Journal
des Palestiniens
29- 06 au 06- 07
Par M.Lemaire
Ce
journal est obtenu par la lecture journalière des
journaux en ligne (Afp- ats - Ap - Reuters ainsi
que les sources d'informations de la résistance).
ensuite
patiemment
je fais les recoupements...
Vous retrouverez ce
journal sur le site http://www.nord-palestine.org/Journaux_Palestiniens.htm
ps :
# veut
dire important (a mes yeux) :
________________________________________________________________________________
Sommaire :
1Politique
Palestinienne (en Palestine
toujours occupée)
2 Politique Israélienne
3 Politique internationale
des territoires occupés
4 La
palestine en chiffre &
au jour le jour
Décompte
des pertes humaines
Détails par
région
6-1
Point de vue de Dahlan : Nous
considérons tout retrait israélien
une victoire pour les
palestiniens
7 Dossier
7-1
Point de vue de Doron
Rosenblum : Lassitude,
nous t’avons rencontrée,
sans mots.
7-2
Dossierde Abdel Nasser Awni
Ferwana : A l'occasion de
la journée mondiale de
solidarité avec les victimes
de la torture
7-3
Point de vue de René
Backmann : Un mur dans
les têtes
7-4 Pont
de vue de ISM
Naplouse : Le jour d'après
8 Annexe
Vient
de Paraître...
"Quand on a
peur, on perd la
vue"
|
29-04 au 06-07 :
Peuple Palestinien : 2
tués - 54
blessés
1 Politique
Palestiniene
1-1
Processus de paix :
02-07
Le
ministre des Affaires civiles a assuré que les
Ports et les Passages terminaux seront la réussite
ou l'échec du retrait assurant qu'il n'y a pas
d'accord sécuritaire sans liaison sociale,
politique et géographique entre la Cisjordanie et
la bande de Gaza et et influencera le futur du
processus de paix....
05-07
#
Le premier ministre, Ahmed Qureï a signalé
qu'il n'y a aucun avantage de parler de la paix
pendant qu'Israël continue sa politique agressive
contre le peuple palestinien ...
Il a exprimé, sa forte
inquiétude des dernières actions israéliennes
en Cisjordanie, particulièrement celles visant
la construction du mur de la honte, l'expansion
coloniale et l'isolement de la ville de Jérusalem
de son voisinage palestinien dans le but de
l'annexer à Israël.
Ahmed Qureï espère que le
retrait israélien de Gaza et du nord de la
Cisjordanie soit une réussite , et exhorte la
Communauté internationale qu’elle assume ses
responsabilités afin que le retrait soit entier
et pas un redéploiement, et exhorte la
Communauté internationale à offrir une aide
financière dans le but de développer la bande
de Gaza et la Cisjordanie.
SOURCE
: IPC+WAFA
06-07
Le président Mahmoud
Abbas, souhaite rencontrer Sharon avant le
retrait de la bande de Gaza : "J'ai
dit que le sommet avait été difficile et que
les résultats étaient minces. Mais il y a eu
un accord sur la poursuite des contacts et la
tenue d'une nouvelle réunion avec le Premier
ministre israélien, à l'issue des préparatifs,
qui pourrait donner de meilleurs résultats"
(Reuters)
05-07
#
M. Zahar a affirmé que l'Autorité
palestinienne et le Fatah, le parti au pouvoir,
"jouent avec le feu" en monopolisant
le dossier du retrait israélien sans consulter
les autres mouvements.
"En premier lieu
c'est le Fatah qui est responsable de cette
situation. Nous n'accepterons pas du tout d'être
de simples figurants dans cette affaire et ne
permettrons à personne de cueillir les
dividendes des sacrifices offerts par le Hamas
et le peuple palestinien pour la libération de
notre terre", a-t-il dit.
"Nous parlons d'une
terre libérée grâce à notre sang et non pas
par la négociation. Nous n'avons pas accepté
la présence de l'occupant sur cette terre et
nous ne permettrons pas qu'elle soit distribuée
à ceux qui ne la méritent pas",
(afp- 11h15)
1-2 Les grandes manoeuvres
02-07
# Le
ministre des Affaires civiles aimerais connaître
la position de l'Egypte en ce qui concerne le
passage terminal de Rafah avec l'Egypte,
signalant que le passage terminale devrait être
un passage égypto- palestinien et que l'ANP est
prêt de donner des garanties sécuritaires au côté
israélien.
02-07
Le
ministre des Affaires civiles a insisté sur
l'idée que le retrait est un espoir pour réaliser
la paix dans la région entière et a demandé
la Communauté Internationale de presser Israël
d'appliquer la feuille de route et permettre de
reconstruire les villes et les villages détruits
par les forces de l'occupation israélienne et
revivre l'économie palestinienne.
SOURCE
: IPC+WAFA
1-3
Sur le terrain
L’AP
prête pour le retrait
28-06
Au sein de l’Autorité palestinienne, on
attend avec impatience de voir le Goush Katif,
car les dirigeants de l’AP craignent que le
retrait ne se fasse pas en temps voulu
l’Autorité
palestinienne souhaite la réussite du retrait
israélien, comme préparation à la mise en
œuvre de la Feuille de route, selon les intérêts
du peuple palestinien."
#
Mohamed Dahlan : "Israël n’est
pas sérieux au sujet du retrait de la Bande
de Gaza".
Les résistants
inscrit aux Brigades des Martys d'al-Aksa ont
réclamé leur intégration dans les rangs des
forces palestiniennes de sécurité.
Leur
porte-parole, Abou Wael, qu'ils attendaient désormais
la réponse de l'Autorité palestinienne.
06-07
#
Mahmoud Zahar, :
"Le Hamas "ne permettra à personne
de le désarmer"
"Qui va défendre
le Hamas? Est-ce l'Autorité palestinienne, la
sécurité préventive qui a arrêté nos
membres ou le service des renseignements qui
est en train de collecter des informations sur
le Hamas?",
"Notre réponse
est claire, nous ne permettrons à personne de
nous désarmer et personne n'ira en prison
parce que l'Autorité palestinienne le veut ou
à la suite de pressions israéliennes et américaines
(afp)
1-4
Gouvernement
cherche coalition
30-06
Le Hamas demande la création
d'une commission spéciale chargée de
superviser le transfert de pouvoir dans la
Bande de Gaza.
30-06
Le président Mahmoud
Abbas a rejeté cette demande.
AP
01-07
#
Le président Mahmoud Abbas a invité
le Hamas & le Djihad islamique à
rejoindre le gouvernement palestinien immédiatement
pour préparer un transfert de pouvoir dans le
calme dans la Bande de Gaza après l'évacuation
israélienne
"Nous sommes très
sérieux dans notre appel à un gouvernement
d"union nationale' et nous allons entamer
le dialogue avec nos frères des factions
palestiniennes à cette effet".
"Notre politique, c'est celle d'une seule
autorité, une seule arme, et nous accueillons
tous les partis politiques pour y
participer",
AP
01-07
#
Le Djihad islamique a fait savoir qu'il
rejetait l'invitation, précisant qu'il ne
ferait parti d'aucun gouvernement palestinien
"tant que persistera l'occupation ".
03-07
#
Le mouvement de résistance Hamas a
annoncé par la voix de Moushir Al-Masri.
"Le Hamas a décidé de ne pas participer
à un cabinet d'union nationale, mais le
mouvement insiste pour que soit créé un
comité national unitaire pour superviser le
retrait israélien de Gaza" "Nous
insistons sur la tenue "le plus tôt
possible d'élections législatives".
"Former un
gouvernement d'union à ce stade si tardif ne
servirait à rien", a déclaré Mouchir
al Masri, porte-parole du mouvement, tout en
assurant que celui-ci n'avait pas pris une décision
irréversible.
(afp- 21h50)
Réunion du Comité
central de l'OLP,.
03-07
Le président Mahmoud
Abbas a contesté qu’il pourrait exister des
désaccords parmi les membres du Comité
central d'OLP,.
03-07
Farouk Al-Kadoumi, (secrétaire général du
Comité central) : "Nous avons étudié
le rétablissement de l'Autorité
palestinienne aussitôt que des solutions
seront trouvés aux problèmes qui
pourraient accompagner le retrait israéliende
la bande de Gaza.",
03-07
Le premier ministre
Ahmed Qureï a considéré la réunion du
comité central comme historique et très
important, mentionnant que la réunion a
discuté de la réalité du Fatah, pour tout
ce qui concerne l'OLP et l'importance de
l'unité nationale dans cette phase.
Il a indique que le
comité central du Fatah était d'accord
pour renforcer l'unité nationale, en appréciant
l'accord du Caire ; expliquant qu'un comité
avait été formé dans le but de renforcer
et activer l'Autorité palestinienne.
http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/details.asp?name=5856
03-07
Nabil Sha'ath, un membre du comité central
et son porte-parole a affirmé que les
discussions portait sur la paix juste et
globale dans la région.et que le comité
avait discuté les moyens par lesquels le
peuple palestinien peut transformer le
retrait israélien de Gaza en victoire et
consisterait un bon début pour le retrait
de la Cisjordanie ainsi de Jérusalem.
Sha'ath a insisté sur l'importance de mener
des procédures garantissant la vie démocratique
et que des élections seraient effectuées
qui aboutiraient à une conférence générale
SOURCE
: IPC+WAFA
1-7 Action
contre la politique colonialiste israélienne
(Colonisation & colonies)
03-07
Le Chef négociateur
palestinien, Saeb Erakat a dit que les
palestiniens doivent sérieusement
"penser" aux déclarations du
premier ministre israélien en ce qui concerne
l'expansion coloniale dans la Cisjordanie.
#
Sharon ayant déclaré que''
l'application du plan israélien de séparation
et du retrait israélien de la bande de Gaza
visaient à renforcer des colonies et de
l'expansion coloniale en Cisjordanie ''.
Saeb Erakat ''C'est clair que Sharon vise
par l'application du plan de séparation et
du retrait israélien de la bande de Gaza et
le nord de Cisjordanie, à faire de ce plan
comme une alternative de la feuille de
route,'',
Il a d’autre part affirmé, à la radio
de'' la Voix de Palestine '', que l'ANP est
inquiète de telles déclarations, ajoutant
que les Etats-Unis et l'Union Européen étudier
sérieusement ces déclarations.
'' J'ai croit que Sharon voudrait dire non
pour reprendre les négociations après
l'application de son plan unilatéral , et
donc le Quartet et les Etats-Unis doivent
immédiatement présenter un nouveau plan
dans le but de faire du retrait une partie
de la feuille de route ''
SOURCE :
IPC+WAFA
06-07
Mahmoud Zahar, : "Le Hamas ne
restera pas les bras croisés à Gaza si la
Cisjordanie est attaquée".
"Notre cause nationale ne s'arrête pas
à la Cisjordanie, Gaza ou Jérusalem. Notre
cause au Hamas c'est la Palestine, toute la
Palestine",
(afp- 11h15)
1-8
Politique
extérieure
(Reuters)
–
#
Un peu de géopolitique : la
bande de Gaza.
Adossée à la mer Méditerranée
à l'ouest et à l'Egypte au sud, cette étroite
bande côtière, est de plus en plus isolée
par la colonisation israélienne qui a
coupé le territoire palestinien en 2
Elle est sans débouché
et sans véritable ressource ce qui a pour
conséquence d'aggraver jour après jour
la crise économique.
(L'an dernier, la Banque
mondiale
avait prévenu que la Palestine pourraient
durement pâtir d'une fermeture des frontières
par Israël après son départ de la bande
de Gaza, ou d'une suspension de
l'approvisionnement en eau et en électricité….)
02-07
Palestiniens &
Israéliens conviennent de la nécessité
d'établir une liaison directe pour les
voyageurs et les marchandises destinés à
la Cisjordanie au lendemain, , du retrait
israélien de la bande de Gaza.
Les Palestiniens,
proposent une autoroute enterrée le long
d'une tranchée, un projet à leurs yeux
plus économe, plus rapide à construire et
plus souple.
Cependant, les Israéliens
ne veulent surtout pas d'une liaison
susceptible de porter atteinte à leur
sacro-sainte sécurité. Ils ont proposé
une liaison ferroviaire reliant sans arrêt
Gaza au sud de la Cisjordanie.
Nb : La
construction d'une voie ferrée coûterait
entre 175 et 200 millions de dollars et
prendrait au moins trois ans, …
Les Israéliens
envisagent aussi de construire une ligne
ferroviaire destinée au transport du fret
entre Gaza et le port israélien voisin
d'Ashdod, où serait construit un terminal
spécifique
(avec Ap- Afp)
02-07
Le
ministre de l'Energie et des ressources
naturels , Dr. Azam Al Chawa , a assuré
qu’il avait accord entre l'Autorité
Nationale Palestinienne et l'Egypte, sur
l'utilisation du réseau de gaz trouvé dans
les territoires palestiniens, et le
transport et la vente du gaz palestinien,
trouver dans le champ '' Marina '' ...
le gaz naturel
serait acheminer vers la ville égyptienne
d'Al Aresh pour transformation par les
manufactures ''British '', afin de le
vendre aux payes européens et aux
Etats-Unis.
Le ministre a affirmé, que le gaz naturel
a été découvert à côté de la mer de
Gaza et que la qualité de ce gaz est
parfaite et avait été considéré un des
meilleurs gaz naturel du monde, notamment
parce que le pourcentage de Méthane est
99.4 % et ne contenait pas de soufre.
Le ministre a ajouté que l'ANP avait donné
en 1999 à la manufacture de '' British ''
le droit de la prérogative pour 20 ans,
expliquant que cette prérogative donnait
encore les droits des revenus de gaz, 30 %
de la manufacture de (CCC ) ,60 % de la
manufacture de ''British '', 10 % de la
manufacture de la Coffre de l'Exportation
Palestinienne.
Le ministre a déclaré que dans les
semaines prochaines, l'ANP devrait signer
un autre accord avec l'Egypte pour transférer
le gaz par gazoduc dans le but de fournir
le générateur de Gaza en gaz à la place
du carburant qui est très cher.
SOURCE
: IPC
Sommet de
l'Union Africaine
04-07
Le
présidentMahmoud Abbas a déclaré que le
temps est arrivé d’en finir d’un
demi-siècle d’injustice vis-à-vis du
peuple palestinien
Abbas a affirmé qu'il était inacceptable
de continuer à utiliser la politique de
double standard à l'égard des résolutions
internationales, en demandant la formation
d'un haut comité africaine afin de faire
avancer le processus de paix et implémenter
le processus de paix la " Feuille de
route ".
Le président Abbas a souligné que le
peuple palestinien avait choisi le chemin
de la négociation et de la paix afin
d'avoir sa liberté et indépendance
nationale, mais que le gouvernement israélien
continuait à construire des colonies et
le Mur d'Apartheid, exproprier de la
terre, afin de changer le caractère de la
ville de Jérusalem.
http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/details.asp?name=5894
1-9 Diplomatie
02-07
Le conseiller à
la sécurité national Jibril Rajoub a
laissé entendre qu'après l'évacuation
israélienne de la Bande de Gaza, prévue
à la mi-août, des dirigeants de
factions palestiniennes comme Khaled
Mashaal pour le Hamas, Ahmed Jibril pour
le Front populaire de libération de la
Palestine-Commandement général (FPLP-CG)
et Nayef Hawathmeh, chef du Front démocratique
de libération de la Palestine (FDLP)
pourraient regagner le territoire
palestien.
AP
2
Politique Israélienne
2-2
Des Canons ... pas du beurre
Désobéissance : les
soldats s’organisent
27-06
En Israël on les appelle les "sarbanim",
les "récaciltrants" qui refusent
d’obéir aux ordres de Tsahal. 25 soldats,
qui ont décidé qu’ils ne prendraient pas
part à l’évacuation des habitants des
localités juives de la bande de Gaza et de
Samarie, ont pris d’ores et déjà les
services d’un avocat.
Tous sont passibles du tribunal militaire et
ont besoin de conseils juridiques pour
organiser leur défense. Le gouvernement et
l’état-major de Tsahal ont fait savoir
qu’ils ne montreraient aucune clémence
avec les "désobéissants".(...)
Un soldat de l'armée
de l'Air déchu
27-06
Un soldat de l'Armée de l'Air, qui avait
indiqué à ses supérieurs qu'il ne
pourrait pas participer au démantèlement,
a été limogé de l'armée. Cette affaire
fait suite à d'autres renvois qui ont eu
lieu dans la Marine, la branche Technologie
et Logistique et l'unité de Golani. Ces
affaires ont été rapidement ''enterrées''
par l'armée, qui craint l'émergence d'un
courant beaucoup plus conséquent
d'insubordination.
28-06
Le caporal Avi
Bieber qui avait refusé de participer
le week-end du 25-6 à la destruction
par l'armée, de bâtiments abandonnés
dans la colonie juive de Gush Katif a été
mis aux arrêts pour 56 jours.
Reuters
2-3 Sur le terrain
06-07
Dans un communiqué
publié à l'issue d'une réunion dans la
nuit, le Conseil des implantations juives de
Cisjordanie et Gaza, la principale
organisation de colons, a convié ses
sympathisants à participer massivement, à
partir du 18 juillet à 16h00 à des marches
vers le Goush Katif,
(afp)
06-07
M. Peres affirme
"En planifiant des marches massives
vers le Goush Katif "les colons
dressent le peuple contre eux".
"Ils vivent dans la bande de Gaza comme
dans un ghetto, et il n'y a aucune raison de
les y maintenir et de continuer à gaspiller
des dizaines de milliards de dollars dans la
colonisation
(afp)
2-4 Les grandes manœuvres…
Tsahal
détruit des maisons dans le Goush Katif
26-06
L’armée a lancé dimanche après-midi une
opération dans le Goush Katif au cours de
laquelle des bulldozers ont détruit dix
maisons désaffectées, datant de
l’occupation égyptienne, se trouvant près
de la localité de Shirat Hayam, non loin de
Nevé Dekalim. L’objectif de cette
intervention ; empêcher l’installation de
nouvelles familles juives dans ces habitations
qui devaient être restaurées prochainement.
(...).
colonie
illégale juive de Shirat Hayam
(Bande de Gaza) –
Une cinquantaine de
soldats se sont heurtés à un groupe de
dizaines de jeunes colons au cours d'une opération
qui visait à évacuer ces jeunes colons d'un
poste avancé qu'ils ont installé dans une
maison palestinienne abandonnée près de leur
colonie de peuplement.
On si ces incidents ont
fait des blessés….
29-06
La police israélienne
s'est heurtée à des extrémistes de droite
dont le "Foyer national" qui
tentaient de bloquer les principales routes
pour protester contre le plan israélien de
retrait unilatéral de Gaza Les affrontements
ont eu lieu dans la bande de Gaza et sur le
territoire israélien. La police qui avait
mobilisé quelque 6.000 hommes, a arrêté pas
moins de 169 manifestants.
AP
29-06
Des militaires israéliens
ont tiré des coups de sommation pour évacuer
des militants d'extrême droite barricadés
dans une maison
vide appartenant à des Palestiniens, située à
la sortie de la colonie
Ces ultras retranchés ont finalement été délogés
en début de soirée, a indiqué une
porte-parole de l'armée.
Les forces de sécurité ont également délogé
les squatters ultra-nationalistes, qui s'étaient
installés dans une maison palestinienne des
environs.
AP
30-06
Une dizaine de bus
transportant soldats et policiers en tenue
anti-émeutes ont investi le Palm Beach Hotel
de Gaza, où 150 extrémistes juifs, étaient
retranchés derrière des barbelés depuis des
semaines. Les manifestants ont été évacués,
certains quittant les lieux d'eux mêmes et
d'autres se laissant transporter, mais
personne n'a résisté violemment.
La plupart de ces extrémistes
venaient des implantations "dures"
de Cisjordanie, certains appartenant même au
Kach, (le mouvement raciste).
30-06
L'armée israélienne a
décrété "Une limitation temporaire
d'entrée dans la bande de Gaza a été imposée
à la suite des incidents qui ont eu lieu au
cours des dernières 24 heures", a déclaré
la porte-parole, en référence aux violences
de colons extrémistes.
L'ordre, signé par le
commandant de la région sud de l'armée israélienne,
le général Dan Harel, signifie que seuls les
habitants des colonies de la bande de Gaza,
les travailleurs employés dans des secteurs
vitaux et les journalistes y seront admis.
(afp- 11h10)
01-07
Entretien
avec le quotidien "Haaretz",
Sharon a réaffirmé que
son plan de retrait serait "appliqué
selon le calendrier approuvé, dans sept
semaines à compter d'aujourd'hui".
"Nous ne laisserons personne lever la
main contre un soldat israélien ou un
officier de police
AP
01-07
Vingt-quatre heures après
avoir a décrété le territoire "zone
militaire fermée", l'armée israélienne
a levé vendredi l'ordre limitant l'accès à
la Bande de Gaza.
Toutefois.. , Israël a
lancé un nouvel ordre limitant le transfert
de matériel .
Colonie illégale de
Morag ( Bande de Gaza )
04-07
L'armée israélienne
aurait commencé à démonter les préfabriqués
qui abritaient ses soldats dans la colonie, en
prélude à l'évacuation de cette zone côtière,
ont rapporté des témoins et l'armée israélienne.
Selon Tsahal, cette évacuation
de matériel non indispensable est destinée
à préparer l'évacuation de l'ensemble des
colonies
AP
Soutien au
plan de retrait
01-07
#
A) Enquête réalisée par l'institut
de sondage Dahaf
62% des Israéliens sont
aujourd'hui favorables à ce retrait ( 53% au
début du mois de juin) .
Cette hausse est
largement due à ces violences, affirme Dahaf.
AP
b) sondage du quotidien
Maariv
54% des Israéliens y
sont favorables,
34% contre et
12% sont indécis ou
sans opinion.
(afp)
c) sondage du Yedioth
Ahronoth,
62% des Israéliens
soutiennent ce retrait,
(alors que cette adhésion
- qui avait atteint 75% lors de l'annonce du
plan - était retombée à 53% il y a trois
semaines, voire à 48% d'après une autre étude,
31% contre
2-5 Gouvernement
cherche coalition désespérément
03-07
#
Le gouvernement a voté à une forte
majorité contre le report d'au moins trois
mois du retrait de la bande de Gaza
La proposition émanait
d'un ministre membre du Likoud, parti de
Sharon.
Dix-huit ministres ont
voté contre le report, tandis que trois
ministres, dont celui des Finances Benjamin
Netanyahu se sont prononcés en faveur d'une
proposition du ministre de l'Agriculture,
Israël Katz de retarder l'évacuation de la
bande de Gaza.
(ats -12:42)
2-6 Pays
corrompu cherche …
Un proche d'Ariel
Sharon à la tête de l'Office national de
radiodiffusion
30-06
Le Premier ministre Ariel Sharon continue de
placer ses pions sur l'échiquier des
institutions de l'Etat. Après avoir réussi
à faire élire Zeev Bielsky à la tête de
l'Agence juive, c'est à présent au tour d'Eli
Landau, proche du chef du gouvernement et de
son suppléant Ehoud Olmert, d'être
pressenti pour le poste de directeur de
l'Office national de radiodiffusion.
2-8
Social (à l'israelienne)
Des canons…pas de beurre
29-06
Seuls
25% des patients en soins intensifs bénéficient
d’un lit
L’union des médecins urgentistes et la
branche médicale de la Histadrout réclament
plus de moyens de la part du ministère de
la Santé. En effet, seuls 25% des patients
hospitalisés en soins intensifs bénéficient
d’un lit dans l’unité adéquate. Selon
les médecins, les lits disponibles en soins
intensifs représentent 1.54% des capacités
totales, ce qui constitue un des taux les
plus bas du monde occidental.
9 Mur de la Honte
Dans un avis rendu
en juillet 2004, la Cour internationale de
justice de La Haye (CIJ) a jugé illégale
la construction de ce mur et a exigé son
démantèlement, tout comme l'a fait
ensuite l'Assemblée générale de l'Onu.
Israël n'a
cependant pas tenu compte de ces
exigences, et entend achever la réalisation
du mur de la honte
06-07
#
Le ministre de la Défense Shaoul
Mofaz a ordonné d'accélérer les travaux
du mur de la honte dans les semaines à
venir, en particulier dans la région de Jérusalem.
(afp)
06-07
Boïm
(vice-ministre de la Défense,) "Le
mur qui s'étirera du nord de la
Cisjordanie jusqu'au sud de Hébron sera
opérationnelle d'ici le mois de décembre",
"Il y a encore des segments où il
y a des retards, mais des solutions
seront apportées, et le rythme de
construction est rapide"
06-07
M. Mofaz a proposé
la modification du tracé d'un des
segments du mur de la honte, celui qui
entoure la colonie juive d'Ariel, située
profondément en territoire palestinien
dans le nord de la Cisjordanie,
Cette modification
vise, à laisser sous contrôle
palestinien plusieurs villages
palestiniens qui se retrouveront selon
l'actuel tracé dans la partie qui sera
sous contrôle israélien après l'édification
de la barrière, a précisé la radio.
Les changements
proposés par M. Mofaz doivent être débattus
par le gouvernement….
AP
2-10 Politique colonialiste israélienne
(Colonisation & colonies)
26-06
#
Israël a décidé de retarder le
transfert de la ville de Kalkilia, qui
devait être confiée cette semaine aux
forces palestiniennes conformément aux
arrangements conclus lors de la
rencontre entre le Premier ministre
Ariel Sharon et le chef de l’AP Abou
Mazen.
Le
gouvernement entérine le projet Nitsanim
26-06
Le gouvernement a entériné dimanche
matin, durant le conseil des ministres,
le projet Nitsanim: en cas de réalisation
du retrait, les habitants du Goush Katif
pourraient s'installer dans la région
des dunes de Nitsan et au nord
d'Ashkelon. (...) Le projet Nitsanim
devrait comprendre les dunes de Nitsan
ainsi que le nord de la ville
d'Ashkelon.
Le gouvernement a mis sous condition
qu'un minimum de 200 familles accepte
d'y être transféré.
Retrait de Gaza:
Construction d'immenses campings
militaires
27-07
Les préparations au Plan d'expulsion du
Goush Katif s'accélèrent. Tsahal est
actuellement en train de construire deux
camping militaires géants aux alentours
de la bande de Gaza. Selon le site Ynet,
qui publie un rapport détaillé de l'état
des travaux, ces immenses complexes
provisoires pourront abriter chacun plus
de 7000 soldats (...)
kibboutz Yad
Hannah
29-06
Les habitants de la localité de Homesh
dans le nord de la Samarie, appelée au
démantèlement, seront relogés dans le
kibboutz Yad Hannah, en vertu d'un
accord qui a été conclu avec les
membres du kibboutz. Yad Hannah est le
dernier kibboutz communiste du pays.
05-07
#
Le quotidien israélien de Ha'aretz a
rapporté que les forces israéliennes ont
pris possession de plus de 2 000 dunums de
la terre agricole au nord de la
Cisjordanie.
Le journal a ajouté
que la terre serait utilisée pour
construire un grand camp militaire dans
lequel logerait des soldats responsables
de l'évacuation des quatre colonies
dans le cadre du plan de dégagement.
Haaretz.
05-07
Et en effet, depuis quelques semaines,
l'administration israélienne civile a
distribué au moins 16 ordres
expropriations aux citoyens du village
de Burka, Sebastia, et Bazariyeh
La mairie de Burka, Mamoun Qaid a déclaré :
ces terres sont les plus fertiles terres
au nord de la Cisjordanie et nous
ferions de notre mieux pour les garder
http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/details.asp?name=5914
05-07
Les autorités
israéliennes ont rasé huit maisons
palestiniennes et une station service
dans Jérusalem-Est,( zone annexée en
1967 par Israël. Ps : Cette opération
n'a jamais été reconnue par l'Onu. )
dans une zone où doivent être aménagés
des espaces verts
(Reuters) –
06-07
"Désengagement"
#
Shaul Mofaz (ministre de la Défense
) "Environ 41.000 soldats, hommes
et femmes et 3.800 policiers"
seront déployés"
" Les soldats
seront positionnés en cercles, six au
total. Les policiers seront majoritaires
dans le premier cercle, intérieur,
tandis que soldats et policiers
composeront le dernier, le plus situé
à l'extérieur"
Dix-sept
bataillons de réservistes remplaceront
les conscrits. Près de 4.000 policiers
participeront directement aux opérations
de retrait, tandis que des effectifs
supplémentaires sont prévus pour gérer
les cas de désobéissance civile par
les opposants au retrait.
AP
2-12 Prisons & tortures
04-07
#
Un Comité parlementaire israélien
a confirmé, après la visite de la prison
de Majedo, que des exemplaires du Coran
avaient effectivement été déchirés par
des geôliers pendant une opération de
fouilles le 7 juin 2005.
Le comité parlementaire a assumé que cet
incident était un cas exceptionnel qui
devrait être examiné pour en tirer les
conclusions.
http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/
03-07
#
Des détenus palestiniens en Israël
ont décidé de commencer une grève de la
faim en solidarité avec 14 prisonniers
enfermés en isolement dans les prisons
Ohaly Qidar, Eshel et Asqalam .
La Société des
Prisons palestiniens, (SPP), a déclaré
dans un communiqué de presse, que les 14
détenus avaient été renfermés en
isolement depuis plus de 4 ans. Cette
punition est considérée comme illégale
par la loi internationale.
Les détenus sont:
Prison
Qhalhy Qidar à Beir Sheva :
1. Jamal Abou al-Haija
2. Abdullah Barghouti
3. Ahmad Shukri
4. Ya'coub Hamad
5. Nizar Ramadan
Prison d'Eshel à Beir
Sheva
1. Hassan Salama
2. Ahmad al-Moghrabi
3. Mazin Malsa
4. Mahmoud Issa
5. Mohammad Ahmad Saleh
6. Hani Jaber
Prison d'Asqalan :
1. Mousa Doudin
2. Mohammad Jaber Abdo
3.
Mo'taz Hijazi
Le communiqué de SPP a rapporté que les détenus
avaient appelé les organisations
palestiniennes et les instituts de
travailler au niveau local et international
afin de mettre fin aussitôt que possible
leur tragédie.
De plus, les détenus ont souligné que les
factions palestiniennes ne pouvaient pas être
engagées dans une trêve alors que les
prisonniers palestiniens restent encore
enfermés dans les prisons israélienes,
affrontant quotidiennement de l'humiliation
par des geôliers israéliens.
" La détention solitaire est la mort
au ralenti, elle provoque des effets négatifs
à la santé physique et physiologie des détenus,
alors qu'ils sont placés dans des cellules
petites, humides et pleines d'insectes et
sont les sujets des violations et insultes
quotidiennement ",
selon SPP.
3 Politique internationale
des territoires occupés
3-3 Pays Arabes
& voisins
#
Accord Egypto-israélien sur le
déploiement de garde-frontières égyptiens
sur les 14 km de long à la frontière, le
long d'un couloir surnommé
"Philadelphie"
04-07
Sharon. :
"Nous sommes très proches d'un accord
qui devrait être signé d'ici dix jours à
deux semaines et qui prévoit le déploiement
de 750 garde-frontières égyptiens à la
frontière", a affirmé un responsable à
la présidence du Conseil qui a requis
l'anonymat.
Omar Souleimane (général),
"Il reste les derniers détails à régler".
"Il s'agit d'un protocole militaire qui
devrait être signé entre officiers supérieurs
de deux pays et qui ne remettra pas en cause
les clauses du traité de paix conclu entre
les deux pays prévoyant notamment la démilitarisation
du Sinaï égyptien
Cependant …
Le président de la
commission de la Défense et des Affaires étrangères
Steinitz a dénoncé le déploiement d'une
force égyptienne, qui serait équipée
notamment de véhicules blindés et mieux armée
que les policiers actuellement déployés à
la frontière. "Il s'agit d'une remise en
cause de la démilitarisation du Sinaï égyptien
qui représente le principal succès de
l'accord de paix que nous avons signé"
en 1979, affirmé M. Steinitz à la radio
militaire.
WAFA
...
3-6 Usa
30-06
#
Le Congrès américain a entériné
l’aide annuelle accordée par les
Etats-Unis à Israël. Elle a été approuvée
par 393 voix contre 32 qui se sont opposées.
Israël obtiendra une assistance d’un
montant de 2,52 milliards de dollars,
comprenant 2,28 milliards de dollars
d’aide militaire et 240 millions de
dollars d’assistance civile.
Bush & Sommet du G8
02-07
# Bush
a annoncé que le "conflit
palestinien" sera à l'ordre du jour.
"Nous allons également
parler du conflit palestinien. Il est possible
que les pays du G8, puissent aider les
Palestiniens"
(afp- 18h52)
02-07
Interrogé sur l'aide au
développement allouée par les Usa, ( 0,16%
du Produit intérieur brut ) contre 0,87% pour
la Norvège, Bush s’est rappelé que son
pays dispose d'un "système de taxation
qui encourage les personnes privées à
donner"…
"C'est pourquoi je
rappellerai à nos amis du G8 que l'aide aux
pays en voie de développement est plus que
des dons gouvernementaux. C'est cela, mais
c'est aussi des contributions généreuses de
personnes privées…",
(afp- 18h52)
Au sujet des nombreuses
manifestations anti-Bush et anti-guerre en
Irak annoncées à Copenhague lors de sa
venue, le chef de la Maison Blanche a affirmé:
"Cela va parfaitement. C'est l'avantage
de se rendre dans une société libre (...).
Je m'attends à ce que les gens expriment leur
opinion".
(afp- 18h52)
4 Territoire
palestinien occupé :
4-1
Décompte des
pertes humaines (Depuis
le début de l'Intifada le 25
septembre 2000 )
2-1
Palestine
:
Civils &
résistants tués
: 4.066
dont :
658
de
moins
de
21
ans
Internationaux soutenant
la
Palestines
: 118
(chiffre
tout
a
fait
minimal)
Palestiniens
blessés
par
les
forces
israéliennes
et
les
colons
: 44.847
(balles
réelles
ou
caoutchoutées,
gaz
lacrymogène,
autres
moyens)
Arrêtés
: : 40.385
En
prison
: :+/-
8.200
Pacifistes
en
prison
ou
arrêtés
: +
89
Autres
actes
Journalistes tués
:
9
Nombre
de
maisons
palestiniennes
détruites
ou
partielemnt
démolies
:
66.259
2-2
Occupants:
Israéliens tués
:
1.052
( 327
militaires/policiers)
Israeliens blessés
:
5.781
( 1192
militaires/policiers)
Chiffres
tenu
à
jour
par
ML
(suivant
un
décompte
gouvernemental
palestinien&
Ap,
Afp (pour
la
Palestine&
Afp
pour
Israël)
|
4-2 Détails
par région
Cisjordanie
Bethléem.
Camp
de réfugiés d'Aida, (nord de
Bethléem)
30-06
02-07
Jérusalem.
03-07
Un policier israélien a
succombé à ses blessures après être tombé
quelques heures plus tôt alors qu'il
poursuivait des Palestiniens
qui jetaient des pierres lors d'une des régulière
manifestations contre la construction du mur de
la honte, près de Jérusalem, selon la police.
AP
Hébron
(sud de la Cisjordanie)
Mohammad Hussein Ashour, retournait chez lui
lors que les soldats israéliens l'ont arêté
& maltraité à un check point
Ashour a été
transporté à l'hôpital gouvernemental d’Hébron
30-06
Deux maisons dans
lesquelles vivaient 15 personnes ont été rasées
à Hébron par des bulldozers de l'armée, selon
les témoins.
(afp- 12h31)
Al-Deirat,
(sud-ouest de Hébron)
30-06
Trois maisons, qui
abritaient 24 personnes, ont été détruites
par des bulldozers dans le village, non loin de
la colonie juive de Karmel.
Les familles affirment
n'avoir reçu les ordres de destruction que
mercredi.
(afp- 12h31)
village d'Al
Manzal à l'est de Yatta
02-07
Sadi Al Harini , Monzar
Al Harini , et un pacifiste israélien de paix
ont été blessés par les tirs des soldats
israéliens qui ont attaqué une manifestation
anti-mur dans le village
Les forces de l'occupation ont imposé une clôture
militaire autour la région et ont ouvert le feu
contre les habitants, les empêchés d'arriver
à leur terres où des bulldozers israéliens se
trouvaient.
http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/details.asp?name=5815
village de Dora
(Hébron)
03-07
Les Foi ont blessé
Nabil Abu Zanid , après que les soldats
ont envahi le village et procédé à des
fouilles de manière provocante.
SOURCE
: IPC+WAFA
Ramallah
01-07
9 manifestants palestiniens
et israéliens ainsi qu'un soldat israélien
ont été blessés près de Ramallah lors
d'affrontements qui ont eu lieu pendant une
manifestation contre la barrière de la honte,
selon des sources militaires.
Village de Bil'in à
l'ouest de Ramallah
02-07
Les soldats israéliens ont attaqué la
manifestation pacifique contre la construction
du mur de séparation (4eme mois de manif)
Les
soldats ont ouvert le feu et ont utilisé les
bombes lacrymogènes et à commotion contre les
manifestants
Selon le correspondant,
les soldats de l'occupation ont attaqué les
manifestants blessant 14 citoyens, dont
trois pacifistes israéliens de paix et arrêté
4 d'autres et les ont conduit vers une
destination inconnue.
Naplouse.
29-06.
Une cellule du martyr Massoud Ayyad aux Brigades
des Martyrs d'Al-Aqsa". a annoncé avoir
abattu deux soldats israéliens qui s'étaient
égarés à Naplouse lors d'une incursion
dans la ville
(suivant un appel téléphonique
anonyme)
Afp.- 14h28 &
Reuters)
Rappel : Massoud Ayyad est un chef des
Brigades assassiné par Israël à Gaza au début
de l'Intifada.
village Masha
03-07
Selon le correspondant de WAFA, un groupe de
colons extrémistes de la colonie illégale
d'Al Kan', ont attaqué maison de Hani Amar,
sous la protection de l'armée israélienne
causant la panique parmi ces enfants et des
graves dégâts a la demeure.
La maison est devenue une prison entourée par
des murs et des fils de fer barbelés de
quatre côtés.
Camp de réfugiés de Balata
(Naplouse) )
06-07
Khaled Mousseimi, a été
tué d'une balle à la poitrine lors d'un
accrochage avec des soldats accompagnant des
colons selon des sources sécuritaires
palestiniennes et des témoins.
Un autre homme a été
blessé dans l'accrochage
(afp)
Bande de Gaza
29-06
L'armée israélienne a
imposé une interdiction temporaire d'entrée
dans la bande de Gaza "à la suite des
incidents des dernières 24 heures", a déclaré
la porte-parole de l'armée en référence aux
violences de colons extrémistes.
(L'ordre signifie que
seuls les habitants des 21 colonies de la bande
de Gaza, les travailleurs employés dans des
secteurs vitaux et les journalistes y seront
admis.)
Afp.
Beit
Hanoun,( nord de la bande de Gaza)
30-06
L'armée israélienne a
annoncé avoir lancé hier soir une attaque aérienne
contre ce qu'elle a présenté comme un
arsenal palestinien. a indiqué un
porte-parole militaire à l'AFP.
Les résidents ont affirmé que le missile a
frappé une station du pompage de l'eau
Khan
Younés(sud
de la bande de Gaza)
29-06
Tirs de plusieurs obus
de mortier contre des colonies juives de la région
blessant légèrement un ouvrier thaïlandais,
selon une source militaire.
29-06
L'armée israélienne a
tiré à l'arme automatique vers des jeunes,
blessant Mohammed Khreis, et Dia' Abou Hatah deux
enfants de 5 et 12 ans, selon une source médicale.
Khan Younés, au sud de
la bande de Gaza,
Al
Mawasi, (près de Khan Younés)
30-06
Les colons israéliens ont continué leur
agression contre les citoyens de la région
d'Al Mawasi, en blessant cinq citoyens,
qui avaient été enfermés dans leurs
maisons.
AP
Colonies illégales
Morag
02-07
Des militaires israéliens ont tiré un obus
de char contre Mohmed Al Najar
,
dans la nuit de vendredi à samedi.
Selon une source militaire israélienne, il
tentait de poser une bombe près de la clôture
entourant la colonie ...
Bilan : Mohmed Al Najar est grièvement
blessé par les éclats d'obus
(ats
00:40 & wafa)
Quartier
dMaouassi, situé
prés des colonies illégales du Goush Katif,
03-07
Selon des sources israéliennes, trois jours
après la publication des photos de torture et
de lapidation de l'adolescent par des colons
extrémistes dans la région d'Al Maouassi ,
la police israélienne a confessé que les
accusés n'ont toujours pas été arrêtés...Les
accusés de la colonie illégale de ''Tal Yam
''ont été photographié a lors qu'ils
frappait Halal Majadyda , 16 ans, d'Al
Maouassi ( bande de Gaza). Il a été sauvé
par un journaliste d'Yediot Aharonot avec
l'aide de l'armée.
Quatre autres Palestiniens ont également
été blessés.
Selon des sources médicales, Halal est
actuellement dans un état critique
SOURCE :
IPC+arabs48
Un porte-parole militaire
israélien à fait état de deux Palestiniens armés
"touchés" par des tirs de soldats alors
qu'ils tentaient de s'infiltrer à Morag.
Bilan : 1 tué &
1 blessé
(afp)
Deir el-Balah
05-07
Un Arabe israélien serait
venu tenter de convaincre des habitants
palestiniens de Deir el-Balah de signer des
documents de ventes de terrains…
L’homme a percuté onze
Palestiniens, des villageois et des policiers en
tentant de s'enfuir avec sa voiture après avoir
été pris à partie…,
Bilan : 11 blessés
(afp- 22h50
6 Les brèves
6-1 Point de vue
de Dahlan : Nous considérons tout retrait
israélien une victoire pour les palestiniens
29-06
Mohamad Dahla, le ministre des Affaires
civiles, qui est aussi chargé du portefeuille de la
retraite israélienne, a déclaré que le côté
palestinien traiterait toute retraite israélienne
de n'importe quelle partie de la terre palestinienne
comme une victoire de la volonté des palestiniens
...
Dahlan
qui parlait aux journalistes dans la ville de Gaza
de la coordination de la retraite avec le côté
israélien, a affirmé que la coordination se
concentrait sur trois question : le terminal de
Rafah, le passage en sécurité en Gaza et la
Cisjordanie, l'aéroport et le port de Gaza.
L'officiel palestinien a ajouté que la
coordination était aussi établie aussi pour les
actifs dans les colonies israéliennes, qui
devraient être évacuées, alors qu'un autre
point de la coordination était le statut légal
de la bande de Gaza et le nord de la Cisjordanie
après le retrait.
Il a confirmé que la partie israélienne
continuait à essayer de gagner du temps dans le
processus de coordination, en soulignant que
l'Autorité palestinienne avait demandé des
informations complètes de la part israélienne
sur les actifs des colonies, mais jusqu'à ce
moment dans une réponse.
En principe, Israël évacuera les passages, mais
des détails sur ces opérations n'ont été
encore discutés. Le passage de Karni travaillera
encore, mais avec des technologies avancées,
qu'Israël y veut apportées.
Il a mentionné qu'Israël n'était pas intéressé
d'avoir une liaison entre la bande de Gaza et la
Cisjordanie,
disant
qu'il préférait la situation actuelle de
rester comme ça après le retrait israélien.
'' Le gouvernement israélien n'a pas compris
l'issue de l'aéroport international de Gaza et
il ne voudrait pas que nous l'utilise ou même
fixer après leur retrait prévoit ''.
En ce qui concerne les opérations de
contrebande à travers les frontières égyptiennes
, Dahlan a affirmé que la troisième partie
devrait être impliquée à cette issue ,
ajoutant que la seule condition des palestiniens
était de nettoyer les frontières de la présence
des soldats israéliens.
Le ministre a dit que l'ANP avait offrit à
toutes les factions palestiniennes de participer
dans la coordination du retrait israélien.
'' Ces factions n'ont pas donné déjà des réponses,
elles n'ont pas une décision de participer
d'arranger la coordination en ce qui concerne le
retrait israélien de la bande de Gaza et le
nord de Cisjordanie'', a-t-il assuré, ajoutant
que c'est une chance pour tout le monde.
Dahlan a répété l'appel du premier ministre
palestinien qui avait lancé un appel aux
factions palestiniennes afin de participer au
gouvernement d'une unité nationale.
http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/details.asp?name=5780
7-1
Point de vue de Doron Rosenblum : Lassitude,
nous t’avons rencontrée, sans mots.
Le pays est tout entier
rempli du " désengagement ". Celui-ci
domine l’horizon de notre vie comme une chaîne
de montagnes dont on ne peut savoir ce qui se
trouve de l’autre côté mais dont on ne peut
pas ne pas évoquer la présence si l’on veut décrire
notre vie. Le " désengagement " est,
chaque jour, le premier titre des bulletins
d’information et il remplit chaque week-end des
journaux entiers ; le " désengagement "
est rapporté par le menu et dans l’alarme comme
si c’était la chronique brûlante de la veille
– au point qu’on en oublie presque un point de
détail : c’est qu’il n’a pas encore eu
lieu.
Ce détail tout à fait
marginal – que le désengagement est une affaire
pendante, un événement encore à venir – est
quasiment englouti. Fatigués de le voir toujours
situé dans le futur, nous avons décidé que c’était
déjà un fait réel, accompagné d’événements
bouleversants même s’ils relèvent de la
rubrique ‘horoscope’. Le " désengagement
" est ainsi devenu le plus grand et le plus
retentissant pré-évenement de l’histoire du
pays : des chansons ont déjà été écrites sur
ce sujet, des enquêtes historiques ont déjà été
menées, au moins deux livres, rétroactifs et a
priori, ont déjà été publiés à ce propos. Et
qui n’est pas venu ? Le désengagement.
Mais il viendra ; pourquoi
être mesquin face à un si grand événement à
l’ombre duquel tout se réduit et s’annule :
l’économie, le social, le politique lui-même,
pour ne rien dire de la politique étrangère et
des rapports avec les Palestiniens – qu’est-ce
qui y échappe ? " L’aéroport de Dahaniyeh
sera-t-il ouvert ? ", demande Condoleeza Rice.
Et nous lui répondons, d’un air plein
d’importance, que " nous en discuterons
seulement après le désengagement ". Quand
Amos Yaron quittera-t-il ses fonctions ? "
Après le désengagement ". Et les primaires
du parti travailliste ? Elles seront, semble-t-il,
repoussées " jusqu’après le désengagement
", évidemment. Même chose pour la prise en
main de la corruption, la lutte contre les
accidents de la route, les plates-formes électorales,
les réparations à l’infrastructure routière
et tout le reste. Il se peut que même le désengagement
soit repoussé jusqu’après le désengagement.
Au fondement de l’auto-négation,
auto-abolition de la politique israélienne à
l’ombre du désengagement, il y a deux axiomes
apparemment inébranlables : le premier, c’est
qu’il s’agit d’un événement fondateur,
crucial, quasiment apocalyptique, comparable en
importance à la création de l’Etat, si pas à
l’expulsion d’Espagne et même au génocide
(au moins aux yeux des colons). Le second axiome
énonce que seule une figure mythologique comme
Ariel Sharon – mi-Hercules, mi-Colosse – est
capable de porter sur ses épaules cet immense
fardeau appelé désengagement.
Mais, malgré toute
l’importance du précédent que constitue l’évacuation
de colonies absurdes plantées au cœur d’une
population hostile, le " plan de désengagement
" est-il aussi révolutionnaire, "
fondateur ", à en retourner les montagnes,
que ce qu’on en fait ? N’avons-nous vraiment
pas connu de retraits plus profonds que celui-là
? – d’autant que le désengagement ne
s’accompagne d’aucune vision ni d’aucun
message au-delà d’une tactique de repli. Le désengagement
n’aurait pas pris un volume pareil, ni rempli
notre existence au-delà de toute mesure s’il
n’était né comme l’option par défaut de
l’auto-usure, l’aridité idéologique, ainsi
que de la fatigue et du désespoir de tout autre
projet politique. Autrement dit, nous avons là
une illusion d’optique : le plan de désengagement
n’est pas si important ni si grandiose que
l’espace politique idéologique qui l’entoure
est aride et vide.
Quant à Sharon –
apparemment le seul homme vivant capable de
charger ce fardeau-là sur ses épaules – il se
pourrait que lui aussi bénéficie d’un crédit
un peu exagéré, malgré toute sa ruse et son ingéniosité.
Peut-être avons-nous ici aussi devant nous une
espèce d’illusion d’optique : Sharon ne paraît
un géant que par le nanisme de tous les autres.
Ceux-ci – dans tous les partis fatigués et décolorés
– essaient d’apparaître comme des opposants
pleins d’ardeur au " plan de désengagement
", ou comme des supporters dotés de tel ou
tel degré d’enthousiasme ; mais même ceux
d’entre eux qui semblent les plus passionnés
– depuis les divinités déclinantes du parti
travailliste jusqu’à Benjamin Netanyahou et
Limor Livnat – ont l’air quelque peu fatigués,
las, comme quelqu'un qui a perdu le goût même de
la politique. On dirait qu’à l’exception des
deux aînés, Sharon et Shimon Peres (et en dehors
des éclairs de bizarrerie et de folie d’Ehoud
Barak), personne parmi les politiques n’a
aujourd’hui quoi que ce soit à proposer ; et il
ne se manifeste à l’évidence, chez eux, nulle
envie de concrétiser ce rien qu’ils proposent.
Que la naissance du désengagement
ait eu lieu dans l’improvisation avec pour but
de faire face à des accusations criminelles ou
qu’il soit destiné à " placer le
processus diplomatique dans le formol " ou à
" arranger l’occupation autrement "
(comme le plaident des livres entiers de théologie
qui ont déjà réussi à être filés autour de
cet événement à venir), une chose est claire :
il n’est pas né dans l’audace et l’héroïsme,
ni dans l’éclat aveuglant d’une trouvaille de
génie. Le désengagement a surgi d’une profonde
lassitude : lassitude du système politique qui a
perdu ses justifications idéologiques à gauche
comme à droite ; lassitude peut-être aussi de
Sharon à son propre sharonisme.
Quid du lendemain du désengagement
? Qui aura la force de continuer ? Peut-être
l’idée sera-t-elle bonne, alors, d’envisager
de vendre la politique elle-même à Haïm Saban,
ou à tout autre investisseur privé. Comme ça au
moins, nos affaires seront menées par des gens
motivés, orientés vers un profit quelconque.
Doron Rosenblum
Haaretz, 24 juin 2005
Version anglaise :
[Traduction de l'hébreu
: Michel Ghys]
7-2 Dossier : A l'occasion de la journée
mondiale de solidarité avec les victimes de la
torture
par
Abdel Nasser Awni Ferwana, ancien prisonnier et
directeur du département des statistiques au
ministère des affaires des prisonniers et libérés
Entre l'arrestation et la détention,
des milliers d'histoires. La torture a également
ses histoires et ses moments douloureux. A chaque
souvenir, la souffrance s'intensifie, et nous
ressentons le désir de vengeance, à cause de ce
que nous avons subi et de ce que subissent encore
nos prisonniers, cette torture systématique et
mortelle, dès les premiers instants de
l'arrestation. Cette torture qui se poursuit et
qui accompagne toute la période de la détention
mais dont les conséquences demeurent même après
la libération et la fin de la détention. Bien
que libérés depuis des années, nous sommes
encore soumis à la torture et nous souffrons de
ses conséquences, la prison est toujours en nous,
nous vivons toujours en prison, la torture nous
poursuit, nous élance, nous fait souffrir. Nous
sommes toujours prisonniers...
Le 26 juin, les
Nations-Unies et les organismes agissant en faveur
des prisonniers et des droits de l'homme célèbrent
la journée mondiale de solidarité avec les
victimes de la torture. C'est le jour décrété
par l'Assemblée générale des Nations-Unies en
1997 pour mettre fin à la torture, soutenir et réhabiliter
ses victimes et activer la convention contre la
torture.
L'organisation
internationale a voté plusieurs traités
internationaux interdisant la torture, le premier
étant la déclaration mondiale pour les droits de
l'homme en 1948, dont l'article 5 interdit la
torture, puis la convention internationale des
droits civiques et politiques de l'année 1966
dont l'article 7 interdit la torture, qui furent
suivies par d'autres traités visant à interdire
la torture, et le 10 décembre 1984, la convention
contre la torture est adoptée, avant d'entrer en
vigueur le 26 juin 1987.
Cette convention définit la
torture comme étant " tout acte par lequel
une douleur ou des souffrances aiguës, physiques
ou mentales, sont intentionnellement infligées à
une personne aux fins notamment d'obtenir d'elle
ou d'une tierce personne des renseignements ou des
aveux, de la punir d'un acte qu'elle ou une tierce
personne a commis ou est soupçonnée d'avoir
commis, de l'intimider ou de faire pression sur
elle ou d'intimider ou de faire pression sur une
tierce personne, ou pour tout autre motif fondé
sur une forme de discrimination quelle qu'elle
soit, lorsqu'une telle douleur ou de telles
souffrances sont infligées par un agent de la
fonction publique ou toute autre personne agissant
à titre officiel ou à son instigation ou avec
son consentement exprès ou tacite. Ce terme ne s'étend
pas à la douleur ou aux souffrances résultant
uniquement de sanctions légitimes, inhérentes à
ces sanctions ou occasionnées par elles. "
La torture dans les prisons
israéliennes a commencé dès le début de
l'occupation, elle a été largement pratiquée
sur les prisonniers palestiniens et arabes. Elle a
été adoptée en tant que pratique systématique
et institutionnelle, et a constitué une partie
intégrante et indissociable du traitement des
prisonniers. Des centaines de milliers des fils de
notre peuple sont passés par des expériences
terribles de torture. Ils ont été soumis à différentes
formes de torture, plus de 80, physiques et
morales, et la plupart sont un mélange des deux.
Les formes de torture physique, comme le shabeh ou
les coups, causent des douleurs vives et un
effondrement général. Quant à la torture
morale, comme les insultes, les menaces de mort ou
les atteintes à la famille, la détention en
isolement, elle est cause de troubles
psychologiques importants, et provoque la peur et
l'effroi.
La torture vise à détruire
l'être palestinien, à démolir l'être humain,
physiquement, moralement et psychologiquement. La
torture vise à destructurer la personnalité du
Palestinien, à modifier son comportement et sa réflexion,
afin qu'il devienne un fardeau pour sa famille et
sa société. Ces dures expériences ont laissé
des traces profondes dont les répercussions
risquent de durer pendant des générations
encore. Les conséquences négatives de la torture
ne se limitent pas aux détenus, mais elles s'étendent
pour toucher les familles et les enfants, les pères
et les mères, les proches, mais aussi le cercle
des amis et des voisins.
Israël est le seul Etat au
monde qui a légalisé la torture - interdit et dénoncé
mondialement, sous toutes ses formes, physiques et
morales. Il l'a intégrée dans ses institutions sécuritaires
et judiciaires, lui assurant une couverture légale
et juridique. Les recommandations de la commission
israélienne Landau publiées partiellement le 30
octobre 1987 orientent les services des
renseignements vers les moyens de pression
psychologique au cours des interrogatoires des détenus.
Ces recommandations furent adoptées par la
Knesset israélienne le 8 novembre 1987. Ce fut la
première pierre pour une loi effective autorisant
l'utilisation de la torture sur les prisonniers,
ce qui a permis aux services de renseignements
israéliens d'agir avec une couverture légale et
sans crainte d'être poursuivis ou contrôlés, en
exerçant toutes sortes d'actes répressifs contre
les prisonniers.
Suite à des efforts
entrepris par des associations humanitaires
palestiniennes et quelques associations israéliennes
et internationales, la Cour suprême israélienne
a promulgué en septembre 1999 une décision
interdisant l'utilisation de moyens corporels
contre les prisonniers palestiniens, y compris le
shabeh ou les secousses violentes, la privation de
sommeil, l'attitude de la grenouille, considérant
ces moyens illégaux.
Mais cette décision ne
s'appuie pas sur l'interdiction absolue de la
torture, mais plutôt sur l'absence de loi
autorisant les services sécuritaires à utiliser
les pressions corporelles contre les prisonniers.
Malgré cela, la torture n'a pas cessé dans les
prisons de l'occupation. Cette décision n'a pas
été appliquée effectivement, l'utilisation de
la torture n'a pas été limitée ou restreinte,
malgré la clarté du texte international
interdisant toutes sortes de traitements cruels,
inhumains ou dégradants, qu'ils soient physiques
ou moraux, et à tout moment.
La torture dans les prisons
et centres de détention israéliens ne se limite
pas aux jeunes ou aux combattants de la résistance,
mais elle est pratiquée sur les jeunes filles et
les femmes. Les prisonnières subissent encore
pire, comme les harcèlements sexuels, les menaces
de viols, ou le viol effectif, de même que les
enfants prisonniers sont soumis à la torture et
aux mauvais traitements. Rares sont les enfants
prisonniers n'ayant pas subi une des formes de
torture, même quand il s'agit de viser les
parents de l'enfant, ses proches ou ses amis.
Les médecins israéliens
participent à la torture, ou du moins, ils
couvrent ou aident les tortionnaires, au lieu de
soulager les prisonniers blessés ou malades : les
blessures et les maladies s'aggravent, ce qui a
mené au décès de quelques prisonniers, en
prison ou hors de prison. 70 prisonniers sont décédés
depuis l'occupation, du fait de la torture, et 39
prisonniers sont décédés à cause de la
politique de négligence médicale, alors que 71
prisonniers sont décédés ayant été exécutés
lors de leur arrestation.
Nous pouvons affirmer, sans
aucune exagération, qu'il est difficile de décrire
la sauvagerie des tortionnaires israéliens. La
laideur dépasse toute description, la souffrance
est plus puissante que tout ce qui peut être écrit
ou décrit.
Les pratiques de
l'occupation, quel que soit son nom ou son lieu géographique,
sont des pratiques répressives et inhumaines,
terroristes et sanguinaires. L'occupant bafoue le
droit international et le droit humain, il viole
les droits de l'homme par la force des armes, il
profite du silence international et modifie de
fond en comble la terminologie, la résistance
devient pour lui du terrorisme, et la torture
devient un moyen de limiter le terrorisme. Ce que
le monde a pu découvrir concernant les pratiques
et les violations dans les prisons américaines en
Irak, se déroule quotidiennement et depuis des
dizaines d'années dans les prisons israéliennes.
Mais alors que les photos
des tortures dans les prisons américaines ont réussi
à sortir des prisons, très peu d'articles ont été
écrits sur les prisons israéliennes, et personne
ne proteste, ni dénonce, alors que l'occupation
est la même.
Un an après la publication
des photos des soldats américains se délectant
de plaisir en torturant les prisonniers irakiens,
dénudés, et souriant rien que parce qu'ils
violaient l'honneur et la dignité arabes des
prisonniers, les geôliers de la section 7 de la
prison israélienne Asharon, où se trouvent des
enfants, ont pris des photos scandaleuses de nos
enfants prisonniers, dénudés, pour briser leur
mouvement de grève qu'ils avaient entrepris,
comme s'ils voulaient commémorer à leur manière
le scandale d'Abu Ghrayb. Le même phénomène
s'est répété un mois après le scandale de la
profanation du saint Coran à Guantanamo, lorsque
les soldats israéliens de la prison de Meggido
ont également profané le Coran en le déchirant
devant les prisonniers.
Ces images qui ont bafoué
la dignité humaine, profané le saint Coran, sont
une forme de torture. Ces images visuelles, ces
histoires lues ou écoutées, racontées par tel
ou tel prisonnier, de Palestine ou d'Irak,
resteront gravées dans les esprits, et ne
s'effaceront pas de sitôt de la mémoire. Un jour
viendra où les peuples sauront se révolter et
regagner leur dignité bafouée et leur honneur
violé.
Pour nos prisonniers libérés,
il est incontestable que les jours, les mois et
les années passés dans les mortels cubes en
ciment ou dans les tentes des camps de
concentration nazis ne peuvent passer sans laisser
des traces psychologiques et corporelles sur les
prisonniers. Leur état nécessite une attention
particulière après leur libération, ils ont
besoin d'intérêt, de soutien, de réhabilitation
et d'insertion dans la société. Ils ont besoin
d'un traitement équitable et approprié,
d'encouragement et de solidarité pour enrayer les
conséquences négatives de la torture. Ils
doivent pouvoir trouver des possibilités de
travail digne, afin de pouvoir vivre avec leurs
familles dans la fierté et la dignité, eux qui
ont donné leur jeunesse pour la liberté. Nous
leur devons au moins cela.
7-3
Point de vue de René Backmann : Un
mur dans les têtes
Un des meilleurs
connaisseurs de l’Etat hébreu publie "les
Emmurés", une enquête de fond sur la crise
et les peurs de la société israélienne
En
Israël aussi, un passé qui ne passe pas…
Ce n’est pas propre à ce pays: regardez,
sur le temps long, la difficulté de la
France à aborder Vichy ou la période
coloniale. Les nations jeunes éprouvent
encore plus de difficultés à considérer
les pans peu reluisants de leur histoire. Ce
qui est propre à Israël, c’est
l’importance centrale du déni. Du double
déni, puisque au déni israélien répond
une forme différente de déni palestinien,
que j’étudie également. Déni de soi, et
déni de l’autre. En France, Vichy ou la période
coloniale sont des épisodes très
douloureux, mais ne mettent pas en question
la constitution de la nation. En Israël, le
déni de la manière dont l’Etat s’est
constitué touche à un pilier central de
l’édifice national. Il explique une
partie des peurs qui hantent la société.
D’où la difficulté, pour la plupart des
Israéliens, à se projeter dans ce qui
rendrait possible un avenir pacifique au
Proche-Orient. Le déni fondamental porte
sur 1948. Il faut se souvenir des célèbres
phrases de Ben Gourion: "Nous
n’avons pas expulsé un seul Arabe"
et de Golda Meir: "Les Palestiniens
n’existent pas, ce sont des Arabes."
Elles résument les deux refus fondateurs:
celui d’admettre une responsabilité israélienne
dans la création du problème palestinien
et l’existence d’un fait national
palestinien légitime. D’où la difficulté
à reconnaître que, depuis 1967, Israël
occupe indûment un autre peuple. Ces deux
aveuglements, qui pèsent toujours sur l’état
d’esprit d’une majorité d’Israéliens,
sont accompagnés par la perception d’une
"infériorité morale" de
l’adversaire arabe. La question que posent
de plus en plus de chercheurs israéliens
est: pourquoi a-t-on besoin d’élaborer et
d’enseigner aux enfants une histoire
falsifiée? Aujourd’hui, lorsqu’ils étudient
les événements menant à la création de
l’Etat d’Israël, les "nouveaux
historiens" israéliens, que je préfère
appeler, comme Tom Segev, "les
premiers historiens sérieux",
concluent qu’il y a eu expulsion, entre
1947 et 1950. A l’époque, les rapports
des officiers qui évacuaient les
populations indiquaient: la zone une telle a
été "purifiée", "nettoyée".
En 1948, un "nettoyage
ethnique"? Les archives
montrent que la moitié des Palestiniens
sont expulsés manu militari ou s’enfuient
paniqués avant l’attaque des Etats
arabes contre Israël, le 15 mai 1948. En
mars-avril 1948, par exemple, la mise en œuvre
du plan D génère des expulsions massives.
Des travaux d’historiens israéliens
montrent qu’il y avait, depuis les années
1930, une logique de "transfert".
La direction du Yishouv (la nation israélienne
en formation) était convaincue qu’il
serait impossible de bâtir un Etat juif en
y maintenant la population arabe. Mais il
faut des "conditions particulières"
pour transformer un souhait, même vif, en
actes: la guerre civile que déclenche le
plan de partage va fournir ces
"conditions". Perçu comme injuste
par les Palestiniens, ce plan attribue 60%
du territoire au tiers de la population. Et
dans l’espace alloué à l’Etat juif
vivent… 46% de Palestiniens, une menace
jugée mortelle par le Yishouv: comment
assurer la pérennité d’un "Etat
juif" avec la moitié de la population
qui ne le serait pas? La guerre civile, vu
le rapport de forces, va permettre de mettre
en œuvre un projet d’expulsion
soigneusement tu jusque-là.
La reconnaissance de l’expulsion,
clé de la paix? De la paix, non.
On peut imaginer une "paix
froide", après un retrait israélien général
des territoires. Mais la "réconciliation
historique", inscrite dans le préambule
de l’accord d’Oslo, ne se fera pas sans
bilan du passé – des deux côtés,
d’ailleurs. Si les Israéliens continuent
d’éduquer leurs enfants dans le mensonge
fondateur – "les Arabes sont partis
volontairement" –, aucune "réconciliation"
ne sera possible. Mais le "travail de mémoire"
n’est pas la condition de la paix. Seule
la fin de l’occupation, lorsque les Israéliens
constateront qu’elle n’entraîne pas la
"fin de tout", de leur propre
existence, leur ouvrirait la possibilité de
s’engager collectivement dans ce nécessaire
travail de vérité. Reste que le déni du
passé constitue un lourd handicap. En 2000,
à Camp David, pour Ehoud Barak, le thème
des réfugiés doit être marginalisé, et
pas question d’admettre une quelconque
responsabilité israélienne fondamentale.
Pour les Palestiniens, c’est exactement le
contraire. L’expulsion et la condition de
réfugié sont constitutives de leur identité.
"Nous ne pouvons l’évacuer de la
négociation", disent-ils. Cela étant,
ils ajoutent: nous sommes un peuple de réfugiés;
si vous, Israéliens, faites un geste
symbolique, si vous reconnaissez être à
l’origine du problème, nous pourrons
alors accepter une solution dans laquelle très
peu de réfugiés "retournent".
Les Palestiniens voulaient être reconnus
dans leur identité historique. Pour les
Israéliens, élevés dans l’idée
qu’ils n’ont expulsé personne, c’était
manifestement encore impossible.
Victimes contre victimes.
David Grossman expliquait que "être
fort et se percevoir comme faible est une
terrible menace". A la source de
cette inversion du sens, il y a la
permanente perception de soi comme victime.
Aussi répréhensibles que soient leurs
actes, les Israéliens, dans un "réflexe
pavlovien", selon le chroniqueur de
"Haaretz" Gideon Levy, estiment
qu’ils sont toujours les agressés, ils ne
font que se défendre. Voyez comment a été
présentée par la "hasbara" (la
communication officielle israélienne) l’éclatement
de la seconde Intifada. Celle-ci commence au
lendemain de la visite de Sharon sur
l’esplanade des Mosquées. Des jeunes
jettent des pierres sur des juifs au mur des
Lamentations, puis affrontent la police.
Celle-ci tire, sur eux et sur la foule des
fidèles musulmans. Les 7 morts et 200 blessés
palestiniens sont, pour l’essentiel, non
des lanceurs de pierres mais des gens âgés,
au sortir de la mosquée Al-Aqsa. Même si
les morts et les blessés sont palestiniens,
chacun en Israël a accepté la thèse
officielle: ""Ils" avaient
tout préparé, "ils" ont voulu la
violence."
La "hasbara" a immédiatemment
martelé que l’Autorité palestinienne,
après l’échec de Camp David, avait "planifié"
l’Intifada, et qu’Israël en détenait
les preuves. Depuis, le général Amos Malka,
qui commandait l’Aman (les renseignements
militaires), a eu un débat très vif avec
son second, que je raconte dans mon livre.
Il a révélé que cette thèse était une
fabrication rétroactive, qu’aucun rapport
officiel préalable n’indiquait une volonté
de la direction palestinienne de passer à
la violence.
Cela étant, la "victimisation"
israélienne, qui l’empêche de voir
l’interlocuteur pour ce qu’il est – un
occupé –, est en concurrence avec une démarche
symétrique du côté palestinien, où la
comparaison fréquente avec la Shoah,
l’utilisation à tort et à travers du mot
"génocide" sont très préjudiciables
au mouvement national. En Israël, la "victimisation"
va de pair avec la primauté absolue accordée
au "sécuritaire". "Nous
disons que nous sommes agressés et qu’ils
sont les agresseurs, expliquait Ben
Gourion dans les années 1930. Sur le
plan sécuritaire, c’est exact, mais sur
le plan politique, les agresseurs, c’est
nous." Le primat du sécuritaire,
central dans la mentalité majoritaire des
Israéliens, induit la pérennisation du
rapport de domination et
l’"oubli" des conditions
politiques qui rendraient une paix possible.
Le gâchis d’Oslo.
Potentiellement, Oslo a été un accord
extraordinaire: chacun reconnaissait
l’autre. Non inscrite, la création de
l’Etat palestinien était implicite, par
l’échange de la terre – le retrait des
territoires contre la paix. L’accord
survient à l’issue de la première
Intifada. Après Oslo, l’Intifada s’arrête.
Arafat "rentre" en Palestine. Mais
très vite, les tropismes sécuritaires israéliens
reprennent le dessus. Les négociations
suivantes portent quasi exclusivement sur
les aspects sécuritaires, au mépris des
enjeux politiques de fond. Et le
"processus d’Oslo", en
s’enlisant, a débouché sur un gâchis.
Souvenez-vous: le premier attentat après
Oslo est commis par un colon d’Hébron,
qui assassine 29 Palestiniens au caveau des
Patriarches, en février 1994. Quelle est la
réponse israélienne? Imposer le couvre-feu
aux Palestiniens de la ville, pour éviter
le risque de vengeance. Aucun colon n’est
évacué, alors qu’une évacuation générale
des "fous d’Hébron" aurait, à
ce moment, bénéficié d’un soutien
massif des Israéliens. La logique sécuritaire
de l’occupation, c’est ça: que le
terroriste soit palestinien ou israélien,
dans les deux cas, les Palestiniens se
retrouvent bouclés par l’armée. Cette
logique-là est catastrophique.
Pour Sharon, le temps joue en faveur
d’Israël. Voir en l’autre un
égal en droits et en dignité, c’est très
difficile pour des Israéliens qui ne
peuvent surmonter la peur qu’il leur
inspire qu’en le dominant. Mais les
questions posées par Oslo sont toujours
vivaces. Déjà, le retrait unilatéral
annoncé de Gaza relève d’une forme
d’acceptation de la réalité. En arrivant
au pouvoir, Sharon n’avait aucune
intention de le faire. Il s’y est résolu
parce que ses services et l’opinion ont
admis qu’on ne peut maintenir 7000 colons
au milieu de 1,2 million de Palestiniens à
Gaza. Depuis les années 1980, Sharon a un
plan, dont il ne s’est jamais écarté:
laisser 50% de la Cisjordanie et Gaza aux
Palestiniens, pour y créer quelques
"bantoustans", en gardant la maîtrise
des frontières. Il pense que le conflit
sera très long et estime – comme les
islamistes palestiniens – que le plus déterminé
l’emportera. Il l’a dit: "Ni moi
ni mes petits-enfants ne verront la
paix." Il est convaincu par toute
l’histoire du sionisme que le temps joue
en faveur d’Israël. Qu’il y aura des
avancées, des reculs, mais que le sionisme
finit toujours par être gagnant avec le
temps. Il a raison pour le passé, mais je
me demande si nous n’entrons pas dans une
période où le temps joue contre la logique
traditionnelle israélienne.
L’occupation, guêpier mortel ?
En profondeur, la société israélienne vit
une crise interne comme le pays n’en a
jamais connu. L’Intifada a fait resurgir
les grandes questions " existentielles
" posées par 1948 et 1967.
L’occupation n’est pas seulement
insupportable aux Palestiniens, elle a des
effets dévastateurs sur la société israélienne.
D’un côté, d’anciens tropismes "
coloniaux " qui se sont puissamment
renforcés mènent au rêve d’un nouveau
" transfert ". De l’autre, de
plus en plus d’Israéliens sortent du déni.
Beaucoup sont las, d’autres très inquiets
des dérives de leur société. Dans
l’histoire du sionisme, dès les années
1910 jusqu’à Avraham Burg (ancien président
de la Knesset et de l’Agence juive)
aujourd’hui, en passant par un Martin
Buber dans les années 1930, il y a toujours
eu un " camp moral " qui craint
que l’imposition par la force de la
domination sur l’autochtone et le refus de
son identité et de son humanité ne
finissent dans la tragédie pour celui qui
l’impose. Historiquement, ils ont eu tort.
Mais aujourd’hui, hormis dans
l’influente frange mystique
ultranationaliste, qui reste minoritaire, de
plus en plus de gens se disent que la
situation n’est plus tenable, qu’Israël
" va dans le mur ".
En l’absence de perspective, de plus en
plus de gens sentent confusément que le
problème n’est pas de parvenir à un
accord de paix, mais de mettre fin à
l’occupation, parce qu’elle est un guêpier
mortel. Le problème, c’est que l’idée
d’un retrait général des territoires est
terriblement déstabilisante, parce que ce
retrait poserait des questions de fond aux
Israéliens sur eux-mêmes, à commencer par
le rapport mythique à Eretz Israël dans
lequel des générations ont été élevées.
René Backmann
Semaine
du jeudi 23 juin 2005 - n°2120 - Réflexions
Le Nouvel Observateur
7-4
Pont de vue de ISM
Naplouse : Le jour d'après
Plusieurs
jours se sont passés depuis la grande
invasion de Naplouse et des camps de réfugiés
environnants effectuée en plein jour par
l'armée israélienne. Bien qu'il y
ait beaucoup de spéculations, il n'y a eu
aucun déclaration officielle sur la raison
de l'opération. Ce l'on peut dire avec
certitude, c'est que cela ne fait pas
vraiment partie des termes ou de l'esprit
d'un cessez-le-feu.
De plus, l'importance de l'invasion prouve
que ce n'a pas pû être un abus commis par
un seul groupe de soldats. Mobiliser
des dizaines de véhicules blindés, un
drone, des hélicoptères Apache et des
avions de combat F-16 demande l'autorisation
de quelqu'un de relativement haut placé.
Quelqu'un d'un certain rang et avec
d'importantes responsabilités, quelqu'un
qui est bien au courant des conséquences de
l'invasion d'une ville au coeur de la
Cisjordanie.
Quelqu'un qui savait qu'il faisait une
entorse à la paix de façon arrogante et
claire devant des caméras de télévision.
Quelqu'un dans le même esprit qu'Ariel
Sharon, qui est allé sur un lieu saint
islamique pour provoquer sciemment les
Palestiniens. Malheureusement, le
manque de réponse des puissances extérieures
prouve que les tacticiens israéliens et
leurs troupes ont encore une nouvelle fois
agi en toute impunité.
Pendant que le monde ignore les souffrances
commises à son égard, la population de
Naplouse continue de vivre avec les
difficultés auxquelles elle s'est habituée.
Cette ville a souffert terriblement.
Bien qu'il n'y ait aucun sursis dans les
incursions nocturnes, les arrestations et
les assassinats, les dures sanctions socio-économiques
ou dans l'humiliation aux checkpoints, les
graves attaques militaires ont diminué
depuis les discussions de Sharm Al Sheikh.
Bien qu'il n'y ait eu aucun meurtre et
aucune démolition de maison dans cette
invasion, les effets ont été réels et ont
persisté bien après que les troupes se
soient retirées.
Une génération entière, dans un lieu où
les enfants représentent plus de la moitié
de la population, grandit avec l'expérience
prédominante dans ces années formatrices
du cotoiement de la mort et de la
destruction perpétrée par une armée qui
envahit leurs rues.
Selon une étude réalisée par les étudiants
relativement privilégiés de l'université
de Bir Zeit, 18% des enfants ont été
personnellement témoins du meurtre d'un de
leurs camarades par l'armée israélienne.
Dans un endroit comme le camp de réfugiés
de Balata, tous les enfants ont vu des
maisons réduites en poussière par des
missiles, des bulldozers ou des explosifs.
Beaucoup auront vu des corps carbonisés
dans les gravats, ou des camarades abattus
dans leurs maisons ou dans leurs classes, ou
des frères martyrsés ou des parents
emprisonnés. Tous auront vu les
adultes de leur famille humiliés par des
soldats adolescents.
Les adultes aussi sont profondément affectés.
Quand l'armée est venue, chacun s'est arrêté
de travailler et s'est inquiété d'une éventuelle
reprise des grandes invasions.
Nous entendions souvent les gens commenter
la présence massive de soldats : "Tout
cela n'a pas été fait pour rien"
"C'est une grande opération, elle
tuera un bon nombre de personnes."
ou, "Ils nous bombarderont ce
soir." Spéculaient-ils.
Nous avons attendu, en observant les jeeps
et les hummers pendant cinq heures, tendus
et en alerte, et en nous préparant à
l'attaque. Quand ils sont partis, nous
pensions toujours à l'Apache au-dessus de
nos têtes et nous nous demandions s'il
allait tirer.
Nous avons attendu et nous nous sommes inquiétés,
en assistant, vraiment seulement à
l'occasion, les médecins et les malades.
La plupart du temps nous étions là,
seulement à attendre, les pensées et les
sentiments dominés par l'armée menaçante.
Le jour suivant, impatients et privés de
sommeil, les résidants étaient hébétés
ou maussades. La violence entre les
jeunes s'était sensiblement accrue.
Les dommages sont durables. S'il n'est
pas donné maintenant un sursis au harcèlement
militaire ou des ressources pour
reconstruire leur société, les dommages
seront irréparables.
source en anglais : www.palsolidarity.org
source en français : www.ism-france.org
|
Annexes
Vient
de Paraître...
"Quand on a peur, on perd la vue"
"Quand on a peur, on perd la vue"
RICHA
Rolland ( Al Faraby )
Ed.
Société des Écrivains - ( ISBN :
2-7480-2364-1 )
L'Envol
d'une Colombe [
Extrait ]
Il ne répond
pas. Il continue son dessin. Le trait est
ferme. Les courbes épousent l’oiseau. A des
endroits, elles sont fines, à d’autres
larges. Elles sont tendres et fragiles.
L’innocence est là. Les ailes sont courtes
et larges. Elles enveloppent et protègent la
vie. Le bec droit. L’œil vif. Curieux de
tout ce qui bouge autour. Avide de
connaissance. Samir ajoute des traits qui
accentuent chaque détail, chaque caractère
du dessin.
De temps à
autre, il s’arrête, prend du recul, fixe
l’œuvre comme pour mémoriser le travail.
à tous les amis de la Résistance
Paletinienne :
Pour
toute initiative autour du livre, prendre
contact avec l'auteur ( alfaraby@aloufok.net
)