabes ne reconnaissent pas
le droit des Juifs à avoir un pays indépendant
ici"…
Selon lui, les
accords de paix de 1993 entre le Premier
ministre Yitzhak Rabin et le président
Yasser Arafat ont constitué
"l'erreur la plus profonde qu'aucun
gouvernement ait jamais faite, qui a
permis de faire arriver ici des milliers
de terroristes armés".
Sharon a estiméque
la priorité d'Israël doit être de
faire venir plus de Juifs de l'étranger.
"J'espère maintenant que nous
allons pouvoir en accueillir plus. Même
maintenant je considère que la tâche
la plus importante du gouvernement que
je dirige est d'avoir plus de Juifs ici.
Dans les 15 ans à venir, je crois que
nous allons pouvoir faire venir un
million de nouveaux arrivants"
a-t-il ajouté.
Et pour finir
(cerise sur le gâteau)
Tout en réaffirmant
son –attachement- à la "feuille
de route", M. Sharon y a cependant
mis un bémol: "je vous le dis dans
cette partie du monde, c'est différent.
Les déclarations, les promesses, les
discours, même les signatures d'accords
n'ont pas de sens. Il n'y a que les
actes qui engagent".
(afp- 17h34)
2-5
Gouvernement cherche coalition désespérément
15-05
le Parlement israélien
a ouvert sa session d'été et son président,
Réouven Rivilin, opposé au désengagement,
a indiqué qu'il usera de son influence
pour que les élus profitent de leur
immunité et puissent se rendre dans les
zones à évacuer.
15-05
Le Parti national
religieux, émanation des colons, a
affirmé qu'il déposera un projet de
loi spéciale si ce privilège est remis
en question. .
16-05
Le groupe
parlementaire du Yahad (1) continuera à
fournir à Ariel Sharon un "filet
de protection" parlementaire
pendant la session d'été de la Knesset
et ce jusqu'à ce que le plan de désengagement
ait été mené à terme, ce qui, d'après
le calendrier de Sharon, devrait
intervenir peu de temps après la fin de
ladite session d'été.
[le parti Yahad
est le seul parti israélien qui
soutienne explicitement l'Initiative de
Genève. C'est grâce à son "filet
de protection" parlementaire
(soutien à la coalition sans
participation gouvernementale) qu'Ariel
Sharon a pu rester premier ministre après
avoir annoncé son plan de désengagement,
une partie du Likoud s'étant rebellée,
et une partie de la droite nationaliste
et/ou religieuse ayant déserté,
remplacée par les travaillistes]
16-05
Le président du Yahad, Yossi Beilin, a
déclaré dans son discours aux délégués
que Sharon utilise le Hamas comme prétexte
pour éviter toute discussion sur un
accord définitif. D'après Beilin, le
fait que Sharon n'utilise pas certaines
clauses des accords d'Oslo (2) pour empêcher
le Hamas de participer aux élections [législatives]
de l'Autorité palestinienne prouve
qu'il veut utiliser le Hamas pour
s'affranchir des pressions qui le
pousseraient à entamer des négociations.
http://www.haaretz.com/hasen/spages/576287.html
16-05
Treize élus du
Likoud (sur un total de 40), considérés
comme "rebelles", se sont réunis
lundi matin pour décider s'ils voteront
désormais "en conscience"
contre le gouvernement afin d'essayer de
torpiller le retrait..
16-05
Interrogé à la radio publique israélienne,
Gidéon Saar, président du groupe
parlementaire Likoud (très droite) a
estimé que sa formation est "menacée
d'implosion à cause du plan de désengagement"
17-05
#
Le gouvernement israélien va
commencer(dans quelques jours) les
travaux d'expansion de la
construction d'un segment du mur de
la barrière de la honte pour étendre
les frontières de Jérusalem,
dans la périphérie de la colonie
illégale de Maalé Adoumim, (qui
compte plus de 30.000 habitants ) ce
qui va placer la colonie de Maaleh
Adumim (la plus grande colonie de
Cisjordanie) du "côté israélien"
de la frontière. et agrandir les
frontières de Jérusalem
Israël
construit déjà des sections de la
barrière dans d'autres parties de
la banlieue de Jérusalem.
Quand la barrière
entourera toute la ville, elle séparera
l'est de Jérusalem -le secteur réclamé
par les Palestiniens comme future
capitale- de la Cisjordanie.
AP
17-05
Citant
des sources sécuritaires, le
quotidien de Maariv, précise que ces
travaux visent à créer "un fait
accompli" permettant d'élargir
Maalé Adoumim et de la relier aux
quartiers juifs créés à la périphérie
nord du secteur oriental arabe de Jérusalem
occupé et annexé par Israël en juin
1967.
De plus, des autres activités de
construction commenceront à un part
du mur reliant le block de colonies de
Gush Etzion, construit sur des terres
volées à Bethléem, de la ville de Jérusalem,
séparant ainsi parfaitement Jérusalem
de la Cisjordanie.
Le premier ministre Ahmed Qorei a décrit
le complot de l'expansion israélienne
comme une bombe a retardement qui
ferait sauter l’entièreté du
processus de paix.
Khalil Tafakji, expert en colonisation
israélienne a déclaré au journal
d'Al Ayam que contrairement aux propos
israéliens la construction du mur
avançait, ainsi que l'expansion de la
colonie de Maalé Adoumim
(Ce plan approuvé il y a cinq ans par
le gouvernement travailliste de l'époque,
dont Sharon avait alors souligné
qu’il il s'agissait seulement d'un
"feu vert au projet et non d'une
mise en chantier".
Présentée par Israël comme une
"clôture antiterroriste",
la barrière de séparation est
qualifiée de "mur de
l'apartheid" par les
Palestiniens)
Maariv,
& ipc
15-05
Le 90ème
pacifiste international va être
expulsé par Israel
Le Ministère
israélien de l'Intérieur a publié
un nouvel ordre d'expulsion contre
un pacifiste international. Johan
Persson (Suédois)qui a été arrêté
à Bili'n le dimanche 15 mai,
pendant une manifestation non
violente contre la Barrière de la
honte illégale d’Israël.
Il est le 90ème
activiste de solidarité à être
expulsé depuis avril 2002.
Tous
les signataires à la Convention
de Genève sont obligés de
reconnaître la situation illégale
provoquée par la construction du
mur et de cesser de faciliter ou
d'aider au maintien de cette
situation illégale.
Puisque
les gouvernements du monde entier
refusent de s'acquitter de leurs
obligations et d'imposer la décision
de la CIJ, les activistes des
Droits de l'Homme mettent leurs
vies en danger pour y prendre
part…
www.ism-france.org
2-10 Politique
colonialiste israélienne
(Colonisation & colonies)
15-05
Israël a
"autorisé" les
policiers de Naplouse, Jénine,
Ramallah, Jéricho , Tulkarem et Hébron,
à porter des armes individuelles.
Toutefois à
Hébron, dans le sud de la
Cisjordanie, les policiers ne sont
autorisés qu'à porter des
pistolets.
15-05
#
Le gouvernement israélien
s'est prononcé 16 voix contre
2, pour la reconduction d'une
loi empêchant les Palestiniens
mariés à des Arabes israéliens
d'obtenir la citoyenneté israélienne,
apprend-on de sources
gouvernementales.
15-05
Le
gouvernement israélien aurait
assoupli les restrictions qui
depuis mai 2002 empêchaient des
milliers de Palestiniens de
Cisjordanie de rendre visite à
leur époux ou épouse arabe
israélien(ne) habitant dans l'Etat
hébreu, selon les autorités.
Les
Palestiniennes de moins de 25
ans et Palestiniens de moins de
35 ans pourraient rejoindre leur
famille de l'autre côté et
finir par obtenir la nationalité
israélienne. La mesure, qui
concerne environ un tiers des
1.200 familles palestiniennes
demandant le regroupement, d'après
les mêmes sources, doit être
approuvée par le Parlement pour
entrer en vigueur. Elle est prévue
pour durer un an.
AP
2-12
Prisons & tortures
15-05
campagne
d’arrestation
Selon une source
militaire israélienne, deux membres
du Fatah, ont été arrêtés dans le
camp de réfugiés d'Askar près de
Naplouse,
Un autre homme a
été arrêté par une unité spéciale
de la police israélienne dans le
village de Sawahra, près de Bethléem,
Quatre autres
dont au moins un membre du Fatah ont
été arrêtés à Bethléem (sud de
la Cisjordanie)
(afp- 09h08)
16-05
La police a
annoncé avoir placé en détention
trois extrémistes juifs.
Ils sont soupçonnés d’avoir projetés
de tirer un ou plusieurs roquettes
antichars sur sur le Mont du Temple,
afin de provoquer une vague de colère
dans le monde arabe, créer une troisième
intifada, et une guerre avec les Arabes
qui aurait torpiller le retrait
de Gaza et aurait provoqué le transfert
des Arabes hors d'Israël".
D'après la
police, le principal suspect, Avtalion
Kadosh, 25 ans, un membre des "hassidei
Breslav" (1) a demandé à un
ami, Eyal Karmani, 23 ans, de Rehovot,
s'il pouvait lui procurer un missile
Lau et des grenades pour perpétrer
l'attentat. Kadosh a alors informé sa
famille de son intention de commettre
un attentat contre le Mont du Temple.
Après s'être rendu compte qu'ils
n'avaient pas la somme nécessaire
pour se procurer les armes, ils ont
consulté un troisième suspect, Elior
Cohen, 26 ans, de Beitar Illit, qui a
suggéré d'emprunter la somme à une
banque, et s'est offert pour les
mettre en contact avec des gens qui
savaient comment
opérer le missile.
Selon la police, les deux suspects
principaux avaient décidé de se
donner la mort après l'attentat.
La police a déclaré que les trois
suspects étaient passés aux aveux.
(Jerusalem
Post, & afp- 15h04 & S)
A noter :
Quelque 700 hommes, policiers, troupes
garde-frontière et forces des
services secrets, sont régulièrement
en faction dans la seule Vieille Ville
de Jérusalem.
De son
côté, le ministère de la Sécurité
intérieure a décidé de mettre en
place sur le Mont du Temple un nouveau
système de capteurs électroniques,
pour un coût d'environ 23 millions de
$.
Les capteurs seront placés autour des
murs qui entourent le Mont, et sont
destinés à alerter les forces de sécurité
en cas de tentative d'intrusion dans
la zone.
(1) "hassidei Breslav" :
ultra-orthodoxes, adeptes du rabbi
Nachman de Breslav, grande figure du
hassidisme.
3 Politique internationale
des territoires occupés
#
Fisher:
Israël
doit garantir sa supériorité
militaire sur les arabes
Dans une interview au Die Zeit, le
ministre des Affaires étrangères
allemand Joshka Fisher a affirmé
qu'Israël se devait de garder un
avantage stratégique sur les pays
arabes voisins. ''La majeure partie
des voisins d'Israël ne reconnaissent
pas son existence, c'est pourquoi Israël
doit veiller à garder sa supériorité
militaire.'', a dit Fisher,
Fisher
poursuivant: ''Les israéliens
se demandent: L'Europe nous
aiderait-elle en cas de coup dur?
En ce qui
concerne les Etats-Unis, les israéliens
sont persuadés que oui, mais en ce
qui concerne l'Europe, ils émettent
de gros doutes''.
4 Territoire
palestinien occupé :
4-1
La
Palestine
en
chiffre &
au jour
le jour
(Depuis
le début
de
l'Intifada
le 25
septembre
2000 )
2-1
Palestine
:
Civils &
résistants tués
: 4.037
dont :
648
de
moins
de
21
ans
Internationaux soutenant
la
Palestines
: 111
(chiffre
tout
a
fait
minimal)
Palestiniens
blessés
par
les
forces
israéliennes
et
les
colons
: 44.657
(balles
réelles
ou
caoutchoutées,
gaz
lacrymogène,
autres
moyens)
Arrêtés
: : 40.195
En
prison
:
:+/-
7.000
Pacifistes
en
prison
ou
arrêtés
: +
24
Autres
actes
Journalistes tués
:
9
Nombre
de
maisons
palestiniennes
détruites
ou
partielemnt
démolies
:
66.256
2-2
Occupants:
Israéliens tués
:
1.045
322
militaires
Israeliens blessés
:
5.766
( 1185
militaires)
Chiffres
tenu
à
jour
par
ML
(suivant
un
décompte
gouvernemental
palestinien
(pour
la
Palestine)
|
Dossier
:
Selon
les chiffres de décembre 2003, publiés
par l'Agence des Nations unies pour
l'aide aux réfugiés, le nombre des réfugiés
et leurs descendants s'élève à
4,136 millions,
1,7
million en Jordanie,
920
000 dans la bande de Gaza,
665
000 en Cisjordanie,
413
000 en Syrie
et
près de 400 000 au Liban.
b) 15-05
M. Loaï Shabana,
directeur du système central pour le
recensement, a estimé le nombre des
habitants en mai 2005 à 3 762 005
habitants dans les territoires
palestiniens, (1 905 642 hommes
et 1 856 363 femmes)
répartision
:
2 372 216
habitants en Cisjordanie e
1 389 789
habitants dans la bande de Gaza
M. Loaï Shabana,
a révélé que les données démontrent
que 42.6% des palestiniens sont des réfugiés
dans les territoires palestiniens
occupés, et à insisté pour
dire que l'état israélien avait
été créé sur l'expulsion du peuple
palestinien, dont les terres avaient
été confisquées.
Le nombre des Palestiniens, qui ont été
chassés de leur terre à cause de
Nakba, est estimé à 750 000
palestiniens en plus de 350 000
palestiniens en 1967.
Le nombre des
palestiniens vivants à l'étranger
est de 5 millions, (en
majorité en Jordanie, Syrie, Liban
mais également dans d'autres pays
arabes, européens et américains.)
4-2 Détails
par région
Cisjordanie
Hébron
(sud de la Cisjordanie)
15-05
Les attaques de colons extrémistes, des
colonies illégales entourant la ville
d'Hébron, contre les villageois
continue et ceci sous la protection et
à la complaisance de l'armée
4 jeunes dont Isa Al Shawagin,
Hassin Al Shawahini , Ahmed Khalili Al
Shawahini , ont été blessés par
les attaques sauvages des colons de la
colonie de Mawon à l'est du village
d'Yatta au sud de la ville d'Hébron
en Cisjordanie.
d'Hébron
Les témoins
ont ajouté que plus de 50 colons
israéliens armés avaient attaqué
hier des fermiers dans la ville d'Yatta
et essayé de les expulser de
leurs terres.et ont
brûlés les récoltes sur des
dizaines de dunums de terres
agricoles
15-05
Arrestation de Mohammad Shahin résident
du village d'Emreesh à l'ouest de
la ville.
Village de Dora
(sud -ouest d'Hébron)
18-05
Dix citoyens ont été blessés
lorsque les soldats israéliens les
ont attaqués et tirés à balles
réelles, après avoir envahi le
village
Deux élèves
Fadi Al Sharha , & d'Amr, ont été
arrêtés par les soldats israéliens
dans le village.
Jénine
colonie de
Sanor (au
sud de la ville de Jénine.)
18-05
Un citoyen a été blessé
hier par les tirs de soldats israéliens
au passage militaire mobile prés
de la colonie de Sanor au sud de
la ville de Jénine.
Naplouse.
camp de Balata,
à l'ouest de la ville de Naplouse,
15-05
les
troupes israéliennes
Selon des témoins, les troupes israéliennes
a bord plusieurs blindés ont envahi
le camp où les soldats ont procédé
à des perquisitions maison par maison
et arrêtés Mahmoud Alnaqib et
Wafi Al-Sader.
Ramallah
Village d'Aboud près
de Ramallah
16-05
Deux jeunes du village ont été
blessés par les forces
d'occupation. L'un d'eux est sérieusement
atteint et l'autre plus légèrement
touché.
Autres territoire palestinien en
Cisjordanie occupée par Israël
depuis 1967
Bethléem.
16-05
Un Palestinien
de 17 ans qui s'apprêtait à
lancer des cocktails Molotov
contre des véhicules israéliens
sur la route 60 a été interpellé
par une patrouille de l'armée
israélienne près de Bethléem.
16-05
Le
correspondant de l'IPC a rapporté
que le résident Omar Mutei
Assrawe, 25 ans, de la ville d'Alar,
près de Toulkarem, a été assassiné
au barrage de Jbara, près de la
ville palestinienne de Tulkarem, par
des soldats israéliens opérant au
check point militaire d'Al-Kufrayat
.
Des résidents de la ville ont
raconté aussi que la victime était
mariée et se dirigeait vers son
lieu du travail dans la région d'Al
Kufrayat, mais il ne portait pas un
couteau, comme avait indiqué la
radio israélienne.
Tubasse
15-05
Les
colons ont lancé un assaut les résidents
de la région d'Al Aghwar -nord de
la ville de Tubasse.
Les résidents ont expliqué qu'un
groupe de colons de la colonie illégale
de ''Rotom '' a attaqué des résidents,
causant des graves dégâts aux
maisons & et blessures
aux citoyens.
Bande
de Gaza
Rafah
(non loin
de la frontière entre la bande de
Gaza et de l'Egypte)
18-05
Ahmad
Baroum, membre des brigades
Ezzedine al Qassam, a été
assassiné près de la frontière
avec l'Egypte.
Justification :
des positions militaires israéliennes
dans le secteur avait essuyé
plusieurs attaques à l'arme
automatique et les soldats avaient
riposté.
(afp- 06h14)
Le Hamas a
averti (une fois encore) l'Etat hébreu
de cesser "l'agression"
contre les Palestiniens.
(ats -10:27)
Khan
Younés
16-05
Des sources médicales
palestiniennes ont rapporté que Atef
Abou Namos, a été grièvement
blessé lorsque les forces de
l'occupation israélienne (FOI)
avaient ouvert le feu contre les
maisons des résidents à l'ouest de
Khan Younés.
Colonies
illégales
15-05
Quatre civils
employés par le ministère de la Défense
pour des "travaux
d'infrastructures" pour l'armée
dans le sud de la bande de Gaza ont été
légèrement blessés. Ils aurait été
touchés par l'explosion d'une roquette,
selon des sources militaires israéliennes.
Des Résistants
ont expliqué (dans un communiqué) que
leur attaque constituait une réponse à
la construction d'un "mur" par
l'armée israélienne le long de la
frontière égyptienne.
(ats 21:21)
6 Les brèves
6-1 : Ils ne veulent pas
partir
15-05
Des
opposants au redéploiement des force
d'occupation de la bande de Gaza ont
paralysé les routes du pays en y plaçant
des pneus en flammes, au cours de la plus
importante manifestation organisée depuis
l'annonce du plan.
La police a
arrêté 292 de personnes, colons ou extrémistes
juifs, qui bloquaient les principaux axes
routiers.
"C'est
notre combat contre le fascisme",
criaient une vingtaine de manifestants,
interpellés sur la principale route qui
relie Tel Aviv à Jérusalem, totalement
paralysée par le mouvement de
protestation.
La police a
estimé qu'au total quelque 3.000
personnes avaient participé aux
manifestations dans le pays.
Six
policiers et un manifestant ont été
blessés, a dit une porte-parole de la
police.
Des colons,
appuyés par des milliers de
sympathisants, avaient déjà manifesté
en bloquant les routes et le trafic aérien.
L'intervention de la police avait à
chaque fois évité des perturbations
majeures.
Selon un
sondage publié mi-avril par le journal
israélien Yedioth Ahronoth, la majorité
des 9.000 colons concernés affirme
vouloir s'opposer au retrait de Gaza.
Le ministère
de la Justice a annoncé lundi que cinq
Juifs soupçonnés d'avoir voulu tirer un
missile
antichar contre un lieu saint
musulman de Jérusalem avaient été relâchés
sans que des poursuites soient engagées
contre eux.
Ces hommes,
présentés par la police comme des extrémistes,
espéraient qu'une attaque d'al Haram el
Charif, appelé par les juifs Mont du
Temple, déclencherait des violences qui
feraient avorter le projet de retrait, a
expliqué la police.
Un
responsable du ministère de la Justice a
déclaré que le parquet avait envisagé
d'inculper le groupe de complot en vue de
commettre un crime, mais qu'il avait décidé
que l'accusation ne tiendrait pas devant
un tribunal.
6-2 : Témoignages de la situation de différentes
villes (receuilli par le Comité de Défense
de la Terre)
a)
Il y a autour 27 colonies et un nombre
identique d'avant-postes dans la région
d'Hébron, selon le Comité de Défense de
la Terre.
Les colonies de Keryat Arba et Kharseena
entourent le village d'un côté, alors
que la route des colons (Route n° 60)
l'enferme de l'autre côté.
Selon un des résidents du village ,
Al-Bak'a ne peut pas être atteint en
voiture depuis Hébron bien qu'il n'y ait
qu'une courte distance, mais la route
principale est fermée depuis le début de
la deuxième Intifada, c'est seulement une
route pour piétons maintenant".
D'Hébron, pour aller au village, on doit
aller à Halhoul, puis passer par les
champs autour de Halhoul, ce qui est
beaucoup plus long que par la route
normale.
"Nous faisons 16 kilomètres au lieu
de 2, et cela veut dire que nous devons
payer plus," a-t-il ajouté.
En comparant l'entrée du village à
l'entrée de la colonie voisine de Keryat
Arba, "L'entrée du village est
poussiéreuse et accidentée, alors que
l'entrée de la colonie est pavée avec
quelques grands arbres et des gardes armés
avec des mitrailleuses.
Sur le chemin qui mène au village, on
peut voir les vignes le long de la route,
la plupart des raisons ne sont pas vendus
en raison de l'incapacité de se déplacer
librement et d'atteindre les marchés.
Le village est très vieux; les pierres
des maisons sont jaunes. La plupart des
villageois ont établi de petites granges
pour leurs moutons et leurs poulets.
L'odeur des animaux est mélangée à
l'odeur de la fumée sortant des fours
faits main, car ils ne peuvent pas compter
sur l'électricité.
Il n'y a aucune clinique ou un docteur
dans le village. Quand une ambulance entre
dans le village, les femmes se précipitent
sur elle pour faire examiner leurs bébés.
b) Farid
Abou Oudeh, 43 ans, dit que les
militaires israéliens l'ont averti
qu'ils démoliront sa maison en prétendant
qu'il l'a construite sans permis. Abou
Oudeh a fait appel devant la cour
plusieurs fois pour rien.
Il a construit le premier étage en
1989, et a ajouté un autre étage en
1991 quand son fils s'est marié. Il a dépensé
toute l'épargne de son travail en Israël
comme ouvrier de construction en bâtissant
cette maison.
Il peut à peine payer l'avocat pour arrêter
l'ordre de démolition. Abou Oudeh est
sans emploi maintenant parce qu'il ne
peut pas aller travailler en Israël. Il
n'a pas de permis, en outre, il a
quelques problèmes de santé. Il dit
que "le seul but qu'ils veulent
atteindre en détruisant ma maison,
c'est de me forcer à quitter le
village, parce qu'ils veulent agrandir
les colonies voisines."
Les villageois ont beaucoup d'histoires
à raconter sur les agressions des
colons et des soldats israéliens.
Les villageois se plaignent également
au sujet du manque d'eau potable dans le
village. Les villageois disent :
"si Israël prétend qu'il est
responsable de ce secteur et qu'il nous
punit si nous construisons des maisons
sans leurs permis, il devrait également
être responsable de la fourniture d'un
minimum de prestations dont l'eau et l'électricité."
Les autorités israéliennes ont
endommagé la principale canalisation
d'eau quand elles ont construit la route
de colons qui relie Kharsina à Keryat
Arba au milieu des années 80.
Ils ont confirmé que "La seule façon
pour nous d'avoir de l'eau, c'est par un
trou que nous avons fait dans la
principale canalisation d'eau qui
alimente les colonies. Les Israéliens
ne reconnaissent même pas que nous
existons dans ce secteur à moins que
nous fassions ce qu'ils appellent 'une
violation ''.
7-1
Point de vue de Jeff
Halper : Un
Etat-prison palestinien ?
Qu'il s'agisse de paix, de droit, de commerce
ou d'autres domaines de la vie, le diable se
dissimule dans les détails. Le cœur du
conflit entre Israéliens et Palestiniens ne
porte pas sur un Etat palestinien. Les membres
du ''quartette" de la feuille de route au
Moyen-Orient (Europe, Russie, Nations Unies et
Etats-Unis) sont d'accord sur la nécessaire
émergence d'un Etat palestinien. Ariel Sharon
lui-même, père des colonies et fervent
partisan de l'idéologie du Grand Israël, a
fini par comprendre qu'un Etat palestinien était
nécessaire pour soulager Israël des 4
millions de Palestiniens vivant dans les
territoires occupés. Le problème, ce n'est
donc pas un Etat palestinien mais un Etat
palestinien viable.
La viabilité, qui apparaît dans la feuille
de route, n'est pas un point secondaire. Après
près de quatre décennies de dé-développement
israélien de la Cisjordanie, de Gaza et de
l'est de Jérusalem, les Palestiniens se
retrouvent aujourd'hui avec une terre brûlée.
Une économie exsangue (les Palestiniens, dont
70 % vivent avec moins de 2 $ US par jour,
sont maintenus en vie par les agences
internationales d'aide) ; pas d'agriculture
(depuis 1967, Israël a déraciné ou abattu
un million d'oliviers et de fruitiers) ; pas
de logement pour les jeunes générations
(Israël a démoli 12.000 maisons
palestiniennes depuis le début de
l'occupation et refuse d'accorder des permis
pour en construire de nouvelles).
Deux générations de Palestiniens n'ont
jamais connu la liberté, ont toujours vécu
sous occupation militaire. Elles ont été
brutalisées, traumatisées, sous-formées et
se sont retrouvées avec une bien maigre
instruction et bien peu d'espoir de trouver un
travail. 60 % de la population palestinienne a
moins de 18 ans.
Si l'on ajoute à cette équation le fait que
l'on attend du petit Etat palestinien tronqué
qui émerge qu'il assure également une
infrastructure, des services, des emplois
ainsi que l'avenir des milliers de réfugiés
qui reviendront (Israël refuse, avec le
soutien de Washington, de recevoir le moindre
réfugié en dépit du fait qu'il les a expulsés
en 1948), l'appel récent du Président Bush
à Bruxelles en faveur d'un Etat palestinien
"réellement viable" sonne creux.
Tandis qu'il déclare avec cérémonie
qu'"un Etat composé de territoires éparpillés
ne peut fonctionner", l'accord qu'il
marque avec l'annexion par Israël de ses
principaux blocs de colonies conduit à se
demander où pourra bien se trouver cet Etat
palestinien viable.
On a l'impression que le Président
palestinien Mahmoud Abbas (Abou Mazen) va se
trouver confronté à une nouvelle ''offre généreuse."
A la fin du processus d'Oslo le Premier
Ministre de l'époque, Ehoud Barak, était
supposé avoir offert 95 % des territoires
occupés aux Palestiniens. Ce n'est pas vrai
(le chiffre de 95 % venait d'une proposition
de Clinton acceptée à la fois par les Israéliens
et les Palestiniens mais qui ne s'est jamais
matérialisée). Et même si cela avait été
le cas, Israël n'a besoin que de 5 à 15 %
des territoires occupés pour les avoir complètement
sous sa coupe et confiner les Palestiniens
dans un Etat-prison. Israël pourrait contrôler
les frontières, les déplacements des
Palestiniens, toute l'eau et l'essentiel des
terres agricoles, la région de Jérusalem
(laquelle, en raison du tourisme, représente
près de la moitié de l'économie
palestinienne), l'espace aérien du pays et même
sa sphère de communication. Les Palestiniens
pourraient recevoir 85 à 95 % du territoire
actuel et cependant se retrouver enfermés,
tels des prisonniers, dans une série de
cellules appelées "Etat".
Voici semble-t-il ce qui attend Abbas dans les
prochains mois. L'euphorie créée autour d'un
Abou Mazen ''modéré et pragmatique" au
cours de cette ''ère post-Arafat" est
destinée à l'acculer, à susciter l'attente
de concessions qu'il ne peut absolument pas
faire. Sharon fera son offre généreuse,
comme toujours en coordination avec les Américains
: Gaza plus 60-75 % de la Cisjordanie et une
présence symbolique à Jérusalem-Est. Cela
semble acceptable et, dessiné sur la carte,
un tel Etat paraîtra acceptable, à l'étranger,
à la plupart des gens qui n'ont aucune façon
d'en évaluer la viabilité. Mais cela
cantonnera les Palestiniens dans une entité
fermée, à laquelle Sharon travaille sans relâche,
ouvertement, depuis un quart de siècle. Ce
sera un nouvel apartheid.
Si Abbas dit ''oui", il sera le dirigeant
collaborateur qu'Israël attendait. Il se
passera alors deux choses : Abbas recevra le
Prix Nobel de la Paix (partageant fièrement
la scène avec Sharon et Bush) et il sera
assassiné. S'il dit "non", Sharon
bondira : ''Vous voyez bien?!",
dira-t-il, ''les Palestiniens ont une nouvelle
fois refusé une offre de paix généreuse! Il
est évident qu'ils ne veulent pas la
paix!" Et Israël, soulagé, aura toute
liberté pour étendre son emprise sur les
territoires occupés pour les années à
venir.
Un proverbe chinois dit : "Si quelqu'un
te trompe une fois c'est de sa faute, s'il te
trompe deux fois, c'est de ta faute".
L'offre généreuse, bien que fictive, a déjà
fonctionné une fois. Il est de la
responsabilité de tous ceux et celles qui
recherchent une paix juste et durable de
s'assurer que cela ne se reproduira pas. La
viabilité est le diable qui se cache dans les
détails.
Jeff Halper est le coordinateur du Comité
israélien contre les démolitions de maisons.
Jeff Halper
The Boston Globe, 11 avril 2005
Texte original en anglais : A Palestinian
prison-state? www.boston.com/news/globe/editorial_opinion/oped/articles/2005/04/11/a_palestinian_prison_state/
Traduction
: Véronique Viala
7-2 Point
de vue de Shamai Leibowitz : Des héros
contre des faibles
Au
lieu d’une évacuation par la force, il faut
permettre aux colons de vivre à égalité
avec les Palestiniens.
La
décision d’Ariel Sharon de suspendre
l’application du plan de désengagement
jusqu’après Tisha BeAv témoigne davantage
d’une soumission aux diktats des colons que
d’une compréhension du calendrier juif. Après
Tisha BeAv, viendra le mois d’Eloul et alors
les colons demanderont un autre report.
Comment pourrait-on exécuter une "
restitution de morceaux de la patrie " en
plein mois de miséricorde et de pénitence ?
Après cela viendront le Nouvel An juif, Yom
Kippour, la fête des Tabernacles etc. Il
n’y a pas de fin à cela car, dans le
calendrier juif, on se trouve toujours au
voisinage d’une fête ou d’un jeûne.
Cela
rappelle la blague juive bien connue : comment
résumer en une phrase toutes les fêtes
juives et les jeûnes ? Lors des fêtes, nous
célébrons le fait que nous avons été en
guerre et que nous avons gagné : allons,
mangeons ! et les jeûnes nous rappellent que
nous avons été en guerre et que nous avons
perdu : allons, jeûnons !
Un
peu plus sérieusement, il vaut la peine de
rappeler que les fêtes et les jeûnes
expriment des idées éducatives censées
inciter la communauté à considérer ses
vertus et ses actes. C’est particulièrement
vrai pour ce qui touche aux jeûnes, qui
visent à un examen de conscience. Ils sont
destinés à nous faire revenir de nos péchés,
personnels ou communs, en particulier de ces
injustices se prolongeant sur de longues périodes,
voire des générations, au point qu’il nous
faut éprouver la faim et la soif pendant une
journée entière pour nous sortir nous-mêmes
de notre torpeur.
C’est
pour cette raison qu’il faut réaliser le
retrait précisément avant Tisha BeAv. Parce
qu’il n’y a justement pas de péchés
auxquels la société israélienne se soit
plus accoutumée qu’aux péchés de
l’occupation et de l’oppression, perpétrés
jour après jour, heure après heure, à
l’encontre du peuple palestinien. L’armée
de défense d’Israël et les colons
continuent de les déposséder de leurs
terres, de les emprisonner derrière des murs
de ghetto, de tuer des enfants qui manifestent
contre ce mur, de placer des prisonniers en détention
administrative et de porter atteinte à leurs
droits humains les plus élémentaires.
Tous
les discours sur le " retour au processus
de paix " sont vides de tout contenu.
Depuis la publication du plan de désengagement
en décembre 2003 et jusqu’à ce jour, rien
n’a changé dans la vie des Palestiniens. Un
jour s’en vient, un jour s’en va, et
l’occupation continue simplement de
s’ancrer.
Malgré
cela, il ne faut pas que le retrait devienne
une évacuation par la force de gens hors de
leurs maisons. L’idée que l’armée de défense
d’Israël et le gouvernement soient obligés
d’évacuer des milliers de personnes est
contestable d’un point de vue pratique et théorique.
Le gouvernement doit déclarer qu’à telle
date, la souveraineté sur le territoire
passera aux Palestiniens et que le régime en
vigueur dans cette région sera le régime
constitutionnel palestinien. Les Palestiniens
auraient à faire savoir publiquement le
contenu de ce régime afin que ceux parmi les
colons qui, volontairement, ne seraient pas
partis connaissent leurs droits et obligations
sous le régime constitutionnel palestinien.
Contrairement
au mot célèbre d’Yitzhak Rabin, en 1993,
selon lequel les Palestiniens " n’ont
ni cour suprême ni B’Tselem ", ils
disposent d’un système juridique. Par
principe, ils ont la volonté de vivre sous un
régime réformé, respectant les conventions
internationales des droits de l’homme et
dans lequel tout le monde est égal devant la
Loi.
Le
ministre palestinien au logement et au développement,
Hassan Katib, a déjà fait savoir que l’Etat
palestinien acceptera comme citoyens égaux en
droits les Juifs qui ne veulent pas être
arrachés à leur maison, à condition
qu’ils se défassent de leur arsenal et
soient des citoyens respectueux de la Loi. Il
n’y a dès lors pas de raison de transférer
par la force ces Juifs qui demanderont à
vivre avec le peuple palestinien, égaux en
droits et en obligations.
Le
maintien des colons sur le territoire, en même
temps que l’acceptation du principe qu’ils
sont des citoyens égaux en droits avec les
citoyens palestiniens, est d’une importance
inappréciable. C’est pour eux une occasion
d’être des pionniers en avant du camp et de
s’associer au processus de paix populaire
qui a déjà commencé et qui est fondé sur
le dialogue direct entre gens des deux côtés
et sur l’acceptation de l’idée la plus
fondamentale de la doctrine des droits de
l’homme : l’égalité devant la Loi.
De
manière paradoxale, c’est précisément le
transfert de la souveraineté aux Palestiniens
qui fera que dans ces régions-là aura cours
le régime le plus proche de l’idée juive
qu’ " une même législation vous régira,
étrangers comme nationaux " (Lévitique
XXIV, 22 [trad. Z. Kahn]). Les colons pourront
ainsi renoncer à leurs actions mauvaises et
expier tant d’années de rapport raciste et
seigneurial à l’égard des Palestiniens,
pendant lesquelles ils ont obtenu des privilèges
aux dépens de millions de gens qui vivaient
dans l’assujettissement.
Il
ne faut pas abandonner le jeu aux mains des
colons. Leur expulsion par la force se
transformerait – par effet médiatique –
en leur victoire dans l’opinion publique. Il
faut, au contraire, permettre à ceux
d’entre eux qui y sont intéressés, de
s’amender : demeurer dans leurs maisons,
poursuivre leurs activités et commencer à
considérer les Palestiniens comme des êtres
humains ayant exactement les mêmes droits
qu’eux.
Quand
on demandait à nos sages de décrire l’héroïsme
juif suprême, ils écrivaient : " Qui
est le héros parmi les héros ? Celui qui
fait d’un ennemi un ami " (Avot de
Rabbi Nathan, chap. 23). Durant 38 ans, les
colons ont été des héros contre des
faibles. Il faut maintenant permettre aux
colons de devenir des héros juifs : vivre à
égalité et en collaboration avec les
Palestiniens.L’auteur est avocat
Shamai
Leibowitz
Haaretz,
16 mai 2005
[Traduction
de l'hébreu : Michel Ghys]
7-3 Point
de vue de Nidal Hamad : "Nous
retounerons, c'est certain, nous
retournerons"
Une
voix palestinienne au "congrès du
retour" de Vienne
La
semaine dernière, les Palestiniens d'Europe
se sont rassemblés au congrès du retour qui
s'est tenu à Vienne, dans la capitale
autrichienne. Le rassemblement était aussi
varié que l'est la réalité de l'action
palestinienne dans les scènes européennes,
et plus généralement dans l'exil
palestinien.
Ils
sont venus, faisant partie des communautés
palestiniennes dans les pays arabes, de l'intérieur
de la Palestine occupée ou de l'intérieur de
l'intérieur spolié du fait du complot
international contre un peuple sans défense,
expulsé de sa patrie et dont la terre a été
volée, crime légalisé ensuite avec la
reconnaissance de l'occupation en tant que
fait accompli.
Les
Palestiniens se sont rassemblés venant de
toutes parts en Europe. Ils sont venus du
froid, du nord nord, ou du sud sud, ou du
centre centre, de l'est et de l'ouest du
continent, annonçant les saisons de la
migration et du déplacement entre les
capitales, pour arriver à Vienne, où se sont
renouvelées, avec leur présence, les célèbres
nuits de Vienne... Les belles nuits de
l'intimité palestinienne à Vienne ne furent
que le reflet de la désolation du ciel sur la
terre des martyrs...
Vienne
avait assisté à des nuits palestiniennes
tout au long des diverses générations, des
nuits d'espoir ascendant avec sa lune claire,
avec ceux qui croient en leur droit au retour
à leur terre et à leurs maisons aussi
longtemps que dure le temps et que s'allonge
le temps de l'exil. Dans la capitale de la
musique, de la science, de l'histoire, du
patrimoine, des lettres et de la beauté, ils
n'ont pas oublié la douleur des familles dans
le pays, la douleur du peuple exilé et dans
les camps, car la douleur palestinienne était
là, dans les sourires larmoyants. Les larmes
de joie se mêlaient à la tritesse verte et
fleurie qui pousse sur les tombes des martyrs,
sur les billets d'avion et dans les passeports
qui les a transportés et les transportent
vers toutes les maisons, y compris leurs
maisons, sans toutefois les ramener en tant
que propriétaires de la terre. Uniquement des
touristes, des visiteurs, qui peuvent à la
rigueur jeter un coup d'oeil sur leurs propriétés,
sans avoir droit d'entrer ni dans leurs
maisons, ni dans leurs jardins, ni dans les
maisons ancestrales.
Le
congrès de Vienne fut général et global. Il
a ouvert les portes à tous ceux qui croient
au droit du retour à la maison, à l'arbre,
aux roses, aux olives, aux êtres qui
continuent à attendre la terre qui leur donne
la vie et la pluie. Le congrès fut une
occasion pour rassembler et unifier pour le
long chemin. Il fut un roc qui arrête le
torrent qui coule de haut.. Il fut la
citadelle forgée pour empêcher et repousser
la division, les failles, les projets internes
du dénuement, consistant à arracher le droit
au retour aux squelettes des martyrs ensevelis
sous la terre, et aux corps et âmes des
filles et des fils habitués à voyager sur
des jambes que les chemins de la lutte ont
amputés, et habitués à se déplacer d'un
endroit à l'autre, d'un siège à l'autre.
Ils
ont offert les roses aux blessés de la révolution
trahie, à ceux qui ont laissé leurs jambes
dans les pays des Arabes, à la frontière de
la Palestine et dans les camps qui ont résisté
à toutes les formes de la mort et du siège,
entreprises par les frères et les ennemis...
Ils ont offert l'amour dans des plats de fidélité
aux blessés dont les yeux ont été arrachés
des visages, à ceux qui ont perdu la vue sans
toutefois cesser de voir la Palestine, cette
Palestine qui voit dans leurs yeux la liberté,
la continuité, la résistance, dans ces yeux
qui voient ce que ne voient pas ceux qui ont
altéré son sel..
La
Palestine voyait la lumière dans les yeux de
ses blessés, dans les statures des martyrs
hantant les coulisses du congrès. C'est dans
les yeux de ceux-là que son peuple décèle
le chemin immaculé et la clarté de l'aube de
la liberté attendue. A Vienne, et précisément
dans les salles du congrès, le pays de Canaan
marchant la tête haute, le front relevé, la
stature bien droite, tel un chêne rouge
imposant, se mouvant comme le vent et brutal
comme la pluie, ou le sort... La Palestine
cananéenne et arabe marchait dans les rues et
les ruelles de Vienne, dans les coulisses du
congrès avec des jambes en bois, en
plastique, mais fermement.
Certains
se sont embrassés après la fine pluie tombée
du ciel et les larmes de joie que les yeux qui
leur restaient ont déversés. Ce sont les
compagnons de l'Intifada, d'al-Karama, de
Beyrouth assiégée, des guerre pour la défense
du fusil palestinien, de la volonté
palestinienne indépendante assassinée au nom
de la paix malade. Ils portent la Palestine
sur leurs épaules comme les keffiehs tachetées...
Ils frayent les voies, ils voyagent affirmant
leur détermination à poursuivre malgré les
tares d'Oslo. Ce sont les frères et les
compagnons d'Abu Ali Ayad, Abu Jihad al-Wazir,
Saed Sayel, Majed Abu Sharar, Abdallah Sayam,
Atyeh Awad, Bilal al-Awsat, Tal'at Ya'koub,
Sa'id Yousef, Jihad Hammou, Ghassan Kanafani,
Wadi' Haddad, Givara Gaza, Abu Ali Mustafa,
Ahmad Yassine, Abdel Aziz Rantissi, Yahya
Ayyash, Fathi Shiqaqi, Abu Sharkh, Dalal
Moghrabi, Rim Riyashi, Wafa' Idriss, Andalib
Taqatiqa, Hanadi Jaradat, tous portent le
drapeau, poursuivent la voie, s'accrochant aux
droits inaliénables qui ne connaissent ni
concessions ni accords suspects.
Ce
sont les Palestiniens d'Europe venus de toutes
parts pour le congrès de Vienne, après ceux
de Londres et Berlin. Tous affirment : Non!
Ils ne craignent pas d'affirmer ce grand NON,
ils l'affirment et le répètent, haut et
fort, afin que l'entendent ceux qui suivent la
voie des concessions, de la faiblesse, de la déviation
et de la débâcle.
Ils
sont venus pour dire NON à tous ceux qui
veulent vendre et acheter, mener des
transactions avec nos droits sacrés. Ils
disent Oui à l'Organisation de libération de
la Palestine, libre et souveraine, qui
s'attache aux constantes du peuple
palestinien, telles qu'elles ont été définies
dans les conseils nationaux et telles qu'elles
ont été écrites dans sa Charte Nationale,
supprimée et rendue absente au nom de la
farce ridicule, pacifique et raisonnable.
Ils
sont venus pour affirmer oui à la
reconstruction, au maintien, à la
restauration et au renouvellement de l'OLP
afin qu'elle soit, en actes et non en paroles,
le représentant légitime et unique du peuple
palestinien. Il ne faut pas qu'elle continue
à être l'otage de ceux qui s'en sont emparés,
à travers ou en passant par Olso et ses dérivés.
Il est nécessaire de la remettre sur pied et
de la libérer de la grande prison, de la
prison de ceux qui l'ont prise, dévêtue, altérée,
en en faisant un sceau pour faire passer leurs
transactions refusées. Il ne faut pas que
l'OLP soit un otage entre les mains des gens
d'Oslo, qui veulent rayer les droits du peuple
palestinien et accepter les propositions de
Bush et Sharon...
Le
congrès de Vienne a été le congrès de
l'unité nationale et populaire palestinienne.
Le communiqué final l'a affirmé. Cette unité
a été visible et s'est manifestée dans les
ateliers des commissions qui ont pris soin de
réaliser l'unanimité de tous, dont les
travaux se sont achevés par le communiqué
final général, ce communiqué qui peut être
considéré comme un programme national global
et général méritant d'être le pivot autour
duquel nous sommes tous conviés à nous
rassembler, car il remplit les conditions de
l'action collective palestinienne sur les scènes
européennes, en affirmant l'attachement aux
constantes nationales palestiniennes.
Nidal
Hamad - Oslo
Traduit
par leCentre d'Information sur la Résistance
en Palestine
1) Rapport
mensuel du ministère des affaires des
prisonniers et libérés
15
mai 2005
8500
prisonniers prisonniers environ dans les
prisons et centres de détention israéliens.
391
prisonniers avant la constitution de l'Autorité
Palestinienne en mai 1994, soit 6,6% de
l'ensemble des prisonniers.
233
Prisonniers arrêtés entre les accords d'Oslo
et l'Intifada Al-Aqsa, soit 3,9% de l'ensemble
des prisonniers.
Donc,
la totalité des prisonniers détenus avant
l'Intifada et qui sont encore en prison est de
623 prisonniers, soit 10,5% de l'ensemble des
prisonniers. Ils sont géographiquement répartis
ainsi :
Région
Nombre des prisonniers
Régions
du Nord 316
Régions
du Sud 176
al-Quds
et Palestiniens 48 et autres : 131
Total
623
5951
prisonniers sont pris en charge par le ministère
Répartition
géographique des prisonniers
Région
Nombre de prisonniers Pourcentage
Nord
4871 81,9%
Sud
620 10,4%
Al-Quds
- Palestiniens 48 et autres 460 7,7 %
Total
5951 100%
Situation
familiale des prisonniers
Célibataire
4323 72,6%
Marié
1628 27,4%
Total
5951 100%
Prisonnières
Plus
de 350 femmes ont été prisonnières au cours
de l'Intifada al-Aqsa
123
prisonnières sont toujours en détention
(2,1% de l'ensemble des prisonniers pris en
charge)
57
prisonnières ont été arrêtées au cours de
2004 et 18 au cours de l'année 2005.
13
prisonnières sont mariées, 2 prisonnières
veuves, 7 prisonnières divorcées, 97
prisonnières célibataires, 1 prisonnière
fiancée, 3 prisonnières (pas d'informations
sur leur situation).
74
prisonnières ont entre 16 et 25 ans.
7
prisonnières ont moins de 18 ans.
Répartition
des prisonnières selon les prisons : Ramle :
30 prisonnières, Telmond 91 prisonnières et
centre d'interrogatoire de Jalame 2 prisonnières
Condamnation
Nombre de prisonnières Pourcentage
Condamnée
42 34,2%
Arrêtée
73 59,3%
Administratif
8 6,5%
Total
123 100%
Enfants
détenus
Plus
de 3500 enfants ont été arrêtés depuis le
début de l'Intifada al-Aqsa (28 septembre
2000)
330
enfants sont toujours détenus soit 5,5% de
l'ensemble des prisonniers pris en charge
290
sont de Cisjordanie, 30 d'al-Quds et 10 de la
bande de Gaza.
204
enfants ont été arrêtés au cours de l'année
2004 soit 61,8% de l'ensemble des enfants détenus.
97
enfants ont été arrêtés en 2005 soit 29,4%
de l'ensemble des enfants détenus.
100
enfants, soit 30,3% sont malades et souffrent
de diverses maladies.
Des
centaines de prisonniers ont été détenus
alors qu'ils étaient encore des enfants, âgés
de moins de 18 ans.
99%
des enfants arrêtés ont subi des tortures et
surtout la pose de sacs sur la tête, les
coups et le shabeh.
172
enfants sont enfermés dans des centres de détention
: Ofer, 80, Meggido 54, et Naqab, 38.
104
enfants sont enfermés dans les prisons de
Telmond et les autres répartis dans plusieurs
autres prisons.
Répartition
selon les condamnations
Condamnation
Nombre Pourcentage
Condamné
107 32,4%
Arrêté
(en attente) 213 64,5%
Administratif
10 3,1%
Total
330 100%
Les
prisonniers, selon la durée des condamnations
Durée
de la condamnation Nombre de prisonniers
pourcentage
1
mois - moins de 10 ans 1750 55,9%
de
10 ans à 15 ans 332 10,6%
15
à 50 ans 566 18,1%
de
50 à plus 480 15,4%
Total
3128 100%
Répartition
des prisonniers selon la nature des
condamnations
Condamnation
Nombre de prisonniers pourcentage
Condamné
3028 50,9%
Administratif
1000 16,8%
Arrêté
1923 32,3%
Total
5951 100%
Répartition
des prisonniers selon la durée passée en
prison
Durée
de la détention Nombre de prisonniers
Plus
de 25 ans (Saïd Atabeh, le
plus
ancien) 5
entre
20 et 25 ans 15
Entre
15 et 20 ans 122
Entre
10 et 15 ans 286
Total
(+ de 10 ans) 428 prisonniers
Les
prisonniers ayant passé plus de 25 ans en
prison sont :
Saïd
Wajih Saïd Atabeh, né en 1951, de Naplouse,
arrêté le 29 juillet 1977, célibataire, détenu
à la prison de Ascalan.
Na'el
Saleh Abdallah Barghouty, né en 1957, de
Ramallah, arrêté le 4 avril 1978, célibataire,
détenu dans la prison de Ascalan.
Fakhri
Asfour Abdallah Barghouty, né en 1954, de
Ramallah, arrêté le 23 juin 1978, marié, détenu
dans la prison de Ascalan où il a retrouvé
ses deux enfants il y a quelques mois, dans la
prison.
Samir
Sami Ali Kintar, né en 1962, du Liban, arrêté
le 22 avril 1979, célibataire et détenu dans
la prison de Haddarim.
Akram
Abdul Aziz Mansour, né en 1962, de Qalqylia,
arrêté depuis le 2 août 1979, célibataire
et détenu dans la prison de Ascalan.
L'état
de santé des prisonniers
Près
de 130 prisonniers détenus avant l'Intifada
al-Aqsa souffrent d'un état de santé
critique (coeur, articulations, vue).
Près
de 900 prisonniers souffrent de maladies
chroniques et diverses, parmi eux plusieurs
prisonniers ont été arrêtés blessés et
n'ont pas été soignés.
Torture
dans les prisons israéliennes
Il
est rare qu'un prisonnier palestinien ne
subisse pas la torture. Plusieurs formes de
torture exercées sur les prisonniers sont
interdits par les conventions internationales.
Un grand nombre de prisonniers a subi
plusieurs formes de tortures.
Répartition
des prisonniers selon les tortures subies
Forme
de torture Pourcentage
Coups
99%
Mise
dans des frigos 68%
Shabeh
88%
Position
debout très longtemps 92%
Privation
de sommeil 93%
Martyrs
du mouvement national des prisonniers
178
prisonniers sont décédés du fait des
tortures, des exécutions après leur
arrestation ou du fait de la négligence médicale,
le dernier étant le prisonnier Abdel Fattah
Yousef Mahmoud Raddad (22 ans) de Saïda, à
Tulkarm. Il avait été arrêté après avoir
été blessé, il avait été transféré à
l'hôpital de la prison de Ramleh sans qu'il
n'ait été soigné. Au contraire, des
pressions ont été exercées sur lui, menant
à son décès trois jours après, le 5 mai
2005.
Cause
du décès Nombre de martyrs Pourcentage
Torture
69 38,8%
Négligence
médicale 38 21,3%
Exécution
71 39,9%
Total
178 100%
Répartition
des martyrs du mouvement national des
prisonniers selon les régions
Région
Nombre de martyrs Pourcentage
Bande
de Gaza 57 32%
Cisjordanie
et autres 121 68%
Total
178 100%
Ministère
des affaires des prisonniers
Gaza
- Palestine
Pour
d'autres informations
contacter
M. Abdel Naser Farwana, directeur du département
de la planification et des statistiques
tel.
2847 468 , portable 059 3611110
Traduit
par le Centre d'Information sur la Résistance
en Palestine