N° 123
____________________________________________________________________________ 3 Politique internationale
des territoires occupés
2-11
Politiques extérieure
17-06
6434 prisonniers
inscrits au département des
stratistiques, toujours en prison, pris en
charge par le ministère, au mois de mai. Région Nombre
Pourcentage Provinces nord
5326 82,8% Provinces sud 644
10% Al-Quds,
Palestiniens 48 et autres 464 7,2% Total 6434 100% Situation sociale
des prisonniers Situation sociale
Nombre Pourcentage Célibataire 4695
73% Marié 1739 27% Total 6434 100% Prisonnières Plus de 350
prisonnières ont été arrêtées au
cours de l'lntifada al-Aqsa 123 prisonnières
sont toujours détenues (1,9% de
l'ensemble des prisonniers inscrits) 121 prisonnières
des provinces du nord et d'al-Quds, et
deux prisonnières des provinces du sud. 57 prisonnières
arrêtées en 2004 et 8 prisonnières arrêtées
en 2005. 13 prisonnières
mariées, 2 veuves, 7 divorcées, 97 célibataires,
1 prisonnières fiancée. Nous n'avons pas
de données sur 3 prisonnières. 73 prisonnières
âgées entre 16 et 25 ans. 7 prisonnières
âgées de mois de 18 ans. 30 prisonnières
détenues à Ramleh, 91 prisonnières détenues
à Telmond, et 2 à Jalameh. Répartition des
prisonnières selon le genre de
condamnations Nature de
condamnations Nombre Pourcentage Condamnées 42
34,2% Arrêtées 73
59,3% Administratif 8
6,5% Total 123 100% Les enfants
prisonniers Plus de 3500
prisonniers arrêtés dès le début de
l'Intifada al-Aqsa (28 septembre 2000) 346 enfants sont
toujours en détention (5,3% de l'ensemble
des prisonniers inscrits) 303 enfants de
Cisjordanie, 33 d'al-Quds et 10 de la
bande de Gaza. 196 enfants arrêtés
en 2004 soit 56,6% de l'ensemble des
enfants prisonniers. 124 enfants arrêtés
en 2005 soit 35,8% de l'ensemble des
enfants prisonniers. 339 sont des
jeunes gens et 7 des jeunes filles. 100 enfants soit
28,9% des enfants détenus sont malades,
souffrent de diverses maladies, et sont
privés des soins médicaux. Des centaines de
prisonniers avaient été arrêtés alors
qu'ils étaient encore enfants, ils ont
atteint les 18 ans en prison et sont
toujours en prison. 99% des enfants
arrêtés ont été soumis aux tortures,
et notamment la mise d'un sac sur la tête,
le shabeh et les coups. 168 enfants
prisonniers se trouvent dans les camps de
Ofer (82), Meggido (48) et Naqab (38). 110 enfants
prisonniers se trouvent dans les prisons
de Telmond Hasharon et d'autres prisons et
centres de détention. Répartition des
enfants détenus selon la condamnation Condamnation
Nombre Pourcentage Condamné 144
41,5% Arrêté, en
attente 193 56% Administratif 9
2,5% Total 346 100 Prisonniers
condamnés : répartition selon la durée
de la condamnation Durée Nombre de
prisonniers Pourcentage 1 mois - moins de
10 ans 1700 54,4% 10 ans - Moins de
15 ans 399 10,9% 15 ans - moins de
50 ans 587 18,8% 50 ans et plus
498 15,9% Total 3124 100 % Répartition des
prisonniers selon la nature de la
condamnation Nature de la
condamnation Nombre de prisonniers
Pourcentage Condamné 3124
48,6% Administratif
1000 15,5% Arrêté 2310
35,9% Total 6434 100 Répartition des
prisonniers selon la durée passée en
prison Durée Nombre + de 25 ans 5 + de 20 ans - de
25 ans 15 + de 15 ans
(moins de 20 ans) 122 + de 10 ans
(moins de 15) 284 Plus de 10 ans
426 20 prisonniers
ont déjà passé plus de 20 ans en
prison, dont 5 ont passé plus de 25 ans
et ils se trouvent toujours en prison : 1) Saïd Wajih Saïd
Atabeh, de Naplouse, arrêté depuis le 29
juillet 1977. Célibataire, né en 1951, détenu
à Ascalan. 2) Na'el Saleh
Abdallah Barghouty, de Ramallah, arrêté
depuis le 4 avril 1978. Célibataire, né
en 1957, détenu à Ascalan. 3) Fakhri Asfour
Abdallah Barghouty, de Ramallah, arrêté
depuis le 23 juin 1978. Marié, né en
1954, détenu à Ascalan. A retrouvé ses
deux enfants, il y a quelques mois, en
prison. 4) Samir Sami Ali
Qintar, du Liban, arrêté depuis depuis
le 22 avril 1979. Célibataire, né en
1962, détenu à Haddarim. 5) Akram Abdel
Aziz Saïd Mansour, de Qalqylia, arrêté
depuis le 2 août 1979, célibataire, né
en 1962, détenu à Ascalan. 6) Muhammad
Ibrahim Mahmoud Abu Ali, de Yata
(al-Khalil), arrêté depuis le 21 août
1980. Marié, né en 1956, détenu à Beer
Saba'. 7) Fouad Qasem
Arafat Razzam, d'al-Quds, arrêté depuis
le 30 janvier 1981. Célibataire, né en
1958, détenu à Haddarim. 8) Ibrahim Fadl
Nimr Jaber, d'al-Khalil, arrêté depuis
le 8 janvier 1982, marié, né en 1954, détenu
à Nafha. 9) Hasan Ali Nimr
Salma, de Ramallah, arrêté depuis le 8
août 1982, marié, né en 1958, détenu
à Ascalan. 10) Uthman Ali
Hamdane Muslih, de Naplouse, arrêté
depuis le 15 octobre 1982, marié, né en
1952, détenu à Ascalan. 11) Sami Khaled
Salameh Younes, des régions occupées en
48, village de 'Ara, arrêté depuis le 5
janvier 1983, marié, né en 1932, détenu
à Shatta. 12) Karim Yousef
Fadl Younes, des régions occupées en 48,
village de 'Ara, arrêté depuis le 6
janvier 1983, célibataire, né en 1958, détenu
à Netsan - Ramleh 13) Maher Abdel
Latif Abdel Qader Younes, des régions
occupées en 48, village de 'Ara, arrêté
depuis le 20 janvier 1983, célibataoire,
né en 1957, détenu à Shatta. 14) Salim Ali
Ibrahim al-Kayyal, de Gaza, arrêté
depuis le 30 mai 1983. Marié, né en 1958
et détenu à Ramleh. 15) Hafez Nimr
Muhammad Qandas, des régions occupées en
48, de Yafa, arrêté depuis le 15 mai
1984, célibataire, né en 1958, détenu
à Ramleh. 16) Issam Nimr
Jibril Abd Rabboh, du camp de Dhayshe, arrêté
depuis le 21 octobre 1984, célibataire, né
en 1963, détenu à Nafha. 17) Muhammad
Abdel Rahim Saïd Mansour, de Tulkarm, arrêté
depuis le 27 janvier 1985, célibataire, né
en 1960, détenu à Gilboa. 18) Ahmad Farid
Muhammad Shahade, du camp de Qalandia, arrêté
depuis le 16 février 1985, célibataire,
né en 1962. 19) Muhammad
Ibrahim Muhammad Nasr, de Ramallah, arrêté
depuis le 11 Mai 1985, marié, né en
1955. 20) Rafe' Farhoud
Muhammad Karaje, de Ramallah, arrêté
depuis le 20 mai 1985, célibataire, né
en 1961. La situation médicale
des prisonniers Près de 140
prisonniers arrêtés avant l'Intifada
al-Aqsa souffrent d'un mauvais état de
santé, certains souffrent des maladies du
coeur, des articulations, faiblesse de la
vue, etc.. Près de 1000 prisonniers
souffrent de maladies chroniques diverses,
certains ont été arrêtés après avoir
été blessés par balles et n'ont pas été
soignés. La torture dans
les prisons et centres de détention israéliens Il est rare qu'un
prisonnier ne subisse pas une des formes
de tortures. Il faut indiquer
l'utilisation de moyens de torture
interdits par la communauté
internationale. Un grand nombre de
prisonniers subissent plus d'un moyen de
torture en même temps. Répartition des
prisonniers selon les moyens de tortures
utilisés Moyen de torture
Pourcentage Battus 99% Mis en frigos 68% Shabeh 88% Station debout
pendant longtemps 92% Privation de
sommeil 93 Martyrs du
mouvement national des prisonniers, selon
les informations établies par le département
des stratistiques 178 prisonniers
sont décédés à cause de la torture ou
par exécution, après l'arrestation, ou
par suite de négligence médicale. Le
dernier en date fut le prisonnier martyr
Abdel Fattah Youssef Mahmud Raddad (22
ans) du village de Saïda à Tulkarm, après
son arrestation alors qu'il était blessé.
Il a été emmené au soi-disant hôpital
de la prison de Ramleh, sans le faire
soigner, mais au contraire, pour exercer
des pressions sur lui, jusqu'à son décès
le 5 mai 2005. Répartition des
prisonniers martyrs selon les causes du décès Cause du décès
Nombre de martyrs Pourcentage Torture 69
martyrs 38,8% Négligence médicale
38 21,3% Exécution après
arrestation 71 39,9% Total 178 100 Répartition des
martyrs du mouvement national des
prisonniers selon la région Région Nombre de
martyrs Pourcentage Bande de Gaza 57
32% Cisjordanie, et
autres 121 68% Total 178 100 Département des
statistiques - Ministère des affaires des
prisonniers et libérés Note : Pour des
informations supplémentaires, contactez : M. Abdel Nassert
Ferwana, directeur du département tel. 2847468 ou
059 361110
Le
président Mahmoud Abbas a rencontré la
secrétaire d'Etat américaine Rice.
Le président a souligné que la libération
des prisonniers palestiniens était
"d'une importance absolue" pour
faire avancer le processus de paix"
Le
vice premier - ministre palestinien et le
ministre d'Information, Nabil Chaath pensent
que la visite de la secrétaire de l'Etat américaine était
'' positive ''.
De plus elle a affirmé : la liberté de
mouvement doit être garanti afin
appliquer la feuille de route, et Rice prévoit
la création d'un Etat Palestinien indépendant
et viable.
Qoreï a indiqué que le gouvernement
palestinien se préparait pour la retraite
israélienne de la bande de Gaza et le
nord de la Cisjordanie, et assumerait ces
responsabilités.
#
Mise au point tripartite
entre le ministre palestinien des Affaires
civiles, Mohammed Dahlan, le ministre israélien
de la Défense; Shaoul Mofaz et le
coordinateur du Quartet, James Wolfensohn
#
Le Parlement palestinien a
adopté par 43 voix contre 14, la nouvelle
loi électorale, levant ainsi un obstacle
majeur à la tenue des élections législatives
palestiniennes,
Cette nouvelle loi électorale devrait
satisfaire le Hamas qui a récemment réalisé
une percée lors des récentes élections
municipales et privilégie la
proportionnelle.
Le porte-parole du Hamas, Sami Abou
Zohri a toutefois réagi prudemment au
vote du CLP.
"Il est trop tôt pour se prononcer
sur cette nouvelle loi car Mahmoud Abbas
n’a à ce jour toujours pas fixé de
nouvelle date pour la tenue des élections",
http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/details.asp?name=5517
Conditions de vie
pour des milliers de familles se détériore
toujours…
Le
premier ministre palestinien, Ahmed Qoreï,
a rencontré des représentants des
factions palestiniennes
Qoreï a réaffirmé la position de
l'ANP : Il est très important de
ne pas donner à l'occupation israélienne
la chance de renforcer ses agressions
contre notre peuple.
'' Le plus important de ces défis était
de mettre un terme de l'occupation israélienne,
d'imposer le contrôle national sur les
territoires palestinien et de se préparer
pour une étape dure de négociations,
qui doit préserver les droits inaliénables
de notre peuple et doit renforcer l'unité
nationale '',
Il a ajouté que si dans les territoires
occupés palestiniens le chaos
continuait. Cela devrait conduire à la
dissolution du gouvernement actuel,
Il a affirmé que le gouvernement et les
services de sécurité devaient assumer
leurs responsabilités et renforcer la
loi et l'ordre.
Qoreï : '' Il n'y a pas du future
pour cette pays si le chose et
l'anarchie continuent et les anarchistes
doivent aller à l'enfer '',
#
Al-Tofkaji, le directeur
de la section de cartes pour l'Assemblée
des Etudes arabes; a révélé un plan
sioniste visant à vider complètement
la ville de Jérusalem-Est de sa
population palestinienne et arabe d'ici
à l'an 2020 ...
http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/details.asp?name=5209
Le ministre du Transport, Sa'ad Al-Dein
Kherma a indiqué que l'Autorité
palestinienne tentait de convaincre la
société internationale de la nécessité
de rouvrir l'aéroport international
" Arafat " et
entamer la construction du port de Gaza,
#
Le quotidien israélien
"Jérusalem post" a révélé
que l'état hébreu construisait une
barrière sous-marine qui s'étend de
ses frontières jusqu'aux abords de
Gaza ...Le quotidien a détaillé,
sans faire référence à aucune
source qu'une partie de cette barrière
consistait, dans un mur de béton
sous-marin construit sur 150 m à
partir du rivage, prolongé sur 950 m
par une clôture flottante.
L'armée
d'occupation s'est abstenue de
commenter ces informations
Le ministre palestinien Saëb Erekat a
vivement réagi à cette annonce, et
espéré "que le gouvernement
israélien va renoncer à son
obsession des barrières".
"Il y a une barrière sur terre,
aujourd'hui il y a une barrière dans
l'eau et demain on va finir avec une
barrière dans le ciel. Cela ne
contribuera pas à la paix et à la sécurité",
http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/details.asp?name=5465
Jaap de Hoop Scheffer a déclaré qu'il n'éliminait
pas un rôle de moteur pour l'Otan à
l'avenir
#
Un officiel de l'OTAN a annoncé :
" L'OTAN recherche aucun rôle actif ou
passif dans le processus de paix ",
ajoutant qu'ils ne vont pas discuter d'un rôle
de l'OTAN dans la région, seulement
echanger des informations.
Il n'est pas exclu que les Palestiniens
évoquent une éventuelle participation
au "Dialogue méditerranéen"
mis en place par l'Otan avec sept pays
de la région (Israël, Egypte,
Jordanie, Maroc, Algérie, Tunisie et
Mauritanie), a estimé le responsable.
19-06
#
Tournée de six jours,
pour la secrétaire d'Etat US Rice
La secrétaire d'Etat devrait réaffirmer
aux Palestiniens que ce retrait sera bien
suivi du soutien américain à la
"Feuille de route",
18-06
#
Un responsable américain a
déclaré que l’envoyé spécial pour la
coordination du retrait israélien de la
bande de Gaza, James Wolfensohn, (ex-président
de la Banque internationale) espérait
rassembler 3 milliards $ de subvention
pour des projetsqui pourraient inclure
l'instauration d'un port, et d'autres
projets pour améliorer l'infrastructure
dans la bande de Gaza.
Ps : Wolfensohn a été désigné au
titre d'envoyé spécial pour la
coordination du retrait israélien par le
groupe de médiateurs de paix au Proche
Orient, comprenant: les Etats-Unis,
l'Union Européenne, la Russie et les
Nation Unies.
Les village de Bill'in (à 13h) et
Ramadin continuent leur campagne
non-violente contre le Mur de la honte..
Selon (Meron Rapport - Le Remède Gandhi
- Haaretz), le lieutenant colonel Tzachi
Segev expliquent : "Plus les
actions contre la barrière seront
fortes, plus nos opérations le seront.
Nous nous réservons le droit d'entrer
dans le village à n'importe quelle
heure... Parfois, il n'y a aucun moyen
d'échapper à la punition collective, même
si elle a un impact négatif.
NB : La punition collective est le
bouclage, l'interdiction aux gens
d'entrer ou sortir d’un village comme
moyen de pression si le village ne se
comporte pas correctement."
Toutes les formes de punition
collective sont illégales selon la
Quatrième Convention de Genève et la
Loi Internationale.
Le Centre des Droits
de l'Homme (PCHR) a déclaré que les
forces de l'occupation israélienne
continue de commettre des crimes qui
violent la Loi Internationale
a) un bouclage des territoires
palestiniens occupés durant la fête
israélienne (Shavuot), ajoutant que les
forces avaient imposé plusieurs
restrictions sur les habitants de la
ville de Jérusalem-est.
b) les Foi continuent de fermer
plusieurs routes et place des barrages
dans la bande de
Cisjordanie
Selon des sources médicales de Hébron,
Thaer Mohammad Nassar, a été blessé
15 personnes dont des pacifistes étrangers
ont été blessés.
http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/details.asp?name=5493
Zahra Issa Zboun, 70 ans, du camp
de réfugiés d'al-Azza, est décédée au
check point militaire de '' Guilo '', alors
qu'elle attendait depuis plusieurs heures
devant le passage militaire,
l'autorisation d'enfin passer (après
que les soldats israéliens avait refuser
une première fois de la laisser passer
...
L’arméed'occupation à fermé le
passage "Errez"(nord de la bande
de Gaza) et le passage ) de Rafah, ( sud
de la bande de Gaza.)
Environ mille voyageurs ont été piégés.
Selon des sources
palestiniennes, des soldats israéliens
installés prés de la frontière ont
ouvert le feu contre un groupe de
passants.
Selon les sources médicales, des soldats
ont ouvert le feu
Mohammed Al Majaydeh et Nasser Wafi,
ont été blessés lors qu'un groupe
de colons les ont attaqués
Ils nageaient dans la mer lors que les
colons ont commencé à tirer à balles
réelles …
Taïeb
Moalla : Fidèle à sa tradition, La
fabrique publie un nouveau livre
politiquement incorrect.
Publiant des ouvrages « ancrés
politiquement, à gauche de la gauche,
mais sans céder à aucun esprit de
chapelle, sans être inféodés à aucun
groupe ni parti », La fabrique est une
maison d'édition iconoclaste. Michel
Warschawski (un antisioniste israélien),
Amira Hass (une journaliste israélienne
vivant à Ramallah), Tanya Reinhart (une
universitaire décrivant la méthode dont
use Ariel Sharon pour « détruire la
Palestine »), Ilan Pappé et Norman
Finkelstein (historiens revisitant la «
guerre d'indépendance » d'Israël et
l'abominable « industrie de l'holocauste
»), etc., y publient, depuis 1998, des
ouvrages dérangeants. Qui coûtent
parfois à leurs auteurs et à l'éditeur
des procès retentissants.
Dans ce nouveau livre, il est bien sûr
question de la Palestine. Mais, le fil
conducteur des chroniques d'Eric Hazan
(1), - qui est également le fondateur et
gérant de la maison d'édition - est «
la guerre civile ». Pas les guerres
civiles classiques comme celles qui déchirent
le Soudan, le Rwanda, la Colombie ou le
Congo mais celles qui, selon Hazan, se déroulent
quotidiennement sous nos yeux.
Pour l'auteur, la notion de « guerre
civile » sert à désigner
indistinctement les travaux d'aménagement
de la station de métro de Barbès qui défigurent
le paysage urbain parisien, le système
pervers de fonctionnement du monde de l'édition
(pp.17-18), la lâcheté des médias «
aux ordres » (Le Monde est particulièrement
visé (2)), la médecine dont le « rôle
[est de se situer] du côté de la
normativité et du contrôle. » (p.57),
la «dérive policière » qui sert
à maintenir l'ordre « particulièrement
dans les journaux, les maisons d'édition,
les chaînes de télévision, les
universités, dans tous les lieux où sont
à l'ouvre des « contrôleurs de la pensée
» » (p. 27), les « nouveaux réactionnaires
» (Sollers, Finkielkraut, Glucksmann,
Wiesel, Lanzmann) qui « patrouillent dans
les médias comme une escouade de CRS dans
une cité de banlieue » (p.24), etc.
Pour illustrer ses propos, Eric Hazan
utilise à satiété la technique de la
superposition des informations. En
publiant successivement des nouvelles, a
priori non reliées, l'auteur suggère un
lien logique entre elles. Ainsi, dans sa
chronique du 29 novembre 2002, Hazan
superpose les déclarations de l'ancien
ministre de l'Intérieur français,
Nicolas Sarkozy - qui réaffirmait devant
le Conseil représentatif des institutions
juives de France (CRIF) « [la]
compassion, [la] solidarité et la volonté
absolue du gouvernement français de
lutter contre toutes les formes de
terrorisme » - et les propos du président
de ce même CRIF qui affirmait, quelques
mois plus tôt, que « le succès de La
Pen est un message aux musulmans de se
tenir tranquilles. » Sans que Hazan ne le
dise explicitement, le lecteur est prié
de déduire toute l'absurdité de
l'annonce ministérielle faite devant un
organisme qui soutient, justement, une des
« formes de terrorisme » : celui d'État
pratiqué par Israël contre le
peuple palestinien.
La superposition des informations n'épargne
pas la Ligue Communiste Révolutionnaire
(LCR, parti français d'obédience
trotskiste). Hazan note que son candidat
aux élections présidentielles françaises
de 2002, Olivier Besancenot « publie un
livre intitulé Révolution, 100 mots pour
changer le monde et accorde un entretien
à Gala » (p.55). Sans le dire expressément,
l'auteur de la Chronique note une
contradiction entre la posture révolutionnaire
de M. Besancenot et le fait que ce dernier
accorde une entrevue à un magazine (Gala)
peu connu pour ses penchants révolutionnaires
!
Outre la superposition des informations,
l'auteur use habilement des articles publiés
dans la presse israélienne. Ainsi,
reprend-il un texte de Haaretz, écrit par
Mme Shlumit Aloni, ancienne secrétaire générale
du parti travailliste israélien, dans
lequel on lit que : « Nous [les Israéliens]
n'avons pas de chambres à gaz ni de fours
crématoires, mais il n'y a pas de seule méthode
de génocide. » Cet extrait permet à
Hazan de démontrer « a contrario le degré
d'abjection où nous sommes tombés en
France, où une telle phrase, si par
inadvertance elle n'était pas censurée
par la rédaction, déclencherait les
pires injures sans parler des poursuites
judiciaires. » (p.67) Intelligemment,
Hazan distille ses opinions politiques. Le
lecteur européen ou nord-américain,
habitué au vocabulaire consensuel des
grands médias, aurait sûrement jugé
excessif que Hazan parle de « génocide
». Mais si c'est une israélienne qui le
dit - de surcroît une ancienne
responsable politique d'un parti qui a déjà
été
au pouvoir ; donc d'une israélienne
non marginale -, le jugement de Hazan est
replacé dans son contexte : celui da la
prise de position d'un intellectuel
antisioniste qui dénonce, en des termes
directs, une cruelle occupation armée.
Malgré la justesse féroce du propos
d'Hazan, nous pouvons noter certaines
affirmations dont le caractère excessif
peut nuire à l'opinion exprimée. Ainsi,
est-il probablement exagéré de parler
d'une évacuation policière de
sans-papiers (aussi cruelle soit-elle)
comme d'une « épuration ethnique »
(p.58) ! Aussi, est-il extrêmement
discutable d'affirmer, comme le fait
l'auteur, que « la consigne de voter
Chirac au deuxième tour de l'élection présidentielle
[est] un repère historique marquant la
fin de l'illusion social-démocrate en
France » (p96).
Banaliser ainsi la lutte contre l'extrême
droite n'est pas le meilleur moyen de
militer contre le racisme !
Taïeb Moalla
ex-correspondant en Tunisie du journal Le
Soir (Belgique)
(1) L'ouvrage contient des chroniques s'étalant
du 16 juillet 2002 au 21 août 2003.
(2) « Ce journal [Le Monde] pourrait
porter en exergue : quotidien des belles
âmes. Ce qui ne l'empêche pas d'être un
journal de dégonflés [.] [Le]
toujours-aux-ordres [journal Le] Monde [.]
Que les dirigeants du Monde sortent de
Sciences-Po, de la LCR ou de la haute
finance, l'esprit de l'institution est
plus fort qu'eux [.] Quel contraste entre
la qualité des correspondants sur place
[en Palestine], Gilles Paris et Stéphanie
Le Bars, et la rédaction parisienne ! »
(pages 14, 21, 65 et 114).
Eric Hazan, Chronique de la guerre civile,
Paris, La fabrique, Paris, 2004, 144 p.
"Le plan de désengagement ne se résume
pas à la seule décision de quitter la
bande de Gaza. Il s'agit d'investir
d'importants efforts pour le développement
de la Galilée, du Néguev et du grand Jérusalem"
a poursuivi Sharon lors d'un Forum pour le
développement de la Galilée qui s'est
tenu dans la ville de Carmiel (nord). A
cette occasion, Sharon a réaffirmé sa détermination
à mettre en oeuvre le plan de désengagement
entériné successivement par son
gouvernement et le parlement
"exactement selon le calendrier fixé".
|
Source : lemaire.marcus@skynet.be |